mercredi 30 décembre 2015

Le plus vieux récit du monde, l'histoire de Gilgamesh




La onzième tablette  racontant le récit du Déluge, conservée au British Museum


L'Épopée de Gilgamesh est la première œuvre littéraire jamais écrite. Gilgamesh est né il y a quatre mille cinq cents ans à Sumer, en Mésopotamie. Il aurait régné vers 2650 avant notre ère, à Ourouk, et son règne aurait duré 126 ans.

L'Épopée de Gilgamesh est une œuvre imposante qui couvre  douze tablettes d'argile composée de près  de 3 000 vers. La formation de ce long poème épique fut une aventure qui s'étendit sur deux millénaires. On a retrouvé des dizaines de "manuscrits"  de cette œuvre. L'histoire de Gilgamesh fut découverte par des archéologues du XIXème siècle dans la bibliothèque d'Assourbanipal, à Ninive.

Gilgamesh est le héros d'au moins cinq récits légendaires. Le récit le plus révolutionnaire de tous est celui de sa rencontre avec Outanapishtim, le seul humain à qui les dieux aient accordé l'immortalité. Celui-ci raconte à Gilgamesh les circonstances qui lui ont valu ce destin et il lui fait le récit du Déluge: Et  Dieu de donner ce conseil à Outanapishtim: "Démolis ta maison pour te faire un bateau! Renonce à tes richesses pour sauver ta vie! Détourne-toi de tes biens pour te garder sain et sauf! Mais embarque avec toi des spécimens de tous les animaux (...) Six jours et sept nuits durant, bourrasques, pluies battantes, ouragans et déluge continuèrent de saccager la terre".

Certains  passages de la Bible puisent presque textuellement dans le fonds mythique de l'Epopée de Gilgamesh: le paradis terrestre inaccessible, le combat entre frères (Caïn et Abel), le récit du Déluge, la description du monde infernal etc...

Les plus anciens textes de la Bible hébraïque  remontent au VIIIe siècle avant Jésus-Christ. Ceux de Gilgamesh, 2650 (troisième millénaire) avant notre ère. Avec cette découverte, la Bible entre dans le courant de la littérature mondiale écrite par des hommes, avec ce que cela suppose de création originale, d'emprunts à des sources antérieures et des réécritures.

L'Épopée de Gilgamesh est entrée dans le patrimoine de l'humanité.


Textes tirés des écrits de Francis Joannès dans L'Histoire




jeudi 24 décembre 2015

Premier Noël sans Frédérique-Anne


Je suis là!


J'ai le coeur brisé.

Mais mon coeur continue d'aimer, continue de vous aimer. Vous tous qui m'avez supportée avec tant de compassion... Vous qui avez passé la frontière pour mêler votre tristesse à la nôtre... Vous qui avez écrit tant de messages bouleversants et vibrants d'amour pour ma fille...

Vous avez créé un ancrage sur lequel je m'appuie pour "vivre" à nouveau. Je vous en suis profondément reconnaissante.

Je vous aime et sachez qu'il sera joyeux, même si plein de petits pleurs, ce premier Noël sans Frédérique-Anne. J'ai une famille qui m'aime et ensemble nous nous épaulerons et nous saurons pleurer et rire et lever nos verres en son honneur.

Joyeux Noël, à vous tous, mes amis et que l'année qui vient vous soit mémorable en bonheurs!

vendredi 18 décembre 2015

Et la terre tombait sur les cendres de Frédérique-Anne




Ma fille...
Nous ne la reverrons plus jamais.

Father Collins arpentait les allées du cimetière, il nous attendait. Il était très élégant avec sa chasuble recouverte d'une longue bure en lainage noir. Il nous a accueilli et ses yeux étaient pleins de compassion pour notre chagrin. Il nous a rassemblés  autour de lui, il a ouvert son bréviaire, il a lu des psaumes et terminé cette entrée par une courte allocution spontanée, il connait le langage du coeur.

Une petite fosse était déjà creusée. Scott y a déposé une boîte contenant la partie des cendres de Frédérique-Anne qui restera en terre américaine, et chacun de nous avons jeté symboliquement une poignée de terre humide sur la boîte. Difficile de retenir les larmes qui coulaient sur les joues.

Puis une étrange chose s'est produite. William s'est penché et il a empoigné de la terre avec ses mains jointes en coupole et il a commencé à jeter cette terre sur la boîte au fond de la fosse. Mathieu et Julia se sont joints à  lui.  Ils travaillaient en silence. Comme si cela leur revenait à eux, les enfants, de terminer le travail du fossoyeur. J'ai décidé de les aider, je ramenais la terre près du trou avec le revers de ma botte. La boîte disparaissait petit à petit. William et moi avons reposé la planche par-dessus le trou. La  pierre tombale viendra plus tard. C'était fini. C'était la toute fin.

Moments particuliers, bouleversants et libérateurs aussi.

Trois petits enfants ont posé un ultime geste d'amour envers leur maman. Merci William, Mathieu et Julia pour avoir participé si bellement à ce rituel sacré. Ces gestes de vie ont teinté de douceur cette dernière étape.

Frédérique-Anne, nous avons été près de toi tout le temps, jour et nuit jusqu'à ce moment-ci où nous avons vu la boîte contenant tes cendres disparaître définitivement sous la terre lancée par les mains de tes enfants animés d'une singulière mission.

