Romain Gary et Jean Seberg
Zorba, dans le sublime film Zorba le Grec, se lève et se met à danser. Il danse farouchement la mort de son fils. Jusqu'à l'épuisement. Jusqu'à l'apaisement.
Roman Gary, dans La Promesse de l'aube, raconte l'arrivée des huissiers dans l'appartement de Vilnius, après plusieurs loyers impayés par Mina, la mère de Gary. Le jeune garçon s'élance sur le parquet débarrassé de ses meubles et des tapis pour un tango vengeur avec une demoiselle imaginaire. Cette pensée triste qui se danse, ces adieux sans retour, c'était tout Gary.
C'était aussi l'âme de Zorba mise à nue.
J'éprouve à mon tour ce désir puissant, immédiat de danser. De danser mes deuils. Les larmes près du coeur. Je m'y mets, ce jour-même.
Extrait tiré du livre Mariage en douce, Gary et Seberg de Ariane Chemin
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