lundi 18 août 2008

les 5 ans de Marie-Héllène

Ma famille et moi donnions des livres aux enfants pour leurs anniversaires.

Parce que j'étais débordée, j'avais écrit sur le frigo les mots: le, la, les, un, une, des et trois pour.... les trois petits cochons.
Quand ils voulaient lire ou écouter un disque, ils devaient m'apporter la pile des LE par exemple, si leur histoire commençait par le mot LE.
C'était un premier tri. Mais aussi, un premier pas vers la lecture, la séquence des mots, etc...
Un matin, au déjeûner, Marie-Héllène nous a annoncé qu'elle savait lire! Qu'elle avait appris à lire en rêve!!!! J'ai pris un livre dans ma bibliothèque et je lui ai dit de me lire une page au hasard.
Je n'ignorais pas que Dominicke et ses soeurs savaient par coeur beaucoup de leurs petits livres d'enfant. À force de leur lire !!!
Je voulais un vrai test. Eh! bien! elle savait presque lire!!!

J'ai téléphoné à l'école pour savoir si le programme de Maternelle avait été modifié et si les enfants apprenaient à lire en Maternelle.

Son prof était perplexe. Elle devait ce matin-là, passer des diapositives et quelques mots étaient écrits en bas des images. Elle décida d'élucider ce mystère. Elle a donc demandé si quelqu'un dans la classe pouvait lire les mots. Marie a levé la main, elle savait !

Elle a commencé sa première année comme tout le monde mais pendant que les autres élèves apprenaient à lire, elle complétait les cahiers de maths et d'écriture car elle comprenait les consignes. En janvier, elle montait en 2e année avec son frère.

Par le fait même, on a examiné le cas de Dominicke qui était aussi un premier de classe absolu. On a décidé de monter Dominicke en 3e année. Il était destiné à sauter une année. Mais coup du sort, la prof de 3e se remettait d'une dépression et elle a refusé la surcharge de travail que le rattrapage lui imposait d'office. Pour moi, mes quatre enfants ont sauté d'année!

Je crois que cela a été une épreuve dans la vie de Dominicke. Surtout quand ses soeurs jumelles ont sauté une année à leur tour. Étranges aléas d'une destinée. Mais il y a un sens à ça. On saura un jour la pertinence de cette situation troublante.

Mais c'était quand même rassurant pour moi de savoir qu'il était près de sa soeur, dans ce saut périlleux. Marie-Héllène, en ce temps-là, on l'appelait la Choupette! Et Dominicke, Nounou...

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