mardi 25 février 2014

Darwin et le chaînon manquant...


Charles Darwin

Darwin s'attela à abréger le gros ouvrage de 2500 pages sur lequel il travaillait depuis des années: De l'Origine des espèces au moyen de la sélection naturelle. Sa parution en novembre 1859 suscita le plus gand tumulte intellectuel du XIXe siècle. Ses conclusions allaient à l'encontre des principes religieux soutenus par l'homme depuis la nuit des temps. La diversité de la nature n'était pas l'oeuvre de Dieu - ou des dieux -  mais le résultat d'un simple principe mécanique: la survie du plus apte. L'homme n'avait pas été fait à l'image de Dieu, il n'occupait pas une place unique dans la création. Il était simplement un animal comme les autres et descendait probablement du singe.

Il nous est impossible de comprendre dans toute sa mesure l'impact de ce livre qui connut un succès immédiat. Le travail de Darwin avait la brutale évidence d'un fait scientifique indéniable et semblait dire au monde que toutes ses croyances religieuses étaient absurdes. L'intervention de Dieu n'était pas nécessaire dans la nature. C'était une immense machine qui engendrait de nouvelles espèces. Darwin était opposé à cette interprétation "sans âme" de ces idées. Il avait seulement le sentiment d'avoir découvert comment fonctionnait les mécanismes de l'évolution. Darwin sans l'avoir voulu avait provoqué le plus grand bouleversement intellectuel de l'histoire de l'espèce humaine.

L'homme avait toujours été persuadé qu'il était au centre de l'univers et qu'il avait été crée par les dieux. Le monde n'était simplement que ce qu'il semblait être et dorénavant l'homme devait accepter l'idée qu'il était seul.

Darwin était convaincu que les archéologues exhumeraient un jour, les ossements d'une créature à mi-chemin entre le singe et l'homme: le chaînon manquant. En 1856, sept ans après la publication de l'Origine des espèces, il semblait que l'on eut trouvé le premier homme  dans une petite vallée appelée Néander. C'était les restes d'un hominidé d'aspect simiesque au front bas, et presque sans menton. Curieusement, le cerveau de cette créature était  plus gros que celui d'un homme moderne. L'homme de Néandertal était bien un des premiers êtres humains. (à suivre)

Je lis L'archéologie interdite, Colin Wilson


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