jeudi 8 octobre 2009

Olivier et Marie-sol

Leur mère était une grande amie de coeur. Elle est décédée d'un cancer des ganglions lymphatiques. Nous étions deux amies chères à son coeur à être venues près d'elle en ces temps de gravité et à accompagner sa famille dans cette expérience ultime. Céline est restée près de Claude pour annoncer aux deux enfants la mort imminente de leur mère et moi, je suis restée près d'elle, à l'hôpital. Cette jeune femme amie vivait ses dernières heures de vie sur cette terre.

Dans un moment de grande simplicité, elle m'a fait une demande grandiose: "Veux-tu me bercer et me chanter une chanson?" J'ai replacé ses oreillers différemment, je me suis glissé derrière elle, dans son lit. Je l'ai enlacée avec tant de tendresse et... je lui ai chanté la chanson que j'ai si souvent chanté à mes enfants quand ils étaient petits: "À la claire fontaine, il y a longtemps que je t'aime, jamais je ne t'oublierai ..." et cette chanson, étrangement, prenait les couleurs sacrées d' un psaume biblique. Elle avait appuyé sa tête contre mon coeur et nos corps tangaient bien doucement ... à peine ... je la berçais.

Puis elle m'a fait lire une courte lettre d'adieu et d'amour qu'elle venait d'écrire à ses enfants. Et dans un moment d'intense gravité, elle m'a demandé de toujours rester en contact avec Marie-Sol et Olivier. J'ai promis. Ils avaient alors 9 et 5 ans. Ils ont maintenant 32 et 28 ans et je les adore. Ils demeurent loin de moi, au Saguenay, mais ils sont au coeur de mon univers de tendresse, pour la vie.

Marie-Sol

Natan et Antoine, les fils de Marie-Sol et de Jacques

Quand je les vois, je les embrasse avec une attention émue, unissant mon coeur à celui de leur grand-mère, mon amie Céline Martin. Me voilà toute chamboulée... Je t'aime encore Céline!

Fleurs jaunes, un matin d'été...

J'ai lavé mon drap jaune et il séchait en se balançant tranquillement dans la chaleur du jour. Et cela juste devant un talus de fleurs du même jaune. Sous la lumière du soleil et du vent doux, la mouvance délicate du drap donnait aux fleurs des allures royales. C'était si beau! Beau comme un matin d'été heureux!
Un panier de persil et de basilique embaume l'entrée de la maison. J'aime cet été de ma vie!

jeudi 24 septembre 2009

Le catholicisme, une religion d'amour?


Extraits du livre, Jésus sans Jésus de G.Mordillat et Jérôme Prieur


L'Église a béni pèle-mêle les Croisades, l'inquisition, l'esclavagisme, les pogroms du Moyen Âge, la conquête de l'Amérique du Sud et le génocide des Indiens d'Amérique, toutes les guerres impérialistes, le colonianisme sans parler de la dernière guerre mondiale où sa lâcheté si ce n'est sa connivence avec les régimes facistes et nazis demeure une tache "que toute l'eau de la mer ne saurait effacer" pour paraphraser Lautréamont. (Jérôme Prieur)

"L'Histoire nous apprend sinistrement que l'Église suscita moins de martyrs que de bourreaux" (Henri Guillemin)

Luther détestait les Juifs: "Nous sommes fautifs de ne pas les tuer tous." D'ailleurs, Hitler décréta une journée "Jour de Luther" en 1938. Et en ce jour anniversaire du célèbre "protestant", les synagogues brûlèrent. Mais le feu avait été allumé bien auparavant par les Pères de l'Église.

Ce livre raconte l'histoire de la création d'une religion, le catholicisme. Intéressant et dérangeant.
Je suis allée passer quelques jours de vacances dans le Maine, et une librairie proposait une trentaine de livres en langue française. Quel ne fut pas mon étonnement d'y trouver 2 exemplaires de ce livre sur les rayons !!!