Salut mon p'tit coeur... nous ne pourrons désormais rien faire d'autre que de  continuer à tant t'aimer.



lundi 14 décembre 2015

Hommage funèbre à Frédérique-Anne






Lors de la cérémonie d'adieu, à l'église St-Thomas de Hanover, je me suis présentée au micro et à la première phrase, j'ai eu un blanc. Je devais m'identifier en anglais en disant: "I am Frédérique's mother!". Je n'ai trouvé à dire  que :" I am Frédérique..... ". C'est touchant je trouve ... "je suis Frédérique!".
  
J'ai continué la lecture de mon texte, en français évidemment, texte plutôt poétique,  je ne voulais ni me dévaster ni m'écrouler!!! 



Frédérique-Anne, ma fille,

Difficile de parler de toi sans parler d'Anne-Emmanuelle, ta soeur jumelle. Une aura d'amour fascinante irradiait largement autour de vous. Vous vous aimiez.

Nous avons été bouleversés de constater la trace d'amour que tu as laissée chez tous les êtres que tu as côtoyés. Des centaines de témoignages nous ont émus aux larmes

Ton âme chantait et tes sourires nous éblouissaient

Ton âme souriait et des milliers d'éclats de rires jaillissaient autour de toi

Ton âme priait et ton regard bleu comme le ciel nous rendait meilleurs

Ton âme souffrait et nous avons pleuré avec toi.

Je te salue ma chère Frédérique-Anne,

Je salue... l'amour immense que tu portais à tes enfants, William, Mathieu, Julia

L'amour que tu portais à ta mère, à tes soeurs, Marie-Héllène,  Anne-Emmanuelle et à ton frère aîné Dominicke

Je salue ton dévouement, ta façon de séduire les coeurs par la joie et les rires

Ta noblesse de coeur

Et... ta beauté remarquable.

Tu vas tellement nous manquer!

C'est un adieu: je t'aime mon petit coeur jusqu'au bout de l'éternité.

Ta Mom xxx


dimanche 15 novembre 2015

Une étoile pour Frédérique-Anne




Ma fille Frédérique-Anne. si vivante, si belle

Quand les gens qui aiment ma fille viennent m'embrasser et me prendre dans leurs bras pour partager la douleur, je sens monter larmes et chagrin. Et moi, je me retiens car la douleur brusquement peut s'affoler et briser toutes mes résistances et alors, je coule dans une inconsolable peine.

Si je suis seule à la maison, une photo, un texto, un souvenir et soudain, la vague du chagrin déferle et me défait.

Si j'étais dans le désert, je pense que la simple vue d'un caillou tout à coup pourrait me parler d'elle.

Et si je regarde le ciel, il y a une étoile  particulièrement étincelante qui me regarde tout le temps, avec amour. Je la choisis pour me consoler.

Tu me manques mon coeur.... et là, maintenant, rien ne peut me consoler...

vendredi 6 novembre 2015

Frédérique-Anne va mourir

Frédérique-Anne n'a plus beaucoup de moments d'éveil mais quand elle ouvre les yeux, souvent, elle nous dit:  I want  to go home!

David Kessler qui a travaillé et écrit des livres avec la légendaire Élisabeth Kübler Ross est l'un des plus célèbres spécialistes de la mort et de la fin de vie. Dans son dernier livre sur le sujet, il relate une phrase maintes fois entendue: "Je retourne à la maison!". Il ajoute : quand ces gens parlent de partir en voyage, c'est qu'ils sont sur le point de mourir.

Une autre gestuelle a été remarquée. Frédérique-Anne avec une lenteur et une grâce émouvante refait sans cesse un geste très beau. Avec sa longue main racée et ses doigts délicats, elle froisse doucement sa couverture comme si elle caressait la chevelure d'un être aimé. Il est dit que ces signes  et d'autres nous signalent une fin qui approche.

Frédérique-Anne va mourir. C'est une mort annoncée. Nous sommes à la porte d'un grand mystère.

Notre douleur est violente mais une bribe d'apaisement s'infiltre. Ce destin pathétique, incompréhensible, c'est le sien et l'inéluctabilité de cette ultime expérience nous changera à jamais. Ce destin, c'est le nôtre aussi.

Et je la regarde... Son visage reste si beau... 


vendredi 4 septembre 2015

Un lieu où la présence de Dieu nous empoigne, la Corse dite "Île debeauté"

Dans son livre  Comme un chant d'espérance, Jean d'Ormesson écrit: "Dieu n'existe pas mais il est. Il n'est rien d'autre que rien, c'est à dire tout". Dans un tout petit chapitre, il nomme les lieux où il a senti la présence de Dieu. Il nomme les Calangues ou autrement dit, les Calanches de Porto en Corse. Je  me suis sentie interpellée par Jean d'Ormesson lui-même, je n'ose dire par Dieu lui-même.

Je pars pour la Corse demain et je sais qu'elle me donnera beaucoup. L'apaisement de ma tristesse, la beauté du monde de celle  qui élève l'âme, des amitiés nouvelles et la bonne et réconfortante présence de mon amie Carmen.

Et la Provence par surcroît !!! J'ai le coeur qui déborde de gratitude.

lundi 10 août 2015

D 'Ormesson nous parle de la pensée, l'événement le plus important de l'histoire de l'univers..




