vendredi 31 décembre 2010

Rituel Jacques Brel

Le matin du 31 janvier, en djellabas et café en mains, Guy et moi, écoutons du Jacques Brel. Juste les plus belles chansons, celles qui nous émeuvent: Le plat pays, Amsterdam, Orly ... Guy se retient avec peine mais moi, je pleure sans retenue, les joues barbouillées de larmes et le coeur noyé, émerveillée devant ce génie de toutes choses humaines.

Jacques Brel
L'immense Jacques Brel

Un jour, j'ai dit à Dominicke: "Je veux te faire entendre une des plus belles chansons d'amour qui existe". C'était Orly. Il n'avait que 16 ans, il n'avait pas encore connu les déchirements de l'amour. Il a écouté avec attention, sans commenter.

Dans le livret d'un cd, intitulé Brel ou l'éloge de l'imprudence, Jean-Dominique Brierre parle de cette chanson. "Brel ne se montre guère tendre envers certaines femmes mais il met ici en scène une femme qui souffre. Il décrit une scène d'adieu aperçue dans un aéroport. Chaque expression, chaque attitude, chaque geste est montré avec une précision qui en disent long sur la sensibilité de l'auteur. Nul doute qu'un homme capable de percevoir aussi clairement tous les symptômes de la souffrance lors d'une séparation a dû lui-même beaucoup souffrir."

Cette chanson est d'une puissance dévastatrice.

bonne et Heureuse année



La Julia


Je vous envoie mes meilleurs voeux par l'intermédiaire du visage d'une petite fille. Elle s'appelle Julia. Ses petits doigts pleins de lumière sont porteurs de mille bénédictions pour vous tous que j'aime. Que toute cette lumière d'amour se propage sur la terre entière.

Bonne et Heureuse année !

lundi 27 décembre 2010

L'Olivier de la Rosalie Bohème





Un jour, j'ai planté un petit olivier sur un grand terrain. Rosalie travaillait avec moi. Cet arbre lui était dédié. Désormais, un arbre derrière la maison, porterait son nom.

À l'été 2003, j'ai écrit:  J'ai scié le tronc de " l'olivier de la Rosalie bohème", puis j'ai coupé toutes ses branches, il était sans feuilles, totalement sec. Je me suis recueillie et j'ai fait une prière. J'ai parlé à cet arbre car il y avait encore de la sève dans le tronc central. Je lui ai expliqué pourquoi il n'était plus viable et pourquoi j'avais de la peine. Je lui ai assuré que la Rosalie Bohème était bien en sécurité dans mon coeur et que lui, petit olivier, serait à tout jamais un emblème d'amour entre une grand-maman et sa Rosalie.

Heureusement, "Le Petit Prunier de la Grande Alice" tenait le coup. Il était beau et bien portant et les prunes se pointaient nombreuses dans ses branches. Ça me faisait du bien.

Nous sommes en 2010, et j'ai reçu un cadeau magnifique pour Noël, le dessin d'un arbre. " Chère Mamie-Gi, j'ai fait cette toile en pensant à L'Olivier de la Rosalie Bohème. C'est tout un honneur! Rosalie xxx"

J'étais captivée, je ne pouvais détacher mon regard du dessin. C'est un arbre stylisé d'une grande beauté. J'ai versé un petit pleur....

Rosalie, je t'aime!

Notre-Dame de Paris, cathédrale médiévale



L'hydre à trois têtes de la cathédrale

Je rêvais de posséder ce livre. Cest Dominicke et sa famille qui me l'ont offert à Noël. Dominicke a écrit sur la première page : "J'ai l'impression que ce livre a été fait pour toi!" En effet, ce beau livre ne pouvait que se retrouver dans mes mains. Je ne cesse de le toucher, de le respirer, de l'admirer. J'aime ce livre!

