jeudi 30 novembre 2017

....Alors, je visualise...


J'ai lu aujourd'hui: ''Ce que vous cherchez vous cherche''.

Alors, je visualise. Je deviens un aimant d'une puissance extraordinaire, irradiant de lumière ce qui vient. De celui qui vient! Cela est accompli!

mardi 28 novembre 2017

Tout finit par atteindre son apogée

J'ai lu le livre La règle de quatre de Ian Caldwell et D. Thomason

J'ai aimé cette réflexion:

... Avec le temps, tout finit par atteindre son apogée. Le charbon se transforme en diamant, le sable en perles et les singes deviennent des hommes.

Cela me rappelle une phrase de Théodore Monod: '' De mémoire de rose, aucune rose n'a vu mourir son jardinier''.

La fugacité de presque toutes choses!  même les amours et la vie humaine...fugacité éternelle...

lundi 20 novembre 2017

Félix Leclerc et Leonard Cohen


Félix Leclerc

''Léonard Cohen et Félix Leclerc  allument simultanément à l’intérieur de nous le même feu sacré''. Maya Ombasic

  Leonard Cohen

''Grâce à ses chansons, nous appartenions à quelque chose de plus noble et de plus grand, ce quelque chose d'indéfinissable qui chuchote à nos oreilles scellées cette phrase que l'on crève unanimement d'envie d'entendre: Dance me to the end of love...'' Maya Ombasic



Je ne suis pas la seule à carburer Félix et Leonard !

vendredi 10 novembre 2017

Leonard Cohen le magnifique! Salut!



La ville de Montréal rend hommage à L'Artiste. J'ai pris cette photo d'une fenêtre du Musée des Beaux-Arts.
Félix Leclerc et Leonard Cohen cohabitent ensemble dans mon coeur.

jeudi 9 novembre 2017

Ratisser les feuilles en pleine conscience, Thich Nhat Hanh



Thich Nhat Hanh
Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste vietnamien, maître-enseignant  de la pleine conscience


Je lis La Terre est ma demeure

En automne, j'aime ratisser les feuilles autour de mon ermitage. Je le fais tous les trois jours environ, à l'aide d'un râteau à feuilles. Je pratique le ratissage des feuilles en pleine conscience.

Je ne ratisse pas les feuilles pour avoir seulement un  joli chemin sur lequel marcher ou courir. Je ratisse aussi les feuilles simplement pour me réjouir de ratisser les feuilles. Je tiens donc le râteau de telle sorte que je ressente du bonheur, de la paix et de la solidité pendant tout le temps du ratissage. Je veux m'assurer que chaque mouvement est un acte d'éveil, un acte de satisfaction. Chaque mouvement que je fais devrait m'apporter de la joie. Je veux être complètement moi-même, complètement présent pendant que je ratisse les feuilles.

Ainsi, ratisser les feuilles, n'est plus un moyen d'arriver à une fin, c'est la vie elle-même. Il faut peu de temps pour atteindre les fruits de la pratique du ratissage. Si vous pouvez faire un seul mouvement en étant complètement investi dans l'action de ratisser, vous serez récompensé immédiatement. Chaque mouvement est un chef d'oeuvre.

Aujourd'hui, quelque soit l'outil que j'utilise, qu'il s'agisse d'une pioche, d'une pelle ou d'un râteau, je coordonne mon souffle avec mes mouvements. J'évite ainsi de m'épuiser. Je dois prendre soin de mon corps et le traiter avec respect tout comme un musicien prend soin de son instrument. C'est appliquer la non-violence à mon corps.

J'ai pratiqué le ratissage des feuilles dans la pleine conscience. J'ai laissé s'envoler des  pensées éloignées du ratissage une multitude de fois. Heureusement, dit-il, il faut peu de temps pour y arriver !!! Mon deuxième essai sera au printemps, j'espère que ce laborieux exercice aura laissé des traces dans les ornières de ma mémoire. Pas si faciles, ces étranges méditations conscientes !!! Mais je m'entête!




La méditation marchée pour notre guérison et celle de nos ancêtres.Thich Nhat Hanh


Thich Nhat Hanh

Je lis: La Terre est ma demeure

J'aime me promener sur les chemins bordés d'herbes sauvages. Je pose chaque pas en pleine conscience, conscient que je suis en train de marcher sur cette terre merveilleuse. Dans ces moments-là, l'existence devient une réalité mystérieuse et miraculeuse. Les gens considèrent en général que marcher sur l'eau ou dans l'air est un miracle. Or, je crois que le vrai miracle n'est pas de marcher sur l'eau ou dans les airs, mais de marcher sur Terre. Nous vivons tous les jours au beau milieu d'un miracle que nous ne reconnaissons pas: le bleu du ciel, les nuages blancs, les feuilles vertes, et les yeux des enfants pleins de curiosité, tout cela est un miracle. 

Quand nous marchons, nous ne marchons pas seuls, nos parents et nos ancêtres marchent avec nous. Ils sont présents dans chaque cellule de votre corps. Alors, chaque pas qui nous apporte guérison et bonheur apporte aussi guérison et bonheur à nos parents et à nos ancêtres. Chaque pas en pleine conscience a le pouvoir de nous transformer et de transformer tous les ancêtres qui sont en nous, y compris nos ancêtres animaux, végétaux et minéraux. Nous ne marchons pas que pour nous. Quand nous marchons, nous le faisons pour notre famille, pour le monde entier.

Nous devons vivre de telle sorte que nous libérions nos ancêtres et les générations futures qui sont en nous. La joie, la paix, l'harmonie et la liberté ne sont pas des affaires individuelles. Si nous ne libérons pas nos ancêtres, nous serons en esclavage toute notre vie et nous transmettrons nos énergies d'habitudes négatives à nos enfants et à nos petits-enfants. Il est temps de nous libérer et de les libérer. L'un ne va pas sans l'autre. Tant que nos ancêtres continuent à souffrir, nous ne pourrons être en paix.

Quand nous faisons un pas en pleine conscience et dans le bonheur, touchant la Terre en toute liberté, nous le faisons pour toutes les générations passées et futures. Elles arrivent toutes avec nous au même moment, et nous trouvons tous la paix et le bonheur en même temps.

Un jour, j'ai envoyé ce texte à Galina; elle  dirige une thérapie de groupe appelée ''les Constellations''. L'impact insidieux et perturbateur parfois,  des empreintes laissées par nos parents et ancêtres en nous, dans nos cellules, et qui se répercutent dans nos comportements actuels. Thérapie extraordinairement fascinante d'efficacité!


mercredi 8 novembre 2017

Apprendre à étreindre une personne, Thich Nhat Hanh



Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste vietnamien  


LA MÉDITATION DE L’ÉTREINTE

La première fois que j’ai appris à serrer quelqu’un dans mes bras, c’était à Atlanta en 1966. Une poétesse m’avait amené à l’aéroport et, au moment de nous dire au revoir, elle me demanda: « Est-ce qu’on a le droit de serrer un moine bouddhiste dans ses bras? » Dans mon pays, nous n’avons pas l’habitude d’être aussi expressifs en public mais je lui répondis « Pourquoi pas?», et je la laissai me prendre dans ses bras. Mais j’étais plutôt raide. Une fois dans l’avion, je me dis que, si je voulais travailler avec mes amis en Occident, je devrais apprendre la culture  occidentale. C’est ainsi que j’ai inventé la méditation de l’étreinte.