Jean d'Ormesson, philosophe et romancier est un "immortel" élu à l'Académie française en 1973

Je lis Comme un chant d'espérance



"Il est impossible aux habitants de ce monde de se faire la moindre idée du néant, de l'infini et de Dieu. Avec l'espace et le temps, avec les nombres, avec la nécessité et le hasard tombés tous ensemble de cette main de l'Éternel dont nous savons bien qu'elle n'est pas une main et de son esprit qui n'a rien à voir avec la nôtre, le monde sort du néant. 

Qu'est-ce qui a bien pu pousser Dieu à faire sortir notre tout, de ce tout primitif qui se confondait avec rien? Pourquoi y a t-il quelque chose au lieu de rien?

L'apparition de la pensée est à coup sûr l'événement le plus important de l'histoire de l'univers depuis sa sortie du néant. On dirait que le monde est créé pour la seconde fois selon une méthode très différente de la première. La première: un coup de tonnerre dans le vide. La seconde: une greffe sur ce qui existe déjà. Dans les deux cas, une lente évolution à partir d'un point de départ minuscule vers de prodigieuses conséquences.

La pensée, grâce au cerveau qu'elle abrite dans sa tête, derrière ses yeux, son nez, ses oreilles et sa bouche a quelque chose de foudroyant qui la rapproche du divin. On peut comprendre qu'elle ait rendu fou d'orgueil et de puissance le misérable primate qui avait décroché le gros lot grâce à elle.

Fou de grandeur. Fou de petitesse. La pensée pense le monde. Elle pense Dieu. Elle se pense elle-même. Elle pense aussi la vie de tous les jours, les impôts, la scarlatine, l'argent, la carrière, la sottise, la vanité, la jalousie. Elle est la reine de la longue histoire racontée par le temps sous les yeux d'un Dieu remplacé par les hommes.

Elle aurait tort, pourtant, la pensée triomphante, de croire qu'elle est le but et la fin de l'histoire. Il n'est pas impossible que d'ici quelques millions ou quelques milliards d'années -ou peut-être demain- sorte de la pensée quelque chose de nouveau, de puissant et d'inimaginable.

Nous autres les hommes et les femmes, nous sommes le sommet, le chef d'oeuvre de la création. Les dinosaures l'ont été aussi. On les trouve maintenant sous terre, dans les musées. En dépit de leur pensée et malgré leur orgueil, je doute que le sort lointain des hommes soit beaucoup plus enchanteur que celui des dinosaures."




jeudi 30 juillet 2015

Angélique Ionatos racontée par Nancy Huston



Angélique Ionatos

À l'instar de Nancy Huston, j'ai vécu un moment hors norme, de ceux qu'on aime qualifier de magiques ou de sacrés.  Jacques et moi cherchions dans les centaines de musique offertes par la grande Librairie celle qui déclencherait en nous le coup de coeur irrésistible. Et Angélique Ionatos nous a trouvés.  Le libraire a mis le c.d. en marche et un ancien luth crée à  Babylone, le oud, nous arnaquait l'âme  avec un rythme incantatoire envoûtant. Il nous préparait au miracle, la voix sublime de Ionatos.

Jacques a ouvert grand ses bras et s'est mis à danser dans l'allée de la Librairie. Sourire à peine esquissé, le regard ailleurs, il était devenu musique et pas de danse. La vie haussait ses vibrations et profondément émue et attentive, je le regardais. Il était magnifique. Moment d'état de grâce.... Jacques n'est plus, mais la voix d'Angélique Ionatos continue de faire danser cet homme heureux dans mon coeur.

Nancy:
Sévérine, Annie et moi sommes allées écouter Angélique Ionatos au Théâtre Molière. Concert inoubliable! Cette femme petite, immense, brune, bouclée... a chanté seule, une heure et demie durant, des textes de poètes grecs, accompagnée des musiques de Théodorakis jouées à la guitare. Pourquoi la Grèce réelle et réinventée de cette chanteuse nous a-t-elle fait monter les larmes aux yeux, pourquoi l'avons-nous ressentie si fortement, comment se fait-il qu'une telle émotion, passant par Sappho, Théodorakis et les cordes vocales de Ionatos nous a ce point chavirées? Je sais que ce soir-là, après avoir entendu chanter Angélique Ionatos, ça a été le paradis... 

Il neigeait. Il faisait nuit noire sur Paris et de gros flocons de neige tombaient en flottant autour de nous, transfigurant en féérie silencieuse le plateau de Beaugourg et en magie absolue le souvenir de cette musique qu'on venait d'entendre. On marchait bras dessus, bras dessous, encore habitées et transportées par les paroles d'une Grecque morte chantée par une Grecque vivante. Cet instant dure encore en moi, alors qu'Annie elle-même est morte. Immuable souvenir. Cette émotion grecque ne prendra jamais fin dans ma vie car c'était une perfection.




J'aime d'amour ce disque. Et c'est pour pour ce souvenir heureux que j'aime tellement ce texte de Nancy Huston

mercredi 29 juillet 2015

Essai sur l'origine de la violence (Annie Leclerc/Nancy Huston)



Nancy Louise Huston est née  en 1953 en Alberta. C'est une écrivaine franco-canadienne de réputation internationale. Elle est une grande militante des droits des femmes. Elle est officiellement la compagne du peintre Guy Oberson. J'aime profondément ces deux femmes porteuse de lumière.

Passions d'Annie Leclerc, livre-hommage de Nancy Huston.

