Malalai Joya, une femme en colère
Malalai est accompagnée de soldats armés lors de ses déplacements
Malalai Joya dit: "Le Canada devrait se retirer immédiatement de l'Afghanistan s'il ne veut pas demeurer plus longtemps le complice des crimes de guerre commis par les États-Unis. Les Canadiens occupent l'Afghanistan sous le couvert des droits humains, des droits des femmes et de la démocratie, alors qu'en réalité, ils supportent les seigneurs de la guerre."
Dépeinte dans les journaux comme la femme la plus courageuse d'Afghanistan, elle dénonce l'emprise des seigneurs de la guerre sur les affaires du pays, au péril de sa vie. Sa diatribe sur ces guerriers misogynes qui ont pris le pouvoir lui a valu à la fois des menaces de viol et de mort et son exclusion du Parlement. Malalai Joya a survécu à cinq tentatives de meurtres, elle change constamment de résidences et elle s'est résignée à vivre sous la burka par soucis de sécurité. Elle refuse de plier, le silence politique est le pire des destins, elle le craint plus que la mort.
Depuis la publication de son autobiographie Une femme au milieu des seigneurs de la guerre, cosignée par le canadien Derrick O'Keefe, elle n'a jamais cessé de pourfendre les criminels associés au gouvernement Karzaï. Dans le cadre d'une conférence à Montréal, elle a secoué l'auditoire en affirmant que la situation des femmes n'avait pas progressé d'un iota depuis la chute du régime taliban. "Les jeunes filles risquent encore leur vie, voire leur virginité si elles osent fréquenter l'école. Les seigneurs de la guerre sont responsables de "crimes contre l'éducation". Il y a des forces démocratiques en Afghanistan ce sont elles qu'il faut supporter."
Extrait d'un article de Brian Myles paru dans Le Devoir, 10/10/10
Je voue un profond respect pour cette femme en colère et je la supporte vibratoirement de tout mon coeur.
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