C'est l'histoire de Notre-Dame de Paris au Moyen Âge. Les photographies de Joël Laiter font vibrer l'éclat de la beauté des sculptures qui ont été mises au service de l'oeuvre divine. J'ai visité la cathédrale mais je réalise que j'ai peu vu. Joël Laiter s'est fait cascadeur pour nous montrer des chefs-d'oeuvre invisibles vus d'en bas.

La représentation du péché originel, ce péché qui a permis la désobéissance et Ève, l'initiatrice si belle, signe la perte du jardin d'Éden. Le démon tentateur prend la forme d'une femme superbe, lascive, au sourire enchanteur, aux mains crochues et à la queue de serpent. Ce beau visage est l'image d'une sexualité condamnée, véhiculée par les clercs.

Et dans l'obscur taillis des êtres et des choses
Je regarde rôder. noir, riant, l'oeil en feu de Satan
Ce braconnier de la forêt de Dieu

La légende des siècles, Victor Hugo

                                                                                                         
La face cachée de la cathédrale est en bois, et date du XIIIe siècle. La charpente du vaisseau est aussi appelé "la forêt" comme celle de l'intérieur des tours. Chaque poutre provient d'un arbre différent.

Une des tours jumelles de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Viollet-le-Duc, le maître d'oeuvre de la restauration de Notre-Dame renonça à surmonter les tours d'une flèche, mais toutes les pierres abîmées ont été remplacées. La grâce des formes et l'étrange laideur des animaux qui la peuplent se veulent un contraste recherché. Certaines pièces du trésor médiéval, détruit pendant la Révolution, sont soigneusement reconstitués. En 1793, les révolutionnaires déboulonnent, décapitent et mutilent les statues de la façade. Sous l'égide de Robespierre, la cathédrale devient un temple de la Raison, et il est même question de détruire le monument pour récupérer les pierres. La barbarie ne colle pas qu'au Moyen Âge!

On attribue la paternité de l'art gothique aux Goths, le peuple le plus barbare qui soit, puisqu'il détruisit Rome en 410. Maintenant, l'art gothique désigne l'accomplissement de l'art. Il a cessé d'être un art barbare, il témoigne de la profondeur et de l'authenticité de l'âme française.

Extraits du livre:
Notre-dame de Paris, cathédrale médiévale, Claude Gauvard et Joël Laiter, ed. Chêne

samedi 25 décembre 2010

Cirque du soleil



C'était le cadeau de Marie-Héllène pour moi: le spectacle "Quidam" du Cirque du Soleil, au Centre Bell. C'était d'une telle beauté! J'ai pleuré, j'ai ri, j'ai admiré, en proie à une fascination et un émerveillement incomparable.

Le quidam est un personnage sans tête avec un parapluie et qui, dans son errance, va déclencher tout le spectacle. Il laisse tomber un chapeau qu'une petite fille va s'empresser de ramasser et la féérie commence.

J'étais fascinée par les prouesses magistrales de l'équilibriste qui prenait pied dans de longues bandes de tissus rouges. Tout à coup, un formidable coup de tonnerre éclate annonçant la tragédie. L'homme perd pied et tombe, électrocuté m'a-t-il semblé. Et il tombe, il tombe sous nos yeux malheureux. Trois dames vêtues de longues robes rouges, telles des prêtresses, s'approchent et recueillent le corps inerte de l'homme qu'elles portent solennellement à bout de bras; et dans le brouillard, elles quittent la scène. Je pensais à cette scène inoubliable du film "La quête du Graal" où les trois dames du Lac, vêtues de blanc, emportent avec le même respect sacré, dans un dramatique brouillard, le corps du roi Arthur dans une barque, vers l'Île d'Avalon. J'ai trouvé ce numéro très émouvant.

Le numéro du clown cinéaste a été très précieux pour notre moral. J'entendais rire Marie-Héllène et Joé avec une telle ferveur dans le plaisir, que ma joie en était décuplée.