Annie;
Les pères bourreaux, les bêtes sanguinaires et hideuses furent peut-être des enfants doux et sensibles qui soudain, sauvagement, se souviennent. La souffrance de l'enfant les horrifie tant, les mord d'une si terrible façon que c'est à lui qu'ils s'en prennent, hâtant la mort dont ils n'ont fait qu'entrevoir le plus intolérable visage. Il arrive que la pitié sombre et défaille dans le meurtre.

Nancy:
Cette "chose qui effraie la pensée", l'intuition que le meurtre serait une manifestation dévoyée de la pitié, est bien difficile à admettre. C'est qu'en ce début du XXIe siècle, le monde ne semble guère disposé à l'approfondir. Elle, elle voit de quelle manière l'humiliation se mue chez les petits en sadisme, et l'impuissance en rage. On porte la honte du péché de l'autre.

Annie Leclerc s'applique à faire parler ceux qui n'ont jamais eu accès à la parole: les Gilgamesh ratés, les guerriers sans épopée (partout dans le monde les détenus sont des hommes à 95%), ceux qui ont trouvé pour se faire admirer non la geste héroïque mais le geste brutal et destructeur. En quinze ans de rencontres avec des centaines de prisonniers, Annie disait n'en avoir jamais rencontré un seul qui ait vécu normalement avec son père. Le père était: ou absent, ou très violent, ou les deux en alternance. Et ces hommes détenus en étaient restés... sans voix.

Peu à peu Annie comprend que ce qui la sépare le plus des hommes, ce n'est pas la prison, c'est l'enfance. Annie avait eu une bonne enfance, et eux une mauvaise. Tout est là... Pourquoi ne dénonce-t-on pas ce mal? À cause de la peur. 

Annie:
Non pas la peur de quelque chose de précis, mais la peur tout court, qui vous coupait les jambes, vous paralysait, vous asséchait la bouche, vous forçait à détourner les yeux, comme si on ne voyait rien. C'est la honte de l'autre, pour l'autre, à cause de l'autre. Honte dans laquelle on est pris jusqu'à la défaillance. Mais pourquoi?

Parce que l'enfant est dans l'adulte, vit dans l'adulte. Enfant et adulte tiraillé entre celui qui a peur et celui qui fait peur, celui qui subit et celui qui impose, celui qui endure et celui qui se venge. Il faut écouter Hitler, dans cette scène du film "La chute" racontant sa décision de s'acharner impitoyablement contre ses propres faiblesses.

Nancy
Les prisonniers ont appris à Annie une vérité que préfèrent ignorer les hommes politiques, surtout ceux qui prétendent résoudre les problèmes en faisant construire encore et toujours, de nouvelles prisons: LA PUNITION NE SUIT PAS LE CRIME ELLE LE PRÉCÈDE. On deviendrait criminel parce qu'on a été puni? Comment pourrait-il en être autrement? Ce serait par hasard que les prisons regorgent d'orphelins, d'anciens enfants battus ou abandonnés, de pauvres, d'illettrés, de laissés-pour-compte? Que fait la punition? 

Annie
Blessure indélébile... elle fait découvrir à l'enfant la misère de l'adulte, ce qui est un chagrin dont nul ne pourra jamais se remettre tout à fait... Pas même la pauvre revanche qu'il prendra adulte à punir à son tour ne suffira à le consoler.


mardi 28 juillet 2015

Annie Leclerc et Nancy Huston, deux femmes de grande qualité



Annie Leclerc (1940-2006)

Je  lis Passions d'Annie Leclerc. Ce livre écrit par Nancy Huston, romancière canadienne, est un hommage à son amie décédée un an auparavant: Annie Leclerc, philosophe, écrivaine et féministe. Dans les années 70, j'ai lu avec passion les livres de cette femme bouleversante de sincérité et d'authenticité. Elle a eu une grande influence dans ma vie de femme et de mère. Comme le dit Nancy, "Je l'ai laissée se marier à mes neurones".  Avec ce si beau livre , je la retrouve à nouveau et c'est avec une délicate jubilation que je me joins à elle et aux  milliers de femmes qui aiment  encore Annie Leclerc d'amour.

Nancy:
Gilgamesh , le plus ancien héros, le plus ardent, le plus intrépide, celui qui alla jusqu'à braver la mort, disait: "Je vis pour émerveiller ma mère lorsqu'elle me tenait sur ses genoux".

Cette phrase de Gilgamesh, prélevée dans l'une des plus anciennes épopées humaines (XVIII siècles avant notre ère) est comme un drapeau rouge dans l'oeuvre d'Annie Leclerc. Elle dit, cette phrase, le rêve de gloire des hommes. Elle dit leur besoin d'exploits, d'héroïsme, de preuves viriles; en un mot elle dit que l'on ne naît pas homme, mais qu'on le devient et que dans cette histoire de sexe, d'oppression, l'aliénation n'est pas forcément là où l'on croit.

Annie:
À mes yeux, ce n'est pas du côté des femmes mais des hommes que régnait l'aliénation la plus grande. C'étaient eux qui avaient le plus oublié ce que c'était de vivre, penser, aimer, être ensemble. C'étaient eux d'abord qui adoraient les faux dieux de la possession et de la domination. Pas nous qui savions encore qu'il n'y a pas de plus grande jouissance que de donner à jouir et de recevoir celle de celui qui donne à jouir.



lundi 29 juin 2015

Ma maman



Ma maman a 94 ans.


