mercredi 6 juillet 2016

La mort, un autre mur de Planck?


De cette mort, nous, les vivants, nous ne savons rien. Nous n'avons jamais rien su. Nous ne saurons jamais rien. On dirait qu'un autre mur de Planck, plus infranchissable que le premier, et plus paradoxal, nous en interdit, non pas l'accès, mais la connaissance. La mort ne se laisse pas penser. La condition humaine se résume peut-être, à cette constatation : notre seule certitude, nous ne pouvons rien en dire.

Par une sorte de miracle évident, chacun de nous pense et agit comme s'il n'allait jamais mourir.

Tout être vivant signe, en naissant, un pacte tacite avec la mort.Vivre c'est mourir. Et mourir est une chance : ne peuvent être appelés à mourir que ceux qui ont vécu. Nous sommes des morts en sursis. Et de cette mort nous n'en savons rien. Nous ne pouvons rien en dire.

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