Le temps des Fêtes est tout à fait installé dans mes pensées et je suis sûre que Leila s'interroge sur la brillance joyeuse de mon aura de Noël.

lundi 20 décembre 2010

L'Île de Pâques, de nouvelles découvertes



Les sept moaïs d'Akavi sont les seuls de l'île à regarder la mer.


Je lis Yves Copens : La fabrication de la préhistoire. Et voici ce qu'il raconte au sujet de cette île, parmi les dernières terres à être peuplées.

"Il fut un temps où il y avait des arbres sur cette île; aujourd'hui, il n'y en a plus du tout, et cela interroge les archéologues. Les sculptures que l'on connaît bien, ces monumentales statues d'ancêtres en tuf produit par le volcan voisin ne seraient là que depuis 1200-1500 ans. Cette culture pascuane, vraiment extraordinaire, s'est éteinte autour du XVIIIe siècle, faute d'arbres justement et en raison d'une diminution considérable de la nourriture. On a longtemps pensé que c'était l'homme qui avait épuisé le bois pour ses constructions, ses bateaux, qu'il avait agi sans vigilance et qu'il s'était, du même coup, ruiné lui-même.

Or il se trouve que des archéologues ont récemment fait une trouvaille surprenante: celle d'os de rongeurs en bien plus grand nombre que celui des arêtes de poissons, ce qui n'est pas normal sur une île. Ces rongeurs seraient arrivés en même temps que les humains et il n'est pas exclu qu'ils aient été, en tant que consommateurs des noix et des graines produites par les arbres de l'île, responsables de sa déforestation. Ils seraient d'une certaine façon un peu à l'origine de l'extinction de cette grande culture pascuane." 

Intéressant! L’île de Pâques, Rapa Nui (le nombril du Monde) est la terre la plus isolée du monde.

Ces textes me font penser à David. Je l'entends encore me dire: "Magi, raconte-moi les pays mystérieux!" Et moi, de lui raconter les géants de... l'Île de Pâques!




dimanche 19 décembre 2010

Félix Leclerc


Félix est né un 2 août, c'est aussi la date de naissance de mon père. Mais je l'ai aimé d'amour pour bien d'autres raisons, celle qui suit en est toute une: un même désir très profondément accroché à mon identité de québécoise... un désir d'indépendance.

William et la musique



Un petit visage pétillant d'intelligence

Ce petit garçon de 5 ans est un enfant passionné. Entre autre, il aime la musique. Tous les rythmes qu'il entend, il les matérialise au bout de sa main et ses doigts. Il pianote partout et en tout temps. Je reconnais David dans ce comportement incessant. Deux cousins doués.

William suit des cours de percussion et de piano. Je l'ai vu se pratiquer avec un gros chaudron devant lui et un petit banc recouvert d'une assiette en aluminium pour les mouvements du pied; sa mère tenait le cahier de solfège à portée de regard. C'était magnifique! Absolument intenable comme bruit!!! Mais magnifique! Je crois bien que le Père Noël lui apportera des drums pour Noël!!!

Il veut tout faire et tout comprendre. Cet enfant nous étonnera...

La relève est surprenante: Rosalie: guitare et violon, David: percussion, William: piano et percussion. Mon oncle Dominicke aura tout un band! Et quand Marie-Héllène apprendra le saxophone, alors là !!! quelle perspective fabuleusement joyeuse! Et je n'oublie pas les superbes back vocal : Marie-Héllène et Anne-Emmanuelle qui accompagnent le grand frère à la guitare et à l'harmonica et Pierre à la bass. Ma joie est une lumière!



jeudi 16 décembre 2010

Joé


Joé, lors de son séjour à l'hôpital Sainte-Justine

Joé vit des temps de grandes tensions. Il sera finalement opéré le 20 décembre. Quand il eut cessé de prendre la cortisone, la bosse presque disparue reprit du galon à grande vitesse. Son médecin décide alors de l'opérer maintenant plutôt qu'en janvier. Il y a urgence.

