Les stigmates de François d'Assise peint par Giotto
Je lis Je cherche l'Italie de Yannick Heanel (suite)
À quarante-trois ans, François d'Assise désire être seul: il a passé sa vie à travailler pour la communauté, il veut maintenant s'isoler. Un noble toscan, le comte Roland, lui fait don d'une montagne à l'écart, couverte de bois, qui s'appelle l'Alvergne, la Verna.
C'est à la Verna, sur une pointe de la falaise que François est devenu limpide, désert et source à la fois. C'est là qu'il a connu le ravissement absolu: un séraphin lui apparaît, il a un visage d'homme, il est crucifié. François reçoit une douleur et une joie qui à la fois déchirent son corps et embrasent son âme. Quand l'ange disparaît, il constate que sur son corps des blessures répètent celles du Christ: ses mains et ses pieds sont percés, une plaie saigne sur son côté. Ces stigmates le rendent semblable à Jésus. L'Évangile s'est écrit sur le corps de François en lettres de sang.
Une extase qui se répand dans le temps et déborde tous les lieux.
"Y a-t-il quelque lieu en moi où puisse venir mon Dieu?" Saint-Augustin
Yannick Heanel : " Être seul à l'époque des réseaux relève de l'impossible. Les flux d'informations nous transperce à chaque instant. Impossible d'échapper à cette connectivité qui abolit les distances, nous poursuit à tous les points du globe - même les plus isolés - , nous oblige à être reliés, c'est-à-dire à fraterniser avec l'inessentiel. Personne n'est épargné par ce conditionnement, personne n'est indemne. C'est pourquoi la solitude va devenir nécessairement un enjeu politique, en même temps qu'une denrée rare : une chose pour laquelle on va se battre, et qui déclenchera des guerres''.
Le souverain pontife Sixte V ordonna d'insérer dans le martyrologue romain, la mémoire des stigmates de saint François d'Assise, au 17 septembre. (O.D.M.)
Le souverain pontife Sixte V ordonna d'insérer dans le martyrologue romain, la mémoire des stigmates de saint François d'Assise, au 17 septembre. (O.D.M.)
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