La méditation de l’étreinte est une combinaison de l’Orient et de l’Occident. Selon la pratique de la pleine conscience, il faut vraiment étreindre la personne qui est dans vos bras. Vous devez la rendre très réelle  dans vos bras. Vous ne le faites pas juste pour la forme, en lui tapotant le dos deux ou trois fois pour faire semblant d’être là. Soyez au contraire vraiment là, pleinement présent. Respirez consciemment pendant qu’elle est dans vos bras et étreignez-là avec tout votre esprit, votre corps et votre coeur. « En inspirant, je sais que cette personne que j’aime est dans mes bras, bien vivante. En expirant, je suis conscient qu’elle est très précieuse pour moi. »

Pendant que vous l’étreignez en inspirant et en expirant trois fois, la personne qui est dans vos bras devient réelle et vous aussi devenez réel en même temps. Quand vous aimez quelqu’un, vous voulez son bonheur. S’il n’est pas heureux, vous ne pouvez pas être heureux non plus.  Le bonheur n’est pas une affaire individuelle. L’amour véritable est synonyme de compréhension, une compréhension profonde. 

J’aime beaucoup cette étreinte consciente et je la pratique aussi avec satisfaction. Une étreinte consciente  c'est une respiration aimante qui se communique à l'autre et doucement, s'ensuit un rythme unifié, apaisant. Quelques explications me manquaient sur ce sujet. C’est complet maintenant.

Extrait du livre La terre est ma demeure

dimanche 5 novembre 2017

Thich Nhat Hanh, l'art de magnifier l'ordinaire: manger en toute conscience


Moine bouddhiste vietnamien fondateur d'un centre bouddhique en France et d'une communauté de jeunes adultes Wake Up Montreal, qui pratiquent la pleine conscience.

Je lis La Terre est ma demeure, Thich Nhat Hanh

Ce livre est d'une grande aide pour moi parce que les deux grands objectifs de ma vie, et ils  me persécutent, sont l'attention à toutes choses surtout les plus banales  et l'élimination de tout jugement de valeur, même aussi les plus banals.

''Quand j'avais quatre ans, ma mère m'apportait un banh gio, j'allais m'asseoir devant la maison et prenais mon temps pour le manger. J'en avalais  une petite bouchée  en regardant le ciel, puis je touchais le chien avec mes pieds et je prenais un autre morceau. J'appréciais simplement d'être là, avec le ciel, la terre, les bosquets de bambou, le chat, le chien, les fleurs. Il est possible de prendre nos repas aussi lentement et avec autant de joie que je mangeais le banh gio de mon enfance. Manger en pleine conscience est une des pratiques de méditation les plus importantes. Si vous êtes attentifs, vous verrez, l'instant présent est plein de joie et de bonheur ''.

J'aime bien écouter les nouvelles du jour  à l'heure des repas !!! Ce livre m'interpelle rudement. Donc, je n'ouvrirai pas la télé,  je vais commencer à faire de mes repas un exercice de pleine conscience avec le concerto no 1 de Mahler afin de briser le silence de la solitude quand même. J'ai justement pris la décision récemment  d'apprivoiser Mahler. C'est parti! 

'' Il existe une façon de vivre notre quotidien qui transforme une vie normale en vie spirituelle. Même les choses les plus simples, comme boire du thé en pleine conscience, peuvent devenir des expériences profondément spirituelles capables d'enrichir notre vie. Le temps a beaucoup plus de valeur que l'argent. Le temps c'est la vie.  Pendant les deux heures à boire du thé ensemble, nous ne gagnons pas d'argent, nous gagnons la vie ''.

L'été, les pieds nus dans la pelouse, j'aime bien manger dehors....lentement,... avec une revue à lire entre les bouchées.!!! Bon! L'apprentissage de manger en conscience sera un apprentissage de haute voltige!

jeudi 26 octobre 2017

Je ne pense pas que l'enfer existe...



John Shelby Spong, ancien évêque épiscopalien de Newark, New Jersey revisita l'événement Jésus à la lumière des dernières recherches exégétiques. Il s'est rendu compte que la doctrine et l'enseignement officiel des Églises sur Dieu, Jésus, Marie, l'Église et l'homme reposait sur une lecture fondamentaliste des Écritures, de l'Ancien et du Nouveau Testament.

''Je ne pense pas que l'enfer existe. Il se trouve que je crois qu'il y a une vie après la mort, mais je ne pense pas que ça ait quoi que ce soit à voir avec avec l'idée de récompense et de punition. La religion est toujours une affaire de contrôle, et ça c'est une chose que les gens ne comprennent pas vraiment. Elle est une entreprise de contrôle par la culpabilité. Quand vous avez le Paradis comme récompense du bien et l'Enfer comme punition du mal, alors vous avez, d'une certaine manière, le contrôle de la population .

On a donc créé cet endroit brûlant qui a terrifié énormément de monde durant l'histoire chrétienne. Ça fait partie d'une stratégie de contrôle.''

John Shelby Spong, évêque épiscopalien, New Jersey

Il n'est plus seul de sa gang! Je suis avec lui!

vendredi 20 octobre 2017

La poésie de Giono


Jean Giono (1895-1970) écrivain français



Henry Miller  parle de la beauté des écrits de Jean Giono dans ''Les livres de ma Vie''. Il en parle d'une façon si bellement poétique que c'est son  livre à lui que j'ai envie de lire.


Dans l'œuvre de Giono, ce que tout être sensible devrait pouvoir sentir d'emblée, c'est ''Le  chant du monde''  plus précieux, plus bouleversant, plus poétique que Le Cantique des Cantiques, il est intime, personnel, cosmique, libre et  ininterrompu. Il embrasse les trilles de l'alouette et du rossignol et de la grive; le bruissement des planètes, et le tournoiement à peine perceptible des constellations, les sanglots, les pleurs, les cris et les gémissements des âmes blessées des mortels, tout comme le rire et les alléluias des élus; la musique séraphique des anges, les hurlements des damnés. La philosophie qui se cache derrière cette symphonie n'a pas de nom.

Giono rend toute la gamme des couleurs, des saveurs, des odeurs et des sensations. Les objets les plus inanimés y livrent leurs plus mystérieuses vibrations. Cette symphonie a pour fonction de libérer, de maintenir grandes ouvertes les portes de l'âme, d'encourager la méditation, l'aventure et le culte passionné.

Dieu que c'est beau!

jeudi 28 septembre 2017

Hubert Reeves, un homme qui pense...


Hubert Reeves, célèbre astrophysicien

Je lis L'Espace prend la forme de mon regard d'Hubert Reeves, libre interprétation du vers de Paul Éluard ''L'Espace a la forme de mes regards'' (1995)


Longtemps l'être humain s'est considéré comme le seul être intelligent de la nature. Les animaux, êtres stupides aux comportements brutaux, étaient mûs par des instincts grossiers. Il était naturel dans ce contexte que pour la religion judéo-chrétienne, l'âme immortelle soit réservée aux humains.

Ces dernières décennies, par un de ces revirements subtils et profonds, notre regard a radicalement changé. L'étude scientifique des prouesses animales nous a révélé leur capacité à utiliser les forces de la nature avec un degré de sophistication extraordinaire. Nous avons découvert jusqu'à quel point notre niveau technologique est loin en arrière du leur.

La boussole a été inventée par les Chinois il y a environ mille ans. Les pigeons-voyageurs, les tortues, les bactéries elles-mêmes l'utilisent depuis des centaines de millions d'années. Le principe du radar est né pendant la dernière guerre mondiale. Il a été mis au point pour détecter la présence d'avions ennemis dans le ciel. Les chauves-souris ont développé un ''sonar'' tout à fait analogue au radar, il y a plusieurs millions d'années. Les insectes qu'elles visent savent brouiller les ondes émises par leur prédatrices, une technique découverte et utilisée pendant la guerre du Golfe en 1992.

Sur chaque sentier la nature animale est loin devant nous. Combien de secrets possède-t-elle encore dont nous n'avons pas la moindre idée mais que les chercheurs du futur tenteront d'élucider.

Les éthologistes racontent l'histoire de l'oiseau-indicateur qui s'allie avec un rongeur, le ratel, pour piller les nids de guêpes. Il dépose ses oeufs dans le nid d'autres oiseaux, éjecte les petits et laisse les parents bernés le soin d'élever les siens.

Dame nature, efficace et sans pitié, possède un gros cerveau mais un coeur bien minuscule.

L'accumulation des armes nucléaires rend possible aujourd'hui l'élimination de notre espèce. L'humanité peut s'autodétruire. La prise de conscience de cet avènement terrorisant a eu sur la conscience humaine un effet salutaire, le technicien le plus téméraire est acculé à réfléchir. L'éhique est entrée de force dans le domaine de la science.

Heureusement qu'il y a la peur,  vecteur de cette éthique nouvelle!
Les propos d'Hubert  Reeves rejoignent admirablement bien ceux d'Albert Jacquard  cités précédemment.

Je m'ennuie de ma mère...


Maman


Aujourd'hui, je m'ennuie de ma mère et je la pleure. Elle est dans la divine lumière et de la savoir là me fait du bien, un bien qui ressemble à de la consolation. Merci maman!


mercredi 27 septembre 2017

Marcher, c'est créer


Bernard Émond, essayiste québécois, nous ramène à notre propre intelligence


Je lis Camarade, ferme ton poste de Bernard Émond


Je crois qu'en marchant on peut sauver le monde.

Quand on marche, il se passe deux choses: d'abord, le monde se met à exister, et on voit ce qu'on ne voyait pas. Ensuite, on fait prendre l'air à notre cerveau, et il arrive qu'on se mette à penser ce qu'on ne pensait pas avant. Chaque promenade est une création.

lundi 11 septembre 2017

Cheminement vers l'abîme, Hiroshima et Nagasaki



Le 6 août 1945, une bombe nucléaire appelée Little Boy est larguée sur le Japon
 et détruit Hiroshima en quelques secondes

Le projet Manhattan, visant à équiper les États-Unis de la bombe nucléaire, est né de la crainte  de voir l'Allemagne nazie se doter elle-même de cette arme redoutable. En 1942, plusieurs physiciens conscients du danger, dont Albert Einstein, ont  alerté le président Roosevelt. Les moyens nécessaires ont été rassemblés et le succès a été obtenu par une première explosion expérimentale dans le désert du Nouveau-Mexique, en juillet 1945. L'Allemagne avait capitulé quelques semaines plutôt.

Les deux bombes ont été utilisées pour mettre fin à la guerre contre le Japon les 6 et 9 août 1945. Initiative d'un nouveau président, Truman.

Dans un rayon de 3 kilomètres tout fut désintégré. Après l'explosion, le champignon aspirant poussières et débris entame son ascension et atteint 15 000 mètres de haut. 70 000 personnes meurent en quelques secondes, 140 000  meurent dans les jours suivants. La ville est rayée de la carte. Le champignon est chargé de poussière hautement radioactive qui retombe en pluie sur les survivants.(Wikipedia)

L'événement a clairement démontré que cette arme donnait un pouvoir décisif sur n'importe quel adversaire qui en est dépourvu.  L'Union soviétique fait exploser sa bombe en 1949. Se voyant ainsi rattrapés, les États-Unis ont obtenu une nouvelle avancée  dans leur capacité de destruction grâce à la bombe à hydrogène expérimentée en 1952. Les Soviétiques obtiennent le même succès en 1953. L'escalade se continuant, le stock de têtes nucléaires aboutit à plus de 15 000 mégatonnes soit l'équivalent de trois tonnes de TNT pour chacun des habitants de la planète.

Bien sûr le danger était si évident que des pourparlers ont eu lieu, dès 1958, afin de ralentir ou inverser cette course à l'abîme. En 1983, près de 40 ans après Hiroshima, un colloque a réuni à Washington des scientifiques américains et soviétiques  et la description des conséquences ne permettait pas d'imaginer que l'humanité  subsisterait.

Les possibilités actuelles de destruction sont sans précédent. Nous sommes acculés à inventer un avenir. Nous n'avons plus d'ailleurs sur notre planète. Certains imaginent une immigration sur une autre planète. Il est plus sage et moins utopique, de chercher à mieux organiser notre façon de vivre ensemble.

Je lis Tentatives de lucidité de Albert Jacquard

En cette année 2017, la Corée du Nord, à son tour, expérimente le nucléaire  dans ses déserts,  faisant fi de toutes les conventions signées. Je n'aime pas ça du tout... y a pas plus grande terreur!

vendredi 8 septembre 2017

Guerres et morale selon Albert Jacquard


Albert Jacquard


Je lis un livre écrit par Albert Jacquard, Tentatives de lucidité


Le constat qu'une avancée technique puisse ne pas correspondre à un progrès pour la société n'est pas tout à fait nouveau. L'exemple le plus souvent cité est celui de la mise au point, au XIe siècle, d'une arme merveilleusement efficace, l'arbalète. Grâce à un système ingénieux, il est possible de bander l'arc avec une puissance décuplée; le trait qui tient lieu de flèche part avec une vitesse telle qu'il peut transpercer une cuirasse et  tuer à une distance supérieure à cent mètres. C'est par un trait d'arbalète que le roi d'Angleterre, Richard Coeur de Lion, a été mortellement blessé.

Les militaires de l'époque ont pensé que leurs ennemis auraient un jour des armes semblables et le jeu de la guerre deviendrait de moins en moins drôle si l'on y risquait à ce point sa vie. Ils ont rapidement posé le problème sous l'angle de la morale: était-il conforme aux préceptes de la religion d'utiliser des moyens de tuer aussi efficaces ?

La question a été prise au sérieux par l'Église catholique. Elle a répondu, au cours d'un concile tenu à Latran en 1139, qu'il était immoral d'utiliser l'arbalète lorsque l'on se faisait la guerre entre chrétiens. Son usage était en revanche considéré comme licite si l'on se battait contre des non-chrétiens!!!

Faisons-nous mieux aujourd'hui ?

Les moyens de destruction ont une efficacité telle que la comparaison entre l'arc et l'arbalète paraît dérisoire, de même entre l'arquebuse et le canon. Il a suffi de quelques dizaines d'années pour passer, au milieu du XXe siècle, à l'arme nucléaire, capable de tuer plusieurs millions de personnes en quelques minutes. Le changement d'échelle a été si rapide et la capacité de destruction est devenue telle qu'elle outrepasse  ce que la planète peut supporter. Gagner une guerre nucléaire n'a qu'un intérêt dérisoire puisque le vainqueur sera lui-même détruit par les conséquences sur l'atmosphère des coups portés à l'autre pour l'anéantir. Ce serait un suicide.

jeudi 7 septembre 2017

Qu'avons-nous de particulier qui nous distingue?



Albert Jacquard (1925-2013), spécialiste de génétique des populations, reconnu aussi pour ses écrits  destinés à favoriser l'évolution de la conscience humaine.



Les propriétés de la molécule d'ADN  réinsère les êtres vivants dans l'ensemble des objets produits par le cosmos. Vision unitaire fascinante d'une inquiétante beauté. 

