Monseigneur Lartigue condamnait les Patriotes et menaçait de les excommunier.
La bataille de St-Eustache
Les artilleurs de Colborne avaient franchi la rivière, sans doute au pont de glace de Ste-Rose. Fièrement montés sur de grands chevaux bien peignés, ils se trouvaient à moins d'un quart de mille des Patriotes, pour la plupart des paysans mal armés et n'ayant aucune discipline de guerre. L'armée anglaise, puissante et très disciplinée faisait pleuvoir la mitraille sur les insurgés, qui durent battre en retraite et se réfugier dans le village. Pendant une heure, l'artillerie de Colborne bombarda le village, semant la panique. De l'autre côté de la rivière, les Queen's Light Dragoons observaient la scène attendant le moment d'intervenir. Ils entrèrent dans le village, enfonçant une à une les maisons, qu'ils saccageaient et incendiaient. Les morts jonchaient le sol. La moitié des effectifs s'enfuirent dans le plus grand désordre. Le camp de St-Eustache n'était plus défendu que par quelques 200 Patriotes mal armés et pétris de peur et d'angoisse. Chénier les réunit dans la cour du presbytère.
Chénier choisit de mourir en ordonnant à ses hommes d'aller se réfugier dans l'église facilement encerclable. Colborne ne voulait pas seulement mâter la rébellion, il voulait tuer tous les rebelles. Ce fut une "vraie tuerie". L'église fut fermée et l'armée britannique y mit le feu. Ceux qui cherchaient à sauter par les fenêtres étaient implacablement abattus, même s'ils avaient jeté leurs armes et demandaient grâce. Le village fut mis à feu et à sang et les maisons détruites.
John Colborne surnommé "le Vieux Brûlot", avait juré l'extermination de la race canadienne. La défaite des Patriotes fut cruelle et définitive. Partout dans le Canada anglais cette défaite fut accueillie par d'unanimes cris de joie. (G.-H. Germain, La fureur et l'enchantement)
Mais voilà, nous sommes encore tenacement là!
Heureusement ce soir, c'est la Grande fête de la St-Jean organisée par Dominicke à Ste-Thérèse. Vive le Québec!
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