Aujourd'hui, maman est venue me visiter malgré sa douleur.  Merci ma soeur Mimi de me l'avoir amenée. J'étais très émue. Elle ne sort presque plus. Désormais, le CHSLD sera sa dernière maison, son dernier endroit de vie. Elle a mangé avec appétit du dessert: une galette à la mélasse avec fraises et rhubarbe et bu un petit verre de Prunelle de Bourgogne. Quel beau cadeau que cette visite.

Je t'aime maman!


samedi 27 juin 2015

Désormais, tu es là où je suis...



Tu n'es plus ici. Tu es dans mon coeur, Et désormais, tu es là où je suis.


François Cheng a écrit un poème émouvant, Chant des âmes

Je le relis souvent. Il y a des moments particuliers où il n'y a que les mots du poète capables de consoler.


Chant des âmes (extrait)

Les âmes aimantes refont le chemin
enfoui de leur souvenance
Car rien de ce qui avait ému n'était perdu
Ni le vieux mur qu'éblouit
Un coup de soleil
Ni les chants d'un soir
Éclaboussés de fleurs sauvages...
Tout se révèle don,
Tout se transmue en offrande

Lorsque enfin les âmes se font chant.


Guy, mon compagnon de vie,  est décédé le 21 mai 2015

Les Sauterelles à l'Atelier de Rodin




Denise, Gisèle, Marie-claude et Mimi
  Cette année, les trois Sauterelles étaient quatre, pour notre plus grand plaisir.

            
Le Musée des Beaux-Arts nous a présenté une exposition extraordinaire. Tous les Balzac réunis dans une salle, c'était génial. Un Balzac flambant nu, en redingote, en bure de moine, en robe de chambre... Des petits plâtres, des bronzes immenses, dont une tête remarquable. Nous regardions émerveillées toutes les  façons dont Rodin a réussi à représenter ce personnage fabuleux. On sent Balzac conscient de sa propre puissance, de sa force et  de son génie. Ça me donne le goût de le relire!



L'Ombre


La tête de l'Ombre


Les Trois Ombres

Dans La Divine Comédie de Dante, les ombres, c'est-à-dire les âmes des trois damnés se tiennent à l'entrée des enfers et désignent une inscription sans équivoque: "Vous qui entrez, abandonnez toute espérance".

Rodin fit plusieurs études d'Ombre et finit par assembler trois figures identiques qui semblent ainsi tourner autour d'un même point. Il les plaça au sommet  de La Porte d'où elles dominent le spectateur, puis il les fit agrandir pour créer un groupe monumental autonome.

L'exagération de l'inclinaison de la tête est telle que le cou et les épaules dessinent pratiquement une seule ligne. C'est par de telles déformations anatomiques que Rodin atteignait une puissance expressive sans égal à son époque. On sent l'influence de Michel-Ange dans cette oeuvre. (Analyse d'un auteur anonyme)

L'âme de Camille Claudel rôdait dans les salles. Je percevais sa souffrance et j'en étais attristée. Et depuis, je recommence à prier pour elle.


vendredi 26 juin 2015

Cabro...


J'ai monté mon petit cheval dans la bibliothèque. Il s'appelle Cabro comme celui de Giono. Je réorganise toute la maison, c'est qu'il y a une chambre vide maintenant....

Mon petit-fils!


David

Je l'aime tellement cet enfant-là. Et en retour, je reçois sa tendresse en plein coeur!


jeudi 26 mars 2015

Jésus aurait pu être mon frère...



Je lis Dieu est avec nous sous certaines conditions de Stéphanie Janicot



On lit et une émotion surgit, fine, subtile, gracieuse et rare. C'est que Dieu était là entre les pages.

On trouve très peu Dieu dans la Bible. Un peu tout de même dans l'amour fou du cantique des cantiques. Auprès des Hébreux, le soir de leur sortie d'Égypte. En Salomon à qui Il donne tout: l'intelligence, la sagesse, le pouvoir et l'amour de la plus belle femme du monde. À David, il donne la repentance, c'est un bon début.

Le Dieu de Jésus s'améliore, heureusement pour nous. Si Jésus ne s'était pas dispersé en miracles inutiles, si l'on n'avait pas tenté de nous faire avaler cette indigeste salade de virginité, de divinité et de résurrection, je pense que Jésus aurait été pour moi comme un frère. C'est lui, le premier à avoir tenté de délivrer les siens c'est-à-dire les Juifs, de ce Dieu trop lointain d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Il est le premier à avoir compris que Dieu est partout, dans un geste, dans l'amour, la faiblesse, la peine, la faillite.

Dieu est potentiellement avec tout le monde, il est aussi, même si c'est injuste, avec les riches, les bien-portants. C'est dur à admettre, mais je l'ai constaté moi-même auprès de personnes de pouvoir et d'argent: Dieu était sans conteste avec eux.

C'est un livre délicieux, j'ai  ri souvent en le lisant. Une conception intelligente et un peu iconoclaste de Dieu. 

mardi 17 février 2015

Là où le sang a été versé, on en versera encore...



Je lis  Va où ton cœur te porte de Suzanna Tamaro

"Il y a quelques années alors que je me rendais à Venise, j'ai voyagé dans le même compartiment qu'une  médium. "Vous savez, disait-elle, pendant que nous traversions le haut plateau du Corso, si je marche dessus, j'entends toutes les voix des morts, je ne peux pas faire un pas sans en être assourdie. Ils hurlent tous d'une manière terrible, plus ils sont jeunes, plus ils hurlent fort".

