samedi 31 décembre 2016

Heureuse année!




Un début de nattes qui s'amorce. C'est bon ça!

Enfin! L'année 2017 sera la bonne! Pour tous!


samedi 24 décembre 2016

Joyeux Noël!


En ce 24 décembre, je le dis à tous ceux que j'aime: "Je t'aime!"



À l'instar de Brel, je vous souhaite d'aimer et d'oublier tout ce qu'il faut oublier. Joyeux Noël à tous les aimés qui ont choisi d'évoluer sur cette Terre avec moi.

lundi 19 décembre 2016

Le rituel des 10 ans de William

William et Frédérique-Anne, sa maman

Il a 11 ans maintenant; j'ai mis tout ce temps avant d'écrire l'histoire du rituel de ses 10 ans. Frédérique-Anne m'a dit: "Mom, veux-tu célébrer le rituel des 10 ans de William tout de suite, je ne serai plus là, le jour de son anniversaire". Je savais qu'elle disait vrai.

Je n'avais pas prévu la pierre. Nathalie Dugas m'a dit; " Mom, viens avec moi, (elle m'appelle Mom) je vais courir, le matin, et j'ai trouvé un ruisseau d'une grande beauté, pas loin d'ici. Je m'assois sur une grosse roche et je médite. Nous y trouverons la pierre pour William." Nous avons trouvé le caillou-élu, poli par le roulis de l'eau pure du ruisseau.



Adossées à une grosse roche, j'ai pris Nathalie dans mes bras. Un courant émanait d'elle d'une  qualité spirituelle émouvante. Nous baignions dans l'amour. William aurait lui aussi sa pierre-talisman.

Frédérique-Anne a demandé à s'asseoir dans le grand fauteuil, parmi nous, tout près de William, très intimidé. Et la ronde des moments heureux vécus avec cet enfant a commencé. Un simple caillou comme réceptacle d'un  temps plus simplement heureux. Un caillou-réconfort qu'il pourra tenir dans sa main dans les moments encore plus difficiles qui venaient.

Le rituel s'est terminé par l'envolée lyrique des choeurs de l'Ode à la Joie,  la neuvième symphonie de Beethoven. Cet air qu'il aime si bien pianoter .

William, courageux petit personnage, je t'aime!

Et, tu es un enfant aimé par toute ta tribu du Québec. 


Le rituel des 10 ans de Jeannie


Jeannie et son parrain Dominicke

Nous étions tous là, autour d'elle, réunis pour le rituel de ses 10 ans.  Bang! Je réalise que j'avais oublié l'élément le plus important, la pierre, un coeur en opalite.

Quand Michelle était petite, elle aimait beaucoup les petites pierres et je lui en avais données beaucoup, de toutes les couleurs. "Est-ce qu'il y en une qui ferait l'affaire pour le rituel de ta soeur?" Elle est partie en courant. Elle est revenue, elle a ouvert les doigts, un petit coeur bleu  brillait dans sa main. C'est ce coeur qui est passé de main en main, chacun l'imprégnant de mots d'amour et de souvenirs joyeux vécus avec Jeannie. William, Mathieu et Julia, émus, ont simplement dit "Je t'aime Jeannie" en donnant un baiser à la pierre.

Moi, j'ai mis dans le coeur bleu un lointain souvenir. Jeannie, bébé dans sa chaise-haute criait sans cesse quelques mots incompréhensibles. Anne-Emmanuelle m'explique: "Elle appelle Michelle à grands cris, elle aime tellement sa petite soeur." Et quand Michelle apparut, bébé Jeannie tapait des mains de bonheur. C'était émouvant. Elles sont présentement dans une phase allergique l'une vis-à-vis l'autre. Je voulais lui rappeler qu'il fut un temps heureux où deux petites soeurs s'aimaient d'amour. Ce souvenir est maintenant imprégné dans un petit coeur en verre bleu offert par... Michelle. Dans un coffret, une pierre opalite (quartz fusionné avec un métal  qui lui donne des reflets opalescents) attend d'être offert. Ce coffret aura la chance de contenir deux petits coeurs bleus.

Ton opalite, Jeannie

Pour le deuxième volet du rituel, initiation à la musique classique et grands airs d'opéra, j'ai choisi pour elle  le concerto d'Albinoni, "Aranjuez mon amour". Dominicke battait la mesure, s'investissant comme chef d'orchestre; c'était magnifique! Ce qu'il est beau ce concerto!

