Souper d'adieu à Catemaco

Norma a demandé au mariachi une chanson d'adieu: une chanson d'amour qui fait pleurer. C'était d'une troublante beauté.  C'était le tout dernier moment de vie partagé avec Norma et François au Mexique. Le lendemain très tôt, nous partions ensemble en auto jusqu'à Mexico (neuf heures d'auto) puis nos routes se sont séparées, nous avons terminé le voyage en avion. Ce voyage fut très éprouvant pour Guy. La fatigue était grande ce qui creusa le lit d'une crise de paludisme, dans l'avion. Fiévreux, il tremblait de la tête aux pieds mais il a opiniâtrement refusé l'ambulance et le médecin à l'arrivée, à mon grand dam.

Quand j'ai vu Marie-Héllène à l'aéroport, je me suis mise à pleurer. Mon énergie était dans le rouge. Comme dans le film d'Amélie Poulain, toutes mes particules d'énergie se sont disloquées et se sont effondrées dans un tout petit paquet au sol !!! Mais ma fille m'accueillait, les bras et le coeur grand ouverts. Le lendemain, Guy se portait très bien, c'est une force de la nature! Son fils nous a ramenés chez lui et c'était bon ce premier souper en famille. Quelle joie! Quel soulagement!