vendredi 30 novembre 2007

Le rituel des 20 ans



Il arrive un temps, à l'adolescence, où les enfants ne veulent plus qu'on les prenne dans nos bras, qu'on les berce, qu'on les cajole. C'est fini! Et... c'est presque fini pour la vie !!! Les enfants grandissent et une petite nostalgie reste là en filigrane dans le coeur des parents. Ces temps, où les enfants juste pour le plaisir et le confort venaient se blottir et rire dans nos bras!

J'ai décidé d'un rituel. Le Rituel des Vingt Ans!

Le matin de cet anniversaire, je les prendrais dans mes bras et je les bercerais. Voilà!

C'est Dominicke qui eut le premier, 20 ans. Il mesure 6 pieds 2 pouces, ce fut long avant qu'il trouve sa coche. Ses bras et ses jambes dépassaient de partout. Ses soeurs amusées, regardaient la scène insolite en rigolant. Puis, Dominicke s'est apaisé. Sa tête reposait dans le creux de mon bras. Il a fermé les yeux. Et je l'ai bercé doucement. Sa respiration est devenue lente et régulière: il était redevenu un tout-petit, le poing fermé près de son beau visage.... J'étais émue parce que je savais que plus jamais je ne revivrais un moment semblable. Mes filles se sont tues. Nous étions au coeur d'un moment de grâce.

Étrangement, Dominicke ne se souvient plus du tout de ce moment. Je sais pourquoi, il était réellement redevenu un petit garçon. Une espèce de régression instantanée et non prévisible. Nous, on s'en souvient!

Quand Marie-Hélène a eu 20 ans, ce matin-là, elle est venue le coeur heureux, se blottir dans mes bras. Je la berçais et mon coeur était très proche de son coeur. Quelle chance nous avions d'avoir une personne aussi magnifique dans nos vies. Simplement, elle est là parmi nous, lumineuse et aimante. Elle est un joyau précieux pour nous tous. Je lui ai dit merci de nous avoir choisis pour expérimenter cette vie-ci. Et cette émotion de reconnaissance m' habite encore aujourd'hui.

Quand les jumelles ont eu 20 ans, ensemble, elles se sont garochées sur moi, dans un élan de rire et d'émotions camouflées. Le fauteuil a failli rendre l'âme. Exactement comme quand elles étaient petites, elles se sont mises à se chamailler jusqu'à ce que je crie au secours. Délicieux moments de vie! Quelle puissance de rires, de créativité et de bonheur, ces deux petites filles ont injecté à notre famille!

Je sais que les moments de ce rituel ont été infiniment précieux, beaucoup plus pour moi que pour eux. C'est de l'or pur pour mon coeur!

jeudi 29 novembre 2007

Pompéi




C'est à Pompéi et Herculanum que sont entreprises à partir de 1738, les premières fouilles archéologiques systématiques. Il s'agit de dégager une ville entière ensevelie sous la lave du Vésuve en l'an 79. Les corps des gens souvent morts d'asphyxie ont été recouverts de cendre volcanique puis se sont décomposés laissant des espaces vides. Les archéologues italiens, pour faire réapparaître les corps fantômes, coulent du plâtre dans les cavités et les creux deviennent pleins. Non seulement la coulée de plâtre reproduisait la forme et la disposition des cadavres, mais elle fixait aussi l'expression d'horreur imprimée sur le visage des malheureuses victimes.


Les raids aériens de 1943, détruisirent aussi  le petit musée installé à l'entrée de la ville. 150 bombes tombèrent sur la cité, certaines permirent de dégager, à partir de cratères qu'elles avaient creusés, des villas richement décorées et un sanctuaire de l'époque pré-romaine.


