Attali et le sort des enfants ...(suite)

Jacques Attali : "Le sort des enfants sera particulièrement difficile à régler. Cette évolution devra être complétée par ce que j'appellerais, non pas "les droits de l'enfant" mais par "le droit à l'enfance", c'est parler des enfants comme s'ils étaient des adultes. Pour des enfants dont les parents sont sentimentalement nomades, le droit à l'enfance, c'est le droit de croire au Père Noël, d'être aimé, d'avoir quelqu'un qui vous raconte des histoires, de vivre une vie gratuite, hors de toute contrainte, un droit à la permanence de l'amour autour de soi. Si une société n'est pas capable d'instaurer ce droit à l'enfance -le plus subversif aujourd'hui, le plus difficile-, si la polyunion déstabilise encore plus le cadre de vie des enfants, nous aurons une société de solitudes juxtaposées dans le réseau des amours multiples. La stabilité des enfants, le droit à l'enfance supposera que les enfants disposent de leurs résidences, stables, où se croisent leurs parents, qui ne se déchireront plus la "garde" des enfants (mot absurde, car sont-ce des prisonniers?). "

Je suis contente de savoir que je ne vivrai pas cette mutation annoncée. La femme y gagnerait peut-être, pendant quelques années, sur le plan d'une liberté amoureuse, mais la mère et l'enfant seront dans une plus grande insécurité affective et financière. Faudrait-il une loi obligeant tout homme étant susceptible d'être le père d'un enfant à naître, de passer un test d'ADN pour qu'il contribue à la prise en charge matérielle de l'enfant? Tous les pères se cotiseraient-ils à parts égales pour le ou les loyers ? Pour défrayer les coûts des garderies? etc...Un appauvrissement est à prévoir et pour l'homme et pour la femme et même un abandon accru des enfants est possible... C'est déjà difficile, dans notre système actuel, d'avoir une constance dans les paiements d'une pension alimentaire... il a fallu une loi! Ah! quel capharnaüm! Est-ce vraiment une évolution positive?