mercredi 31 décembre 2014

Bonne et heureuse année 2015!





Le monde a un urgent besoin de gens heureux. Le bonheur est un choix qui demande une intention volontaire. C'est cette décision spirituelle que je souhaite à tous.

HEUREUSE ANNÉE!


Je vous souhaite aussi TOUTES LES RICHESSES possibles! Surtout, l'aptitude généreuse à les recevoir!


Magnifique photo! Je n'en connais pas l'auteur.

jeudi 18 décembre 2014

Bella Voce



Alors que la chorale Bella Voce chantait le Magnificat de Bach et des Noël Anciens, sur un grand écran s'inscrivaient les paroles en français. On voyait les mots apparaître auréolés des voix célestes qui s'amplifiaient et pénétraient nos coeurs. Nous étions tous dans une attention priante.

J'ai été saisie par la poésie de ces paroles simples et pénétrantes et j'en ai notées quelques unes. J'y repense souvent depuis... Certaines, je les ai chantées  mille fois. D'autres, lues mille fois. Cette fois-ci, leur beauté m'ont bouleversée de bonheur.

- Maintenant, naît ma vie...
- Go, tell it on the mountains!
- Je comprends les mots dans ton coeur
- Hommes, prenez courage, Jésus est né!
- Quand la belle femme berçait son fils avec une grande joie...
- Le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous. Quelle formule magnifique!
- Son bras se déploie, il se souvient de son amour...
- Maintenant et à jamais dans les siècles des siècles!


Vraiment située au coeur de cette chorale, un ange que je connais bien, mon amie Lise, participait à mon enchantement. Merci de tout coeur!


mardi 16 décembre 2014

Danser l'amour, acte sacré


Mandala signifie cercle, plus spécialement cercle magique. Carl Gustav Jung

Dans l'extase de la danse, l'homme comble l'abîme entre ce monde-ci et l'autre. Nous pouvons poser comme une quasi-certitude que la ronde était déjà une possession permanente de la culture paléolitique, le premier stade perceptible de civilisation humaine. Curt Sachs

La plus ancienne forme de danse semble être la ronde qui symbolise réellement une réalité importante de la vie des hommes primitifs... le royaume sacré du cercle magique... Dans le cercle magique, tous les pouvoirs harmoniques sont mis en branle. Suzanne K. Langer

Je lis Le cercle magique  de Katherine Neuville:

On dansa toute la nuit. On dansait les pieds nus, autour du feu, puis à l'air libre, dans l'obscurité de la prairie qui coiffait la montagne et sentait les bleuets du printemps. Plus je dansais, plus j'avais l'impression de percevoir, pour la première fois, ma propre réalité physique. Non seulement je me sentais plus équilibrée, plus présente en moi-même, mais également branchée en direct, de quelque façon mystérieuse, sur la terre et le ciel. Je me sentais mourir et tomber en pièces, voyager en tourbillonnant dans tout l'univers et me transformer en étoiles au sein des vastes espaces de la nuit, ces espaces semés de galaxies qui s'échelonnaient, partout semblables et partout différentes, d'un bout à l'autre de l'univers.

On dansait, jusqu'au matin, jusqu'à l'extinction des braises, et puis on dansait encore, dans la prairie semée de fleurs sauvages, pour le plaisir de voir l'aube grise virer au jaune et au rouge dans le ciel du matin. J'interrompis ma danse. Impossible de traduire ce que je ressentais.

- Alors, danse avec moi.

Sam me pris dans ses bras, et lentement, gracieusement, on décrivit un large cercle, au coeur de la prairie. J'avais l'impression de flotter dans l'air. Sam me touchait à peine, juste assez pour me soutenir et me guider. Puis il posa ses lèvres sur ma tête et murmura:

- Les manuscrits de Pandora m'ont appris quelque chose. Dans une version ancienne d'un texte alchimique médiéval, il est écrit que les anges n'aiment pas comme les humains. Ils n'ont pas de corps. Ils se mêlent.  L'espace d'un temps très bref, ils deviennent réellement un seul être. Mais naturellement les anges sont immatériels. Ils sont faits de rayons de lune et de poussières d'étoiles. 


Un des gestes qui me bouleversent le plus  est de danser l'amour dans les bras d'un être aimé. Je garde un souvenir vif de certaines de ces étreintes où je savais que des  poussières d'étoiles s'entremêlaient. Certaines étreintes m'ont embrasée avec fulgurance. Une seule fois, un homme avec la dignité d'un Roi Mage a laissé couler ses larmes, sans dire un mot, sans me quitter des yeux, le temps magique d'une valse lente. Parfois, j'ai capté avec un frémissement d'âme la profondeur rafraîchissante de certaines tendresses. Dans un groupe de spiritualité amérindienne, j'ai dansé avec une chamane, princesse Mohawk, "La danse de la Terre". Envoûtement  sublime! La danse est un geste sacré. 

"Dance me to the end of love" chante Léonard Cohen. 

Mais je danse si peu souvent. Tiens,  je formule ce voeu pour l'année qui vient... danser l'amour en suivant la ligne imaginée d'un mandala. C'est bon ça!

mercredi 26 novembre 2014

L'assassinat d'Oscar Romero, archevêque du San Salvador




Oscar Romero 1917-1980

L'archevêque Romero est l'un des dix martyrs du XXe siècle à travers le monde dont le nom est gravé dans la pierre au-dessus de la Grande Porte Ouest de l'Abbaye de Westminster à Londres.

Enfant d'une famille pauvre du Salvador,  il  fut ordonné prêtre à Rome en avril 1942. De retour au Salvador, le Père Romero devint le curé d'une paroisse à St-Miguel et le resta pendant plus de vingt ans. Là, il se révéla être un prêtre de communauté exemplaire et joua un rôle important dans la promotion de la construction d'une cathédrale à St-Miguel. Il était connu comme une personnalité conservatrice et discrète, il n'aurait en aucun cas discuté l'autorité  papale ou gouvernementale. En 1977, Oscar Romero enfila la tenue de nouvel Archevêque du San Salvador.

