lundi 18 janvier 2010

Stéphanie

Elle a 9 ans. Elle est en troisième année. Sa mère est totalement admirative de sa grande fille. À l'école, elle est attentive, autonome, responsable. Un jour, un de ses professeurs a écrit dans son cahier: "Parce que tu es là dans ma classe, Stéphanie, je vois la vie en bleu"
Et ses résultats scolaires sont exceptionnels!

Frédérique-Anne, quand elle parle de la petite fille dans son ventre nous dit: "J'aimerais ça que mon bébé ressemble à Stéphanie!"
Si chère Stéphanie!

samedi 16 janvier 2010

Haïti, son histoire

"La proclamation de l'indépendance d'Haïti, première république noire, le 1er janvier 1804, couronnait la première révolte d'esclaves victorieuse de l'histoire.

Au commencement, la région était déserte, laissée à l'abandon par les Espagnols après la disparition progressive des Indiens dans le demi-siècle suivant la découverte de l'île par Christophe Colomb. Les Français ont commencé à s'y installer et y ont développé avec succès la culture du café et celle de la canne à sucre. Des fortunes inimaginables s'y bâtissent mais ce n'était qu'un enfer à ciel ouvert. Trente mille colons blancs y règnent sur 500 000 esclaves noirs. Une classe de mulâtres se forme mais reste exclue de la sphère politique au nom de la supériorité absolue des Blancs. Chaque année, 50 000 esclaves sont acheminés sur les côtes du pays, pour palier le manque de bras et l'effroyable mortalité régnant chez les esclaves.

Les premiers troubles commencent en 1790, quand un riche mulâtre, Ogé, débarque à Saint-Domingue avec la volonté d'imposer l'égalité civique entre Blancs et mulâtres. Il est capturé et soumis au supplice de la roue le 25 février 1791. Puis il y a l'impensable, une révolte d'esclaves! et en quelques mois la colonie française se désagrège. Une figure forte se dégage à la tête de l'insurrection, un affranchi doté d'une personnalité exceptionnelle, Toussaint Louverture. En 1793, dans l'énorme bouleversement de la Révolution Française, l'abolition de l'esclavage est votée pour toutes les colonies françaises. Toussaint redémarra l'activité économique. La tutelle de Paris s'amenuise de plus en plus, ce que Napoléon ne peut tolérer. Il envoie une armée et annule l'abolition de l'esclavage en 1802. Toussaint, le grand héros d'Haïti, est fait prisonnier et meurt en captivité. Les Français multiplient les exactions mais ils sont décimés par la fièvre jaune et le général Dessalines déclarera l'indépendance d'Haïti, le Ier janvier 1804. Cette victoire laisse le pays exsangue et désorganisé. Les nouveaux maîtres d'Haïti font massacrer les derniers Blancs, sauf les prêtres et les médecins.

La Constitution impériale déclare qu'aucun Blanc ne mettra les pieds sur ce territoire à titre de maître ou de propriétaire. Charles X reconnaît l'indépendance d'Haïti en échange du paiement de 150 millions de franc-or d'indemnité. Une somme exorbitante ramenée à 90 millions. Haïti réglera cette dette jusqu'en 1888!

Tous les pays dont l'économie est basée sur la traite des esclaves ont eu peur de cette révolution et ils vont isoler complètement ce pays. Ne pouvant plus exporter, les Haïtiens se tournent vers des cultures de subsistance ce qui entraînera bientôt un mouvement de déforestation désastreux. Vint un premier séisme en 1842. Des coups d'État se succèderont et les États-Unis tenteront d' y mettre bon ordre mais leur présence est très mal perçue. Finalement, ils rendent le pouvoir à la bourgeoisie mulâtre qui fera connaître au pays une brève période de prospérité.

En 1956, Haïti porte au pouvoir un médecin de campagne, François Duvalier, dit "Papa Doc". Il régnera trois décennies par la terreur et la corruption jusqu'à sa mort. Son fils Jean-Claude, "Baby Doc" lui succèdera et il suivra les traces de son père dans l'horreur et la cruauté. En 1991, Jean-Bertrand Aristide, prêtre engagé sera élu président mais il ne sera pas à la hauteur et sera chassé du pouvoir emportant avec lui une fortune colossale. Le pays devient dépendant de l'aide internationale. Des pluies torrentielles aggravent la déforestation faisant des milliers de morts. Puis vient la saison des cyclones. Le cyclone Jeanne fait 1800 morts. Et voilà maintenant le temps des séismes. Haïti est décimée.
Extraits d'un texte de Jérôme Gautheret

Haïti n'est à l'abri d'aucune catastrophe et le monde entier est dans la peine pour ce peuple décimé par un séisme violent faisant au moins 50 000 morts. On continue de vivre la vie mais avec une tristesse tenace vissée au coeur. Nous étions inquiets pour Denis Laferrière mais heureusement, il est sain et sauf. Des personnes meurent à chaque minute, enfouies sous des décombres sans qu'on puisse les secourir. Les autres souffrent de la soif, de la faim et d'une angoisse difficile à imaginer... Buena suerte Haïti!

lundi 11 janvier 2010

L'An Nouveau chez Marie-Héllène



Marie-Héllène, la choriste chouchou

La musique s'est envolée tous azimuts avec Dominicke à la guitare, Rosalie au violon, Pierre à la basse électrique, David et Conrad aux percussions et deux choristes aussi belles que déchaînées...