Frédérique-Anne

Frédérique-Anne et Mathieu


Le couple Scott et Frédérique-Anne envisage une troisième grossesse. Ce qui a fait naître en moi une forte anxiété. Ma fille a 38 ans et à cet âge on parle d'une grossesse à risques. Mathieu est déjà un petit enfant différent avec son chromosome 18 atrophié. La perspective d'un autre enfant naissant avec un chromosome trisomique cette fois, me perturbait. Deux enfants, c'est déjà une bénédiction, c'est une belle famille complète... pourquoi trois? Pourquoi ce risque? J'ai finalement lâcher prise...

Et voilà que Frédérique m'annonce la grande nouvelle, elle est enceinte! Et là, quelque chose de magique s'est produit. Toutes les inquiétudes face à cette troisième grossesse se sont envolées. Une grande exultation, une pure joie m'ont envahie. Frédérique était émue car elle craignait ma réaction. Marie-Héllène s'est finalement rangée du côté de mon optimisme avec un grand soulagement.

Quand je pense à cette possibilité, mon coeur se serre, comme maintenant à l'écrire. Mais je me connecte sur la grande joie qui m'a transportée de bonheur en apprenant cette nouvelle et je redeviens espérante. C'est bon pour une future maman que les êtres qui l'aiment soient confiants. Une petite fille... en santé... pourquoi pas?

mercredi 23 septembre 2009

Notre nouvelle demeure

Nous sommes heureux dans cette maison.

Un solarium "4 saisons" permet à la lumière d'illuminer les vitraux et de les magnifier avec spendeur. Dans cette pièce, il y a deux fauteuils, l'un plus confortable que l'autre. Nous jouons ce fauteuil aux dés, tous les matins après le petit déjeûner. Puis, dans cette belle clarté matinale, nous nous installons et nous lisons. J'utilise une pièce pour mon bureau, c'est là que je fais mon travail en homéopathie. J'ai peinturé en rouge les 2 grandes bibliothèques du salon et le résultat est franchement magnifique.




Le sous-sol est des plus intéressants avec deux immenses pièces. La première est un grand boudoir avec bibliothèques, fauteuils, ordinateurs, télé, musique, souvenirs, photos et oeuvres d'art. Nous avons chacun un coin à nous, et c'est un endroit à la fois confortable et réconfortant. Nous aimons cette pièce. Elle vit!

La pièce suivante a deux fonctions: un petit gym où nos 2 vélos stationnaires se côtoient. J'y fais aussi mon stretching. Derrière un paravent, un grand lit comme une offrande, est prêt à accueillir parents et amis. Mon côté matriarche est ravie de pouvoir ainsi offrir gite et affection à ceux que j'aime. Qui seront les premiers utilisateurs? Maude, Frédérique-Anne, ma soeur Mimi?

Bienvenue dans notre demeure et notre grand terrain! C'est bon tout ça!

Trois anniversaires


Trois gémeaux: Marie-Héllène, Rosalie et moi. 41 ans, 12 ans et 68 ans.

Marie-Héllène avait des yeux bleus qui brillaient comme des joyaux. Elle peut difficilement nous cacher qu'elle a un nouvel amoureux.... Tout son corps respirait l'aisance et ses grands sourires présageaient un bonheur espéré.

Rosalie a décidé de prendre en mains ces anniversaires. C'est elle qui nous recevait. Elle a élaboré un menu qu'elle a voulu exotique. Tout était si parfait! C'était un enchantement de la voir aller et venir, elle s'occupait de tout. Elle avait promu son père sous-chef cuistot: il faisait cuire les viandes sur le B.B.Q. Un grand sourire de satisfaction béate en disait long sur son admiration pour le dynamisme de sa fille cadette. Vraiment, elle était formidable!



