dimanche 27 novembre 2011

Les anges commenceront à crier...


Ange au Sourire de la cathédrale de Reims

Va-t-on bientôt bombarder les anges? S'ils existent, qu'ils s'attendent à être bientôt traversés de décharges, de fragments atomiques, de nocives vibrations... Il est improbable que dans l'énorme mise en circulation d'infimes et variées perturbations physiques, il n'y ait rien qui les gêne. Préparons-nous à entendre crier l'espace!

Poème d'Henri Michaud

Heureusement, l'Ange au Sourire continue de nous attendrir, faisant rayonner des vibrations bienheureuses d'espérance. Cette statue a été sculptée entre 1236 et 1245. Elle nous est encore étonnamment réconfortante. Puisse son sourire éloigner aussi la détresse des anges!

samedi 26 novembre 2011

De l'Exode, aucune trace archéologique !!!


S'étalant sur plusieurs des livres de la Bible, l'Exode y est décrit à travers des lieux et des temps précis. C'est un texte fondateur par lequel le peuple juif se forge une identité. L'Exode raconte le retour d'Égypte du peuple hébreu vers Canaan, la Terre promise. Au cours de ses 40 années d'errance dans le désert, ce peuple acquiert son unité, à travers la révélation de la loi (les dix commandements) et les multiples rites, notamment alimentaires. Pourquoi ne retrouve-t-on pas de trace de cette épopée dans les archives archéologiques, au vu des fouilles menées depuis des décennies? On comprend que l'archéologie puisse tenter d'interroger l'historicité du récit!

Alors que l'on connaît le nom et l'histoire des pharaons et des reines d'Égypte, la réalité des évènements bibliques racontée est de plus en plus douteuse. Les dix plaies d'Égypte ont toutes été revues par la science et expliquées comme phénomènes naturels. On peut montrer aujourd'hui qu'un certain nombre de sites, mentionnés dans le récit de la conquête de Canaan par Josué, n'existaient pas à cette époque... Les archéologues ont retrouvé les traces d'une forte présence égyptienne, le pharaon Ramsès II, peut-être le plus puissant des pharaons, régna sur l'Égypte une bonne partie de ce siècle et il n'était pas du genre à négliger la surveillance militaire de Canaan, pendant qu'une horde de réfugiés échappés d'Égypte, répandait la terreur à travers toute la province.

Pour Findkelstein, comme pour nombre d'archéologues, la conquête héroïque du pays de Canaan est à ranger au rayon des mythes. En 1550 avant notre ère, un incendie ravagea la ville et celle-ci fut abandonnée. Lorsque les Israélites arrivèrent, la ville de Canaan était complètement déserte, rendant impossible toute invasion spectaculaire par Josué et les Israélites.

Des pans entiers des écrits bibliques se trouvent ainsi définitivement rangés du côté de l'épopée mythique.

Extraits tirés des Cahiers de Science et Vie : la Bible face aux archéologues.

La Bible face aux archéologues


David, fronde à l'épaule, tel qu'imaginé par Michel-Ange

La richesse des messages véhiculés par la Bible n'est pas lié à l'exactitude historique des textes mais à son contenu philosophique et moral. La plus grande partie des textes bibliques a été compilée au VIIe siècle, bien avant la destruction du premier temple (587): ce qui donne une crédibilité historique au contenu de ces textes. Dans les années 70, la conquête de Canaan (la Terre promise) a été mise en doute et depuis quelques années, par une sorte de processus en chaîne, on en vient à questionner l'histoire de David et Salomon. Ce débat est très sensible.

David est une figure majeure de la culture judéo-chrétienne si l'on considère que Jésus appartenait à la dynastie de David. Mais son importance va bien au-delà du domaine religieux. David a joué un rôle capital dans la symbolique monarchique. Toutes les dynasties royales européennes se sont construites en utilisant le symbolisme de l'onction royale décrite dans la Bible pour David et Salomon. Et en Israël, David et Salomon ont une importance cruciale. Il existe une tendance de la recherche biblique actuelle qui remet en question le récit tout entier. Selon certains chercheurs, il est vain de rechercher une vérité historique dans le récit sur David et Salomon. Cette position suscite des réactions passionnées et c'est pourquoi le débat est parfois si virulent. Le nom d'Israël n'apparaît dans les archives qu'à partir de -1210, dans la liste des vaincus de la stèle du pharaon Merneptah!