Trois semaines après, Romero connut ce qui allait être un tournant dans sa vie. À cette époque, on commençait à soutenir "la théologie de libération" en Amérique latine. On voulait que les prêtres s'impliquent de plus en plus en politique ou dans des campagnes pour la justice sociale, défendant les masses opprimées par les régimes militaires du continent. Mais de tels points de vue progressistes étaient dangereux à défendre sous les généraux qui dirigeaient le San Salvador dans les années 1970. Mais voilà que le Père Rutilio, un ami très proche de Romero, fut assassiné alors qu'il allait célébrer la messe. Sa mort eut un profond impact sur Romero. Il s'agissait d'une révélation, qui lui ouvrit les yeux sur le sort de ceux que Rutilio avait tenté de secourir. Ce soir-là, il alla voir le corps de son ami et il déclara: "Lorsque j'ai vu la dépouille de Rutilio, je me suis dit que s'il avait été tué pour avoir fait ce qu'il avait fait, je devais suivre le même chemin". Il pressa le gouvernement du président Arturo Molina d'enquêter sur ce crime, mais celui-ci ignora cette requête et la Presse contrôlée par l'État garda le silence sur cet événement.

Le meurtre du Père  Rutilio avait radicalisé Romero, et lui avait donné le courage de se faire entendre. Durant les années qui suivirent, il devint un adversaire acharné de la pauvreté et d'une injustice sociale endémique. Il combattit également la corruption politique, le recours habituel à la torture et à la fréquence trop élevée des assassinats. Ses discours et ses écrits furent entendus dans le monde entier, et en 1979, il fut nominé pour un Prix Nobel de la paix.

À cette époque, la guerre civile avait éclaté au Salvador et le Salvador entra dans une période d'anarchie sanguinaire de douze années qui vit naître les escadrons de la mort de mèche avec l'armée. Ce désastre coûta la vie à 80 000 personnes, en grande partie des civils. La victime la plus connue des escadrons de la mort fut Romero lui-même. L'archevêque prévient le président Carter de cesser l'aide militaire américaine, de plus en plus importante au Salvador qui finirait par renforcer l'injustice et la répression des personnes qui ne se battaient que pour leurs droits élémentaires. Carter ignora les plaintes de Romero.

Romero mourut le 24 mars 1980. Ses assassins agirent alors qu'il célébrait la messe dans une petite chapelle près de sa cathédrale. La veille, son sermon avait rappelé aux soldats à désobéir aux ordres qui violaient les droits de l'homme. Ce matin-là, alors qu'il terminait son homélie, des hommes non identifiés, débarquèrent dans la chapelle et tirèrent à plusieurs reprises dans sa direction. Sans surprise, les meurtriers ne furent jamais arrêtés.

Romero fut enterré dans la crypte de sa propre cathédrale. Plus de 250 000 personnes assistèrent à ses funérailles. Durant la cérémonie, des troupes de sécurité du gouvernement lancèrent des bombes dans la foule alors que des tireurs de l'armée, habillés en civils, firent feu depuis les balcons ou le toit du palais national, provoquant un véritable chaos. Quarante-deux civils furent tués ce jour-là, et des centaines d'autres furent blessés. La mort de Romero ne changea malheureusement rien à la violence au Salvador. Les atrocités atteignirent leur paroxysme avec le meurtre et le viol de Jean Donovan, une missionnaire catholique américaine laïque, partisane de Romero, par un escadron de la mort du gouvernement suivi du massacre d'El Mozote, durant lequel les forces armées du Salvador tuèrent environ 900 civils dans deux villages, dont des femmes et des enfants. L'année suivante, un nouveau parti politique (ARENA) fut créé et qui triompha; trois ans plus tard la guerre civile prit fin. Et le meurtre de l'Archevêque resta impuni.

Un autre être d'exception assassiné! Je me souviens de ce jour de tristesse. En classe, plus tard , nous avons fait une recherche sur cet homme; ce fut pour nous un modèle de courage. Quelle perte cruelle pour les Salvatoriens et pour nous tous de par le monde qui l'aimions. Je me sens priante, ce soir...

L'assassinat de Georgi Markov



Georgi Markov 1929-1978

Le KGB avait déjà tenté à deux reprises d'assassiner Georgi Markov, un dissident bulgare expatrié. La police secrète bulgare aidée par les célèbres services secrets soviétiques (KGB) choisirent la date de l'anniversaire de Todor Zivkov, leader bulgare du parti communiste et fantoche des soviétiques pour essayer une fois de plus de tuer Markov. Ils commirent le meurtre politique le plus étrange jamais perpétré. Cadeau d'anniversaire pour le plus grossier et le plus rustre des dictateurs.

Le 7 septembre 1978, Londres profitait d'un temps agréable et Markov était en route vers son bureau au service international de la BBC. Il venait de traverser la Tamise au nord et tandis qu'il  passait devant l'arrêt de bus, il se fit piquer, sans raison,  à la cuisse par un homme qui tenait un parapluie. Ce dernier s'excusa avec un accent étranger très prononcé, et s'éloigna rapidement.

Markov ressenti immédiatement une douleur aiguë et cuisante là où sa peau avait été heurtée. Lorsqu'il arriva à son bureau, il remarqua qu'une petite croûte rouge s'était formée et que la douleur devenait de plus en plus lancinante. Il raconta à un de ses collègues de la BBC l'incident du pont. Le soir même, il eut une forte fièvre et fut admis à l'hôpital. Il y mourut trois jours plus tard.

Avant de mourir, Markov ne cessa de répéter aux médecins qu'il pensait avoir été empoisonné. Son corps subit dès lors une autopsie scrupuleuse, et les résultats furent stupéfiants: les médecins légistes découvrirent une petite boule de métal de la tête d'une épingle, logée dans le mollet.

L'analyse de cette boule par le service de recherche de chimie de l'armée britannique révéla une cavité qui contenait des traces de ricine, une toxine létale. Il n'existe encore aujourd'hui aucun traitement pour ce type d'empoisonnement.

