Zahi Hawass, gardien passionné du patrimoine égyptien
Zahi Hawass est dans la tourmente. Il aura fallu la chute de Moubarak (son patron) pour que Hawass dise enfin la vérité, mais les pillages continuent et la situation est devenue incontrôlable. Les étudiants de la faculté d'archéologie du Caire le conspuent et exigent sa démission. La plupart des égyptologues considèrent ses travaux dépassés depuis longtemps. On lui reproche son ambition démesurée, son autoritarisme forcené, mais l'homme est énergique, efficace et un travailleur infatigable. Il a redonné une fierté aux archéologues égyptiens et les a professionnalisés. Il s'est engagé à combattre pour le retour des antiquités volées à l'Égypte. Le 20 novembre 2010, au terme d'une longue bataille, Hawass donne six mois au Musée St-Louis pour restituer le masque de Nefer-Nefer et le buste de Nefertiti. S'il parvient à ses fins, ce sera pour lui un triomphe, le résultat de six années d'un combat acharné apportant un démenti cinglant à tous ceux qui le critiquent et l'accusent de corruption et de désinformation. Il n'aura pas le temps d'obtenir satisfaction.
Le 8 février 2011, la Place Tahir est à nouveau envahie. Hawass est conspué. Neuf jours plus tard, le Ministère est pris d'assaut, Hawass manque d'être lynché. Il est contraint de remettre sa démission. Le sac du Musée et le pillage des sites, lui coûtent sa carrière.
Finalement, après les grincements de dents, on reconnait à Hawass sa légitimité et il réintègre son poste de ministre des antiquités égyptiennes. "L'homme qui tutoyait le sphinx" affirme qu'il ne pourrait pas vivre sans ses antiquités et les antiquités ne pourraient pas vivre sans lui!
Finalement, après les grincements de dents, on reconnait à Hawass sa légitimité et il réintègre son poste de ministre des antiquités égyptiennes. "L'homme qui tutoyait le sphinx" affirme qu'il ne pourrait pas vivre sans ses antiquités et les antiquités ne pourraient pas vivre sans lui!
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