Jean Moulin, le héros martyr

Jean Moulin, chef de la Résistance française

Je lis Les derniers jours des grands hommes de Patrick Pelloux

21 juin 1943. La Gestapo arrête des résistants, dont Jean Moulin, Raymond Aubrac, Henri Aubrey etc... "Qui est Max?" Les nazis connaissent le nom de code du chef de la Résistance: Max. Klaus Barbie, dit le "boucher de Lyon" est le chef local de la Gestapo. Même les nazis savent qu'il est fou.

Jean Moulin sait tout et ne doit rien dire, il y va de l'avenir de la France libre, et tous doivent protéger Max. Dans leur cellule, ils n'ont rien à bouffer ni à boire, on les empêche de dormir, c'est le hors d'oeuvre de la torture. Lassagne est pris pour Max, ce qui déchaîne la folie de Barbie. La Gestapo a des techniques pour torturer les prisonniers. Toujours la même question: Qui est Max? La torture est permanente, brûlures à la cigarette ou à la lame à souder, les dents limées, les ongles arrachés, les sévices corporels aux orifices naturels, plaies au rasoir sur les pieds avec sel posé dessus, des fractures qui éclatent le visage et les os à coup de masse ou de marteau "Où est Max?" Les prisonniers hurlent, les bourreaux jubilent. Ces hommes blessés et humiliés ne parlent pas, les murs résonnent de leurs cris.

Le supplice de Moulin commence le mercredi 23 juin vers deux heures du matin. Suspendu par les mains puis par les pieds, il est massacré: "Qui es-tu" hurle Barbie. Silence, toujours. Mais Aubrey craque et dit qui est Max. Barbie libère toutes ses folies de tortionnaire nazi sur Moulin. Moulin se tape la tête contre les murs et essaie de se tuer.

Monument à la mémoire de Jean Moulin

Barbie redouble son supplice. D'où Moulin tirait-il sa force? Peut-être espérait-il se noyer lorsqu'il était plongé dans la baignoire... Les autorités nazies apprenant que Max était entre les mains de Barbie, ordonnent son transfert à Paris. Elles le veulent vivant. À son arrivée, il est dans un état lamentable, Jean Moulin est un polytraumatisé très grave et sans soin. La rate, le foie, les reins, les poumons sont éclatés en plus des hématomes crâniens. Il est mis dans un train, sur une civière, pour Berlin. Jean Moulin est mort sans parler. Un médecin nazi réalise l'autopsie et constate que la mort est due à une crise cardiaque. Mensonge: sa mort est due à une défaillance multivicérale engendrée par la torture. Il est mort à l'âge de quarante-quatre ans, le huit juillet 1943. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

Drapeau de la résistance de la France libre

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