George Ivanov Markov quitta sa Bulgarie, alors derrière le rideau de fer, pour l'Europe. Il avait publié un roman, Men, qui lui valut d'être fait membre de l'Union des Écrivains Bulgares. La plupart de ses pièces ne furent jamais jouées: la censure de l'État interdisait leur représentation. Son ambitieux roman "Le toit" fut également censuré. Markov ne put plus supporter le régime de Zivkov où la délation était devenue une activité normale. Il s'installa à Londres et y travailla comme journaliste et homme de télévision. Il critiquait fréquemment le régime communiste bulgare et il se trouva rapidement au sommet de la liste des ennemis de ce gouvernement. En son absence, il fut condamné à six ans de prison, ses oeuvres retirées des librairies et des bibliothèques, et il devint invisible, une "non-personne" dont le nom ne devait jamais être mentionné.

Depuis 1978, plusieurs transfuges ont déclaré que le KGB était responsable du meurtre de Markov. Apparemment, la boule imprégnée de ricine n'était pas la seule recette du KGB. L'une des autres options était une gelée empoisonnée qui aurait pu été tartinée sur la peau de Markov. Personne ne fut condamné pour le meurtre de Markov. Les soupçons se portèrent sur un certain Francisco Gullino, seul agent bulgare  d'origine danoise ou italienne se trouvant à Londres au moment des faits. Les preuves contre lui étaient trop faibles pour une extradition. Il a depuis disparu.

La tombe de Markov se trouve dans une église paisible du Dorset, dans son pays d'adoption, alors que la Bulgarie postcommuniste a publiquement rendu hommage à ce fils disparu, pour ses oeuvres littéraires, et son opposition à la tyrannie de Zivkov.

Je lis Les grands assassinats de l'Histoire de Stevens Parissien.

mardi 25 novembre 2014

L'assassinat de Robert Kennedy



Robert Kennedy et Jacqueline Bouvier, sa célèbre belle-soeur

Le lendemain de l'assassinat de Martin Luther King, Robert Kennedy prononçait un discours à Cleveland, dans l'Ohio. "Qu'est-ce que la violence a jamais accompli? demanda-t-il. Qu'a-t-elle jamais créé? La balle d'un assassin n'a jamais immobilisé la cause d'un martyr... Personne, qu'importe où il vive et ce qu'il fasse, ne peut être certain du prochain qui souffrira d'une telle effusion de sang insensé." Il s'agissait d'une attaque virulente contre les haines et les préjugés qui déchiraient alors l'Amérique. Un mois plus tard exactement, Kennedy était la cible de la balle d'un assassin.

Robert Francis "Bob" Kennedy était certainement destiné à devenir président des États-Unis. Le président Johnson venait d'annoncer qu'il ne se représenterait pas aux élections présidentielles. Pourtant quelques minutes après avoir remporté  l'étape cruciale des élections primaires, en tant que démocrate, l'homme que beaucoup s'attendait à voir devenir président des États-Unis fut abattu par balle. Quatre jours plus tard, le président Johnson, déclara officiellement une journée de deuil national pour répondre à la marée de tristesse que suscitait chez les citoyens la mort prématurée de Kennedy.

John Kennedy demandait souvent l'avis de son jeune frère. En tant qu'Attorney General,  Robert poursuivait son impitoyable croisade contre le crime organisé; il s'opposa aux  leaders de la mafia  et aux patrons des syndicats corrompus, notamment  Jimmy Hoffa et son syndicat des routiers. Il était très souvent en désaccord avec le directeur du FBI, J. Edgar Hoover,  Le nombre de condamnations contre des personnages importants fut multiplié par huit durant son mandat. Il entreprit le plus énergique dégraissage de l'administration que le capitole ait jamais connu. Il exigea que chaque département du gouvernement se mette à recruter un nombre raisonnable de travailleurs noirs ou de différentes ethnies. En 1962, il envoya des troupes fédérales à Oxford, dans le Mississipi, pour faire entrer le premier étudiant afro-américain, James Meredith, à l'université. L'événement avait déclenché des émeutes qui durèrent des jours, mais Kennedy ne céda pas: les étudiants afro-américains devaient pouvoir profiter des bénéfices de tous les niveaux du système d'enseignement. Il lança différentes campagnes pour combattre la pauvreté, abolir la ségrégation dans les bus, renforcer les droits de l'homme et mettre un terme à l'escalade de l'intervention américaine dans la guerre du Vietnam. Il avait beaucoup d'ennemis.

Vers minuit, dans la nuit du 4 au 5 juin, Kennedy quitta l'estrade après son discours, et traversa le garde-manger de l'hôtel pour aller saluer ses supporters qui travaillaient dans les cuisines. Une foule l'accompagnait dans le couloir, lorsqu'un Palestinien de 24 ans, Sirhan B.Sirhan, sortit un revolver 22 et tira à bout portant dans la tête du futur président. Les spectateurs crièrent "On ne veut pas d'un deuxième Dallas", ils le coincèrent sur une table et commencèrent à le rouer de coups jusqu'à ce que les agents de sécurité ne les en empêchent. Kennedy fut emmené de toute urgence au Samaritan Hospital, où il mourut le lendemain. Cinq ans après son frère...

Sirhan Sirhan fut condamné à une peine d'emprisonnement à vie et est toujours de ce monde. Le corps de Kennedy fut exposé solennellement dans la cathédrale St-Patrick de New-York. Après la cérémonie, il fut transporté par un train spécial jusqu'à Washington. Des milliers de gens vinrent le pleurer le long de la voie ferrée et dans les gares, ils présentaient leur respect au convoi qui passait. Ensuite, il fut enterré à côté de son frère, dans le cimetière national d'Arlington.

Kennedy ne mourut pas seul cette nuit-là. Pour des milliers d'Américains, l'espoir d'un futur meilleur, plus brillant et plus pacifique s'éteignait avec lui. "Consacrons-nous à apprivoiser la sauvagerie de l'homme et à rendre la vie sur terre plus agréable". Extrait tiré de l'éloge funèbre impromptu que Bob Kennedy rendit à Martin Luther King, le soir de son assassinat, en avril 1968, à Indianapolis.

J'aimais tellement Robert Kennedy!  Je m'unissais aux Américains et mes larmes se mêlaient aux leurs. J'étais en proie à un découragement profond. Trois êtres remarquables tirés à bout portant, John et Robert Kennedy et Martin Luther King!!! La barbarie me dévaste. Le jour de la mort de Robert Kennedy des chaînes télévisées ont cessé leurs émissions. Un mot unique apparaissait à l'écran : SHAME!