Que cette musique sublime te rappelle combien ta mamie-Gi t'aimait, belle fille!

dimanche 18 décembre 2016

Frédérique-Anne, tu existes tellement...



Ma fille

Chère Frédérique-Anne,
Je ne suis pas séparée de toi
Tu existes en filigrane sur la trame de mes heures, de mes jours
Je pense à toi tellement souvent
Parfois, je parle de toi
Parfois je te parle à toi
Parfois, je pleure
Parfois, je suis émue
Parfois, je souris
Parfois je ris
Parfois tu me manques
Parfois tu débordes de partout
Parfois, c'est comme si tu existais encore avec nous
Parfois, je ne sais que trop que je ne te reverrai plus jamais
Alors, je pose délicatement la main sur mon coeur
Tu es là!

Je suis cela.

jeudi 1 décembre 2016

Hokusai, l'un des artistes les plus célèbres de tous les temps


Hokusai (1760-1849)


La grande vague de Kanagawa

Hokusai est l'un des artistes les plus célèbres de tous les temps. Il a signé 30 000 estampes, un millier de peintures et la "Manga", sorte d'encycloppédie en images, en quinze volumes. À 18 ans, il entre dans le prestigieux atelier du peintre Sunsho. Il s'essaie à tous les types de peinture et adopte un pseudonyme différent - on lui en connaît une trentaine - à chaque changement de techniques. Il signe Hokusai -étoile polaire- pour la première fois en 1798. Il se lance dans de grandes séries qui feront sa gloire. Premier Japonais à utiliser la perspective, il marque de son empreinte tous les artistes de son temps, on le copie, on l'imite. Il inspirera Degas, Manet, Monet, Gauguin, Cézanne. Homme du peuple, il reste modeste malgré sa notoriété et, obsédé par l'idée de la perfection, il résume ainsi sa vie: "Je suis tombé amoureux de la peinture à 6 ans... à 73 ans, j'ai enfin saisi tous les aspects de la nature: oiseaux, poissons, insectes, arbres... quand j'aurai 100 ans mon travail touchera au sublime."


Il incarne la spiritualité et l'âme japonaise.

Le Mont Fuji en bleu

D'après un texte d'Irène Vacher

jeudi 10 novembre 2016

Frédérique-Anne a une Étoile qui porte son nom



 L'étoile de Frédérique-Anne dans la Grande Ourse



Le texte qui suit est  de Nathalie Dugas

Depuis toujours je suis perplexe devant la mort.  Toute petite je me demandais souvent ou vont les gens quand ils meurent. La réponse à cette question est devenue très importante pour moi a l'âge de 10 ans quand mon père est décédé subitement.   Quelqu'un m'a aidé profondément dans mon deuil en me disant qu'il était allé 'au ciel' pour veiller sur nous.   Alors j'ai regardé le ciel et j'ai vu les étoiles et de mes 10 ans j'ai compris qu'il était dans une étoile. 
 
Dans le Petit Prince de Saint-Exupéry,  son ami l'aviateur lui dit avec beaucoup de chagrin à la veille de son grand départ: "Je ne peux imaginer ne plus jamais entendre ton rire".   Le Petit Prince lui réponds: "Justement,  je t'offre un cadeau. Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une des étoiles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire !"
Coco,  c'est mon Petit Prince.  C'est pour cette raison qu'après son décès j'ai fait enregistrer officiellement une étoile en son nom.

Comme le Petit Prince, Coco avait une façon bien à elle de vivre à plein sa vie, avec innocence, avec une croyance que tous les rêves sont possibles,  avec un amour inconditionnel pour tous ceux qui l'entouraient,  avec une grande joie de vivre et d'apprendre,  avec un rire si doux et si contagieux. 

Comme le Petit Prince elle était curieuse, intelligente et sans jugements pour les gens avares, égocentriques, affamés de pouvoir.   Comme le Petit Prince elle est partie explorer son univers tôt et s'est fait des amis partout au monde.  Comme le Petit Prince elle est partie sur son étoile beaucoup trop tôt.

Dans le ciel,  il y a maintenant une étoile appelée Coco.   Elle est superbe, brillante, visible partout et connue par tous.  Elle fait partie de la constellation de la Grande Ourse (Ursa Major).   Elle danse et rit et veille sur nous et je suis convaincue qu'elle fait rire toutes les autres étoiles du firmament.