Au cours des dernières années du XXe siècle, un effort de recherche considérable a été consenti pour préciser notre particularité exemplaire. Le génome humain est actuellement connu avec précision. Le résultat est plutôt décevant. Il était admis il y a quelques années,  que le nombre des gênes nécessaires pour produire un humain était de l'ordre de cent mille. Il nous faut revoir ce nombre à la baisse puisque ces gènes sont sans doute moins de quarante mille. De nombreuses espèces sont, de ce point de vue, plus riches que nous.

Il nous faut finalement l'admettre, nous sommes une des branches des primates, eux-mêmes une des branches des mammifères, eux-mêmes ... etc. Cet arbre de classement inclut la totalité des éléments contenus dans l'univers. L'univers, sans précautions spéciales, a produit notre espèce comme il a produit les bactéries, les dinosaures, les galaxie ou les trous noirs. Nous sommes le résultat de l'enchevêtrement d'interactions élémentaires parfaitement banales. Nous sommes le produit d'un univers qui, depuis 15 milliards d'années, produit encore sa construction.

La recherche de nos origines ne peut répondre à notre besoin d'un regard orgueilleux sur nous-mêmes.

Je lis avec intérêt Tentatives de lucidité d'Albert Jacquard (2004)

L'orgueil et l'esprit guerrier de l'Homo sapiens, une plaie!

L'instant avant le Big Bang reste impénétrable à notre intelligence


Giordano Bruno, moine dominicain, un des plus grands savants de son siècle, fut suspecté d'hérésie. Il fut brûlé vif en 1600. Aujourd'hui, l'Église persiste encore à condamner Bruno, elle réhabilita Jan Hus et Galileo, pourtant.

On sait les difficultés rencontrées par Galilée et avant lui Giordano Bruno, suite à leurs découvertes scientifiques. Pour ce dernier, l'aventure de la connaissance s'est mal terminée puisque les cardinaux du Vatican ont obtenu qu'il soit brûlé à Rome sur un bûcher. Les cardinaux ne se comportaient pas en homme de science mais en hommes d'église, d'une Église dont ils veillaient avant tout à maintenir le pouvoir. Pour assurer la cohérence de leur enseignement et préserver ce pouvoir, il fallait que la terre soit au centre de l'Univers puisque Dieu y avait envoyé son fils. Situer le Soleil au centre de l'Univers équivalait à un blasphème.

De façon inattendue, la science d'aujourd'hui ne répond pas à cette question. Car il n'y a pas de centre de l'Univers. Celui-ci se dilate en créant l'espace à mesure  qu'il l'occupe. La querelle qui coûté la vie à Giordano Bruno et assombri la vieillesse de Galileo était sans objet.

Plus décisif encore est le bouleversement que provoque cette expansion, nous sommes une des productions de ce ''Big Bang''. On peut remonter dans le passé jusqu'à la période où le cosmos avait une dimension nulle, il y a quelque 15 milliards d'années et où il a commencé une évolution qui dure encore. 

Cette vision d'un événement fondateur, d'une origine, est trompeuse. Ce Big Bang a un après, nous sommes là pour en témoigner. Mais il ne peut avoir d'avant car le temps ne peut s'écouler que si les événements se succèdent. Or, tant que le Big Bang ne s'est pas produit, une telle succession est impossible. Imaginer un pré-univers sans durée, est hors de portée de notre intelligence.


 Je lis:  Tentatives de lucidité d'Albert Jacquard (2004) J'aime ça!

Le temps, la gravité, les neurones, le vieillissement et la mort sont des fabrications du Big Bang.





dimanche 3 septembre 2017

Révélations scientifiques sur la mort



 Robin Marantz Henig, présidente actuellement de l'Association nationale des écrivains scientifiques.

Extrait d'un article intitulé RÉVÉLATIONS SUR LA MORT, écrit par Robin Marantz Henig


La mort est un processus, pas un moment donné. L'existence ne fonctionne pas comme un interrupteur classique -  ''on'', vous êtes vivant, ''off'', vous êtes morts - mais plutôt comme un variateur de lumière qui passe subtilement du blanc au noir.

Pour ceux qui transitent dans la zone grise, une frontière mal délimitée, la vie peut être difficile à définir, et certaines personnes qui font le grand saut reviennent à elle, décrivant parfois en détails ce qu'elles ont vu de l'autre côté.
La mort c'est une attaque du corps entier, où le coeur cesse de battre, mais les organes ne meurent pas tout de suite. Ces derniers pourraient même rester intacts un certain temps, ce qui signifie qu'après  un décès, il s'écoule une période substantielle pendant laquelle la mort est potentiellement réversible. Certains patients peuvent être ramenés à la vie quand bien même leur coeur a cessé de battre depuis des heures, et ce, souvent sans conséquences à long terme.

Le docteur Sam Parnia mène actuellement des recherches sur l'un des aspects les plus intrigants de cet aller-retour entre la vie et la mort: pourquoi tant de personnes victimes d'un arrêt cardiaque affirment avoir vécu une expérience de mort imminente ou être sorties de leur corps? Et qu'est-ce que ces sensations pourraient révéler sur la nature de cette zone grise et sur la mort elle-même?

Selon le scientifique, la vie et la mort sont une question de mouvement: en biologie, moins une chose bouge plus sa durée de vie a tendance à être longue. Des graines et des spores peuvent vivre pendant des centaines de milliers d'années - autrement dit, elle sont quasi immortelles.

Un patient sous respiration artificielle est-il mort ou vivant? Si vous stoppez la machine, à quel moment est-il permis, du point de vue de l'éthique, de prélever les organes que vous avez l'intention de transplanter dans un autre corps? Est-on sûr que le donneur est véritablement mort?
Une vaste expérience mentale semble accompagner la mort après l'arrêt de la circulation sanguine et affecter les survivants tant de manière positive que négative (stress post-traumatique). Un contre-coup commun est l'impression de redonner du sens et un but à la vie. Il ne s'agit pas d'expériences de retour vers la vie, le cerveau est parfaitement vivant et très actif. Un processus d'hyper-conscience se déclencherait lors du passage par la zone grise qui précède la mort définitive.

En ce qui concerne la réversibilité potentielle de la mort, nous en sommes encore au stade de la préhistoire.

Depuis la mort de mon mari, de ma fille et de ma mère, et même celle de mon chien,  je cogite et médite sur la mort, inlassablement. Et même sur la peine d'être vivante parfois.





jeudi 31 août 2017

Les ''beaux yeux'' d'Alice...




Je déplace une bibliothèque et ce livre de vie 1996 glisse et me tombe dans les mains. J'ouvre et je lis: Alice est dans mes bras et dans cet abandon particulier qui tient de l'enfance, elle boit le lait de son biberon en me regardant avec ses yeux si beaux. 

Je lui dis: - Fais des ''beaux yeux'' à Mamie-Gi! - Attentivement, elle regarde  comment on fait ça ''des beaux yeux''. Puis, elle ferme doucement les yeux, cesse de téter son biberon et les ouvre aussitôt. Je lui souris, émue. Facile pour elle, de faire des beaux yeux! 

-Fais encore des beaux yeux à Mamie-Gi!- Et avec autant d'attention, elle le fait à nouveau et parce qu'elle voie mon plaisir,  elle ajoute: Encore? Je dis OUI! Et elle m'offre une profusion de beaux yeux! Cette générosité d'une tendresse qui s'offre m'a totalement bouleversée. J'ai entouré cette petite fille de tout mon amour.

J'aime Alice!