Je lis Les grands assassinat de l'Histoire écrit par Stevens Parissien 

jeudi 20 novembre 2014

L'assassinat de Martin Luther King


 

Martin Luther King 1928-1968

En 1963, Martin Luther King s'était adressé à une foule de plus de 250 000 personnes, et avait prononcé l'un des discours les plus mémorables du XXe siècle, I have a dream... Il avait réussi à faire voter le Civil Rights Act de 1964 et avait gagné le prix Nobel de la Paix. En mars 1968, il s'était lancé dans une nouvelle campagne pour combattre la pauvreté, et il se trouvait à Memphis, dans le Tennessee, pour soutenir des Afro-Américains en grève. Il s'adressa à une énorme foule au Mason Temple. Bien qu'il n'eut que 39 ans, il réfléchissait beaucoup sur la mort, affirmant que "peu m'importe ce qui peut m'arriver maintenant":

Comme tout le monde, je voudrais vivre longtemps. La longévité à son prix. Mais je ne m'en soucie guère maintenant. Je veux simplement que la volonté de Dieu soit faite. Et il m'a permis d'atteindre le sommet de la montagne. j'ai regardé autour de moi, et j'ai vu la Terre promise... Ainsi, je suis heureux, ce soir. Je ne m'inquiète de rien. Je ne crains aucun homme.

Ses mots semblent prophétiques. Le lendemain, King mourait, assassiné par un petit malfaiteur raciste dans cette ville du Sud.

À 18 heures, par la belle et chaude soirée du 4 avril, Martin Luther King était penché au balcon du deuxième étage du  Lorraine Motel de Memphis. Tout le monde savait qu'il logeait là quand il venait à Memphis. Devant sa chambre, la 306, sa préférée, il regardait la rue. Une minute plus tard, on lui tirait dessus d'en bas. La balle lui ravagea le visage, passa dans sa moelle épinière et alla finalement se loger dans son épaule. Des amis qui se trouvaient à l'intérieur, se précipitèrent vers le balcon et virent King étendu sur le sol. Ils ne purent pas appeler immédiatement l'ambulance car le standardiste du motel avait subi une crise cardiaque en voyant la scène. Vingt minutes plus tard, le véhicule de secours arriva, et la mort de King fut prononcée à l'hôpital St-Joseph à 19h05.

À l'annonce de l'assassinat de Martin Luther King, les communautés afro-américaines, indignées, provoquèrent une vague d'émeutes qui se répandit dans plus de soixante villes du pays. Le 9 mai, le président Johnson déclarait une journée de deuil national pour le défenseur des droits civiques que la nation venait de perdre.

Ce jour-là, King "parla" à ses propres funérailles dans l'église baptiste dans l'État de Géorgie, où, tout comme son père, il avait été pasteur. Il avait grandi dans ce quartier. Un enregistrement de son sermon "sur l'instinct du tambour-major" fut diffusé lors de la cérémonie. Dans ce sermon, il demandait que l'on ne mentionne pas, lors de ses funérailles, ses nombreux prix, mais qu'on se souvienne simplement de lui comme étant "celui qui nourrit ceux qui avaient faim, qui vêtit ceux qui étaient nus et celui qui aima et servit l'humanité". Son amie, la chanteuse Mahalia Jackson chanta son hymne préféré "Take my hand, Precious Lord", comme il l'avait souhaité. Le vice-président Hubert Humphrey assista aux funérailles pour représenter le président Johnson, qui préféra participer à une réunion sur la guerre du Vietnam, choix évidemment très controversé.

L'assassin s'appelait James Earl Ray. C'était un repris de justice âgé de quarante ans. Il s'était évadé de prison un an plus tôt. Le 4 mai, il quitta les lieux du crime, et, réussit à quitter les États-Unis sur un vol transatlantique. En juillet 1968, il fut arrêté à l'aéroport de Londres alors qu'il essayait de quitter le pays muni d'un faux passeport canadien. Il fut rapidement extradé vers le Tennessee et accusé du meurtre de Martin Luther King. Il fut condamné à 99 ans de prison. Trois jours après son aveu de culpabilité, il proclamera sans cesse son innoncence. Il passa les dernières années de sa vie à essayer d'avoir un nouveau jugement.

Ce meurtre comme celui de Kennedy a fait naître de nombreuses théories de complot car Ray était certainement passé aux aveux sous la contrainte. Sa fiche ne contenait aucun meurtre. Vers le milieu des années 1960, le FBI  essaya de discréditer Martin Luther King en faisant des révélations publiques sur sa vie privée mouvementée. Le FBI lui envoyait des lettres anonymes racistes le menaçant de révéler des informations  s'il ne cessait pas de militer pour les droits civiques. Mais ce stratagème honteux avait clairement échoué. Le jour de l'assassinat, les agents du FBI observaient le Lorraine Motel depuis une caserne de pompiers fermée. Ils observaient Martin Luther King par de petits trous qu'ils avaient faits dans le papier couvrant les fenêtres au moment où il se fit tuer. Les six agents sortirent immédiatement et se précipitèrent vers le blessé et furent les premières personnes à lui administrer les premiers soins. La présence du FBI sur les lieux laisse à penser qu'il jouait un rôle central dans l'assassinat.  Aujourd'hui de nombreuses personnes  et même la famille King pensent encore que Ray n'avait rien à voir avec le meurtre. En 1997, la justice ordonna que toutes les copies de cassettes et autres documents resteraient inaccessibles au public jusqu'en 2027.

Le 6 avril 2002,  le révérend Ronald Wilson raconta au New York Times que le véritable assassin était en fait son père, Henri Clay Wilson, et non Jame Earl Ray. Son motif n'était pas racial mais anti-communiste.  Ray mourut en prison d'une insuffisance hépatique le 23 avril 1998 clamant son innocence jusqu'à la fin.

C'est au Lincoln Memorial, que King prononça le plus célèbre de ses discours devant 250 000 personnes: I have a dream. Aujourd'hui encore, cette allocution qui électrisa la foule, est considérée comme l'une des plus belles que l'Amérique ait jamais entendues.