Voici le certificat de l'étoile de coco:



Cette nuit, comme il y a un an, nous veillerons avec Frédérique-Anne. Cette fois-ci, nous regarderons le ciel et nous contemplerons l'Étoile "Coco". Elle nous reliera à tous ceux qui l'ont aimée. Amour!

jeudi 20 octobre 2016

Visualisation pour soulager la douleur d'un nerf sciatique compressé


La visualisation thérapeutique pourrait bien s'avérer l'une des interventions médicales les plus puissantes qui soient. La visualisation pourrait nous permettre d'activer à l'intérieur de notre corps des voies thérapeutiques insoupçonnées. L'esprit peut constituer le facteur principal d'une guérison.


Pour symboliser la douleur sciatique, imaginez que le nerf sciatique est écrasé sous un rocher. Donnez au nerf la forme de votre choix (exemple: une corde tendue).

À présent, imaginez que vous faites rouler le rocher sur le côté et que vous libérez le nerf. Voyez la tension diminuer dans le nerf au fur et à mesure qu'il retrouve sa position normale.

Imaginez que le nerf sciatique est étiré vers la droite ou vers la gauche (loin de la place où il se trouve normalement) et qu'il est enroulé autour d'un os ou d'un muscle, comme une corde qui serait enroulée fermement autour d'un arbre ou d'un rocher.

À présent, imaginez que vous détacher délicatement le nerf de l'os ou du muscle et que vous l'aidez à reprendre doucement sa place. Tandis que vous le tenez dans vos mains pour le remettre à sa place, sentez-le se détendre.

N'oubliez pas de dire MERCI à votre corps de collaborer aussi bien et à votre esprit de manifester sa puissance. La gratitude est importante dans un processus de guérison

Extrait du livre  Guérir grâce au pouvoir de l'esprit , David R. Hamilton, Ph.D

jeudi 21 juillet 2016

Fanny Britt commémore la mort de son frère


Depuis un sous-sol de la tour brune de Radio-Canada, Fanny Britt commémore la mort de son frère en égrenant dans le micro de Plus on est de fous plus on lit, les phrases vertigineusement éprouvantes parce que lumineuses.

«La douleur de perdre ceux qu'on aime, c'est terrible. Au début, c'est tellement aigu qu'on a les poumons tout comprimés, comme capitonnés des assauts répétés de la perte, quand jour après jour le réveil nous rappelle que c'est arrivé pour vrai, que c'était pas un mauvais rêve.  Mais ce qu'on sait pas (...) c'est que ces assauts-là, ce sont aussi nos seuls contacts avec les disparus et, qu'au fil du temps, ils prennent une autre teinte, toujours douloureuse, mais également, je dirais, un peu exquise».

C'est ce que racontait de sa voix douce, l'écrivaine,  à une Marie-Louise Arsenault vraisemblablement remuée (tout comme nous).

Texte de Dominic Tardif publié dans Le Devoir

Je suis émue aux larmes, le coeur espérant que vienne cette nostalgie exquise.

mercredi 6 juillet 2016

La mort, un autre mur de Planck?


De cette mort, nous, les vivants, nous ne savons rien. Nous n'avons jamais rien su. Nous ne saurons jamais rien. On dirait qu'un autre mur de Planck, plus infranchissable que le premier, et plus paradoxal, nous en interdit, non pas l'accès, mais la connaissance. La mort ne se laisse pas penser. La condition humaine se résume peut-être, à cette constatation : notre seule certitude, nous ne pouvons rien en dire.

Par une sorte de miracle évident, chacun de nous pense et agit comme s'il n'allait jamais mourir.

Tout être vivant signe, en naissant, un pacte tacite avec la mort.Vivre c'est mourir. Et mourir est une chance : ne peuvent être appelés à mourir que ceux qui ont vécu. Nous sommes des morts en sursis. Et de cette mort nous n'en savons rien. Nous ne pouvons rien en dire.

mardi 5 juillet 2016

Derrière le mur de Planck, qui a-t-il?



Si le big  bang a créé le temps et l'espace, le mot "avant" n'a plus de sens au delà du mur de Planck - puisque de ce côté-là du mur le temps n'existe pas encore. Il n'y a rien. Mais il est difficile de croire qu'il n'y a rien, que notre tout a surgi de rien. Mais de l'autre côté du mur de Planck, il y a peut-être une réalité que nous ne pouvons pas imaginer. Nous ne pouvons rien savoir de ce qui n'existe peut-être même pas. Nos sens n'y ont pas accès. L'intelligence des humains ne peut pas le concevoir.