Plus tard, après le rituel du dodo et alors que je la croyais endormie, je suis allée la regarder dormir. Mais elle a senti ma présence. Elle a ouvert les yeux, m'a reconnue et elle m'a décoché un autre formidable geste de tendresse: elle m'a fait un dernier ''beaux yeux'' et ... elle s'est endormie. Je n'oublierai jamais!

Il y a de ces cadeaux que la vie me donne! Je suis en gratitude pour cette lecture si guérissante. Elle était déjà une faiseuse de confort!

Je t'aime Alice!

mercredi 30 août 2017

La danse, exutoire de souffrances


 Romain Gary et Jean Seberg


Zorba, dans le sublime film Zorba le Grec, se lève et se met à danser. Il danse farouchement la mort de son fils. Jusqu'à l'épuisement. Jusqu'à l'apaisement.

Roman Gary, dans La Promesse de l'aube, raconte l'arrivée des huissiers dans l'appartement de Vilnius, après plusieurs loyers impayés par Mina, la mère de Gary. Le jeune garçon s'élance sur le parquet débarrassé de ses meubles et des tapis pour un tango vengeur  avec une demoiselle imaginaire. Cette pensée triste qui se danse, ces adieux sans retour, c'était tout Gary. 


C'était aussi l'âme de Zorba mise à nue.

J'éprouve à mon tour ce désir puissant, immédiat de danser. De danser mes deuils. Les larmes près du coeur. Je m'y mets, ce jour-même.

Extrait tiré du livre Mariage en douce, Gary et Seberg de Ariane Chemin

dimanche 27 août 2017

Une histoire d'amour ... et de deuil


Marc Bernard (1900-1983), prix Goncourt en 1942, la plus haute consécration littéraire française


    Une histoire d'amour racontée par Bernard Émond dans le livre Ferme ton poste camarade

Elle s'appelait Else Reichmann, lui, Marc Bernard 

Il l'avait rencontrée au Louvre, devant La Vénus de Milo. Elle était autrichienne, juive, réfugiée; lui, français, écrivain.  Ils auront cette chance inespérée d'un grand amour qui ne finit qu'avec la mort d'un des deux amants. C'est Else qui partira la première, fauchée par un cancer en 1968. La vie de Marc Bernard bascule. Il voudrait mourir, mais une promesse faite à sa femme l'en empêche. Il écrira donc. Et presque toute son oeuvre, pendant les quatorze dernières années de sa vie, tournera autour de cette femme aimée et de sa disparition.

Il y aura d'abord La mort de la bien-aimée, Au delà de l'absence, puis, Tout est bien ainsi. Trois livres magnifiques, profonds et simples sur l'amour et la mort. Dans le premier livre, Marc Bernard décline toutes les facettes de leur amour, et d'abord les plus ordinaires qu'il exalte: '' Notre vie fut une longue et brève suite de jours de ce qui aurait pu ressembler à une banalité quotidienne à en juger par la manière dont nous vivions. Ceux qui prétendent que l'amour ne saurait résister à l'habitude en ont une conception basse''. 

De cette femme, il a tout aimé: sa beauté, sa grâce, son humour et jusqu'à son accent, dont elle n'a jamais pu se départir. À l'âge de 66 ans, on lui diagnostique un cancer déjà très avancé. Elle a deux mois à vivre. Le récit qu'il fait de l'agonie de sa femme qu'il a accompagnée jusqu'au dernier instant est bouleversant. La mort d'Else le laissera désorienté, brisé. Il cherchera sa femme partout, dans les objets qu'elle a laissés derrière elle, dans des photographies et films. L'absence est insupportable. Pourtant peu à peu, Marc Bernard retrouvera le chemin du monde.

Else Reichmann

Marc Bernard ne connaîtra pas d'autre amour, mais en fouillant l'absence, devant le mystère du monde, il débouchera sur une sorte d'espoir. ''Je me perds dans l'immensité de l'espace et du temps, comme si c'était là seulement que j'aie quelque chance de la retrouver. Plus cet univers est étrange plus mon espoir s'affermit car il me semble que c'est ce qu'il y a de plus improbable qui a le plus de chance de se réaliser. En un mot toutes les portes me paraissent ouvertes et il n'est  au pouvoir de personne de les murer''.

Marc Bernard ne devient pas croyant, mais il lui arrive de rêver à Dieu, qu'il ''croit parfois possible'', et son deuil le mène à une attention renouvelée au monde, par laquelle il croit  sentir la présence de sa femme. À Majorque, où il se réfugie dans une maisonnette où il a vécu avec elle, et où son souvenir ''est mêlé aux fleurs que j'embrasse, aux nuages, à la lumière''. Il écrira des pages magnifiques sur la nature. ''Je me réconcilie avec la vie et c'est toi qui m'y aide'', écrit-il. Puis enfin, ''C'est un chant de grâce qui retentit parfois en moi, quels qu'aient été la fin et les maux qui l'ont précédée. Ce qui importe c'est que j'ai eu l'honneur, le bonheur de te connaître, que je n'en aie pas été indigne''.

Je ne connais rien de plus beau sur le deuil que ces trois livres, où la douleur de la perte et la gratitude  d'avoir vécu et aimé sont intimement mêlées.

C'est bon  de reconnaître ma douleur et de la sentir qui se cherche un chemin vers la gratitude. Merci Bernard Émond de me dire que je peux aussi y arriver et de me montrer la voie par ce texte si beau.

vendredi 25 août 2017

Entrer dans une église...


Bernard Émond
''Je ne suis pas vraiment un optimiste mais je n'ai pas perdu l'espérance. Par l'attention au monde, on peut trouver la beauté''.


Je lis avec une vraie ferveur son dernier livre ''Camarade, ferme ton poste'', (2017)


Il y a peu d'endroits où je me sens aussi bien que dans une église, dans n'importe quelle église, que ce soit une chapelle isolée, une église de village ou une cathédrale du Vieux Continent. Je peux être touché par une mosquée, un temple bouddhiste ou une église orthodoxe. J'aime aussi l'austérité des temples protestants, même le baroque délirant de certaines églises, même la puissance écrasante de Saint-Pierre de Rome. Moi, qui marche beaucoup dans ma propre ville, Montréal, je regrette que si peu d'églises n'y soient ouvertes en dehors des heures de culte. Il me semble qu'on m'interdit ainsi des choses dont j'ai le plus grand besoin.

Et avant tout le silence, cet apaisement, ce bien-être qu'on ressent tout à coup. C'est que le silence d'une église n'est pas n'importe quel silence. Quelque chose l'habite. Et ce ''quelque chose'' nous touche. Le silence d'une église est plein d'une sorte de présence. Présence du divin peut-être. Rémanence ou parfum si on veut, de la foi et des prières des générations qui se sont succédé sur ses bancs. Il y a là quelque chose de très émouvant. Dans ces chemins de croix, dans ces statues, dans ces tableaux, même les plus naïfs, il y a un rappel de ce qui a été au centre de la culture occidentale depuis vingt siècles. Ce que nous sommes, ce que nous pensons  a été façonné par le christianisme. Mais quelle culture n'a pas ses côtés sombres? Faudrait-il à cause de cela préférer l'oubli de ce que nous sommes, de ce qui nous a fait? Je déplore une perte peut-être  irréparable.