Mais le terrible Vésuve est encore là, constituant une menace permanente pour les trésors exhumés et restaurés.

mercredi 28 novembre 2007

Je veux qu'ils aiment l'opéra

Quand Rosalie est venue, nous avons trippé Verdi. Les Choeurs de Verdi ont envahi ma maison à tue-tête et les murs vibraient comme nous, d'une excitation grandiose. Rosalie, debout sur la table avec une baguette de chef d'orcheste improvisée, dirigeait les choeurs. Quand ¨Va Pensiero¨ a commencé nous étions émues serrées l'une contre l'autre, dans un moment unique de communion. Une grand-mère et une petite-fille s'aimaient sur un chant d'opéra parmi les plus beaux du monde!

mardi 27 novembre 2007

Théodore Monod, naturaliste libérateur

«Au lieu de parler de pays sous-développés, il serait plus juste de dire ¨autrement développés ¨, car en fait, sous-développés par rapport à qui? ou à quoi? À l'Americain way of life? À la civilisation de la bombe et du plutonium?»

Militant antinucléaire, antimilitarisme, défenseur des droits de l'homme et des animaux, Théodore Monod combat pour le respect de toutes formes de vie, pour la non-violence et pour la paix.

Doté d'une endurance exceptionnelle, il parcourt de nombreuses fois le désert dans les années 1950-60, non pas en chameau mais à pied.

J'aime beaucoup la noblesse de ce personnage et de son message, j'en parlerai souvent. Cet homme est inspirant!



lundi 26 novembre 2007

Une petite fille, déjà poète...























Cette petite fille n'avait que 6 ans quand elle a écrit ce si beau poème.
Rosalie a 11 ans maintenant, et elle est en train d'écrire un livre.
Je suis totalement impressionnée.

Quand...

Quand je suis sur le soleil,
ça m'émerveille
Quand je suis sur les nuages,
ça m'encourage
Quand je suis sur un oiseau,
je regarde de haut
cette petite graine qui rêve d'être un tournesol
de ce petit bout orangé
qui rêve d'être un légume
et de cette petite boule rouge
qui rêve d'être un fruit
Bref, j'admire la beauté du monde!

Rosalie

dimanche 25 novembre 2007

La femme et Pline

Pline décréta que le sang menstruel surtout chez les rousses, empêchait les céréales de germer, rendait aigres les moûts. À son contact les herbes mouraient, les arbres perdaient leurs fruits, le fer était attaqué par la rouille, les objets faits d'airain noircissaient et les chiens qui en avaient absorbé contractaient la rage.

Pline a écrit une histoire naturelle en 37 volumes. Il est mort enseveli sous les cendres de Pompéi lors de l'éruption du Vésuve en l'an 79 avant l'ère chrétienne. Quelle époque!

mardi 20 novembre 2007

Gaston Miron
























«D'un coup, le vent s'éprend d'un arbre seul. Voyez, il allume tous les rêves de son feuillage.»

Écrire n'était pas facile pour lui. Il vivait avec le sentiment douloureux de ne jamais pouvoir atteindre la perfection et dans l'angoisse obsédante de la recherche du mot juste. «Je suis sans cesse à me réécrire. Ma vie est une réécriture. Je bafouille tous les alphabets». Il souffrait de la pauvreté de son vocabulaire, il portait la douleur de toute une collectivité. Il savait bien que la langue reflète une culture. La souffrance que lui procurait la langue d'écriture le laissait de longues périodes sans écrire. La langue n'était pas seulement son problème d'écrivain à lui, mais celui d'un peuple et d'une culture.

Son engagement politique lui vaudra d'être arrêté et incarcéré en 1970, à l'issu de la Crise d'Octobre. «Vous pouvez me bâillonner, m'enfermer, je crache sur votre argent en chien de fusil, sur vos polices et vos lois d'exception, je vous réponds NON!». Il sera au côté de René Lévesque lors de la campagne référendaire sur la souveraineté du Québec, en 1980.

L'Homme rapaillé a fait l'objet de 7 rééditions dont 5 de son vivant. Il meurt le 14 décembre 1996 et le Québec offre au poète des obsèques nationales.

Références : Gaston Miron, le forcené magnifique

vendredi 16 novembre 2007

Michelle, ma belle....