J'ai un rêve qu'un jour cette nation se lèvera et vivra véritablement son Credo: Nous tenons pour vérité que tous les hommes naissent égaux.

J'ai un rêve qu'un jour, sur les collines de terre rouge de Georgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.

J'ai l'espoir qu'un jour, même l'État du Mississipi, un désert étouffant d'injustice et d'oppression, sera transformé en une oasis de liberté et de justice.

Ceci est notre espoir. Avec cette foi nous pourrons tailler une pierre d'espoir dans une montagne de désespoir. Avec cette foi, nous pourrons faire  des dissonances de notre nation une belle symphonie de fraternité. Avec cette foi, nous pourrons travailler ensemble, prier ensemble, nous lever ensemble, défendre ensemble la liberté, en sachant qu'un jour nous serons libres (...) Si l'Amérique veut être une grande nation, cela doit se produire.

Je suis émue.

Je lis : Les grands assassinats de l'histoire de Stevens Parissien

mardi 18 novembre 2014

Assassinat de Lee Harvey Oswald



Lee Harvey Oswald


Le meurtre du président Kennedy sera une affaire jamais jugée. Deux jours après l'assassinat, alors qu'on escortait Oswald jusqu'à un véhicule blindé pour le transférer des quartiers généraux de la police de Dallas à la prison du comté, il fut tué par Jack Ruby, un propriétaire de boîte de nuit. Le meurtre fut filmé en direct. Inconscient, Oswald fut emmené en ambulance à l'hôpital de Parkland - celui dans lequel John Kennedy était décédé deux jours plutôt - Les médecins l'opérèrent, mais la seule balle de Ruby avait coupé des vaisseaux sanguins importants, et ils décrétèrent sa mort. Lors de ses funérailles, il n'eut pas de service religieux, et comme il fallait l'enterrer, les reporters de télévision et les journalistes durent porter son cercueil.

À ce moment-là, le corps du président Kennedy était arrivé à la Maison Blanche. Son cercueil fermé et enveloppé d'un drapeau américain fut emmené au Capitole. Là, des centaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées pour lui rendre un dernier hommage. Des représentants de plus de 90 pays, notamment de l'Union Soviétique, assistèrent à ses funérailles. L'assassinat de Kennedy a engendré un nombre impressionnant de théories du complot. Elles ont été jusqu'à accuser le président Lyndon Johnson, Fidel Castro, la CIA, le FBI et le gouvernement soviétique. Un sondage effectué  en 2003 révéla que 70% des personnes interrogées adhéraient à la théorie du complot. Afin de désamorcer cette suspicion, une loi gouvernementale de 1992 exigea que tous les documents concernant l'assassinat devraient être dévoilés avant 2017.

Le nom de Jack Ruby entra dans l'histoire lorsqu'il tira sur Lee Harvey Oswald pendant son transfert à la prison, et le tua. Ce gérant de dancing était devenu assez proche des agents de police de Dallas qui fréquentaient son établissement. Il était vaguement lié à la mafia. Des criminels organisés auraient-ils payé Ruby pour tuer Oswald, afin d'éliminer toute preuve d'un complot d'assassinat du président? Après son arrestation, Ruby reconnu pour son caractère irascible, annonça qu'il avait montré au monde que les "juifs ont du cran" et qu'il avait tiré sur Oswald pour venger Kennedy. Cependant, il dira plus tard qu'il avait agi sans réfléchir.

Le 14 mars 1964, Ruby fut jugé coupable de meurtre avec préméditation et condamné à mort. Le 9 décembre 1966, Rudy fut admis à l'hôpital au Parkland Hospital, à Dallas, pour une pneumonie. Le lendemain, les médecins se rendirent compte qu'il était atteint d'un cancer à un stade avancé. Il mourut le 3 janvier 1967.

"La commission n'a aucune preuve que Lee Harvey Oswald ou Jack Ruby trempaient dans une conspiration, américaine ou étrangère, visant à assassiner le président Kennedy". Extrait tiré des conclusions de la Commission Warren, la commission présidentielle chargée d'enquêter sur l'assassinat du président Kennedy, rendues en septembre 1964. Au lieu de clore le débat, elles attisèrent les thèses du complot.


Le lis: Les grands assasinats de l'histoire de Stevens Parissien



lundi 10 novembre 2014

L'assassinat de Raspoutine



Grigori Efimovkhitch Novkh, allias Raspoutine 1860-1916

Le peu de respect que pouvait avoir l'intelligentsia russe pour la famille impériale fut grandement compromis par  Raspoutine, cette personnalité épouvantable d'imposteur, de fornicateur invétéré et de manipulateur nocif qui tenait à sa merci le Tsar et surtout la Tsarine (qui était selon certaines sources, son esclave sexuelle). Raspoutine était un surnom signifiant débauché.

Des rumeurs concernant un moine mystique sibérien capable de guérir les malades se mirent à circuler à la Cour de Russie, à St-Pétersbourg. C'était un homme sale, trapu, échevelé et à l'odeur corporelle tenace qui se targuait d'une réputation douteuse basée sur une dévotion religieuse intense, et une totale liberté sexuelle. Le moine dépravé  fut introduit à la Cour pour voir s'il pouvait guérir le fils héritier du trône, Alexi, qui souffrait d'hémophilie chronique et chez qui le moindre accident pouvait se révéler fatal. Chaque fois que le garçon se blessait et que cela provoquait une hémorragie, la Tsarine faisait appel à lui et l'enfant s'en portait immédiatement mieux. Souvent, l'effet apaisant de sa voix suffisait à calmer le garçon.