C'est un stress de longue haleine, cette bosse est apparue au mois d'août. Aujourd'hui, il a dit à sa mère: "Je suis tannée d'avoir cette bosse dans mon cou. Ils vont l'enlever ma bosse. À partir de maintenant, je veux vivre tout ça comme une nouvelle expérience!"

La maturité de ce garçon de onze ans à peine m'impressionne. Devant la gravité d'une situation, il devient hautement responsable et courageux.

Et cette expérience est déjà porteuse d'espérance ...


lundi 13 décembre 2010

Ma mère et moi...


Samedi soir, j'ai invité ma mère à l'église St-Joseph, pour entendre la chorale de Noël. L'église était abondamment décorée, c'était féérique.

Pour maman et moi, les souvenirs sont remontés nombreux et émouvants. Toute une vie de femme pour elle, et pour moi, toute ma jeunesse. Je me suis souvenue d'un hiver où j'avais perdu mes mitaines ... je les avais retrouvées près de la crèche du petit Jésus, une nuit de Noël.

Maman aurait aimé rencontrer des gens de son vieux quartier, mais elle aura 90 ans bientôt et bien des personnes qu'elle a connues sont décédées. Nous sommes allées voir la grande étable en bois. La Vierge y était mais la crèche était vide. L'Enfant n'étant pas encore né, évidemment. En se souvenant du passé, Maman a mis des sous dans la besace de l'ange de notre enfance, celui qui dit "merci" d'un signe de tête.

Ravies, nous chantions avec la chorale. L'église était une grande maison vibrante d'amour. J'écoutais attendrie, la belle voix de ma mère qui s'unissait à la mienne comme dans les temps où, à minuit, papa disait : Ma femme, Gi, c'est l'heure du "Sainte Nuit". La maisonnée se taisait et nous chantions...

J'étais si heureuse d'avoir encore ma mère à mes côtés.


J'ai momentanément oublié toutes les balivernes mythiques de ces légendes religieuses et je me suis recueillie. J'ai nommé par leur nom mes enfants et celui de mes petits-enfants et d'autres que je porte dans mon coeur, et j'ai fait acte d'offrande et de demande.


Puissions-nous aimer toujours passionnément la vie.
Puissions-nous laisser la vie nous aimer passionnément!

dimanche 5 décembre 2010

Un homme en plein coeur!.....

On présenta le chanteur: "Le voici, notre crooner préféré..." Tous les yeux étaient rivés sur la scène magnifiquement éclairée en bleu, la musique jouait doucement et nous attendions le crooner. Il est venu par l'arrière, dans notre allée, et il a commencé à chanter. Il est passé tout près de nous, grand, élégant, charismatique, j'étais sous le charme. Il est monté prestement sur la scène et j'ai vu en pleine lumière cet homme qui chantait. Un plaisir évident irradiait son visage, ses gestes étaient amples, ouverts, et parfois très beaux. Je retiens un moment où ses mains se sont jointes comme pour une prière... Sa voix était coulante et bien timbrée. Cet homme qui chantait n'était pas conscient de la fragilité... ni de la solidité qui émanait de lui. Profondément émue, les larmes coulaient sur mon visage. Cet homme magnifique, c'était Dominicke, mon fils!

Un chanteur, un artiste


mardi 30 novembre 2010

Je retourne à l'Université!


Je retourne étudier!!! D'ici-là, je revois ma grammaire pour passer l'examen d'entrée à l'université. Ensuite, je me rendrai à Montréal pendant 3 mois, un soir semaine. Je m'inscrirai en correction et en révision de texte. Quand j'aurai des contrats, avec mon ordinateur sans fil, je pourrai travailler n'importe où, même en vacances si je le veux. Je suis emballée.