Elle expliqua que, là où s'étaient produits des actes de violence, quelque chose dans l'atmosphère était définitivement altéré; l'air est corrodé, moins compact, et cette corrosion, au lieu de libérer un sentiment de douceur, favorise le déchaînement de nouveaux excès. Là où le sang a été versé, on en versera encore. "La terre est comme un vampire, dès qu'elle goûte le sang, elle en veut du neuf, du frais, et toujours plus".



Un souvenir lointain m'est revenu en mémoire. Quand pour la première fois, j'ai visité la Citadelle du Vieux Québec, j'étais une jeune femme. Fatiguée et impressionnée, je me suis allongée sur un long banc bâti à même le mur et j'ai subitement eu la sensation d'être en plein cœur de l'énergie d'un soldat mort à cet endroit. Une clameur de gémissements et de souffrances surgissait des vieilles pierres créant en moi une détresse profonde. J'ai quitté cet endroit en larmes.

Je ne savais pas à ce moment que j'étais moi aussi une sorcière. Beaucoup plus tard, j'ai fait un travail de libération et ces âmes prisonnières de par la mort brutale de leur corps se sont élancées comme une volée d'outardes. Et j'ai ressenti profondément leur gratitude.

dimanche 8 février 2015

Les derniers jours de Charlemagne



Le sacre de Charlemagne

Je lis Les derniers jours des rois de Patrice Gueniffey

Il est certain qu'en France le roi fut très tôt sensé bénéficier d'accointances particulières avec Dieu. En ces siècles reculés, grâce à la durée, le pouvoir acquiert le caractère de ce qui n'a pas été créé, dont l'origine remonte au-delà de la mémoire des hommes, et dont il semble alors devoir durer toujours. Ainsi de la monarchie française qui dura mille ans.



Charlemagne, la naissance d'une légende, Georges Minois

La mort de Charlemagne est un événement capital dans l'histoire de européenne qui s'est produit il y a mille deux cents ans. Charlemagne régnait depuis presque un demi siècle sur plus de la moitié du continent. Son ministre qui  assista à sa mort rédigea un ouvrage peu après le décès de l'empereur entre  817-829, ce qui explique que nous en sachions tant sur ce lointain et mythique roi des Francs.

Charlemagne, un colosse de plus d'un mètre 90, a eu une santé de fer jusqu'à l'âge de 68 ans. Grand sportif et un demi siècle de guerre, de chasse et de natation ont fait de lui un athlète qui de surcroît était modéré dans le boire et le manger. Il détestait l'ivresse. Il vit deux de ses fils mourir... le septuagénaire devint las et triste: "Il ne veut plus cette vie ni cette couronne à porter". Goutteux, il avait peine à marcher et à chasser. C'est après avoir pris un bain dans une piscine chaude que Charlemagne prit froid en  sortant  en plein  mois de janvier. Il mourut le 28 janvier 814 d'une pleurésie à 72 ans,  après 47 ans de règne.



Carolus Magnus veut dire Charlemagne en latin. D'où le mot carolingien pour désigner la dynastie des carolingiens, descendants de Charlemagne

Charlemagne est enterré le jour même du décès dans la chapelle du palais d'Aix, sans cérémonie, sans doute parce qu'on craignait que les moines de Saint-Denis, qui avaient déjà les corps de plusieurs rois mérovingiens et ceux des aïeux de Charlemagne - Charles Martel, Pépin le Bref - ne viennent s'emparer de la dépouille pour enrichir leur collection. La sépulture est tellement anonyme que lorsque Otton III veut faire ouvrir le tombeau, on est incapable de trouver l'emplacement et on doit fouiller tout le sol de la chapelle.

Une des trois personnes qui accompagnaient l'empereur germanique dans le tombeau raconte l'événement. "Nous entrâmes dans le tombeau, et parûmes devant Charles. Car il ne reposait pas couché, comme les autres cadavres, mais il était assis, comme vivant, sur une sorte de trône. Il portait une couronne d'or, tenait un sceptre dans ses mains couvertes de gants que les ongles en poussant avaient troués. L'empereur Otton le recouvrit de vêtements blancs, lui coupa les ongles et répara tout ce qui était en désordre autour de lui. Il lui manquait un peu de l'extrémité de son nez, il le fit réparer aussitôt avec un morceau d'or et arracha de sa bouche une dent, puis remit le baldaquin en état et s'en alla". Nous sommes déjà dans le mythe. Que Charlemagne ait été enterré assis est hautement improbable, on sait que l'inhumation avait été faite à la hâte.  Après qu'on  eut détaché des morceaux du corps royal, envoyés comme reliques à différentes églises et à plusieurs souverains, il sera placé dans un sarcophage... dont on a à nouveau perdu la trace: c'était en 1165. L'empereur Frédérique Barberousse retrouvera la trace du tombeau. Ce qui restera du corps  sera en 1215, placé par Frédérique II, dans un luxueux cercueil.


Dans le contexte de lutte contre les musulmans, se répand la prophétie de "L'empereur des derniers jours". Charlemagne devint le héros de l'esprit des croisades. On racontait que le roi était simplement endormi dans son tombeau d'Aix, d'où il va surgir  pour prendre la tête des armées chrétiennes contre les infidèles.

