samedi 4 janvier 2014

Senghor, un destin épique






Senghor avait divorcé de sa première femme et il se remaria avec Colette Hubert, secrétaire parlementaire et Française de Normandie. Ils eurent un fils, Philippe-Maguilen, décédé accidentellement à Dakar. La blessure fut très profonde, d'autant plus qu'un fils Senghor, né du premier mariage, était aussi décédé accidentellement. Le couple était très uni, ils vécurent 44 ans de vie commune.


En 1960, le Sénégal proclame son indépendance et Senghor devient le président de la toute nouvelle République du Sénégal. Il est l'auteur de l'hymne national Le lion Rouge.

Il est élu à l'Académie Française en 1983, il est le premier Africain à siéger à l'Académie Française. Il faudra attendre 2013 pour qu'un autre Noir, Dany Laferrière accède à cet insigne honneur.

Léopold Sédar Senghor décède en 2001. Le président de la République Française, Jacques Chirac et son Premier Ministre, Lionel Jospin ne se rendent pas aux obsèques de cet autre Français, chef d'État, et ce manque de reconnaissance suscita une vive polémique. "J'ai honte!" écrira l'Académicien Éric Orsenna.

Senghor aura été ce croisé mystique dont l'ambition fut de prendre les armes contre l'ignorance et le préjugé, soucieux de délivrer toute une race  du mépris plus ou moins condescendant qui avait pris sa source dans la prétendue malédiction de Cham, dans la Bible. Senghor s'est senti investi d'un devoir: être le porte-parole d 'une race qui depuis des siècles n'a le droit que de tendre l'échine et de se taire.


... écoutons battre notre sang sombre,
écoutons battre le pouls profond de l'Afrique
dans les villages perdus.


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