Jean Giono (1895-1970) écrivain français
Henry Miller parle de la beauté des écrits de Jean Giono dans ''Les livres de ma Vie''. Il en parle d'une façon si bellement poétique que c'est son livre à lui que j'ai envie de lire.
Dans l'œuvre de Giono, ce que tout être sensible devrait pouvoir sentir d'emblée, c'est ''Le chant du monde'' plus précieux, plus bouleversant, plus poétique que Le Cantique des Cantiques, il est intime, personnel, cosmique, libre et ininterrompu. Il embrasse les trilles de l'alouette et du rossignol et de la grive; le bruissement des planètes, et le tournoiement à peine perceptible des constellations, les sanglots, les pleurs, les cris et les gémissements des âmes blessées des mortels, tout comme le rire et les alléluias des élus; la musique séraphique des anges, les hurlements des damnés. La philosophie qui se cache derrière cette symphonie n'a pas de nom.
Giono rend toute la gamme des couleurs, des saveurs, des odeurs et des sensations. Les objets les plus inanimés y livrent leurs plus mystérieuses vibrations. Cette symphonie a pour fonction de libérer, de maintenir grandes ouvertes les portes de l'âme, d'encourager la méditation, l'aventure et le culte passionné.
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