Extrait tiré de la revue Science &Vie

jeudi 24 novembre 2011

Au cimetière avec Alice

Alice avait 7 ans, et à chaque année, nous vivions ensemble, collées-collées, tout un long week-end. C'était la fête! En marchant dans la ville, nous sommes passées devant le vieux cimetière; Alice a voulu le visiter. Nous nous sommes promenées dans les deux cimetières, le protestant et le catholique. Elle s'est apitoyée devant une stèle disant qu'un petit garçon de 10 ans était enterré ici. Elle lisait avec intérêt, les témoignages d'amour gravés sur les marbres.

Nous avons cherché la pierre tombale de papa et comme le veut la tradition, j'ai parlé à mon père à haute voix. Je lui ai présenté ma petite Alice et je lui ai dit à quel point il l'aurait aimée, lui aussi, cette petite fille si intense. Je lui ai renouvelé mon indéfectible affection et tout à coup, Alice m'a dit dans un chuchotement respectueux: " Mamie-Gi, prends la pierre tombale dans tes bras et serre-la fort!" J'étais très émue. Je me suis penchée et j'ai entouré la pierre froide de mes bras, un petit pleur dans l'oeil.

Mon père est toujours vivant! Il me manque encore parfois!

Nous sommes revenues tranquillement, nous attardant aux tombes différentes et aux textes touchants de chagrin et de tendresse gravés éternellement dans le marbre et le granit; certaines tombes étaient magnifiquement fleuries et cela nous faisait du bien. Des anges de pierre semblaient prier en silence, réfugiés dans leurs grandes ailes.

Alice a glissé sa main dans la mienne: "Mamie-Gi, je ne veux pas que tu meures". - "Moi non plus, mon p'tit coeur, je ne veux pas que tu meures." Elle a maintenant 16 ans et moi, 70; la vie nous réserve encore, je l'espère tant, des jours de vie ensemble et qui deviendront à leur tour ... des souvenirs à chérir.




Aline a écrit: "Je te souhaite beaucoup, beaucoup de beaux moments encore avec elle."

mercredi 16 novembre 2011

Le rituel des 10 ans: Stéphanie




Stéphanie et sa maman, Anne-Emmanuelle


Dans les ailes d'un petit oiseau... un caillou vert

Stéphanie entr'ouvre en douceur la porte de la pré-adolescence. Et pour souligner cet âge chez mes petits-enfants, j'ai créé le rituel des 10 ans. Elle attendait ce jour avec impatience: "Ça va être quelque chose!" disait-elle. J'ai trouvé un petit oiseau rutilant de pierreries incrustées et dedans, j'y ai mis une pierre lumineuse d'un beau vert lime, l'objet sacré du rituel. Le joyau que toute la famille imprégne de vibrations de plaisirs et de tendresse.

Nous formions un grand cercle et Stéphanie offrait sa pierre à chacun et chacune et les témoignages s'accumulaient en densité d'amour dans les mains des adultes et celles des petits.

J'y ai mis les vibrations d'un souvenir heureux. Stéphanie avait trois ans. La bande d'amis de David, Stéphanie et moi jouions à la guerre avec des sabres laser lumineux. Chaque fois qu'elle pointait son arme vis-à-vis quelqu'un, un mort tombait par terre. À la fin, elle trônait comme une reine guerrière au milieu d'une hécatombe. Ils étaient magnifiques tous ces jeunes garçons qui jouaient d'une façon généreuse avec une aussi petite fille, la soeur de leur ami. Les jeux ont continué. Un garçon monté jusqu'en haut de la glissoire jouait habilement avec son arme. Tout à coup, il lança un grand cri: "Attention! Un ocre!" et il glissa jusqu'en bas. Nous étions là, alertés, regardant en haut de la glissade et tout à coup une tête de cheveux noirs ébouriffés est apparue tout en haut, c'était Stéphanie! debout son arme à la main! Tout le monde criait. C'était du cinéma, nous étions dans le film du Seigneur des anneaux.