Michelle Thibault

Michelle, petite fille de 3 ans, m'a téléphoné aujourd'hui:

- Mamigi, moi, j'aime tout le monde!
Et aussi, ma maman aime Michelle!
Cette enfant a une voix remarquable, rauque, basse et difficile à capter correctement au téléphone.
Mais ce magnifique témoignage d'amour  je l'ai bien entendu. Je crois qu'il s'agit ici d'un propos d'une âme ancienne...
Quand c'est moi qui fait le rituel du dodo, après l'histoire, c'est l'heure des mots d'amour: «Quand tu es née, je t'ai prise dans mes bras et je t'ai bercée doucement, tu étais une si jolie petite fille. Tu as ouvert tes beaux yeux et tu m'as regardée et je t'ai aimée. Voilà, maintenant, c'est pour toute la vie que je t'aime!»  Elle me tient la main très très fort et elle me regarde intensément et...elle s'endort!

Maman aime Michelle et Mamigi aussi aime Michelle.

jeudi 15 novembre 2007

Maïa et Ricco, 2 enfants virtuels


J'ai regardé avec attention un livre publié par le ¨National Géo¨ rempli de visages d'enfants, de tous les pays du monde. Deux visages d'enfants m'ont interpelée. Des yeux d'enfants m'ont regardée, ont parlé à mon âme. Plus je les scrutais plus ils s'installaient dans mes pensée et dans mon coeur. Je les ai adoptés. Je leur ai donné un nom, Ricco et Maïa. Ce sont mes enfants. Je sais que je ne les verrai jamais ni ne les connaîtrai sur cette Terre. Mais parce que je crois que nous sommes tous interreliés, toutes les prières, les bénédictions, les baisers que je leur donne se manifesteront par une douceur ou une habileté à être davantage heureux. J'ai mis leurs photos dans le grand album familial, ils font partie de ma famille.
Photo de Maïa

mercredi 14 novembre 2007

Oh'Shinnah





«La seule chose que nous ayons à donner, c'est la façon dont nous vivons notre vie» Oh'Shinnah, la chamane



J'ai fait un stage en spiritualité amérindienne avec Oh'Shinnah, une chef de clan amérindien. Une puissante et magnifique sorcière! Bien avant les travaux de Bakster, les Indiens savaient que la Terre avait une âme et les plantes une conscience. Elle nous a enseigné l'attention et le respect pour tout ce qui est vivant. Les végétaux et les animaux ont une mission ici-bas.

Les animaux sont des victimes consentantes pour permettre à l'humain de se nourrir, de s'abriter, de se vêtir, de jouer du tambour etc... Avant de tuer des bisons ou d'abattre un arbre ou de cueillir une fleur, l'Indien entre en contact avec l'âme de la bête ou celle de l'arbre ou celle de la fleur et lui rend grâce pour sa beauté, pour son utilité. Il est reconnaissant pour cette générosité et ce sacrifice perpétuel permettant à l'homme de vivre sa vie.

J'ai retenu cet enseignement. Avant de travailler dans une plate-bande, je parle aux plantes le langage du coeur. Quand mon fils Dominicke s'est acheté un arc, puis une carabine et qu'il commença une vie de chasseur,  je lui ai parlé de ces enseignements et de l'importance de se recueillir, de communiquer avec l'esprit du chevreuil et de lui exprimer de la reconnaissance pour le don de sa vie, afin de pouvoir manger cette viande si bonne, sans culpabilité. Il viendra ce jour, où les humains n'auront plus besoin de tuer un être vivant pour se nourrir.

Du peuple de son père, Oh'Shinna a hérité des traditions des Apaches et du peuple de sa mère, les traditions des Mohawks. Elle est titulaire d'une maîtrise de Psychologie Expérimentale de l'Université de Chicago. C'est une artiste accomplie, musicienne et chanteuse. La voie d'Oh'Shinnah est de parler pour la Terre et au nom de la Terre.

J'ai appris le rituel symbolique et spirituel du Feu Sacré. Nous en avons vécu plusieurs, depuis. Ce furent toujours de  grands moments!

mardi 13 novembre 2007

Les plantes ont une conscience...



































