vendredi 10 novembre 2017
jeudi 9 novembre 2017
Ratisser les feuilles en pleine conscience, Thich Nhat Hanh
Thich Nhat Hanh
Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste vietnamien, maître-enseignant de la pleine conscience
Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste vietnamien, maître-enseignant de la pleine conscience
Je lis La Terre est ma demeure
En
automne, j'aime ratisser les feuilles autour de mon ermitage. Je le
fais tous les trois jours environ, à l'aide d'un râteau à feuilles. Je
pratique le ratissage des feuilles en pleine conscience.
Je
ne ratisse pas les feuilles pour avoir seulement un joli chemin sur
lequel marcher ou courir. Je ratisse aussi les feuilles simplement pour
me réjouir de ratisser les feuilles. Je tiens donc le râteau de telle
sorte que je ressente du bonheur, de la paix et de la solidité pendant
tout le temps du ratissage. Je veux m'assurer que chaque mouvement est
un acte d'éveil, un acte de satisfaction. Chaque mouvement que je fais
devrait m'apporter de la joie. Je veux être complètement moi-même,
complètement présent pendant que je ratisse les feuilles.
Ainsi,
ratisser les feuilles, n'est plus un moyen d'arriver à une fin, c'est
la vie elle-même. Il faut peu de temps pour atteindre les fruits de la
pratique du ratissage. Si vous pouvez faire un seul mouvement en étant
complètement investi dans l'action de ratisser, vous serez récompensé
immédiatement. Chaque mouvement est un chef d'oeuvre.
Aujourd'hui,
quelque soit l'outil que j'utilise, qu'il s'agisse d'une pioche, d'une
pelle ou d'un râteau, je coordonne mon souffle avec mes mouvements.
J'évite ainsi de m'épuiser. Je dois prendre soin de mon corps et le
traiter avec respect tout comme un musicien prend soin de son
instrument. C'est appliquer la non-violence à mon corps.
J'ai
pratiqué le ratissage des feuilles dans la pleine conscience. J'ai
laissé s'envoler des pensées éloignées du ratissage une multitude de
fois. Heureusement, dit-il, il faut peu de temps pour y arriver !!! Mon
deuxième essai sera au printemps, j'espère que ce laborieux exercice
aura laissé des traces dans les ornières de ma mémoire. Pas si faciles,
ces étranges méditations conscientes !!! Mais je m'entête!
La méditation marchée pour notre guérison et celle de nos ancêtres.Thich Nhat Hanh
Thich Nhat Hanh
Je lis: La Terre est ma demeure
J'aime me promener sur les chemins bordés d'herbes sauvages. Je pose chaque pas en pleine conscience, conscient que je suis en train de marcher sur cette terre merveilleuse. Dans ces moments-là, l'existence devient une réalité mystérieuse et miraculeuse. Les gens considèrent en général que marcher sur l'eau ou dans l'air est un miracle. Or, je crois que le vrai miracle n'est pas de marcher sur l'eau ou dans les airs, mais de marcher sur Terre. Nous vivons tous les jours au beau milieu d'un miracle que nous ne reconnaissons pas: le bleu du ciel, les nuages blancs, les feuilles vertes, et les yeux des enfants pleins de curiosité, tout cela est un miracle.
Quand nous marchons, nous ne marchons pas seuls, nos parents et nos ancêtres marchent avec nous. Ils sont présents dans chaque cellule de votre corps. Alors, chaque pas qui nous apporte guérison et bonheur apporte aussi guérison et bonheur à nos parents et à nos ancêtres. Chaque pas en pleine conscience a le pouvoir de nous transformer et de transformer tous les ancêtres qui sont en nous, y compris nos ancêtres animaux, végétaux et minéraux. Nous ne marchons pas que pour nous. Quand nous marchons, nous le faisons pour notre famille, pour le monde entier.
Nous devons vivre de telle sorte que nous libérions nos ancêtres et les générations futures qui sont en nous. La joie, la paix, l'harmonie et la liberté ne sont pas des affaires individuelles. Si nous ne libérons pas nos ancêtres, nous serons en esclavage toute notre vie et nous transmettrons nos énergies d'habitudes négatives à nos enfants et à nos petits-enfants. Il est temps de nous libérer et de les libérer. L'un ne va pas sans l'autre. Tant que nos ancêtres continuent à souffrir, nous ne pourrons être en paix.
Quand nous faisons un pas en pleine conscience et dans le bonheur, touchant la Terre en toute liberté, nous le faisons pour toutes les générations passées et futures. Elles arrivent toutes avec nous au même moment, et nous trouvons tous la paix et le bonheur en même temps.
Un jour, j'ai envoyé ce texte à Galina; elle dirige une thérapie de groupe appelée ''les Constellations''. L'impact insidieux et perturbateur parfois, des empreintes laissées par nos parents et ancêtres en nous, dans nos cellules, et qui se répercutent dans nos comportements actuels. Thérapie extraordinairement fascinante d'efficacité!
mercredi 8 novembre 2017
Apprendre à étreindre une personne, Thich Nhat Hanh
LA MÉDITATION DE L’ÉTREINTE
La première fois que j’ai appris à serrer quelqu’un dans mes bras, c’était à Atlanta en 1966. Une poétesse m’avait amené à l’aéroport et, au moment de nous dire au revoir, elle me demanda: « Est-ce qu’on a le droit de serrer un moine bouddhiste dans ses bras? » Dans mon pays, nous n’avons pas l’habitude d’être aussi expressifs en public mais je lui répondis « Pourquoi pas?», et je la laissai me prendre dans ses bras. Mais j’étais plutôt raide. Une fois dans l’avion, je me dis que, si je voulais travailler avec mes amis en Occident, je devrais apprendre la culture occidentale. C’est ainsi que j’ai inventé la méditation de l’étreinte.
