Alain Finkielkraut, philosophe et écrivain
Dans Le Devoir d'aujourd'hui, j'ai lu un texte d'Alain Finkielkraut:
«Les Grecs avaient une belle expression pour désigner la vulgarité. Ils l'appelaient "apeirokalia": manque d'expérience des belles choses. J'essaierais donc si j'étais professeur, de donner à mes élèves l'expérience des belles choses. Il est très important dans un monde toujours plus enlaidi, de donner très tôt aux élèves l'expérience des belles choses, de leur rappeler que, demain, ils seront des travailleurs et des consommateurs mais qu'ils ne seront pas que ça».
J'ai été émue en lisant ce texte, une émotion de confort : quelqu'un pense exactement comme moi. Quand j'ai pris ma retraite, on m'a demandé de résumer en quelques mots ce qui avait caractérisé mon enseignement, en faisant abstraction des matières académiques:
"Ma capacité de déceler la détresse vécue par certains enfants et celle de leur montrer la beauté du monde".
Ce matin, sans le savoir, ce philosophe a collé une belle étoile dans mon vécu de professeure.
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