C'est cette nuit obscure que les hommes appelle Dieu.

Et l'idée que les hommes se font de Dieu a fait couler beaucoup d'encre.

Il n'y a que deux questions et peut-être sont-elles sans réponse:
- Dieu existe-t-il?
- Qu'y a t-il après la mort?

Einstein: "La plus belle expérience que nous puissions faire est celle du mystère"

Jean d'Ormesson  "Si je croyais à quelque chose, ce serait plutôt à Dieu - s'il existe. Existe-t-il? Je n'en sais rien. J'aimerais y croire. Souvent, j'en doute. Je doute de Dieu parce que j'y crois. Je crois à Dieu parce que j'en doute. Je doute en Dieu.

Je lis  Quelle chose étrange à la fin que le monde de Jean d'Ormesson.

dimanche 5 juin 2016

Le Mur de Plank


Le mur de Planck indique le moment, où juste après l'explosion originelle, où notre physique perd pied, ou les limites de nos connaissances sont atteintes. Les trois premières secondes de l'univers sont décisives. Et l'extrême début de la première seconde nous reste inaccessible. Le temps de Planck est inimaginable à l'instant du big bang. Ce qui deviendra notre immense univers est alors dix millions de milliards de fois plus petit qu'un atome. Son énergie est inimaginablement grande. Et le temps de Planck, qui dresse son mur devant notre science, est inimaginablement court, o,ooo seconde après l'explosion primordiale.

C'est là au coeur de cette particularité où s'arrêtent les lois dont nous nous servons chaque jour dans notre exploration de la nature.

Pour le moment au moins, rien à faire: la relativité générale et sa gravité qui règnent sur l'infiniment grand refusent avec obstination de s'unir à l'infiniment petit. Einstein a travaillé à son rêve de les unifier avec acharnement et en vain, dans les quatre-vingt dernières années de sa vie.

Le mystère le plus profond continue à planer autour du mur de Planck. Derrière l'inimaginable rôde l'inconcevable.

Je lis C'est une chose étrange à la fin que le monde de Jean d'Ormesson 




Heisenberg et le principe d'incertitude


Werner Heisenburg

Un quart de siècle après les découvertes des quantas par Max Planck, les découvertes s'enchaînent les unes aux autres. Heisenburg formule son célèbre "principe d'incertitude". Pour calculer la vitesse d'une particule il faut l'éclairer par un quantum de lumière. Le quantum de lumière perturbe la particule, modifie sa vitesse et sa situation devient imprévisible et empêche leur mesure simultanée et précise quelle que soit la perfection de l'instrument utilisé. La réalité est transformée du fait même d'être regardée. Le principe d'incertitude est une propriété fondamentale et inéluctable du monde.

Ce principe où se retrouve le thème cher à Einstein : l'influence de l'observateur sur le phénomène observé, principe qui a bouleversé l'idée que nous nous faisons du monde autour de nous. Il marque la fin du rêve d'élaborer une théorie de la science et un modèle de l'univers rigoureusement déterminé. Même aujourd'hui ce bouleversement fait l'objet d'intenses polémiques. Il est permis d'imaginer qu'un être surnaturel, pourrait observer l'univers sans le perturber. Le flou quantique introduit un élément d'imprévision et de hasard dans la science de l'univers.

Einstein s'opposa fermement à la mécanique quantique. Il n'a jamais admis que l'univers soit gouverné par le hasard et l'indétermination. Le 4 décembre 1936, Einstein écrit au phycisien Max Born une lettre des plus célèbres de l'histoire du monde: «Je suis persuadé que le Vieux ne joue pas aux dés."

À la fin des années soixante du siècle écoulé, une inscription était apparue sur les murs d'une grande université américaine.

Dieu est mort
signé
Nietzshe

Une main humaine, je crois, avait effacé le blasphème et écrit à la place:

Nietzshe est mort
signé
Dieu

samedi 7 mai 2016

Max Planck, Niels Bohr et les quantas



Le physicien Max Planck, l'un des fondateurs de la mécanique quantique. Prix Nobel de physique  1918

Le physicien Max Plante fait à Berlin une découverte la plus importante sans doute depuis Newton: l'énergie de la lumière et des autres rayonnements n'est pas émise ou absorbée de façon continue, mais d'une façon discontinue, que les physicien appellent discrète et sous forme  de petits paquets appelés quanta par Max Planck.

