Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec
Voici un texte éclairant sur la laïcité.
Propos de Julie Latour , avocate du Barreau de Montréal.
En ne favorisant aucune religion, l'État laïque se trouve à garantir le pluralisme religieux. La laïcité introduit une notion de réciprocité: si l'État ne se mêle pas de religion, en réciproque, la religion ne se mêle pas des affaires de l'État. La laïcité introduit aussi le principe de réciprocité entre les convictions religieuses majoritaires et minoritaires. Plus nous sommes différents, plus nous avons besoin de règles communes. Et au Québec, l'une des valeurs fondamentales est l'égalité entre les hommes et les femmes. L'émancipation juridique des femmes n'aurait pas été possible sans la laïcité. C'est en ce sens que l'on peut reprocher à l'Église de n'avoir pas contribué à l'égalité des hommes et des femmes et de continuer à ne pas le faire. Ne pas permettre aux femmes le sacerdoce aujourd'hui brime leurs droits. ( Guy Rocher)
Alexa Conradi précise "On voit l'augmentation des groupes religieux fondamentalistes, qu'ils viennent des églises évangélistes ou de la communauté de l'islam, qui tentent d'infléchir la politique surtout au niveau fédéral, en remettant en question le droit à l' avortement; on veut introduire des politiques bien plus conservatrices, ce qui représente toujours un recul pour le droit des femmes".
De plus en plus, la laïcité ouverte est rejetée, celle proposée par la commission Bouchard-Taylor. C'est celle qui permet aux représentants de l'État d'afficher publiquement leurs convictions religieuses. La liberté de conscience est de croire ou de ne pas croire et, elle est protégée de la même manière que la liberté de religion. Prières et crucifix dans la fonction publique deviennent alors litigieux.
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