Raspoutine usa et abusa du statut qu'il avait acquis dans le foyer impérial. Il s'adressait au couple comme à ses égaux, comme s'ils étaient des paysans. Les excès de Raspoutine augmentaient en même temps que son pouvoir. Il entrait souvent dans la chambre à coucher des princesses la nuit et lorsque la gouvernante s'en plaignit, c'est elle qui fut renvoyée. Il passait ses nuits avec des dizaines de femmes aristocrates dociles et il prêchait une doctrine blasphématoire: atteindre la grâce divine par le péché. La tsarine ne tolérait pas qu'on dise du mal de son prophète favori. Dès 1913, il commença à utiliser son influence sur le Tsar, pour contrôler son action politique. En 1915, les affaires de l'Église étaient dirigées par Raspoutine. Il hurlait des ordres au Premier Ministre pour qu'il "fasse ce qu'avait dit Mère", la Tsarine était bien entendu sa marionnette. En 1916, Raspoutine semblait être celui qui tenait le destin de la Russie, alors que son ivrognerie  et ses moeurs sexuelles étaient de notoriété publique.



La famille royale des Romanov

Le roi décida, sous l'influence de  Raspoutine, de commander personnellement  les troupes russes. Les conséquences seront terribles pour la Russie. En 1916, les troupes russes tout comme l'économie du pays, n'étaient plus que ruines. Les mutineries et désertions devinrent quotidiennes. Au milieu de ce chaos, les ministres du gouvernement osèrent enfin dénoncer Raspoutine à la Douma et les descendants de cette noblesse russe effrayée rassemblèrent leur courage pour agir contre ce moine détesté de tous. À la tête du complot se trouvait le Prince Félix Yousoupov, un aristocrate de haute naissance.

La nuit du 29 au 30 décembre, Yousoupov invita le moine chez lui, prétextant lui présenter sa femme, qui, en réalité n'était pas là. Dans son cellier, le Prince servit du vin et des gâteaux empoisonnés au cyanure à son hôte. Mais le poison n'eut aucun effet. Yousoupov fit mine de montrer un crucifix en cristal à Raspoutine pour lui tirer dessus à bout portant à l'aide d'un revolver qu'il avait dissimulé. Ses complices se précipitèrent, ils examinèrent le corps et constatèrent sa mort. Un peu plus tard, le Prince alla jeter un oeil au cadavre lorsqu'à son grand étonnement, Raspoutine ouvrit les yeux, saisit le Prince par la gorge et lui arracha une épaulette avant de s'effrondrer. Yousoupov s'enfuit devant une telle vision d'horreur et les autres conspirateurs entendirent le moine grimper les escaliers à quatre pattes. Lorsqu'il apparut dans la cour rugissant de colère, les assassins tirèrent dans sa direction, mais le ratèrent. Ils finirent par l'atteindre à deux reprises. 

La mise à mort n'était pas encore terminée. Yousoupov examina à nouveau le "cadavre" pour découvrir qu'il vivait encore et qu'il avait un oeil ouvert. Le prince saisit alors un poids en métal et frappa le moine à la tête à plusieurs reprises. Le corps fut déposé dans une couverture fermée à l'aide d'une corde et les soldats l'amenèrent jusqu'à la Nova qui était gelée, et y jetèrent le corps. Trois jours plus tard, le corps de Raspoutine fut découvert et autopsié. Il apparut que la cause de la mort était l'hypothermie. Les bras du moine étaient levés, comme s'il avait essayé de retrouver son chemin sous la glace. L'eau dans ses poumons prouvait qu'il était encore vivant lorsqu'il avait été jeté à la rivière. La famille royale enterra le corps de Raspoutine dans le domaine du palais royal de St-Pétersbourg.  

Yousoupov ne fut jamais arrêté ou jugé. Le mois suivant, la révolution éclatait en Russie. Le corps du noyé fut exhumé et brûlé. La famille royale  fut capturée par les forces révolutionnaires et la Grande-Bretagne leur refusa l'asile politique. Ils furent abattus sauvagement le 16 juillet 1818, en Sibérie.

L'assassinat d'Abraham Lincoln



Abraham Lincoln 1809-1865

Le soir du 14 avril 1865, le président des États-Unis assistait au Théâtre Ford à une pièce qu'on jouait à guichets fermés depuis sept ans. Il avait besoin d'un temps de détente. Cela ne faisait que cinq jours que la guerre civile avait pris fin après les quatre années pénibles d'une guerre civile qui avait saigné la jeune nation américaine.

À la moitié de la scène 2 de l'acte III, un personnage prononçait une réplique qui, pendant sept ans, avait déclenché un éclat de rire général. Moment idéal pour étouffer un coup de feu. Le stratagème fonctionna. L'acteur/assassin se faufila dans la loge de Lincoln et lui tira une balle dans la nuque. L'ami du président, le commandant Harry Rathbone, se saisit de lui mais il fut frappé par un coup de poignard et l'assaillant put s'échapper. Celui-ci sauta sur la scène et se cassa la jambe en se prenant le pied dans un drapeau qui faisait partie de la décoration. Certains témoins déclarèrent qu'il cria: "Le Sud est vengé". L'assassin boita jusqu'au cheval qui l'attendait, et se rendit chez un médecin qui habitait non loin de là, afin de faire soigner sa jambe blessée. Son nom: John Wilkes Booth. Le Laurence Olivier de son époque. 

Abraham Lincoln était un passionné de théâtre. Il avait déjà vu une représentation de Booth au Théâtre Ford. Il avait même demandé de rencontrer l'acteur qui avait refusé avec mauvaise humeur. Celui-ci commença dès lors à établir un plan d'enlèvement du président pour faire relâcher 10 000 soldats sudistes détenus dans les prisons du Nord. Il prévoyait aussi tuer le célèbre commandant en chef de l'Armée, le général Grant.

Lincoln ne mourut pas immédiatement même si sa blessure était fatale, il resta dans le coma pendant neuf heures avant que sa mort ne fut officiellement prononcée.

Booth fut arrêté par les troupes de l'Union, dans une grange qui flambait. Il fut blessé mortellement par un coup de feu. Sorti de la grange par des soldats, il mourut sous le porche de la ferme.

Lincoln, le seizième président des États-Unis laissa derrière lui un héritage  considérable. Beaucoup le considèrent comme le plus compétent  des chefs d'État américain. Même dans les moments les plus sombres de la guerre civile, il ne cessait de défendre l'existence de la  nation américaine et de redéfinir ce concept, et cela inspira les générations suivantes. C'était un diplomate remarquable et il contribua à la création du nouveau parti républicain et il milita pour l'abolition de l'esclavage. L'assassinat du président Lincoln fut immédiatement reconnu comme une perte irréparable. 