Coup sur coup, Niels Bohr à Copenhague, l'Allemand Werner Heisenberg et l'Autrichien Schrödinger développent indépendamment l'un de l'autre une théorie des quanta dans cet infiniment petit qui semble  étrangement refléter l'infiniment grand.



Niels Bohr, prix Nobel de physique 1922 et Médaille Max-Planck 1933


Bohr découvre - c'est le principe dit de «complémentarité» - que les électrons sont à la fois une particule et une onde, et qu'ils tournent autour d'un noyau en suivant une trajectoire à la façon de la Lune qui tourne autour de la Terre et de la Terre qui tourne autour du soleil. Un ballet cosmique minuscule se déroule très bas au fond des choses. Mais dans l'infiniment petit, une surprise nous attend....



Einstein et Bohr en 1030




















































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































vendredi 6 mai 2016

Le big bang, l'explosion primordiale



Une image semblable à celle-ci peut-être... 


Le nom de big bang fut donné par dérision, vers le milieu du xxe siècle, à l'explosion primordiale. L'inventeur de la formule était un astronome Fred Hoyle, qui était hostile à la théorie d'un monde en expansion et partisan d'un univers dit «univers stationnaire». Le big bang n'est toujours qu'une hypothèse très vraisemblable et admise désormais par une immense majorité de physiciens et d'astronomes. Une minorité de savants dénoncent pourtant encore «le caractère totalement incroyable» du  big bang. Un physicien suédois traduit bien ce rejet: « Le big bang est un mythe comme le mythe biblique de la création en six jours, l'oeuf cosmique chinois etc...

L'Église catholique, en revanche, a vu aussitôt une sorte de revanche sur la redoutable théorie de l'évolution. Et dès 1951, elle l'a déclaré officiellement en accord avec la Bible.

Extrait du livre de Jean d'Ormesson C'est une chose étrange à la fin que le monde

jeudi 5 mai 2016

Penzias et Wilson et le rayonnement fossile



Une équipe de deux chercheurs, Penzias et Wilson testaient pour la compagnie Bell une espèce de radar, un détecteur de sons ultra sensible, quand les chercheurs  furent  gênés par un bruit insolite qui semblait venir de nulle part. Les deux physiciens pensaient avoir été victime d'un volatile et reprirent leur recherche après nettoyage. Quelle que fut la direction dans laquelle le détecteur était pointé, le jour et la nuit, le bruit diffus était toujours le même. Les deux hommes mirent un peu de temps à comprendre que ce qu'ils entendaient, c'était la musique de la création. Leur radiotélescope percevait la survivance fossile du rayonnement né du phénomène primordial annoncé par Edwin Hubble.

La fuite des galaxies, et le rayonnement fossile qui baigne tout l'univers constituaient une forte présomption en faveur d'un début de l'Univers. Le cadre d'ensemble pour que ces observations puissent prendre place et se déployer sera l'oeuvre d'Albert Einstein et de sa théorie de la relativité générale.

En 1927, Einstein alla rendre visite à Hubble et adopta le modèle d'un monde en expansion. La voie était ouverte à l'hypothèse d'une explosion primordiale à l'origine d'une expansion qui se poursuit encore aujourd'hui, le big bang. «Ce qu'il y a d'incompréhensible, disait Einstein, c'est que le monde soit compréhensible».

Edwin Hubble et l'Univers en expansion


Edwin Hubble, astronome américain 1889-1953

Hubble est celui qui devait donner son nom au télescope spatial. C'était un avocat qui avait renoncé au barreau pour se consacrer aux étoiles. Après avoir démontrer pour la première fois l'existence de corps célestes au delà de notre Voie lactée, Hubble fit une observation cruciale: les galaxies lointaines qu'il observait dans l'immense univers semblent fuir à toute allure et d'autant plus rapidement qu'elles sont plus éloignées. Le gigantesque système des galaxies est en expansion dans toutes les directions à une vitesse prodigieuse et accélérée.

Cette constatation amène une hypothèse: dans un passé lointain, les objets célestes ont été plus proches les uns des autres et il existe un moment, il y a quelques milliards d'années, où ces différents objets étaient rassemblés en un point qui constituait à lui seul tout l'univers.

