mardi 24 novembre 2009

John William Waterhouse et son jardin de Sortilèges


Waterhouse, peintre britannique (1849-1917) a peint des femmes magnifiques, des héroïnes mythiques, des sorcières maléfiques ou généreuses, des déesses. Chaque tableau est porteur d'une histoire fascinante transcrite sur les murs du musée.

La légende de Lady Shallot.

Il était interdit à la Dame de Shalott de regarder directement la réalité du monde extérieur; elle était condamnée à voir le monde à travers son miroir. Elle se mit à tisser ce qu'elle voyait, sur une tapisserie. Son désespoir allait grandissait quand elle observait au loin, des couples amoureux enlacés. Nuit et jour, elle se languissait espérant un retour à la normalité. Un jour, elle vit passer dans son miroir le chevalier Lancelot. Inconsciemment ses yeux quittèrent le miroir et elle le regarda intensément par la fenêtre ouverte.

Une grande malédiction se déclencha. Par jour de tempête, la Dame fut embarquée dans une grande barque, la condamnant ainsi à une mort certaine. Elle grava le nom de Lancelot sur la proue du bateau et partit à la dérive. Son corps gelé fut retrouvé peu après par les dames et chevaliers de Lancelot. Lancelot lui même vint prier pour le repos de son âme. La tapisserie qu'elle avait tissée durant toute sa captivité, reposait sur le bord de l'embarcation.

Aucune oeuvre n'a été autant reproduite que celle de la Dame de Shalott. C'est le "poster" de l'exposition actuelle du Musée des Beaux Arts de Montréal.


Circé, la magicienne


Circé était la fille du roi-soleil, Hélios. Elle était une magicienne redoutable excellant dans la préparation de philtres, d'élixirs, et de breuvages capables de transformer des humains en animaux. On la rencontre dans l'Odyssée, au chapitre X, alors qu'Ulysse aborde sur les rivages de son île. Il envoie une partie de ses hommes au palais de Circé. La déesse les reçoit entourée de ses loups et lions apprivoisés (des humains imprudents transformés en animaux). Elle offre à ses invités du vin empoisonné, du fromage, du miel doux et du pain.

Après qu'ils furent bien restaurés, d'un coup de baguette, elle les transforma en pourceaux. Ulysse averti de ce drame, part à la recherche de ses compagnons. Chemin faisant, il rencontre le dieu Hermès qui le met en garde contre Circé et lui donne un remède capable de le protéger des maléfices de la déesse. Circé était autant redoutable par sa beauté que par ses pouvoirs. Mais la belle sorcière tomba amoureuse d'Ulysse, pleine d'admiration pour l'homme assez fort pour résister à ses enchantements. Elle accepta de redonner aux compagnons d'Ulysse leur apparence première. Quand Ulysse fut prêt à partir, elle l'aida à tracer son chemin et lui donna des conseils pour résister aux chants mortels des sirènes. Circé, belle, maléfique et généreuse...

Cette exposition est d'une beauté envoûtante.

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