lundi 8 février 2016

Heanel et Onfray raconte le moment où Nietzsche sombra dans la folie.





Je lis Je cherche l'Italie de Yannick Heanel


"Je me promène l'esprit ouvert et ce qui me trouble  m'offre des étincelles. Je m'aperçus qu'un cheval me regardait. Il était attelé à une calèche pour touristes. Il attendait sous la pluie, les yeux bornés par des oeillères de cuir avec cet air de soumission évasive qui fait croire aux humains qu'ils sont les maîtres. La pluie qui tombait sur sa robe marron l'entourait d'un halo. 

Je pensai brièvement à Nietzsche, qui sur une place à Turin, s'était jeté au cou d'un cheval, et ce jour-là, était passé de l'autre côté de la raison. Peut-être était-ce ce "Dieu  de l'Italie" qu'a aperçu Nietzsche, il y a plus d'un siècle?"

Dans son livre Les consciences réfractaires, Michel Onfray raconte lui-aussi cet épisode dans l'existence de Nietzsche.

"En Italie, Camus donna des conférences à Turin et s'était rendu au domicile de Nietzsche. À cet endroit, Nietzsche avait enlacé le cou d'un cheval frappé par son cocher. Cette empathie formidable avec l'humanité souffrante marquait son entrée dans le monde de la folie. Camus avoue n'avoir jamais lu le récit de cette folie sans pleurer".

Ce passage à vide me  bouleverse terriblement aussi.








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