Cleve Backster a travaillé à la C.I.A. en tant qu'expert du polygraphe (détecteur de mensonge). En 1966, il découvre que les cellules vivantes, même végétales se révèlent sensibles aux émotions et intentions humaines. Il avait attaché avec des bracelets de caoutchouc, une paire d'électrodes aux extrémités d'une feuille de draceana. Il décida d'employer la vieille technique de la menace pour provoquer l'émotion. Il pensa à brûler la feuille avec une allumette. À cet instant même, il y eut une montée abrupte et prolongée de la plume enregistreuse. Backster n'avait même pas touché la plante ni sorti ses allumettes, il avait seulement pensé à brûler une feuille. Vouloir brûler une feuille à une plante sans en avoir vraiment l'intention est inutile, rien ne se passera. La plante capte l'intention réelle!
Il jeta alors quelques crevettes vivantes dans de l'eau bouillante. La plume du polygraphe fit un tel saut qu'elle déborda presque de la bande de papier enregistreuse. Grâce à un instrument encore plus élaboré, il découvrit que la réceptivité d'une unité de vie à une autre est universelle. Cela s'applique à toutes les cellules vivantes qu'elles que soit leur origine: fruits, légumes, moisissures, levures, sang, spermatozoïdes... Ces signaux ne sont pas limités par la distance. Ils peuvent parcourir des centaines de kilomètres: des caméras avec minuterie ont été placées à la fois sur le maître et sur son chien. À l'instant où le maître quitte son travail, même si ce n'est pas tous les jours à heure fixe, au domicile, le chien se dirige vers la porte. (expérience de R. Sheldrake)

La communauté scientifique occidentale était sous le choc: la plante n'ayant pas de cerveau ne pouvait pas avoir une conscience!!! La conception intellectuelle de la conscience, de la mémoire, de la communication était remise en question.

Tout cela s'accorde parfaitement bien avec la thèse ¨Gaïa¨, concept selon lequel la Terre serait un grand organisme vivant comportant ses propres correctifs. La Terre acceptera les violences que les humains lui infligent jusqu'à un certain point, après quoi elle poussera quelques borborygmes et grognements et une bonne partie de la population pourrait en payer le prix. 

Je la crois surtout capable de beaucoup d'autoguérison. C'est avec un grand élan d'amour que je dis Merci à la Terre, notre Mère, pour toutes les beautés, la prodigalité et les richesses qu'elle nous offre... encore...! Merci!

lundi 12 novembre 2007

Montségur



Ce chateau tombait en ruine. En 1204, les Cathares eurent l'autorisation de le remettre en état. Les Parfaits avaient besoin d'un tel lieu pour leur vie contemplative. Ils se construisaient de petites cabanes dans les rocs. Petit à petit, Montségur était devenue la capitale semi-clandestine du catharisme. Les fidèles y venaient même d'Espagne pour s'y recueillir. Le roi de France, Louis VIII, décida d'en finir avec l'hérésie cathare. Six milles soldats encerclèrent les hérétiques qui refusèrent de se battre. Aucun des Cathares ne renia sa foi pour échapper au bûcher. Un certain nombre de chrétiens et chrétiennes demandèrent même à se convertir afin de mourir avec les Parfaits.

Ils furent traînés sans ménagement devant un gigantesque bûcher: une enceinte faite de pieux et de branches d'arbres à l'intérieur desquels furent entassés des milliers de fagots de bois secs, le tout recouvert de résine. Puis, les soldats y jetèrent un à un les hérétiques enchaînés. Tous ces pauvres gens pleuraient, priaient certains même chantaient. Les feux commencèrent à prendre, les premières flammes s'élevèrent et 200 êtres humains hommes, femmes et enfants flambèrent comme des torches. Trois ou quatre heures plus tard, il ne restait plus que des os calcinés et des amas de chairs noircies. Une horrible odeur de mort et de fumée s'était répandue dans toute la vallée tandis que quelques moines et évêques catholiques récitaient le Pater Noster.

