jeudi 21 octobre 2010

Albert Camus


Albert Camus
"Au milieu de l'hiver, j'ai découvert en moi un invincible été"


Albert Camus(1913-1960)


La Grande Bibliothèque de Montréal nous a présenté une conférence: Albert Camus, une symphonie inachevée, pour souligner le cinquantième anniversaire de sa mort. Agnès Spiquel, une camusienne passionnée était la conférencière et Albert Millaire nous lisait des extraits de ses oeuvres. Depuis, je lis le spécial "Hors Série", Camus, le dernier des Justes, avec ferveur.

Camus avait acheté avec l'argent du Prix Nobel de littérature, une grande maison dans le sud de la France. Le 4 janvier 1960, il devait entrer à Paris par le train mais son ami et éditeur Michel Gallimard le persuada de monter plutôt avec lui, en voiture. L'auto a fait une embardée et frappa un arbre, un platane, et Camus fut tué sur le coup. Pareille fin tragique ne pouvait que propulser le grand écrivain français vers des dimensions mythiques.

Camus est né dans une famille pauvre d'Alger, vite orphelin de père, il devint un adulte qui se voulait tout le temps lucide. Oliver Todd dit : "Je ne peux expliquer pourquoi le fils d'un tonnelier et d'une mère illettrée eut tant de talents."

Pour Camus, le XXe siècle fut le siècle de la peur et de la terreur. Toute son oeuvre est habitée par la nécessaire révolte contre l'oppresseur et sa violence. Il ne peut excuser la violence aveugle de la révolution arabe, pas plus que la torture et les massacres pratiqués par l'armée française. Camus sera perçu comme un traître par les deux camps; pour lui, aucune cause ne peut justifier la mort d'un innocent. En toutes circonstances, il est demeuré hostile à la peine de mort. "Personne n'est coupable absolument, on ne peut condamner personne absolument."

Il fut avec François Mauriac, le meilleur journaliste de sa génération. Il n'est pas surprenant que Robert Kennedy se soit pris  de passion pour l'oeuvre de Camus. "Il fut la lampe qui traversa le ciel et toucha notre coeur à travers le carreau." Maïssa Bay.

Radio-Canada a mis en ligne sur Internet, l'intégral de L'Étranger lu par Camus lui-même. Émouvant!

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