Il eut plusieurs tentatives pour enlever le corps du président défunt dans le but d'obtenir une rançon. En 1901, son fils Robert T. Lincoln fit réenterrer l'ancien président dans une châsse de béton.




























































































































































































































































































dimanche 9 novembre 2014

Les câlins qui durent 20 secondes....



La durée moyenne d'une étreinte entre deux personnes est de trois secondes. Mais les chercheurs ont découvert quelque chose de fantastique. Lorsqu'une étreinte dure vingt secondes, elle produit un effet thérapeutique sur le corps et sur l'esprit. La raison est qu'un câlin bien senti produit une hormone appelée "ocytocine", aussi appelé l'hormone de l'amour ou de l'attachement. Cette substance possède de nombreux bienfaits pour notre santé physique et mentale. Elle nous aide entre autres à nous détendre, à nous sentir en sécurité et à apaiser nos peurs et notre anxiété. Ce merveilleux tranquillisant nous est offert gratuitement chaque fois qu'on prend une personne dans nos bras, qu'on berce un enfant, qu'on caresse un chien ou un chat, qu'on danse avec notre partenaire, qu'on se colle près de quelqu'un ou qu'on tient simplement un collègue par les épaules.


Étreindre n'est pas une solution à tous nos maux, mais si partagé avec amour et sans conditions, le câlin devient une puissante source naturelle et illimitée d'énergie vitale et de guérison.

Aujourd'hui, prenez quelqu'un dans vos bras pour vingt secondes, c'est le plus beau cadeau que vous pouvez faire et faire aux autres.

J'ai en mains  un livre qui s'appelle "Embrasser la vie - Guide pratique sur l'art de câliner". L'auteur est un québécois, Martin Neufeld, surnommé Monsieur Câlin. Il est  lauréat de deux prix pour le livre le plus inspirant de l'année!

www. monsieurcalin.com

mercredi 5 novembre 2014

Turner: paysages "absolus"



















Ange dansant dans la tempête


William Turner a créé des lieux  où souffle l'esprit. 

Pour sa toile "Tempête de neige" sur la mer, Turner a demandé aux marins de l'attacher au mât d'un bateau quatre heures durant. Il a été englouti dans la gueule du monstre, il a sombré avec les esclaves jetés par-dessus bord. Il est sans peur, il ne réclame aucun secours, on ne l'entend pas crier. Mais il dit quelque chose qu'on devine aux mouvements des lèvres, quelque chose à propos d'une trouvaille et peut-être aussi le mot Éternité.

Turner vieux a acquis le droit de mener la peinture sur un chemin désert et sans retour.

"Tirez mais ne blessez pas l'oiseau" écrira Turner,

"Turner ressemble à un oiseau circulant dans la foudre, aveuglé d'éclairs. Il vit dans un pays de légendes surnaturelles, un palais aérien porté par des nuées rougeoyant de crépuscules et d'aurores confrontés, inondé d'ombres sanglantes et d'incrustations d'opales de saphirs et de rubis" (Élie Faure)

Michel C. Thomas écrit: "Mais que deviennent les peintures quand plus personne ne les regarde? Turner appelait ses huiles "mes enfants"...."

Extrait tiré d'un article de Michel C. Thomas 

Mais moi, monsieur Turner, je les regarde encore vos peintures. Je les aime et elles m'émeuvent. 

Les Cathédrales de Turner



Abbaye de Yorkshire, Angleterre


Cathédrale de Salisbury


La Chapelle de l'abbaye de Westminster, Angleterre


Chapelle de la cathédrale de Salisbury


Cathédrale de Wells, Angleterre

Un des drames de la vie de Turner est de ne pas avoir été un peintre de la figure mais il fut un précurseur de l'abstraction. Les générations qui suivirent revisitèrent son oeuvre y puisant les sources de l'abstraction. Turner était un personnage renfermé, très silencieux, il ne se consacrait qu'à ses dessins et sa peinture... et il réinventa la lumière. Là où la beauté vacille dans l'invisible.

mardi 4 novembre 2014

Rome et Venise sous le regard de William Turner



Le Colosseum










Turner découvrit l'Italie à plus de 40 ans et il entretint avec ce pays une relation ambiguë. À la vision classique qu'en avaient eu ses prédécesseurs britanniques, il opposa un romantisme très personnel. Bien qu'il travaillât avec acharnement à Rome, c'est la brume vénitienne qui retint son attention et ses innombrables études peintes et dessinées changèrent pour toujours la vision que l'on avait de cette ville. Il a insensiblement  transformé le regard européen sur l'Italie.

Le lac B


Le Grand Canal

Alors même qu'il n'y était jamais allé, Turner avait peint deux vues imaginaires de la ville et de ses environs. Son voyage en Italie lui inspira plusieurs oeuvres, dessins, aquarelles. Il y a toujours dans ses oeuvres une vérité mais aussi un aspect onirique qui l'emporte vers des rivages  imaginatifs. Il avait créé depuis longtemps son propre registre lumineux et toutes les imprécisions de la brume. Il y a dans le génie de Turner quelque chose de féérique et d'insaisissable. 








Le Pont des Soupirs, Venise

samedi 1 novembre 2014

"Les dés sont jetés!" dit César, franchissant le Rubicon.


Je lis : Les plus grands assassinats de l'Histoire. Les morts célèbres qui ont changé le monde

Jules César



Il s'agit d'un des assassinats les plus cruciaux de l'histoire. En l'an 44 avant notre ère, le Sénat nomma César, homme politique et général de 55 ans, "directeur à vie".  Il venait de pacifier la Gaule, de soumettre les Belges et d'envahir la Grande-Bretagne. Un million de Gaulois périrent lors de cette "pacification" et un autre million de Gaulois furent réduits à l'esclavage. Trois cents tribus furent soumises et huit cents villes détruites. 