Assis dans une église presque vide, je ne peux m'empêcher de penser à ce que nous avons perdu, au fait que parmi les jeunes gens, seule une petite minorité est aujourd'hui capable de décoder l'ensemble des signes présents dans une église. Qui sont ces personnages peints ou sculptés? Que représentent ces quatorze tableaux qui bordent la nef? Que signifie cette table nappée de blanc et cette chose, là, avec le petit disque blanc entouré de rayons d'or? Il ne restera bientôt plus personne pour savoir à quoi pouvait bien servir un ciboire et ce que pouvait représenter une hostie. Quelques privilégiés l'apprendront dans des cours d'histoire de l'art. Eux seuls sauront ce qui se joue dans un tableau de Léonard de Vinci, dans une fresque de Giotto ou dans une sculpture du Bernin.

Cette réflexion est la mienne aussi. Vous êtes dans ceci un miroir  touchant. Merci, monsieur Émond!

jeudi 24 août 2017

Des momies sont retrouvées partout sur la planète...



Des cadavres momifiés sont trouvés partout sur la planète. Dans des déserts enfouis sous les sables secs. Dans des tourbières préservés par la boue. Dans des glaciers conservés sous la glace et la neige. Dans des mines de sel sauvegardés par la saumure.


L'homme de sel, conservé au Musée national d'Iran

L'homme de sel fait son apparition en 2007, quand de fortes pluies ont mis à jour une momie portant des cheveux et une barbe orange vif. Il s'agissait probablement d'un mineur de l'époque romaine tué par des chutes de pierres lors d'un effondrement. La datation au carbone 14 révèle que la catastrophe a dû se produire vers 400 avant notre ère.

En 2008, la mine de sel iranienne qui fonctionnait depuis des siècles a fermé, pour permettre à une équipe de recherche internationale de vérifier si d'autres momies s'y trouvaient ensevelies. Six hommes momifiés ont été retrouvés, issus d'époques différentes.


Une mort vécue dans l'effroi le plus total


Texte d'après un article du National Geographic, 2017

Les momies canines



Ce chien de chasse momifié - les bandelettes disparues depuis longtemps - devait appartenir à un pharaon


Quelque huit millions de momies animales sont découvertes en 2010, en Égypte, dans les antiques catacombes de chiens. Ces momies vieilles de 2500 ans, sont pour la plupart des chiens, certains avaient à peine quelques heures  au moment de leur momification. 

Un nombre effarant de momies étaient rassemblées dans un complexe  funéraire de tunnels et de chambres consacré à Anubis, le dieu à tête de chacal, gardien de la vie après la mort. Mal momifiées, empilées les unes sur les autres, les carcasses se sont détériorées il y a longtemps en des tas informes. Bien que mal préservés ces momies montrent à quel point, les pèlerins égyptiens de l'Antiquité désiraient se faire entendre d'Anubis.

Plusieurs chiens mâles  du temple voisin, ont été momifiés avec beaucoup plus de soin que les autres: ''Nous pensons que ces chiens sacrés matérialisaient la présence d'Anubis sur Terre'', dit l'archéologue Salima Ikram. L'esprit d'un chien momifié transportait la prière d'une personne dans le royaume des morts. ''Et parce qu'il appartenait à la même espèce que le dieu, il avait un accès particulier à l'oreille d'Anubis'', ajoute Ikram.



Texte tiré de National Geographic, Hors-Série, 2017

La forêt, celle qui donne le ''frisson sacré''




Le pouls d'un arbre bat souvent beaucoup plus longtemps que le coeur d'un homme. Un chêne peut vivre plus de 10 siècles, un châtaignier 300 ans, un hêtre 120 ans. Ce qu'une forêt même aménagée, nous donne est sans prix: le silence, ou les souffles du vent, le mystères des chemins oubliés, les rumeurs et la présence des animaux sauvages, la peur aussi de l'imprévu, de l'inconnu. Comme la montagne, la forêt a le don de décupler nos sens, de nous rendre poreux à l'inaudible, à l'invisible. Elle éveille des sensations et des émotions endormies. Elle nous réveille, guérit nos nostalgies  et nous rajeunit.

Toutes les forêts ont un passé qui est le tissu chantant et verdoyant de l'Histoire. En ces forêts, des princes ont combattu des dragons, des rois furent assassinés et des princesses s'y sont endormies en des châteaux secrets, des guerres s'y sont déroulées. Elles sont notre mémoire.

Extrait d'un texte écrit par Jacques Lacarrière sur les forêts de France.

Quant à moi, quand je suis en forêt, silencieuse, méditative, je  marche dans les pas des Amérindiens, eux, qui étaient là mille ans avant nous; ils connaissaient les arbres qui guérissaient, et  reconnaissaient aux femmes le droit d'être cheffe de clan.  Je marche aussi dans les pas des premiers aventuriers venus de France, les ''coureurs des bois''  et qui marchaient de même, parfois contre parfois alliés dans les pas  guerriers ou sereins, des ''Indiens''. Voyages aux milliers d'embûches qui les ont menés jusqu'aux Rocheuses. 


La forêt guérit... qu'à cela ne tienne, j'ai des blessures du coeur à guérir. Je pars!


lundi 21 août 2017

La page la plus bouleversante des Mémoires de Galbraith



J.K. Galbraith, prix Nobel en Économie



Dans la page la plus bouleversante de ses Mémoires, Galbraith raconte qu'au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, Washington l'avait chargé de participer à une enquête sur les bombardements aériens survenus au Japon, y compris sur les deux attaques nucléaires. En s'inspirant du rapport très officiel qui en a résulté, auquel les historiens n'ont pas accordé assez d'importance, il aboutit à une conclusion pénible, qu'il formule éloquemment:
''On ne pouvait justifier l'explosion des bombes atomiques américaines en alléguant que l'invasion d'un Japon intraitable aurait produit une hécatombe plus grave. Le gouvernement de l'Empire nippon avait décidé de capituler le 20 juin 1945, ''soit six semaines entières avant la destruction d' Hiroshima''.

Extrait paru dans le journal Le Devoir lors de la parution des Mémoires de Galbraith

Maintenant nous savons que les confidences de Galbraith étaient rigoureusement vraies. Truman voulait absolument tester  l'efficacité de sa bombe. Le président américain mit ce message décrypté sous scellé pour une période de 50 ans. Et fit sauter sa bombe qu'il appelait amicalement ''Little Boy". Quelques jours plus tard, il donna l'ordre de détruire Nagasaki avec une bombe légèrement modifiée. Des milliers et milliers d'hommes, de femmes et d'enfants furent tués et les survivants martyrisés même dans leur descendance.

Tant de cruauté !!! pour avoir une suprématie indéniable sur la Russie !!! Inconcevable !!!



mercredi 16 août 2017

Prendre la main de quelqu'un qui souffre....



Pavel Goldstein, spécialiste de la douleur à l'Université de Boulder, Colorado

Une nouvelle étude publiée dans Nature montre que lorsqu'un homme tient la main de sa femme souffrante, leurs rythmes cardiaques et respiratoires se synchronisent, et la douleur de la femme diminue. L'amour est une énergie  puissante.

''J'ai eu l'idée de faire cette étude après la naissance de ma fille: ma femme souffrait et j'étais impuissant. Je lui ai pris la main. C'est tout ce que je pouvais faire. Mais j'ai vu son visage s'apaiser clairement. Alors j'ai voulu refaire l'expérience en laboratoire: peut-on réduire la douleur par un simple toucher, et si oui, comment?'' 

Pavel Goldstein a donc recommencé l'expérience avec 22 couples volontaires, entre 23 et 32 ans. Il leur a fixé des électrodes sur la tête pour mesurer l'activité des zones de douleur dans leur cerveau, et des capteurs pour suivre leur respiration et leur rythme cardiaque.