Rosalie



Dominicke

Moi, j'étais de bonne humeur, entourée de ma famille et de mon compagnon. Ma fille-amie, Lou-Hélène et l'adorable petite Rose sont venues nous rejoindre, mon plaisir était complet. Le soleil brillait et la piscine fumante  retentissait de tous les cris heureux d'une bande d'enfants excités. Les affres du déménagement me semblaient loin derrière.


Lou-Hélène


D'être à 2 ans de l'épeurant 70 ans ne me fait plus frémir. Je suis un être humain normal et je vieillis naturellement tous les ans. Les autres aussi. Ça, ça fait plaisir! Une cohorte de gens aimés vieillissent à leur tour inéluctablement et m'accompagnent dans la grande parade de la vie. C'est apaisant de conscientiser cette réalité. Bonne fête,Gi et longue vie!

Frédérique-Anne, son mari et moi

J'ai profité de cet événement pour souligner la fin de l'Internat de Scott. Sept ans d'études en neurochirurgie, après 4 années de médecine ! Quelle ténacité! Ému, il a dit "Je remercie de tout coeur my beautyfull woman! " Nous avons applaudi Scott mais aussi Frédérique-Anne, la beautyfull mother!

lundi 21 septembre 2009

Michelle entre à la Maternelle


Michelle

Elle est tendue, irritable et ... elle crie. Elle commencera sa Maternelle bientôt. C'est dur dur ça, pour une petite fille de 5 ans! J'ai eu la chance d'être avec elle, ce premier matin-là... une petite boule d'anxiété.

Nous avons fait un travail toutes les deux. Sur une grande feuille, j'ai dessiné une petite fille, la Michelle qui entrait cet après-midi même, en Maternelle. Plus loin, une école et au bout de la page, un soleil. J'ai dessiné un gros M sur le chandail de la petite fille et quelques bulles noires qui virevoltaient autour d'elle. "Ce sont tes peurs ça, tes petites misères face à l'école. Peux-tu les nommer?"  Elle a été songeuse un moment puis elle a pointé une bulle : " Elle, c'est parce que je suis gênée". Avec une toute petite voix, presque dans un chuchotement, elle a su très bien identifié les causes de son insécurité. Elle a dit aussi : "Je voudrais que ma maman vienne avec moi dans la classe". - "Parler à ton professeur, est-ce que c'est facile pour toi?" Elle a avancé son petit visage très près du mien et elle m'a dit: Je veux pas parler! Et j'écrivais tout ça au-dessus des bulles.

- Est-ce que tu veux-tu garder ces bulles noires près de la petite Michelle? - Non.

Alors, je lui ai dit : Imagine qu'une lumière brille dans ton coeur, une lumière capable de péter toutes ces bulles. Quelle couleur serait cette lumière? - Jaune. On a colorié en jaune tout le corps de la petite fille et dessiné des rayons qui se dirigeaient vers les bulles.

Avec la pointe de mon stylo, elle travaillait avec la lumière à crever les bulles. Et nous avons acheminé tous les fragments éparpillés vers le soleil. - Pourquoi le Soleil?  - Toi, tu n'en veux plus, lui, il accepte de les prendre et de les faire disparaître dans sa grosse boule de feu.

Cette petite fille avait peur. J'ai fait avec elle un travail d'apaisement.

Elle s'est rendue à l'école avec sa maman. Elle n'a pas pas pleuré lorsque celle-ci est allée rejoindre les autres parents. J'ai reconnu son âme de guerrière quand Anne m'a raconté qu'à la fin, elle s'est approchée de son professeure et presque tout bas, timidement, elle lui a dit quatre mots: "Moi, j'ai un frère."

J'ai ressenti en moi toute une émotion d'amour et de respect pour cette enfant capable d'un si haut fait de communication dans un moment de vie déstabilisant. Elle venait de confier à son professeure quelque chose de très personnel. Moi, j'ai un frère!... Quatre mots magiques, porteurs de toutes les audaces.