Évidemment, Stéphanie ne se rappelle plus cet instant de vie grandiose. "N'oublie pas ceci Stéphanie, tu n'étais pas une petite fille banale, tu étais une courageuse reine guerrière!"

Mathieu, Jeannie et Julia ont échappé la pierre précieuse et c'était toute une aventure que de retrouver la pierre qui roulait toujours sous un meuble.

Quand Stéphanie vivra des heures plus difficiles, elle pourra ouvrir l'écrin, tenir la pierre dans sa main et se laisser envahir par l'amour de sa famille. Puissant et secret réconfort.

Le deuxième volet du rituel est celui de la musique classique. Je choisis et donne à l'enfant un air d'opéra ou un grand air fameux. J'ai donné à Stéphanie la célèbre valse numéro 2 de Chostakovitch. Afin que, où qu'elle soit dans le monde, si elle entend cet air, elle se rappelle qu'elle a été aimée par sa Mamigi. Je me suis inclinée vers elle et je l'ai invitée à danser. Doux, doux moment! Puis elle a dansé avec son grand frère, puis son oncle Dominicke etc...

Je garde tout. C'est à moi tous ces souvenirs de bonheur. Lovés au fond de la mémoire du coeur, ils m'accompagnent magnifiquement, au fil des jours qu'il me reste à vivre.

Je t'aime Stéphanie!

dimanche 13 novembre 2011

Gilgamesh, celui par qui le scandale arrive....


Le Dieu Enlil

La découverte de l'épopée du roi d'Uruk, Gilgamesh, fragilisa le socle des écritures du Livre Saint des chrétiens et des juifs et provoqua un scandale qui se propagea en ondes de choc dans le monde entier.

Un mardi, 3 décembre 1872, un jeune assistant du British Museum plonge Londres dans une excitation sans pareille. George Smith, 32 ans, révèle le contenu de plaquettes bien antérieures aux écrits bibliques. Décryptées par Samuel Noah Kramer, on y parle des eaux primordiales, la séparation du ciel et de la terre, la création de l'homme comme acte conscient et voulu, l'argile dont fut pétrie la créature humaine, le paradis terrestre, les disputes qui rappellent celles de Caïn et Abel et l'extraordinaire aventure de Noé sauvé du déluge. Effarant, iconoclaste!

Ces textes très beaux, sont des créations poétiques faites par les Anciens soucieux de donner sens et compréhension à leur vie sur terre. Et nous, nous sommes encore sous la tutelle dominatrice de ces écrits revampés par les Hébreux de la Bible! Et, on guerroie partout sur la planète parce que la Bible est LA PAROLE DE DIEU!

Ce qui me bouleverse le plus dans ces plaquettes est le texte sur la création d'Ève:

 Enki est blessé. Huit parties de son corps sont souffrantes. Et le Dieu Enlil créera huit divinités pour guérir ses huit maladies. Le dieu s'asseoit près de lui et lui dit:" Mon frère, où as-tu mal? - Ma bouche me fait mal. - À la déesse Ninkasi j'ai donné naissance pour toi. Et ainsi de suite jusqu'à : "Mon frère, où as-tu mal? - Ma côte me fait mal. - À la déesse Ninti j'ai donné naissance pour toi.

En Sumérien Nin-ti signifie "Dame de la vie" ou "Dame qui fait vivre" et aussi "Dame de la Côte" Et voilà l'imposture! Les Hébreux ont fait un choix sélectif: "Dame de la Côte". Choix totalement néfaste pour l'avenir de la femme. Le texte a été réaménagé en faveur des hommes. La femme cessera d'être une créature créée directement par le souffle de dieu, elle aurait été créée à partir de la côte d'Adam donc inférieure à l'homme, évidemment!!! Tous les dieux et déesses ont été exclus du texte biblique en faveur d'un dieu unique et la femme fut décrétée un être inférieur à l'homme et la cause de toutes les calamités de l'humanité. Je soupçonne un choix délibéré chez les auteurs de la Bible. Ces paroles cautionnées par la voix de Dieu lui-même dans la Genèse, signe la fin du matriarcat et annonce l'ère du patriarcat. Parallèlement à cette découverte archéologique, le féminisme naît et continue de changer le monde.