Un événement primitif a permis l'expansion de l'univers. Événement foisonnant d'interrogations.

Textes de Jean d'ormesson tirés de son livre C'est une chose étrange à la fin que le monde

mercredi 4 mai 2016

Darwin bouleverse la chronologie de l'univers




Darwin ne découvre pas seulement les lois de l'évolution et de la sélection naturelle, il bouleverse aussi la chronologie de l'univers et de la vie. L'âge de l'univers a fait l'objet depuis la nuit des temps de spéculations innombrables et contradictoires. L'archevêque anglican James Ussher fixe la date de la création au 23 octobre 4004 avant Jésus-Christ, entre neuf heures du matin et quatre heures de l'après-midi. Même aujourd'hui, beaucoup de fondamentalistes américains attachés à la Bible sont toujours persuadés que la création du monde remonte à quatre mille ans. À qui leur objecte la découverte de roches, de plantes et d'ossements bien antérieurs à la date supposée de la création, ils répondent que Dieu, en même temps que le monde, a créé les fossiles pour éprouver ses fidèles.

La formidable différence entre le monde immuable des Grecs, de Descartes, de Newton et le monde de l'évolution c'est que Darwin fait sortir la vie d'une longue histoire qui s'étend sur des millions et des millions d'années. C'est ainsi que les lois de l'Évolution sont capables d'expliquer l'émergence des bactérie, des algues bleues, des organismes multicellulaires, des méduses, des insectes, des forêts, des premiers oiseaux, des reptiles et des dinosaures, des mammifères, des fleurs et des vertes prairies, et enfin des primates d'où sortent successivement il y a quelques instants à peine, les différents visages de l'Homo habilis qui se sert de ses mains pour construire des outils, de l'Homo érectus qui marche sur ses deux pieds de derrière et qui regarde le ciel à notre Homo sapiens qui se pense lui-même et qui pense l'univers.

Darwin ouvre un chemin nouveau, il allonge l'histoire de la vie et du monde  et lui attribue dans le temps des dimensions jusqu'alors impensables.

C'est vraiment formidable ce survol de notre histoire! J'aime bien que ce soit lui qui le fasse!

Extrait tiré du livre de Jean d'Ormesson, C'est une chose étrange à la fin que le monde

Darwin entre en conflit avec sa foi



Annie Darwin

La mort de la fille de Charles Darwin, Annie, en 1851, fut l'évènement qui écarta Darwin, déjà en proie au doute, de sa foi en un Dieu bienfaisant


Darwin avait été bouleversé par sa découverte de l'évolution des espèces et il s'était éloigné lentement, presque à contre-coeur et contre sa volonté, de la foi de son enfance. Il a avoué: «Le dire c'est comme confesser un meurtre». Toute sa vie, il a conservé une lettre de sa femme Emma: «Je serais extrêmement malheureuse si je pensais que nous ne nous appartenons pas l'un à l'autre pour l'éternité». Sur cette lettre, il avait griffonné de sa main ces mots fiévreux: «Quand je serai mort, sache que bien souvent j'ai embrassé et pleuré sur ça».

Ce qui donne à sa théorie de l'évolution des espèces son intensité dramatique, c'est moins la parenté étroite entre les humains et le règne animal, que l'élimination de toute volonté extérieure, de toute intention divine et de toute finalité. La création peut être pensée sans créateur. Semblable à toutes les autres espèces, l'homme n'a pas besoin de Dieu.

Le monde n'est pas un chaos. Il y a beauté et ordre dans l'univers. D'où vient l'ordre? D'où vient la beauté? Personne n'ôtera dans la tête de beaucoup d'êtres humains l'idée que le monde est un projet en oeuvre et qu'en dépit de tant de mal et de souffrances il garde un sens caché.

La science d'aujourd'hui détruit l'ignorance d'hier et elle fera figure d'ignorance au regard de la science de demain. Dans le coeur des hommes il y a  un élan vers autre chose qu'un savoir qui ne suffira jamais à expliquer un monde dont la clé secrète est ailleurs.