Et, il a pu constaté scientifiquement que, plus un homme aime sa femme, plus le couple est en union d'amour et de sentiments (empathie) plus l'effet anti-douleur est fort! Mais l'effet apaisant commence dès que deux amants s'assoient l'un à côté de l'autre. Tout se passe dans le cortex cingulaire.

Extrait d'un texte paru dans Santé, Nature, Innovation, 2017

Je ne connaissais pas cette recherche scientifique mais d'une façon spontanée et naturelle, j'ai fait ce geste apaisant lors de l'agonie de mon mari, de ma fille et de ma mère. Des milliers de personnes l'ont fait et le feront guidées par la sagesse du coeur et la tendresse apaisante d'une main qui aime.





Commentaire: 
J'adore. Peut-être un ancrage de quand, tout petit, on nous tenait la main pour apprendre à marcher, puis tout au long de notre chemin vers l'autonomie. Et les mains... ce qu'on a de plus hu-main! C'est tellement capteur et distributeur de Chi !!!
Carmen Lefebvre

-Merci femme de coeur! G.Th.

samedi 12 août 2017

La conscience continue après la mort dans un univers parallèle


Raymond Moody

Je lis '' Au-delà de l'impossible''  de Didier Cauwelaert

Le Dr Raymond Moody  à la fin des années 1970, recueille des récits de sorties du corps appelés en français  EFM (expérience aux frontières de la mort). Ces récits de sorties de corps avec hyperacuité des perceptions, alors même que le patient est en état de mort clinique, ont longtemps été expliqués dans le milieu médical au moyen d'une hallucination causée par le manque d'oxygénation du cerveau, lequel libérerait sous l'effet du stress un ''anesthésique dissociatif'' du type kétamine. D'où la vision de ce fameux tunnel où des anges, des défunts amis, parents où inconnus vous accueillent brièvement avant de vous renvoyer dans votre corps, pour peu que les réanimateurs parviennent à faire rebattre votre coeur.

Un cerveau en état de mort clinique est dans la même situation qu'un ordinateur débranché, avec ses circuits enlevés. Il ne peut pas halluciner; il ne peut rien faire du tout.

Il faut donc supposer le travail d'une conscience délocalisée, ayant pris le relais du cerveau indisponible. Une sorte de disque dur externe qui, tout en sauvegardant la mémoire des données, continuerait à percevoir et générer de l'information, laquelle serait ''récupérée'' par le cerveau quand celui-ci une fois le coeur remis en marche, serait à nouveau en mesure de les traiter. 

Irène Badini, une non-voyante, avait fourni lorsqu'on avait réussi à la réanimer, le signalement  précis des deux employés de l'hôpital qui lui avait volé ses bijoux pendant son coma. Les coupables ont avoué leur forfait, et on a retrouvé les bijoux à l'endroit qu'Irène avait indiqué. Explication proposée par le Dr Jean-Jacques Charbonier, anesthésiste-réanimateur à Toulouse dans le livre: La médecine face à l'au-delà.

De plus en plus d'expériences scientifiques, à l'aube du XXIe siècle, viennent confirmer des savoirs anciens et découvrir des savoirs nouveaux: ''La conscience n'est pas produite par le cerveau, il faudra bien envisager qu'elle puisse continuer à exister après la mort du corps physique''. (J-Charles Fourrier)

mercredi 9 août 2017

Et si on pouvait stopper les actions terroristes par une pensée juste et puissante?


Je lis Au-delà de l'impossible de Didier Cauwelaaert


À la fin des années 1980, en pleine guerre entre Israël et le Liban, des chercheurs américains Horne, Johnson, Alexander, Davis et Chandler, effectuèrent, sous le nom ''Projet international pour la paix au Moyen-Orient'', une expérience tout à fait inédite. Il s'agissait d'envoyer sur les lieux où les combats faisaient rage un commando de penseurs entraînés à la méditation optimiste, avec pour mission de se réjouir en éprouvant un sentiment de paix comme si la guerre était finie. Cette application à grande échelle de la méthode Coué produisit des résultats si spectaculaires, qu'ils furent relatés, analysés, modélisés dans une très sérieuse revue académique internationale, le ''Journal of Conflict Resolution''  (''Journal de résolution des conflits'').

Aussi incroyable que cela puise paraître, sur tous les lieux de combat traversés par cet escadron de ''casques roses'', la paix dont ils se félicitait devenait une réalité. Arrêt des actions terroristes, baisse significative des offensives et des ripostes, respect spontané de trêves inattendues, fraternisation des factions rivales... Sur la base de ces résultats pratiques, on élabora une théorie. Des psychologues et des statisticiens de l'université de Princetown réussirent à définir le nombre de personnes nécessaires pour stopper mentalement une guerre. D'après leur étude, il suffit que la racine carrée de 1% de la population concernée (soit 7746 bénévoles à l'échelon planétaire- calcul fait en 2007) ressente la paix pour que celle-ci devienne réalité.

Allons plus loin. Si la pensée peut ainsi agir à distance sur le mouvement, la matière, l'état de santé, les émotions, serait-elle capable de se manifester lorsque le cerveau se trouve hors service? 

Cela nous amène au problème des NDE (Near Death Experiences) mises en évidence par le Dr Raymond Moody.

À suivre...

Cleve Backster découvre la capacité exceptionnelle du sang à percevoir ...



Cleve Backster  
Les expériences de Backster ont mis les mondes scientifiques en émoi, lorsqu'il découvre la capacité de perception chez les plantes ou leur intelligence émotionnelle: elles réagissent à ce que nous ressentons.


Je lis, Au delà de l'impossible  de Didier Cauwelaert. Celui-ci raconte une autre fameuse découverte faite par Cleve Backster.


De manière absolument scientifique, i-e mesurable, quantifiable et reproductible, Cleve Backster a montré entre autre que la peur éprouvée par un sujet à qui l'on projette un film d'épouvante est ''ressentie'', à des kilomètres de distance, par ses globules au fond d'une éprouvette. 

On doit à ce chercheur, la mise en évidence du lien ''émotionnel''  entre une personne et l'échantillon de sang qu'on lui a prélevé.

L'électroencéphalographe, auquel est relié par électrodes ce prélèvement sanguin, affiche en effet un pic identique à celui du EEG mesurant, au même instant, les réactions du donneur qui visionne la scène d'horreur.

Suite à cette découverte, la docteur Myra Crawford reproduisit et continua les expériences extraordinaires de Backster. Elle écrira: ''On a prouvé scientifiquement la réalité apparente d'une communication consciente!''. 

Ce génie désintéressé est mort à 89 ans, dans une indifférence générale, en 2013, après avoir révolutionné nos connaissances en biologie, comme le fit Albert Einstein dans le domaine de la physique théorique ou Nicolas Tesla dans celui de l'énergie.

Mais les découvertes de Backster débouchent sur une question cruciale: le pouvoir de résonance à distance fonctionne-t-il uniquement entre des cellules ayant fait partie d'un même corps? Non, apparemment. À la fin des années 1980,  des chercheurs américains effectuent une expérience tout à fait inédite. À suivre....

Ça m'intéresse tellement! À la liste des grands scientifiques nommés par l'auteur, j'ajoute Alan Turing qui révolutionna les mathématiques en créant sa machine universelle et en la programmant: l'ordinateur.

lundi 7 août 2017

Une parole qui m'est donnée


Une parole qui m'est donnée :

''Que de larmes seront versées sur des prières exaucées''.
Sainte Thérèse d'Avila

Merci, la vie!



Il y a de ces paroles amoureuses....


Jean Charlebois
Son livre Hanches neige a été choisi parmi les vingt-cinq plus beaux livres au Canada par Design Canada en 1977.