Mon amie Suzanne, une écrivain, m'a envoyé le texte de sa nouvelle, revu par une correctrice à l'aide d'un logiciel. C'était fascinant comme travail. J'ai eu un coup de coeur: j'ai tout de suite su que voulais faire ça! Je reconnais qu'il y avait une petite part de nostalgie dans cette fébrilité, j'ai corrigé tant et tant de copies dans une ancienne vie de professeure... Plaisir supplémentaire, j'irai dormir chez l'une de mes filles ce soir-là. La perspective du petit-déjeuner en famille, avant de repartir, me fait vraiment un gros plaisir.

L'examen de français, obligatoire pour entrer à l'Université, fait foi de tout. Il est très ardu, semble-t-il. Alors, je me remets à l'étude du français avec un réel bonheur. J'ai du temps devant moi pour me préparer.

L'expression "bailler aux corneilles" ne s'écrit pas comme ça!!!! C'est bayer. Je réapprends ces petites subtilités de la grammaire et... j'adore!

Un ami m'écrit :"Revenir à l'enseignement à 50 ans et à l'université à 70 ans, alors que d'autres se ruent à l'Ermitage, félicitations!". Ça m'a fait plaisir. Je ne le sais pas trop encore, que je marche dans ma soixante-dixième année.... Vivement l'automne 2011 et les études!

lundi 29 novembre 2010

L'Île de Pâques et son histoire



Roggeveen découvre l'Île le jour de Pâques en 1772. Les Hollandais furent stupéfaits de voir des centaines d'individus se prosterner vers le soleil levant, les paumes jointes en une fervente prière. Dominant ce site, se dressaient de colossales statues de pierre, tournant le dos à la mer. Certains hommes leur parurent hostiles car ils tenaient des pierres à la main. Un des Hollandais cria: Tirez! et une douzaine d'indigènes abattus gisaient sur le sol. Les Hollandais n'y restèrent qu'une journée. Ils avaient pu constater que la population comportait deux groupes ethniques les Longues oreilles et les Courtes oreilles. Premier contact, premier traumatisme.

En 1774, le fameux navigateur James Cook, y jetta l'ancre. L'Île avait subi des changements dramatiques. Une terrible bataille s'était déroulée entre les deux ethnies. Les Courtes oreilles assouvirent leur vengeance en détruisant les sculptures de leurs ennemis. La population était passée à moins de 700 âmes et la nourriture était fort rare.

Au XIXe siècle, les insulaires devinrent la proie des trafiquants d'esclaves. En 1862, quatre-vingts hommes armés venus sur huit embarcations raflèrent la quasi totalité des indigènes valides pour les amener travailler au Pérou. Même le roi de l'Île, ses fils et ses filles furent embarqués. Sous la pression de l'Église catholique, le gouvernement péruvien ordonna le retour sur l'Île. La variole et les nombreux sévices endurés les avaient malheureusement décimés. Seuls quinze esclaves revinrent et transmirent à leur tour la terrible maladie aux leurs.

Une fois l'an, durant une grande fête, des enseignements se transmettaient de génération en génération. Tous ceux capables d'interpréter les tablettes rongorongo périrent durant les incursions négrières ou de l'épidémie de variole.

L'énigme de l'Île Rapa Nui continue d'intriguer et de séduire.

En 1932, le linguiste G. Hevesy aurait trouvé des similitudes frappantes entre les symboles des tablettes rongorongo et ceux utilisés par les populations de la vallée de l'Indus, 5 000 ans plus tôt. Il y avait tellement de signes identiques qu'il était impensable d'attribuer cela à de simples coïncidences. Des marins de l'Indus portaient aux oreilles, des disques presque semblables. Cousteau, l'océanographe français, nota des ressemblances entre les chants de l'Île de Pâques et ceux de l'Inde.