 À partir d'un certain niveau de célébrité, un souverain ne peut pas mourir.




mercredi 4 février 2015

Ingrid Bétancourt, Mark Rothko et moi...



Je lis La ligne bleue d'Ingrid Bétancourt. Et dès le début, à la dixième page, un paragraphe  étale mon coeur  dans les lignes et l'âme de ce texte.


Julia contemple l'azur au-dessus de son érable. Le bonheur est bleu. Horizon bleu, eau bleue. Une toile de Mark Rothko! se dit-elle en formant un cadre avec ses doigts. Elle aimerait suspendre ce tableau devant elle pour se souvenir que le bonheur est là, à portée de main. Curieuse cette idée d'un bonheur bleu.

Soudain, le vent se met à siffler. Le ciel vient de virer au sombre. Julia tressaille. Un éclair tranche son tableau de haut en bas. Julia est aveuglée. Elle a mal comme si un rasoir lui avait cisailler la rétine.



C'est un geste que je connais bien: réduire dans un cadre fictif une petite partie du monde infini et le mettre à mon aune personnelle. Délicieuse émotion que ces  photographies virtuelles pour l'album photos de mes éblouissements poétiques.

De surcroît, j'aime tellement Mark Rothko. Ses toiles font vibrer des arcanes secrètes en moi. Et sa mort violente me fait encore pleurer.

Voilà donc un début de livre qui me plaît...

samedi 31 janvier 2015

Une autre façon de désirer...


Plus nous désirons plus nous rendons les choses possibles et réelles. Il faut apprendre à désirer judicieusement. À désirer sincèrement. Apprendre à  formuler ses demandes avec l'être, en utilisant le "Je suis" plutôt qu'être dans "l'avoir". Formuler correctement ses demandes en n'utilisant pas le mot "pas" et en multipliant les superlatifs, c'est un art.

-  Posséder déjà une chose en pensée, c'est une clé. L'intensité du désir est décisive. Pensez souvent à vos demandes, à votre désir, ne les  perdez pas  de vue, persistez. Persister est ce qu'il y a de plus difficile. Votre désir vous rendra clairvoyants et sensibles pour tout ce qui peut le servir. Vous deviendrez attractifs. La réalisation d'un désir n'est pas un hasard, elle est due à votre puissance personnelle capable d'attirer dans votre vie ce que vous demandez.

- Tendre à la réalisation de son désir sans impatience. Être persuadé que la réalisation du désir viendra tout naturellement au meilleur moment. Les souhaits sincères libèrent l'impulsion, l'action  de la réalisation.

- Libérez cette force inhérente au  désir puis  lâchez prise et laissez l'Univers et la chronicité opérer.

- Remerciez d'avance pour renforcer votre certitude d'obtenir la chose désirée. Développer en vous l'habileté à remercier pour tout, tout le temps. La pratique de la gratitude donne à la vie  des occasions encore  plus nombreuses d'être reconnaissants.

N'oubliez pas: l'imagination crée la réalité.

Texte modifié de K.O. Schmidt

dimanche 18 janvier 2015

Pour recevoir une réponse du subconscient


Méthode du mouvement involontaire des doigts


Comment interroger le subconscient? À réponse correcte réponse précise: oui ou non. La plupart du temps, l'index signifie OUI, mais prenez le temps de le vérifier en posant la question: est-ce que le mouvement involontaire de mon index signifie OUI. Le doigt donnera sa réponse. Si vous aimez utiliser le pendule, il vous donnera aussi la réponse.

Si le mouvement involontaire de l'index signifie OUI, le mouvement involontaire d'un autre doigt signifiera NON.


Posez votre question. Laissez votre subconscient décider. Posez votre main sur la table, les doigts légèrement écartés et détendez-vous, prenez le temps et ... attendez la réponse du doigt.

Sentez un léger picotement ou tressaillement. Le doigt peut se raidir plus ou moins. Il peut devenir léger, très léger comme pesant le poids d'une plume. Laissez-vous surprendre. Toute attente fausserait le résultat. Et le doigt vous parlera.

Si vous devez prendre une décision, questionnez votre subconscient par cette méthode du mouvement des doigts. C'est simple!


J'ai déjà su utiliser cette méthode de connaissance. Je l'avais oubliée. Maintenant j'en use allègrement.

Je lis  Techniques secrètes de l'Hypnose,  Kurt Tepperwein

mardi 13 janvier 2015

Salman Rushdie se rappelle...



Salman Rushdie (1947-)

Suite à la publication de Les versets sataniques, Salman Rushdie est visé par une fatwa proclamée par l'ayatollah Khomeini appelant à tuer l'écrivain où qu'il soit sur la planète.

Dans la foulée de "Je suis Charlie" Salma Rushdie a envoyé une lettre aux libraires indépendants. Il rappelle que des milliers d'Américains ont porté des badges "Je suis Salman Rushdie" pour exprimer leur solidarité. Démonstration d'unité  pour défendre la liberté d'expression. "Les libraires indépendants ont mis le livre en vitrine et ont tenu bon contre la censure. Je n'ai jamais cessé d'être reconnaissant envers ce que les libraires indépendants d'Amérique ont fait en 1983. Ce fut un privilège d'être défendu par vous et je suis heureux d'honorer votre courage".

Salman Rushdie vient de prendre fait et cause pour Charlie Hebdo

Extraits de Lettre ouverte aux Libraires indépendants d'Amérique

Une étreinte historique...un Charlie Hebdo historique...