La terrible aventure des Cathares était terminée. Cette croisade honteuse n'avait pas pour but d'exterminer des Infidèles mais des chrétiens. On se rappelle la terrible phrase du cistercien Arnaud Amaury à Béziers : «Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens!» et 7000 personnes furent massacrées, la plupart des chrétiens catholiques. Derrière une idéologie religieuse, se profilait le désir d'agrandir le royaume de France. Ce qui fut fait.
Et encore une fois, en lisant et en relisant ces livres sur ce tragique événement, j'ai été bouleversée. Comme si j'avais en moi la pensée tenace d'avoir vécu cela. Une impression fulgurante et dévastatrice.
Étrangement, le fait d'écrire ce texte a délité cette souffrance mémorielle. Je suis apaisée. C'est fini! Enfin! Et quand mon fils chantera Les Chevaliers Cathares de Cabrel, j'aurai une distance émotionnelle vis-à-vis cette si belle et triste chanson.

Références: Les Cathares, de la gloire à la tragédie de R. Caratini



vendredi 9 novembre 2007

Mon mot sacré

«Chaque individu dispose d'une attention limitée qu'il peut orienter intentionnellement comme un rayon d'énergie ou qu'il peut disperser dans des activités décousues, aléatoires».
Mihaly Csikszenymihaly

L'ATTENTION c'est mon MOT sacré, celui qui me suit pas à pas, le MOT qui me recentre, me pacifie, me remet dans l'instant présent. Ce MOT, selon Oriah Mountain Dreamer, m'appelle depuis ma naissance, « il nous a été soufflé à l'oreille par le Bien-Aimé, dès le premier moment de notre naissance». C'est un portail, une porte d'entrée dans l'expérience de vivre. Ce MOT est un indicateur de ce qu'on est venu faire ici-bas et qui se rappelle à nous d'un millier de manières différentes: nos expériences douloureuses répétitives, nos échecs, nos errances afffectives, nos conquêtes...

J'entretiens une relation à vie avec ce mot et je l'explore maintenant dans ses manifestations multiples. Ce mot me ramène ¨chez-moi¨ et je l'ai entendu résonner dans mon coeur: l'ATTENTION.

Oriah Mountain Dreamer: «Quel est ce mot que vous êtes venus prononcer pour vous et pour vos proches? Demandez-le, cherchez-le, puis attendez sans attendre

jeudi 8 novembre 2007

Rimbaud






















Arthur Rimbaud


Je stimule ma mémoire en apprenant des poèmes par coeur.

J'ai commencé par Arthur Rimbaud, et le poème Sensation

De tous les mots émerge un feu d'artifice d' images d'une grande beauté, des sensations visuelles intenses:

les soirs bleus d'été / l'herbe menue / l'amour infini / un bohémien / ma tête nue / avec une femme...

Sensation

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds
Je laisserai le vent baigner ma tête nue

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien
Mais l'amour infini me montera dans l'âme
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien
Par la nature, heureux comme avec une femme.

C'est tellement beau! ...
L'amour infini me monte dans l'âme... aussi.
Rimbaud n'avait alors que 16 ans !
Charlebois chante ce poème.
Il a crée une musique sublime, lente comme une incantation, douce comme une méditation.
C'est un plaisir !

mardi 6 novembre 2007

Zorba le Grec

Ce personnage crée par Nikos Kazantzakis, est un hymne à la vie et à l'amour. Zorba porte en lui toute la sagesse des hommes mais aussi la rage et le désespoir. Pacifié, il vivra sa vie telle qu'elle est, simplement, mais il la vivra avec une fougue exceptionnelle et bouleversante.