Vision primitive de la création de la première femme, Ève, née d'une côte d'Adam

Mais ce qui stupéfia le plus, ce fut l'odyssée de Noé, Utanapishtim dans le texte sumérien, celui qui échappa au fléau divin. Les textes sont quasi identiques. C'est le premier plagiat connu de l'histoire de l'humanité. Ces textes sumériens ôtent à l'Ancien Testament le prestige de l'antériorité! Et les conséquences seront nombreuses.

jeudi 10 novembre 2011

Gilgamesh, l'homme qui ne voulait pas mourir...


La onzième tablette, celle du déluge

Après de nombreuses épreuves, Gilgamesh finit par trouver l'homme qui avait construit une arche et avait ainsi survécu au déluge, Utanapishtim. La onzième tablette d'argile raconte que Utanapishtim avait été averti par le Dieu de la sagesse que l'assemblée des divinités avait décidé de détruire l'humanité corrompue. Et Dieu de lui donner ce conseil: "Démolis ta maison pour te faire un bateau! Renonce à tes richesses pour sauver ta vie! Détourne-toi de tes biens pour te garder sain et sauf. Mais embarque avec toi, des spécimens de tous les animaux(...) Six jours et sept nuits durant, bourrasques, pluies battantes, ouragans et déluge continuèrent à saccager la terre. Utanapishtim révéla à Gilgamesh qu'il ne pouvait rien pour lui. Il lui reproche d'exagérer son désespoir et il lui rappelle ses responsabilités de souverain: "Qu'as-tu gagné à errer de la sorte?"

Prenant Gilgamesh en pitié, Utanapishtim lui fit une révélation: il lui indique où trouver une plante médicinale aquatique aussi épineuse qu'une rose et qui était source d'une éternelle jeunesse. Gilgamesh trouve l'endroit, il attache de lourdes pierres à ses pieds et plonge jusqu'aux eaux profondes. Quand il refait surface, il tient dans sa main la plante magique. Comme il s'apprête à la consommer, son attention se porta sur une source claire et il eut envie de se baigner encore. Il plongea. Un serpent attiré par le parfum suave de la fleur, surgit et s'empara de la plante. Quand Gilgamesh revint à la rive, la fleur avait disparu et un serpent tout doucement se dépiautait, rejetant par terre ses vieilles écailles. La magie opérait. Gilgamesh s'assit et pleura. Épuisé, assagi, il regagna sa cité, transformé par cette quête mythique. Il prit conscience de l'importance des plaisirs ordinaires de la vie. Il cessa d'abuser de son pouvoir royal et il accepta son destin de mortel.

L'Histoire commence à Sumer, écrit par G. Noah Kramer

mercredi 9 novembre 2011

Gilgamesh, le premier héros connu...



Gilgamesh

J'ai tellement aimé cette histoire que je suis allée la raconter à la télé communautaire dans une série appelée Propos et légendes. L'archéologue Kramer déchiffre des tablettes d'argile et il découvre l'histoire fabuleuse de Gilgamesh, écrite il y a presque 5 ooo mille ans. C'est la première oeuvre littéraire de l'histoire de l'humanité.

Le jeune Gilgamesh, 2/3 dieu et 1/3 humain régnait sur le royaume d'Uruk, dans une contrée appelée maintenant Irak. Il passait son temps à élaborer d'arrogants plans de bataille, à déflorer des vierges et à séduire les femmes de ses soldats. Afin de juguler son énergie surhumaine, les dieux créent pour lui un compagnon nommé Enkidou. Enkidou, homme sauvage vivant à l'écart de la civilisation, était un être violent appelé à soutenir un autre être violent. Une lutte féroce s'engage entre les deux hommes. Au petit jour, épuisés, il n'y a pas de vainqueur. Ils deviennent les meilleurs amis du monde.