Angela Markel et François Hollande

Angela Merkel fut chaleureusement accueillie sur le parvis de l'Élysée par le président Hollande. Côte à côte, Angela Merkel et François Hollande se sont laissés gagner par l'émotion. Ultime geste de soutien de la part de la chancelière, elle s'est appuyée sur l'épaule de François Hollande, se recueillant un instant en fermant les yeux. L'instant fut bref et furtif mais l'émotion était palpable.

Près de quatre millions de personnes unies dans un même élan de solidarité ont dénoncé les atrocités perpétrées envers les caricaturistes de Charlie Hebdos. La foule brandissait crayons et affiches proclamant: JE SUIS CHARLIE.

Mouvement sans précédent du peuple français excédé par le terrorisme islamiste extrémiste. Vingt-cinq milles Québécois ont marché dans Montréal pour les appuyer.

Sous cette image, j'ai lu un commentaire drôle "à la Charlie" qui disait à peu près ceci: "OH! Non! Il va l'amener en moto et aller on ne sait où..." On connaît la référence!!!




"La une est venue petit à petit. Elle a accouché dans la douleur. J'ai écrit: Tout est pardonné, puis j'ai pleuré. C'était pas la une que le monde voulait qu'on fasse. Mais c'est la nôtre. Le Mahomet qu'on a dessiné, c'est un bonhomme qui pleure avant tout". 

C'est le caricaturiste Luz qui a fait le dessin. Luz le survivant arrivé en retard à la réunion. Il a dessiné Mahomet proclamant: "Je suis Charlie" et... il pleure, une larme coule sur son visage.


Voilà une oeuvre qui m'interpelle... Le ballon de Vallotton



Le ballon de Félix Edouard Vallotton

Une petite fille avec un chapeau brillant comme un soleil court vers un ballon rouge et une ombre menaçante court vers l'enfant pour l'agripper. Le ballon jaune dans l'herbe est abandonné pour le ballon rouge brillant au soleil. Je souhaite que cette enfant  attrape l'objet de son désir avant d'être happée par l'ombre menaçante. Voilà une oeuvre géniale qui dès qu'on la regarde attentivement d'une façon subtile et indéniable nous met en situation de stress. Quelqu'un regarde la scène d'en haut, d'une fenêtre peut-être. Pourquoi? Le danger vient-il de là? Y a t-il un danger? Qui sont les deux personnes esquissées en haut du tableau? J'adore cette oeuvre de Félix Vallotton



Coucher de soleil, marée haute bleu gris (1911)
C'est si beau!


Artiste suisse et français d'adoption et amoureux de Paris, F. Vallotton rejoint le groupe des Nabis à partir de 1891. C'était aussi un critique d'art et auteur dramatique. Il faisait preuve d'une grande ardeur, dissimulée derrière une réserve, une timidité. Très connu en Suisse, Félix l'est moins en France. Naturalisé,  il s'est fait enterré  à Montparnasse.

Je m'engage à mieux le connaître. Les oeuvres de ce peintre me plaisent.


dimanche 11 janvier 2015

Ma maman et ma fille



Maman, Marie-Héllène et moi

Premier jour de l'An, précieux souvenirs. Tout un jour de lucidité, de joie et de chansons.

Maintenant, on administre à maman de la morphine et elle est encore plus malade... pour un temps, celui de l'adaptation au remède. Si chère maman, elle prépare doucement sa sortie... elle nous en parle... elle la souhaite.  Nous sommes  attristés, tous. Il y a de ces moments dans la vie ... !!!!

samedi 10 janvier 2015

Alice, la faiseuse de confort



Alice

Je me suis  assise auprès du lit de maman et je lui ai chanté quatre chansons,  espérant que le murmure feutré de ma voix puisse l’endormir. Mais non, sa peine trop grande mettait en échec son envie de dormir.



Alice, ma petite-fille, m'est arrivée ce soir de grand froid, alors que mon coeur se démenait pour sortir du filet de la tristesse. Elle était là, tranquille, aimante et pleine d'empathie. Juste là pour aimer, pour aider. Elle est apparue et...doucement, peu à peu,  tout allait mieux.

Je me suis endormie paisiblement souhaitant que maman fasse de même. J'aimais savoir qu'en bas, dans le grand lit, mon Alice dormait aussi. Merci mon p'tit coeur!

Alice m'a fait la lecture, plaisir exquis pour moi. Son père le faisait souvent aussi, jadis.

mercredi 7 janvier 2015

2015 : la symbolique de ce nombre


2015

En numérologie, l'année 2015 est le 8. Pour le calculer (2+0+1+5= 8). 


2015: une vibration 8 s'ouvre sur l'infini, détruit les barrières sociales, culturelles et même économiques, élève les vibrations de la terre comme celles de tous ceux qui travaillent à éveiller leur conscience. (Caroline Coulombe)

En numérologie, 2015 est une année 8, nombre du karma par excellence. L'année promet d'exploser d'une énergie forte et puissante même si elle risque de déstabiliser à bien des niveaux. (Anne-Marie Pellegrin)

Je veux vivre l'instant présent, simplement, avec dans mon collimateur le goût d'être heureuse, d'être une meilleure personne et une décision à reprendre  constamment, avec pugnacité: être dans l'attention à cette vie qui est mienne. C'est mon dada, l'attention.