Tous les petits dansaient et Mathieu allait taper dans les mains des musiciens après chaque pièce de musique. Adorable! Bébé Rose faisait son petit bonhomme de chemin, à quatre pattes, exploratrice, à travers tout ce boucan. Quand Dominicke a commencé à jouer "Mille après mille", (ma demande spéciale) j'étais drôlement festive ... et reconnaissante. Fred Pellerin devait taper du pied

Et la petite Jeannie du haut d'un 3 ans frais fait, nous a éblouis. Pieds nus, elle a dansé avec une grâce, une intériorité, une autonomie et une infatigabilité exceptionnelle. J'ai eu la pensée qu'elle dansait avec Margie Gillis dissimulée dans son ombre. Ces moments exquis ont marqué le rituel des 10 ans de Joé.

Les 12 coups de minuit nous ont réunis, enlacés dans les bras des uns et des autres. Nous étions heureux, émus, de bonne humeur, avec au coeur la confiance absolue que nous serions encore là, les uns pour les autres, en cette nouvelle année. Cette année 2010 aura ceci de particulier qu'une onzième petite fille nous naîtra en plein printemps. Elle était déjà là avec nous.


Frédérique-Anne et Mathieu, Lou-Hélène et bébé Rose. Une fin de party...




dimanche 10 janvier 2010

Le temps des fêtes à Mont-Laurier (2009)

Pour les réjouissances du temps des Fêtes, rassemblement de la famille Agin à Mont-Laurier dans la maison ancestrale de la famille de Judith. Une vieille maison sympathique remplie de livres, 6 chambres à coucher, une grande table dans la cuisine pour les festins et un colossal sapin de Noël. Quatre jours à se côtoyer, à se taquiner, à rire, à manger, à boire du vin, à déballer des cadeaux, à vivre ensemble simplement...

Guy le patriarche, se laissait aller, heureux et repu, dans un contentement manifeste, au milieu de ses enfants, ses petits-enfants et des arrière-petits-enfants. Moi qui suis d'un naturel grégaire, j'apprécie d'office les réunions familiales et je me sens de plus en plus à l'aise parmi eux.

Pour les cadeaux, j'avais pigé Guy fils et c'est Judith qui avait pigé mon nom. Cadeaux usagés. J'ai donné à guy, un livre que j'aime beaucoup: le grand livre du peintre torontois Robert Bateman, le grand illustrateur d'animaux sauvages dans des décors naturels magnifiques. Ses oeuvres sont d'une poésie parfois mystique. Je ne pouvais offrir à Guy qu'un cadeau qui me tenait à coeur. Et il aime tellement les bêtes et la nature...

Le cadeau de Judith m'est allé droit au coeur. Elle a fait oeuvre de création en me fabriquant 2 fiches - poèmes pour que je les ajoute à ma boîte aux poèmes. C'est un cadeau précieux pour moi. Un cadeau fait et reçu avec le coeur. C'est vraiment beau! Poèmes de Bertold Brecht et de l'Aztèque Nezahualcoyotl.

Voici le poème de ce souverain aztèque:

M'en aller le faut-il donc
telle une fleur flétrie
Sans même le moindre écho de mon nom
Sans qu'aucune trace de moi demeure
Au moins les fleurs, au moins les chansons
Mais que pouvons-nous faire mon coeur,
Si c'est en vain que nous venons sur cette terre
Si c'est en vain que nous fleurissons.

Toute sa poésie s'ordonne sur deux thèmes, la beauté du monde, des fleurs, de la vie et sur la mort et la fuite inévitable du temps. Nous avons vécu un autre moment hautement poétique. Maude, Judith, Fabienne, Jean-François et moi avons marché allègrement jusqu'au cinéma et nous avons vu le film, Avatar. Des images fabuleuses... Beaux souvenirs que ces jours de vie partagée.

samedi 9 janvier 2010

Guy et Gi


Gi et Guy, hiver 2009

Un petit air adorable, un peu "chou", un contentement délicieux accroché au visage et une "Walkyrie" de bonne humeur... quoi de mieux !!!

Il fait froid, il neige, nous pensons Floride mais il fait encore plus froid là-bas.... Nous cogitons en regardant la neige tomber. Une seule certitude, si le cap vers la Floride est maintenu, nous ne partirons qu'en mars!

mercredi 6 janvier 2010

24-25 décembre 2009 chez Marie-Héllène


Joyeux Noël, ma fille!

Marie-Héllène et son amoureux, Pierre

Un spécial-réveillon pour 4 personnes. Un sapin de Noël féérique. Un repas raffiné avec une entrée faite de saumon mariné dans du sucre, du sel et de l'aneth: un gravlax. Vodka-canneberge et mousseux. Un bain de minuit dans le spa décoré de lumières. Tuques, champagne et petit canard jaune se dandinant entre nos coupes. Puis, coup d'audace, Pierre s'est roulé dans la neige avant de revenir nous rejoindre dans l'eau fumante, sous des applaudissements et des Joyeux Noël! Le tout dans une aura de réjouissance et d’amour.



!À la vie! à l'amour! à la conscience du bonheur

le 23 décembre 2009, chez mamie Thérèse


Frédérique-Anne et sa grand-mère Thérèse Courchesne-Thibault (88 ans)

Mamie Thérèse, Mathieu et William


Du chocolat, une boîte musicale, une tendresse immense et le si grand plaisir de regarder la suite du monde tout à coup puissamment présente. 

Ce jour-là, la pérennité pour ma mère, c'était William et Mathieu... et une petite fille qui doucement dans le ventre de sa maman s'affairait avec précaution à l'acte de création...