César s'était fait des ennemis autant à Rome qu'à l'étranger. En l'an 50 avant notre ère, le Sénat, mené par son principal rival Pompée, intima à César de revenir à Rome et de démobiliser son armée, une fois son mandat de proconsul expiré. César estima à juste titre, que s'il entrait à Rome sans l'immunité de consul, et sans le soutien de son armée, il serait emprisonné voire exécuté. Pompée accusait publiquement César d'insubordination et de trahison. Lentement César revint vers Rome à la tête de la XIII légion et... il franchit le Rubicon, une rivière-frontière.  Acte totalement illégal. Nulle armée n'était autorisée à franchir le Rubicon et à entrer dans Rome. C'est ainsi qu'il déclencha la première guerre civile à Rome depuis des décennies.

César poursuivit Pompée jusqu'en Espagne et il défit l'armée de son ennemi. Pompée réussit à se sauver en Égypte et César le poursuivit jusqu' à Alexandrie, où il apprit que son adversaire avait été tué sur les ordres du pharaon Ptolémée XIII. César intervint dans les luttes intestines opposant le pharaon et sa soeur, la légendaire Cléopâtre. Il défit les soldats de Ptolémée et nomma Cléopâtre seule souveraine à occuper le trône égyptien. Une relation amoureuse passionnée s'ensuivit entre la reine et César, et de leur union naquit un fils, Césarion. Leur relation dura quatorze ans. À son retour il fut nommé dictateur à vie.

Mais César très populaire devenait de plus en plus puissant et le Sénat craignait le retour de la monarchie. Les Romains s'étaient débarrassés de leurs monarques plusieurs siècles plus tôt mais certains sénateurs se mirent à conspirer pour empêcher cette prise individuelle du pouvoir. L'ancien héritier de César, Marcus Junius Brutus accompagné de son demi-frère Cassius à la tête d'un groupe décidèrent d'assassiner César avant que celui-ci ne puisse réaliser son prétendu coup d'état. Marc-Antoine  se rendit sur les marches du forum pour avertir César du danger, mais il arriva trop tard.

Le sénateur Cimber conduisit César dans une loggia et lui présenta une fausse pétition qu'il commença à lire. Brusquement, il arracha la tunique du dictateur et tenta de le poignarder dans le cou. Les cris alertèrent Brutus et ses hommes qui dégainèrent leurs armes et poignardèrent César qui trébucha sur les marches du portique alors que ses assassins continuaient  de lui asséner des coups de couteaux. César fut poignardé vingt-trois fois, seul le deuxième coup, porté à la poitrine, se révéla fatal. En marchant vers le Capitole, Brutus cria: "Peuple de Rome! Nous sommes libres à nouveau!" la troupe fut accueillie par un silence glacé. Les Romains se barricadèrent chez eux afin d'éviter le bain de sang qui allait suivre alors qu'une foule enragée mettait le feu au forum;  la ville échappa de peu aux flammes.

Deux ans après la mort de César, Brutus était toujours en liberté. Menant une armée de dix-sept légions, il se dirigeait vers Rome. Il fut défait et réussit à s'enfuir mais préféra se suicider plutôt que de subir procès et exécution. Dans un dernier geste de respect aristocratique, Antoine fit brûler le corps de son ennemi, revêtu de la toge pourpre des patriciens.

Quatre ans plus tard, l'héritier de César, Octave l'ambitieux, fut proclamé "Auguste" et devient le premier empereur de Rome. Il fit assassiner Césarion.

Un  mois porte le nom de Jules César: "Julius", juillet.

lundi 13 octobre 2014

samedi 11 octobre 2014

Nos coups de coeur d'Italie



La fin de l'Empire romain fut marqué par des tremblements de terre qui provoquèrent de graves dommages au Colisée (442 et 508) Il continue cependant à être utilisé pour les traditionnelles chasses aux bêtes fauves. À partir de là, le Colisée fut laissé à l'abandon et fut exploité comme cimetière, puis comme forteresse et surtout après le tremblement de terre de 1349, comme carrière de pierres. Le marbre qui le revêtait presque entièrement fut réutilisé pendant la période de la Renaissance pour construire d'autres édifices. La profonde dégradation du Colisée fut stoppée par le pape Benoît XIV (1740-1758) qui, pour sauver ce qui en restait consacra le vieil amphithéâtre en la dévotion du Chemin de Croix, en dressant une croix au nom des nombreux martyrs chrétiens dévorés dans son enceinte. Aujourd'hui encore, après tant de siècles, le Colisée fait toujours l'orgueil de Rome et l'émerveillement des visiteurs.


Notre Hôtel était tout près du Colisée de Rome. Ce fut notre premier coup de coeur. Nous l'avons ceinturé de nos pas joyeux  autant comme autant.


La cathédrale de Marie des Fleurs, son dôme le "Duomo"  tout de marbre rose, blanc et vert.



La cathédrale et son  campanile conçu par Giotto. C'est tellement beau! Nous les avons contemplés avec des yeux d'amour et grande émotion. J'ai presque vu un petit pleur dans les yeux de Marie-Héllène. Quant à sa mère, c'était...  tout le temps!!!




"Cinque Terre", les Cinq Terres avec leurs petites maisons posées comme des papillons sur les falaises. En croisière, nous  avons  vu les cinq petits villages et même logé dans l'un d'eux. Je garde des souvenirs précieux et incroyablement réjouissants de ce séjour. Nos rires fous me résonnent encore aux oreilles.


Après, ce fut Venise  "La Belle" inoubliable. et... le retour. Je suis pleine de reconnaissance pour mes amis de voyage. Je crois que je les aime encore plus!


Presque un pas de danse sur les pavés de la Place Saint-Marc. Plus tôt dans la journée, en sortant de la basilique, une pluie avait fait déborder la Méditerranée et nous nous sommes retrouvés dans l'eau jusqu'aux chevilles. Nous pataugions dans l'eau froide avec la spontanéité d'enfants joyeux. La belle Venise est en danger d'immersion, elle s'enlise et cela nous rendait triste. J'aime penser que la grâce de Marie-Héllène, esquissant ce pas de danse dans une Venise encore palpitante de beauté... nous parle d'espérance pour sa sauvegarde.


Venise! Une grande beauté!


Une arrivée... un départ. Nous repartons avec une sensation de plénitude et un dégagement de nos vieilles tensions. Je suis heureuse! Merci la Vie! Infiniment!