jeudi 22 septembre 2011

Hiroshima et Nagasaki


Harry Truman, président des USA de 1945 À 1953

Je lis: La bombe de l'Américain Howard Zinn. En sous-titre: De l'inutilité des bombardements aériens. Et je suis dans le constat douloureux de la cruauté de l'humain dans un contexte de guerre. Hiroshima et Nagasaki, ça me fait pleurer et ça me déchire.

En quelques instants, la bombe larguée sur Hiroshima, le 6 août 1945, a littéralement réduit en cendres la chair et les os de 140 000 hommes, femmes et enfants. Trois jours plus tard, à Nagasaki, une seconde bombe tuait 70 000 personnes sur le coup. Pendant les cinq années subséquentes, environ 130 000 habitants sont morts des suites de leur contamination par les radiations. Ces statistiques ne tiennent pas compte des innombrables survivants mutilés, intoxiqués, défigurés, aveugles.

Les attaques contre ces deux villes n'avaient rien d'une opération de combat au sens habituel du terme. Elles n'avaient pas non plus pour objectif premier la destruction de cibles militaires. Oppenheimer, directeur scientifique de l'équipe d'experts et chargé de concevoir la bombe avouera que l'équipe ignorait tout de la situation militaire au Japon. Ces villes avaient été choisies en raison de leur densité de population. Ces attaques avaient été conçues comme un étalage, une démonstration de force. L'amiral et chef d'état-major, William D. Leary, a manifesté sa dissidence: Le recours à cette arme barbare n'a été d'aucune utilité pratique dans notre guerre contre le Japon, les Japonais étaient déjà vaincus, prêts à capituler.

Le président américain Truman, dans ses journaux personnels secrets, faisait état d'un message intercepté par les services de renseignements américains où l'empereur jap demandait la paix. Des documents secrets, révélés en août 1994 établissent que Truman avait été personnellement mis au courant des initiatives de paix des Japonais, trois mois avant Hiroshima. Tout indiquait que les Japonais étaient sur le point de capituler à la condition unique qu'on maintienne le titre sacré de l'empereur.

Sitôt informé du bombardement, le président Truman s'est exclamé: C'est le plus grand jour de l'histoire!

Ce "grand jour" s'est avéré dans les faits l'une des pires atrocités de l'histoire. Histoire de notre "civilisation" moderne.

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