Je lis de Jean d'Ormessom, C'est une chose étrange à la fin que le monde.

mardi 3 mai 2016

L'Ivoire des éléphants brûle



Le président du Kenya a procédé  ce samedi 30 avril,  à la destruction de 105 tonnes d'ivoire dans le parc national de Nairobi, soit la plus grande quantité d'or blanc jamais incinérée en une fois. Un geste symbolique fort pour la lutte contre le braconnage des éléphants, décimés pour leurs défenses.

Romain Gary, dans son livre Le sens de ma vie se confie à un journaliste de Radio-Canada peu de temps avant sa mort:

«Les Racines du ciel a été un très grand succès; c'est un livre écrit en vain pour la défense des éléphants puisqu'on en massacre aujourd'hui soixante-dix mille par an et que l'épouse d'un des grands chefs d'États africains a été la principale trafiquante d'ivoire - cinq milles tonnes d'ivoire chaque année. J'ai reçu le Goncourt avec ce livre, mais Les racines du ciel allait au-delà de la défense de l'environnement. Les éléphants étaient aussi pour moi, la défense des droits de l'homme : maladroits, gênants, encombrants, ils interféraient avec le progrès, ils renversaient les poteaux télégraphiques, ils paraissaient inutiles, mais il fallait les préserver à tout prix.

Les droits de l'homme étant défendus par mille organismes je me réclame avant tout, sans aucune pudeur, d'être le premier auteur de qualité à avoir écrit dans un roman important un livre sur la défense de l'environnement et la protection de la nature. J'ai été le premier écologiste de France et j'en suis fier. C'était une époque où la nature tenait une dernière place dans la préoccupation des Français».

Si vous écrivez Romain Gary dans le rectangle blanc, en haut à gauche, vous pourrez relire des extraits bouleversants sur les éléphants du livre Les racines du ciel publié en 1956. Et c'est si divinement écrit! J'aurai bonheur à relire ce livre.... C'est un livre écrit en vain, dit-il tristement...

Darwin et sa théorie de l'Évolution: un tsunami



Charles Darwin

Dans L'origine des espèces. Darwin affirme que toutes les espèces vivantes descendent d'un ancêtre commun et qu'une sélection naturelle élimine les moins adaptés. Il tisse des liens étroits entre l'humanité et le règne animal, entre les singes et les hommes, et il heurte les sentiments d'une immense majorité de lecteurs.

La théorie de l'évolution constitue une révolution aux conséquences meurtrières pour la religion et la foi. L'homme n'est plus créé par un Dieu qui le façonne à son image: il sort d'un processus sans volonté extérieure et sans cause, sans aucune finalité. Il est à l'image de ces singes dont il est le cousin plutôt qu'à celle d'un Dieu dont il n'est plus le fils. Nous sommes des primates, des oiseaux, des poissons, des arbres, des algues, des bactéries, de la poussière d'étoile. Où pourrait bien se situer le péché originel? si les singes et nous, les chiens et les chats, les tigres, les éléphants, les tortues et les éponges, les algues et les bactéries  avons tous une source commune, Dieu a-t-il encore un rôle à jouer dans l'évolution de la vie? Occupe-t-il encore une place dans ce monde livré à lui-même?

Au moment où l'homme découvre l'humilité de ses origines, l'orgueil l'envahit: la théorie de l'évolution a rendu Dieu superflu.

L'Église catholique ne met pas longtemps à réagir et à soutenir que l'évolution à partir d'espèce animales supérieures est en contradiction avec l'Écriture sainte et doit être rejetée comme incompatible avec la foi catholique.

En 1996, Le pape Jean-Paul II affirme que la théorie de l'évolution est plus qu'une hypothèse. Et l'origine du genre humain à partir d'un couple primitif cesse de constituer un article de foi.

Dans les pays protestants, et notamment les États-Unis, la réaction est plus vive encore. Fondamentalistes et évangélistes ont du mal à accepter que les êtres humains ne descendent pas d'Adam et Ève. En 1924 le Tennessee est le premier état à interdire l'enseignement de la théorie de l'évolution. La Cour suprême finit par s'opposer et déclare que le créationnisme  n'est pas une théorie scientifique, mais une doctrine religieuse. En 2009, seulement 48% des Américains estiment que la théorie de l'évolution est «la meilleure explication de la vie sur la Terre». 

 Barack Obama se déclare hostile à l'enseignement du créationnisme dans les écoles publiques.

L'ouvrage de Darwin est paru en 1859 !!!!

Je lis de Jean d'Ormesson, de l'Académie française, C'est une chose étrange à la fin que le monde