Texte tiré d'un article du Devoir à la sortie du livre La nuit comme le jour 

Il y a de ces paroles amoureuses, dites dans l'amour même, qui laissent pantois :'' Quand tu auras décidé de mourir, je te dirai de mourir ma chérie. Juré. je te tiendrai la main et je veillerai de tous mes yeux sur toi. Lorsque tu m'as demandé un jour de te tenir la main, quand tu mourras, j'ai été ému au sang. Ce tout petit si grand geste... Je tiens ta main pour toujours. Plus un jour si tu veux''.

Dès le début du recueil, nous sommes saisis devant la beauté du chant d'amour pour celle qui meurt, là, à l'instant, et à laquelle il dit de mourir: '' Meurs. Prends tout ton temps, je reste avec toi pour le reste de ma vie. Juré. Sois sans crainte. Sois belle et très toi. Meurs. Tout de suite''.

Il y a là un moment tremblé et si tendre qu'on aurait le goût de fermer le livre, ou de relire le texte; et on se dit que, peut-être, plus loin, nous attend un vacillement aussi grand, au coeur des poèmes. Et on dérive de page en page, dans cette jubilation de la langue propre à Charlebois parce que dans son amour humain se glisse celui des mots et des délices.

Recueil à maints égards bouleversant dans la densité amoureuse des vocables qui s'y déploient parce qu'un poète ''se parle'', ce qui produit fatalement du sens pour les autres. Vie et mort d'un être aimé, de soi et des autres, angoisse et passion, effervescence des souvenirs ressurgis vifs et pleins de sens dans l'actualité du poète. 

Ce livre d'une rare intensité apprend à tout aimer, et à admirer un poète qui a la force de sa propre lucidité.

J'écris à travers mes larmes. Nous tenions ce langage d'amour à Frédérique-Anne alors qu'elle mourait et nous aussi, un peu, en même temps qu'elle.

Nous sommes tous interreliés

Cet article est un souvenir Facebook  de 2013. Tout aussi fascinant en 2017!

Alain Apect, est un physicien français né en 1947. C'est une personnalité officiellement nobélisable. Il a obtenu, en plus d`autres prix,  la médaille Albert Einstein en 2012


Alain Aspect est un physicien qui a dirigé une équipe de l'université de France-Sud lors d'une expérience très importante en 1982. Il est probable qu'un jour, l'expérience Aspect soit l'une des expériences les plus extraordinaires de la science du XXe siècle. La physique quantique prévoyait un univers indéterministe, où l'observateur fait partie de l'observation, tandis que la relativité postulait un univers déterministe, où le rôle de l'observateur n'influe pas sur le comportement de la matière.

Lorsque ce désaccord fut notoire, on se mit à chercher un moyen de concilier les deux camps. On supposait qu'il ne peut y avoir de lois discordantes selon la dimension de la matière, les unes pour le macrocosme et d'autres différentes pour le microcosme. Il faut des lois uniques. Le problème suscita une série de débats entre le père de la relativité, Albert Einstein, et le principal théoricien de la physique quantique, Niels Bohr.

Einstein, Podolsky et Rosen formulèrent alors leur paradoxe: enfermer les deux systèmes dans des boîtes, placées en des points différents d'une pièce ou même à des kilomètres de distance. Puis ouvrir les boîtes simultanément et mesurer leurs états internes.

Einstein fit observer qu'il ne pouvait avoir de transfert d'information instantané, lors que rien ne va plus vite que la lumière. Bohr disait qu'il y aurait une communication instantanée. La matière fait partie d'un système indivisible. Le problème c'est que ce paradoxe ne pouvait être démontré à l'époque d'Einstein. L'expérience ne fut concrétisée qu'en 1982 par Alain Aspect et son équipe. Cette expérience difficile et compliquée a bien été réalisée.

Bohr avait raison. Aspect a découvert que les particules communiquent automatiquement entre elles, même à des points différents de l'univers. Il a vérifié expérimentalement que l'univers est tissé de liens invisibles, que les choses sont reliées entre elles d'une manière insoupçonnée. Elles constituent une entité unique. Leur séparation est une illusion. Deux particules peuvent être séparées par l'univers entier, lorsqu'une se déplace, l'autre se déplace instantanément. Il s'agit de la même microparticule. L'existence des deux est une illusion.

Tout est relié par des fils invisibles. Toutes les choses et tous les évènements ne sont que les différents visages d'une même essence. Le réel est un  d'où émane le multiple. Toutes les choses et tous les évènements ne sont que les différents visages d'une même essence. "Lorsque que tu comprendras une chose totalement, tu comprendras tout." S. Suzuki



Nous sommes tous interreliés. Ça je le sais. Mais de  le comprendre autrement qu'ésotériquement  et spirituellement  me fascine absolument!   je termine le livre La formule de Dieu de José Rodrigues dos Santos. Je suis contente d'offrir ce beau livre à mon fils Dominicke, demain. Ce sera la fête de tous les Verseaux de ma famille.

dimanche 6 août 2017

L'encre des savants est plus sacrée que le sang des martyrs


Boris Cyrulnik


Boris Cyrulnik évoque les conditionnements qui mènent au terrorisme, à la mort, aux croisades, à  l'inquisition, au nazisme, au djiadisme... Je lis Ivres paradis, bonheurs héroïques, de Cyrulnik

Le terrorisme djiadiste

Des individus qui se disent musulmans tuent sans états d'âme d'autres musulmans au Koweit, en Tunisie. Des individus autoproclamés Iman veulent imposer non  une façon de vivre mais de mourir, en promettant aux hommes une sexualité paradisiaque, tout en contraignant les femmes à cacher leur féminité.

Noua sommes en face d'un drame humain dans lequel se sont enfermés des hommes et des femmes atteints d'une maladie pour l'heure incurable.

L'islamiste terroriste, se barricade dans une certitude aveugle et reste sourd a un appel lancé il y a quinze siècles: ''Lis!''. Cette injonction de l'ange Gabriel détermine toute la dimension spirituelle, philosophique et intellectuelle du Coran. LIS! pour comprendre. ''Lis au nom du Seigneur qui a tout créé''. Lire, comprendre, réfléchir, penser et aller chercher le savoir.

Alors que la foi  demande de jeûner, de prier, de vénérer, le monde musulman fait face à ses propres démons qui attisent le feu dans la discorde et dont l'exigence est devenue: ''tuer!''. Une décadence proclamée. Ils remettent en question tout ce qu'a apporté la civilisation musulmane à l'Histoire: culture, art, science, spiritualité et justice.

Aucune prescription coranique le précise, enseigne  Jacqueline Chabbi, historienne spécialiste de l'Islam: ''Rien dans le Coran lui-même n'est dit sur le pèlerinage et les femmes. Une règle religieuse interdit même aux femmes de faire le Hadj le visage voilé! De plus la mixité est de rigueur lors de cet acte de piété. C'est un moment où le pèlerin doit être dans un état de sacralisation''.

Mahomet, l'ultime prophète, a sans cesse, durant  les vingt années de son apostolat, appelé à la tolérance en veillant à une égalité entre hommes et femmes dans une société patriarcale qui y était réfractaire.  Pratiques prescrites par des hommes et devenues  quasi divines à travers des règles strictes dont le but est de maintenir la femme dans un statut inférieur (voile, vengeance, crimes dits d'honneur, mariages imposés, virginité exigée...)

Mais cette référence à une puissance inaccessible et omnipotente paradoxalement rassure, car elle permet de se libérer de l'effort de la réflexion.  (Aziz Farès)