Le mur de Planck indique le moment, où juste après l'explosion originelle, où notre physique perd pied, ou les limites de nos connaissances sont atteintes. Les trois premières secondes de l'univers sont décisives. Et l'extrême début de la première seconde nous reste inaccessible. Le temps de Planck est inimaginable à l'instant du big bang. Ce qui deviendra notre immense univers est alors dix millions de milliards de fois plus petit qu'un atome. Son énergie est inimaginablement grande. Et le temps de Planck, qui dresse son mur devant notre science, est inimaginablement court, o,ooo seconde après l'explosion primordiale.
C'est là au coeur de cette particularité où s'arrêtent les lois dont nous nous servons chaque jour dans notre exploration de la nature.
Pour le moment au moins, rien à faire: la relativité générale et sa gravité qui règnent sur l'infiniment grand refusent avec obstination de s'unir à l'infiniment petit. Einstein a travaillé à son rêve de les unifier avec acharnement et en vain, dans les quatre-vingt dernières années de sa vie.
Le mystère le plus profond continue à planer autour du mur de Planck. Derrière l'inimaginable rôde l'inconcevable.
Je lis C'est une chose étrange à la fin que le monde de Jean d'Ormesson
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