C'est pendant ce tournage que fut créé le fameux sirtaki, une danse qui fut créée exclusivement pour les besoins du film et qui était alors inconnue des Crétois et allait cependant faire le tour du monde.
Zorba, ce personnage mythique a fait vibrer en moi une résonance infinie. De celle qui nous rend meilleurs...

lundi 5 novembre 2007

Mikis Théodorakis























J'ai écouté pour une dixième fois au moins le film ¨Zorba le Grec¨. La musique envoûtante de Mikis Theodorakis me bouleverse toujours autant. Et voilà que je me rappelle notre désarroi quand il fut fait prisonnier par les militaires de Papadopoulos et incarcéré à Macronissos, un enfer sur terre pour briser les âmes des résistants.
Nous aimions Theodorakis.
Après le souper, l'amie s'amenait avec son accordéon et nous virevoltions autour de la table, à la queue-leu-leu et nous chantions à tue-tête sur sa musique. Quand il fut fait prisonnier, nous étions consternés. Et certains soirs, ce n'était pas des contes de fée que je racontais à mes enfants mais l' histoire de la Grèce sous occupation, celle de Mélina Mercouri bannie de son pays et celle du poète musicien qui se battait avec des chansons.

Il était interdit à quiconque de jouer ou chanter du Theodorakis en Grèce. Nous, dans notre maison on s'en donnait à coeur joie!

L'opinion internationale se mobilisait et des pétitions par centaines de milliers s'acheminaient vers la Grèce demandant la libération de Theodorakis. Un jour, j'ai vu l'adresse dans le journal. J'ai réuni mes enfants autour de la table et j'ai écrit une lettre en mon nom et celui de mes 4 enfants demandant la fin de son incarcération. Comme Simone Signoret, Yves Montant, Juliette Gréco, Arthur Miller... et des milliers d'autres qui l'avaient fait avant nous. Parfois, on apprenait que Theodorakis était encore vivant. Nous pensions à lui.

Puis un jour, nous est arrivée une immense nouvelle. Mikis Theodorakis était libre! Évidemment, c'était un tout petit peu à cause de nous!!! La France et le Québec s'offraient comme terre d'accueil. Il a choisi la France mais c'est au Québec qu'il a donné son premier concert. J'étais là! Inoubliable! Spectacle donné toutes lumières allumées et sous haute surveillance, il était encore en danger de mort. Ce géant fatiqué continuait de lutter contre la dictature des colonels mais cette fois-ci, sous une pluie d'oeillets rouges. J'aime encore Theodorakis et pour toujours. C'est pareil pour Zorba!

dimanche 4 novembre 2007

Le Panthéon, Rome

Le ¨colonialisme¨ papal.

Le pape Urbain VIII commanda à Bernini un baldaquin de bronze situé sous la coupole de Michel-Ange. L'ensemble pèse 93 tonnes et se dresse à la hauteur d'un immeuble de huit étages. Sur la suggestion de Bernini, le pape utilisa un procédé scandaleux pour notre époque. Le Panthéon, un des rares monuments de l'époque des Césars, dont Rome pouvait encore s'enorgueillir, car les Goghs et les Vandales ne l'avaient pas trop détérioré. La voûte du portique était encore intacte sous Urbain VIII. Elle comportait de nombreuses parties de bronze. Le bronze fut volé au Panthéon, fondu et utilisé pour le baldaquin. On préleva aussi le bronze des sept nervures du dôme de Saint-Pierre et on le remplaça par du plomb. On rassembla ainsi une quantité de bronze si importante qu'après l'achèvement du baldaquin, la fonderie du Vatican put fondre 80 canons avec le surplus de métal!

La spoliation de cet antique monument déplut profondément aux Romains: «Ce que les Barbares n'ont pas fait, les Barberini l'ont fait!» Ils s'indignèrent lorsque que le pape concéda à sa famille, les Barberini, toutes les richesses du trésor pontifical. Il distribua à ses proches des sommes prodigieuses, le pape  ne faisait pas de distinctions entre les revenus de sa fortune personnelle et ceux des biens de l'Église. C'est ce pape qui condamna Galilée. Âgé de 70 ans, on obligea Galilée à s'agenouiller devant le Tribunal de l'Inquisition et à renoncer aux idées de Copernic et à sa propre vision de la science.

Y a de quoi frémir !!!