J'ai lu: Terre et Peuples mythiques


dimanche 28 novembre 2010

Les "moai" de l'Île de Pâques






Longtemps, les Moai ont eu le regard vide. En 1978, un archéologue de l'Île réussit à reconstituer les yeux d'un de ces colosses, après avoir découvert, enfouis dans le sol, une boule de lave rouge et des débris de corail terni. Les morceaux assemblés formaient un oeil correspondant exactement à l'orbite de la statue sous laquelle il les avaient trouvés.



Le musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, La Pointe-à-Caillière, nous a offert cette fabuleuse exposition. Elle vient de se terminer.


L'Île fut découverte en 1722, un jour de Pâques, par l'amiral hollandais Jacob Roggeveendes, un caillou volcanique perdu dans l'océan Pacifique, au large du Chili. Les anciens Rapanui ont érigé environ 900 statues, "les moai", du Xe au XVIIe siècle. Certaines statues sont vieilles de mille ans, serrées côte à côte sur une plate-forme surélevée appelée "ahu". Vigies impressionnantes au temps de leur splendeur, elles tournent toutes, sans exception, le dos à la mer.

En 1960, un raz de marée provoque un séisme sous-marin et une formidable muraille d'eau s'abat sur l'île, l'ahu explose. Quinze statues de pierre colossales, cassées, culbutées, échines tordues, nez dans la poussière roulent dans un complet désordre, sur deux hectares. Un chantier audacieux a permis de restaurer et de redresser les quinze "moai".

La société japonaise Tadano fournit aux archéologues chiliens une grue mastodonte de 43 tonnes susceptible de hisser des charges de cinquante tonnes. L'ahu a été reconstitué grâce à un logiciel informatique conçu pour le projet. Suspendre les statues au crochet de la grue relevait de l'exploit. L'un après l'autre, les "moai" ont été stabilisés et trônent maintenant dans le bon alignement.

Le film américain "Rapa Nui" coproduit par Kevin Costner, a largement contribué à la célébrité et à la prospérité insulaire. Les "moai" redressés finiront-ils par tourner le dos, non à la mer, mais aux hordes de vacanciers qui envahissent l'île par milliers?

vendredi 26 novembre 2010

Nancy, une fille cosmique


Mon amie Nancy

Attablée au resto "La Muse" avec mon amie Nancy, je jouissais de tout: du plaisir particulier d'être en compagnie de cette femme magnifique, du soleil qui nous inondait, de la couleur rousse de ma bière et de la grande satisfaction de prolonger encore de quelques heures cette journée si bonne.

Dès le moment où j'ai connu cette femme, je l'ai aimée. Je l'ai reconnue : c'est une sorcière, elle aussi! Nous sommes faites d'une même mystérieuse vibration d'âme. Il y a un quelque chose de particulier en elle, la luisance d'une gemme précieuse qui est là de tous les instants et qui me prédispose au bien-être. C'est cette même lumière qui la rend apte à soulager et guérir tous ceux qui l'approchent. Ses mains savent capter la lumière guérissante de l'Univers et sa pensée libérée perçoit les messages codés enfouis dans les âges des corps souffrants. Elle a accès au Lieu Initial, le haut lieu d'une santé créée parfaite, là, où la douleur peut choisir une voie nouvelle, celle de la guérison.

Et nous avons su, quasi en même temps, que cette relation avait une couleur de fillialité cosmique. J'ai dit : "Tu es ma fille cosmique!" Les mots ne venaient que confirmer une réalité immatérielle authentiquement réelle. Et une grande joie nous a éclaboussées de plaisir. "J'étais si envieuse de tes fils cosmiques!!!!" m'a-t-elle dit tout bas. Bienvenue dans ma grande famille cosmique, chère Nancy!

mardi 23 novembre 2010

Les enfants d'automne



Joé 11 ans, Stéphanie 9 ans, Jeannie 4 ans et William 5 ans


Un grand moment de bonheur. Moment porteur d'un répit dans l'inquiétude. Bénis soient nos enfants!