Cependant l'inactivité de Gilgamesh le rongeait. Mû par l'ennui et l'envie irrépressible de se faire un nom, il entraîne Enkidou dans une expédition en forêt afin d'abattre des cèdres pour bâtir un temple majestueux. ILs durent affronter le féroce géant et démon Humbaba, le gardien de ces lieux et des dieux sylvestres. Ils le tuèrent sans une ombre de pitié.

Gilgamesh tuant le géant Humbaba

Pour punir Gilgamesh, les dieux résolurent de faire mourir Enkidou. La peine de Gilgamesh est immense et il sombre dans un profond désespoir. Bouleversé et hanté par la notion de la mort implacable, qui viendra le faucher lui aussi, sa vie devint misérable.
« Enkidou ne lève plus les yeux
Gilgamesh lui touche le cœur
Son cœur ne bat plus.
Alors comme une fiancée
Il couvre le visage de son ami
Comme un lion il rugit autour de lui
Il va et vient en regardant Enkidou
Comme une lionne à qui on a enlevé ses petits.
Il arrache ses cheveux et les jette à terre.
Il déchire ses beaux vêtements
Et les rejette comme un sacrilège.»
Oscillant entre le désespoir et le désir ardent d'agir, il abandonne tout et quitte son royaume. Il se met en route à la recherche de Utanapishtim, le seul d'entre les hommes à qui les dieux avaient accordé la vie éternelle.

Et médusé, Kramer découvre que Utanapishtim n'est autre que le Noé de la bible!
Je lis L'histoire commence à Sumer de G. Noah Kramer. (à suivre)

Ma fascination est totale! 

mardi 8 novembre 2011

Alice, ma toute première!

Alice, fille de Dominicke et Louise

Alice, ma toute première petite-fille! J'ai le goût de penser à elle. Elle fut un magnifique germe de vie côtoyant providentiellement une immense tristesse: la mort de Jacques.

Petite fille capable de souffrir, capable de tant d'amour. Un amour tout à la fois ouvert et en retrait. En oui et en non.

Ses beaux yeux sont si noirs qu'une fois, j'ai eu la sensation étrange de plonger dans l'infini du cosmos. Dans une profondeur qui fait frissonner. Y a un diamant caché dans ce petit coeur. Marie-Héllène comprend mes paroles, elle a déjà connu aussi, cette émotion de vertige dans un moment fugace de transparence. Moment inoubliable, rare, difficile à capter, où une petite fille, sans filtre, laisse vibrer l'intensité de son âme.

Alice a 16 ans maintenant; j'ai 16 ans de souvenirs, de temps partagés, de rires, et de larmes plus rarement. Plein de bonheurs emmagasinés et je puis les distiller doucement pour les temps plus discrets de l'adolescence. Ce que je fais à l'instant même!

Potinage historique sur Compostelle


La statue de bronze de Al-Mansûr


Saint Jacques dans sa basilique

AL-Mansûr, grande figure guerrière de l'Islam, remporta des victoires célèbres sur les chrétiens de l'Espagne. L'Espagne est à l'époque, la terre de la jihad, la guerre sainte par excellence. Son souvenir est associé à la terrible et regrettable destruction de Saint-Jacques-de-Compostelle, dont ne subsistera intacte que la tombe de l'Apôtre. Lorsqu'il détruisit Saint-Jacques-de-Compostelle, Al-Mansûr fit charger sur le dos de ses prisonniers les splendides portes de la cité jusqu'à Cordoue. Il fit de même des cloches du monastère qui servirent un moment de luminaires dans la grande mosquée.

Lorsque Ferdinand lll de Castille s'empara de Cordoue, en 1236, ces mêmes cloches prirent le chemin inverse de Cordoue à Saint-Jacques-de-Compostelle, mais cette fois-ci sur les épaules des captifs musulmans.

Je lis: Les grandes figures de l'Islam de Malek Chebel et je pense aussi à mon amie Carmen qui se prépare pour un deuxième pélerinage à Compostelle.