mardi 1 juin 2010

Fanatisme religieux


Paris, XVIe siècle.

Dans les temps de haine précédant la St-Barthélemy, le curé Maillard prêche contre les Protestants hérétiques :

" Il ne vous faut qu' un peu de coeur et de courage pour mettre fin à cette vermine foisonnante et mettre enfin à exécution l'oeuvre d'extermination recommandée par le Saint-Père. Je vous le dis au nom de Dieu le Père, du Christ et du Saint-Esprit, votre salut sera à jamais assuré, en le séjour des bienheureux, et vous entrerez tout droit au Paradis, sans passer par le purgatoire. Le sang d'un seul hérétique, je dis bien d'un seul, vous purifiera de tous les péchés que vous auriez pu commettre, eussiez-vous tuer père et mère et commis les pires atrocités." (Robert Merle)

Le 24 août 1572, jour de la St-Barthélemy, hommes, femmes et enfants Protestants (les Huguenots) sont traqués jusque dans leur lit et mis à mort des pires façons. Trente mille personnes sont tués.

Est-ce si différent d'une autre pensée religieuse où des fanatiques sont encouragés à détruire des vies humaines en sacrifiant leur propre vie pour devenir des martyrs et dès lors, être reçus dans l'au-delà par des vierges accueillantes?

En apprenant la nouvelle du massacre, le pape Grégoire XIII fit chanter un Te Deum et une médaille fut frappée à son effigie pour célébrer cet événement. Les vies humaines n'ont pas eu beaucoup d'importance dans l'histoire religieuse et politique de l'Église catholique. Je perçois de plus en plus les trois grandes religions monothéistes comme des religions dangereuses.

Aucun commentaire: