C'était le jour des noces de Frédérique-Anne. L'orchestre entamait une valse et l'animateur a invité le père de la mariée à ouvrir le bal avec sa fille. Une irritation instantanée et un vif sentiment d'incongruité m'ont envahie. Je les regardais danser, deux partenaires mal à l'aise. Cette enfant avait vécu toute sa vie avec moi et voilà que ce père trop absent avait cet honneur. Mon ami Hugues essayait tant bien que mal de me faire entendre raison: "Ce n'est qu'une tradition etc, etc..." Je lui ai répondu: "Regarde-moi aller!"
Avec un coeur et un pas de guerrière, je me suis approchée de la piste de danse et mentalement j'ai crié: "Ma fille, regarde-moi!" Elle entendit l'appel et me regarda. Je lui ai fait un signe sans équivoque: c'était mon tour! Le père s'est retiré. Je me suis avancée très en avant sur la piste et j'ai ouvert mes bras. Elle s'est blottie, petite fille émue. Et l'amour s'est déployé. Une telle vibration de tendresse émanait de la mère et de sa fille qui dansaient doucement dans les bras l'une de l'autre que le silence se fit. Les nombreux invités s'approchaient intrigués, puis émus.
Sur la dernière note de la valse, j'ai salué Frédérique-Anne et dans un élan d'amour j'ai croisé les mains sur mon coeur, je me suis inclinée et je lui ai dit merci! Un immense applaudissement se propagea sous la tente. L'époux s'approcha, prit la taille de sa femme et les couples se mirent à tourbillonner autour d'eux. Moment de perfection!
Dans le regard de mon grand ami, une étincelle s'attardait. J'y ai vu du respect pour la femme qui avait fait fi d'une tradition séculaire, afin de vivre intensément le moment symbolique d'un "passage" intimement fragile, émouvant, riche de tout un passé et porteur de toutes les espérances; et ça, sur un air de valse!
J'aime ce souvenir!
Avec un coeur et un pas de guerrière, je me suis approchée de la piste de danse et mentalement j'ai crié: "Ma fille, regarde-moi!" Elle entendit l'appel et me regarda. Je lui ai fait un signe sans équivoque: c'était mon tour! Le père s'est retiré. Je me suis avancée très en avant sur la piste et j'ai ouvert mes bras. Elle s'est blottie, petite fille émue. Et l'amour s'est déployé. Une telle vibration de tendresse émanait de la mère et de sa fille qui dansaient doucement dans les bras l'une de l'autre que le silence se fit. Les nombreux invités s'approchaient intrigués, puis émus.
Sur la dernière note de la valse, j'ai salué Frédérique-Anne et dans un élan d'amour j'ai croisé les mains sur mon coeur, je me suis inclinée et je lui ai dit merci! Un immense applaudissement se propagea sous la tente. L'époux s'approcha, prit la taille de sa femme et les couples se mirent à tourbillonner autour d'eux. Moment de perfection!
Dans le regard de mon grand ami, une étincelle s'attardait. J'y ai vu du respect pour la femme qui avait fait fi d'une tradition séculaire, afin de vivre intensément le moment symbolique d'un "passage" intimement fragile, émouvant, riche de tout un passé et porteur de toutes les espérances; et ça, sur un air de valse!
J'aime ce souvenir!
Tu m'as tiré une larme, mon amie! que c'est beau!
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