Deux jours plus tard, le diagnostique était à nouveau confirmé, Joé n'a pas de cellules cancéreuses. Il s'agit d'une parotidite. Un OUF! immense s'est faufilé dans le cosmos, on respire!

Tolstoï, un géant tourmenté





On célèbre le centième anniversaire de la mort de Tolstoï. S'il était riche et reconnu comme un grand écrivain, Tolstoï n'était pas un homme heureux. Il se trouvait laid, gauche, sans vernis mondain. "Je suis désagréable, prétentieux, ignorant et ce que j'aime par dessus tout, c'est la gloire."

Guerre et paix et Anna Karénine, salués mondialement comme des chefs-d'oeuvre, laissaient Tolstoï insatisfait, il voulait se montrer plus utile au monde. L'abolition du servage par le tsar Alexandre II en 1861, enchanta Tolstoï. Il dénonça la turpitude de l'Église chrétienne qu'il accusait d'être cannibale en faisant manger à ses fidèles le corps et le sang du Christ. Il fut excommunié. Il prôna la désobéissance civile : un chrétien ne pouvait être un militaire, un assassin. Il rejetait toute violence. Il avait le désir d'une religion sans dogme. Il n'était pas athée, il ne niait pas Dieu, simplement il l'ignorait. Mais il écrivit:"Je viens de contempler le ciel. Quelle belle nuit! Je suis mauvais, aidez-moi à devenir bon... et heureux." Il sera influencé par le bouddhisme et écartelé entre le mysticisme et l'anarchie.

Ses années de débauche, orgies, pertes au jeu avaient été un déchaînement sans mesure et sa vie durant, il fut déchiré par son passé. La dernière phrase qu'il écrivit fut: "Que les hommes appliquent leurs forces, non aux évènements extérieurs, mais à leur cause, à leur vie, et comme la cire au soleil, fondra ce pouvoir de violence et de mal qui opprime et tourmente les hommes."

Gandhi entra en contact avec Tolstoï et il se réclama toute sa vie de la pensée de Tolstoï dont il disait être son disciple.

Extrait du livre, Le roman de Tolstoï de V. Fédorovski et d'un article de Victor-Lévy Beaulieu

dimanche 14 novembre 2010

Tolstoï et les roseaux


Léon Tolstoï

Je lis Le roman de Tolstoï écrit par Vladimir Fédorovski. L'auteur raconte un moment intense de spiritualité vécu par Tolstoï.

"Un voile nuageux tomba sur le paysage, le rivage devint laiteux sous la lueur argentée de la lune. Soudain, le vent se leva et les roseaux émirent des sons doux et mélodieux, comme un orchestre en train de s'accorder. Puis une sorte de mélopée sauvage s'éleva dans la nuit, tantôt joyeuse, tantôt funèbre et triste..."

Cette musique est  produite par les trous que font dans les roseaux des milliers de scarabées. Lorsque le vent s'engouffre dans les roseaux, chaque trou crée une note. Et Tolstoï s'en trouva bouleversé.

Tolstoï expérimentera l'extase et il qualifiera cette extase de sacrée. D'un seul élan spontané, il accédera au sentiment du divin. "Toute crainte m'avait abandonné, la foi, l'espérance et l'amour créaient en moi une merveilleuse harmonie". 

Les temps dits de "débauche" viendront quand même...

Joé est hospitalisé


C'est dur à comprendre tout ça!


Un pansement chaud aux heures


Et ce n'est pas la bosse des mathématiques!!!


La fatigue s'installe...

Pour la troisième fois, Joé est sous antibiotique. Et la bosse ne diminue guère. Il y aura probablement une opération pour extraire la lithiase qui s'est logée à l'entrée du canal de la glande salivaire, empêchant tout drainage. La décision se prendra en début de semaine. Nous sommes tous de coeur et de pensées guérissantes avec ce garçon de dix ans qui se demande bien ce qui lui arrive....

Que la chance s'agrippe à toi, mon petit coeur!

jeudi 4 novembre 2010

Dominicke et sa grand-mère


Mamie Thérèse


Le filleul


Le plus beau des cadeaux

Dominicke est allé voir sa grand-mère, la guitare sous le bras. C'est une grand-mère émue qui a accueilli son petit-fils, bras grand ouverts et coeur chamboulé. Elle était si ravie que les larmes coulaient sur ses sourires reconnaissants. Et Dominicke jouait et je dansais pour elle. Elle a eu une peine du grand âge: elle aurait aimé danser et giguer sur la musique de son petit-fils.

Elle l'a pris dans ses bras et elle lui a chuchoté un fervent "Je t'aime!". Je pense que Dominicke a été touché. Il a donné mais il a reçu aussi, magnifiquement.

Cette belle dame aura quatre-vingt-dix ans, l'été prochain. C'est notre trésor familial.

mercredi 3 novembre 2010

Papillon translucide



Papillon translucide

Le papillon Glasswing rivalise avec la beauté raffinée du vitrail. La présence de cette perle tropicale est utilisée par les écologistes des forêts comme une indication de la qualité de ses habitats naturels. Ce qu'il est beau!

"Le Cri" et "La Madone"


"Le Cri" peint en 1893.

Munch: "Je me promenais avec deux amis, le soleil se couchait. J'éprouvais comme une bouffée de mélancolie. Soudain, le ciel s'enflamma d'un rouge sang, je m'arrêtai, appuyé à la balustrade, las à en mourir. Je regardais les nuées qui flamboyaient comme - du sang et des épées - au-dessus du fjord d'un bleu sombre et de la ville. Mes amis s'éloignèrent et je restai tremblant d'angoisse, je perçus comme un long cri sans fin traversant la nature." 

Cri inaudible dans un climat de cauchemar.

Edvard Munch est un écorché vif et sa douleur prend la forme d'une stupeur: "Je reste seul avec des millions de poignards qui me déchirent le coeur et les blessures restent béantes. Sans la peur et la maladie, ma vie serait comme un bateau sans rames." Munch est hospitalisé à une clinique neurologique à Copenhague. Il est rééquilibré grâce à un traitement bénéfique d'électrisation. De retour en Norvège, il s'intéresse à la nature, il s'achète une propriété près d'Oslo où il meurt paisiblement en 1944, à quatre-vingt-cinq ans: "J'aime la vie, même malade..."

D'après un écrit de Valérie Maulmin


La Madone

Hymne à la vie, à l'amour, à la mort, ce tableau est une représentation insolite de la Vierge. Il fit scandale. Les yeux de la madone sont fermés et le visage est serein; son auréole rouge plutôt que dorée symbolise l'amour/douleur. La Madona est mère aussi, avec son ventre rond et un foetus et des spermatozoïdes encadrant le personnage. La Madone est femme, d'une beauté troublante avec des seins qui s'offrent. Cette oeuvre a marqué sa génération et continue d'attirer la convoitise.

Ces tableaux Le cri et La madone ont été volés au musée d'Oslo par deux individus armés et encagoulés sous le regard médusé des visiteurs. Les deux oeuvres ont été retrouvées en 2007, mais les voleurs sont encore recherchés.

mardi 2 novembre 2010

L'Halloween


Des initiatives musicales heureuses


Déguisements et musique

L'Halloween, une fête d'enfants ??? Pierre et Marie-Héllène se sont joints à Dominicke pour faire de l'Halloween un événement musical de quartier. La scène? le drive-way devant la maison. La poche de bonbons? sur les haut-parleurs. Les choix musicaux? Les Cowboys Fringants. 

Ils densifiaient le plaisir des enfants et des parents par leur dynamisme aussi fou que contagieux. Ce sont des faiseurs d'événements. Je les adore.