La méditation de l’étreinte est une combinaison de l’Orient et de l’Occident. Selon la pratique de la pleine conscience, il faut vraiment étreindre la personne qui est dans vos bras. Vous devez la rendre très réelle dans vos bras. Vous ne le faites pas juste pour la forme, en lui tapotant le dos deux ou trois fois pour faire semblant d’être là. Soyez au contraire vraiment là, pleinement présent. Respirez consciemment pendant qu’elle est dans vos bras et étreignez-là avec tout votre esprit, votre corps et votre coeur. « En inspirant, je sais que cette personne que j’aime est dans mes bras, bien vivante. En expirant, je suis conscient qu’elle est très précieuse pour moi. »
Pendant que vous l’étreignez en inspirant et en expirant trois fois, la personne qui est dans vos bras devient réelle et vous aussi devenez réel en même temps. Quand vous aimez quelqu’un, vous voulez son bonheur. S’il n’est pas heureux, vous ne pouvez pas être heureux non plus. Le bonheur n’est pas une affaire individuelle. L’amour véritable est synonyme de compréhension, une compréhension profonde.
J’aime beaucoup cette étreinte consciente et je la pratique aussi avec satisfaction. Une étreinte consciente c'est une respiration aimante qui se communique à l'autre et doucement, s'ensuit un rythme unifié, apaisant. Quelques explications me manquaient sur ce sujet. C’est complet maintenant.
Extrait du livre La terre est ma demeure
Extrait du livre La terre est ma demeure
dimanche 5 novembre 2017
Thich Nhat Hanh, l'art de magnifier l'ordinaire: manger en toute conscience
Moine bouddhiste vietnamien fondateur d'un centre bouddhique en France et d'une communauté de jeunes adultes Wake Up Montreal, qui pratiquent la pleine conscience.
Je lis La Terre est ma demeure, Thich Nhat Hanh
Ce livre est d'une grande aide pour moi parce que les deux grands objectifs de ma vie, et ils me persécutent, sont l'attention à toutes choses surtout les plus banales et l'élimination de tout jugement de valeur, même aussi les plus banals.
''Quand j'avais quatre ans, ma mère m'apportait un banh gio, j'allais m'asseoir devant la maison et prenais mon temps pour le manger. J'en avalais une petite bouchée en regardant le ciel, puis je touchais le chien avec mes pieds et je prenais un autre morceau. J'appréciais simplement d'être là, avec le ciel, la terre, les bosquets de bambou, le chat, le chien, les fleurs. Il est possible de prendre nos repas aussi lentement et avec autant de joie que je mangeais le banh gio de mon enfance. Manger en pleine conscience est une des pratiques de méditation les plus importantes. Si vous êtes attentifs, vous verrez, l'instant présent est plein de joie et de bonheur ''.
J'aime bien écouter les nouvelles du jour à l'heure des repas !!! Ce livre m'interpelle rudement. Donc, je n'ouvrirai pas la télé, je vais commencer à faire de mes repas un exercice de pleine conscience avec le concerto no 1 de Mahler afin de briser le silence de la solitude quand même. J'ai justement pris la décision récemment d'apprivoiser Mahler. C'est parti!
'' Il existe une façon de vivre notre quotidien qui transforme une vie normale en vie spirituelle. Même les choses les plus simples, comme boire du thé en pleine conscience, peuvent devenir des expériences profondément spirituelles capables d'enrichir notre vie. Le temps a beaucoup plus de valeur que l'argent. Le temps c'est la vie. Pendant les deux heures à boire du thé ensemble, nous ne gagnons pas d'argent, nous gagnons la vie ''.
L'été, les pieds nus dans la pelouse, j'aime bien manger dehors....lentement,... avec une revue à lire entre les bouchées.!!! Bon! L'apprentissage de manger en conscience sera un apprentissage de haute voltige!
jeudi 26 octobre 2017
Je ne pense pas que l'enfer existe...
John Shelby Spong, ancien évêque épiscopalien de Newark, New Jersey revisita l'événement Jésus à la lumière des dernières recherches exégétiques. Il s'est rendu compte que la doctrine et l'enseignement officiel des Églises sur Dieu, Jésus, Marie, l'Église et l'homme reposait sur une lecture fondamentaliste des Écritures, de l'Ancien et du Nouveau Testament.
''Je ne pense pas que l'enfer existe. Il se trouve que je crois qu'il y a une vie après la mort, mais je ne pense pas que ça ait quoi que ce soit à voir avec avec l'idée de récompense et de punition. La religion est toujours une affaire de contrôle, et ça c'est une chose que les gens ne comprennent pas vraiment. Elle est une entreprise de contrôle par la culpabilité. Quand vous avez le Paradis comme récompense du bien et l'Enfer comme punition du mal, alors vous avez, d'une certaine manière, le contrôle de la population .
On a donc créé cet endroit brûlant qui a terrifié énormément de monde durant l'histoire chrétienne. Ça fait partie d'une stratégie de contrôle.''
John Shelby Spong, évêque épiscopalien, New Jersey
Il n'est plus seul de sa gang! Je suis avec lui!
vendredi 20 octobre 2017
La poésie de Giono
Jean Giono (1895-1970) écrivain français
Henry Miller parle de la beauté des écrits de Jean Giono dans ''Les livres de ma Vie''. Il en parle d'une façon si bellement poétique que c'est son livre à lui que j'ai envie de lire.
Dans l'œuvre de Giono, ce que tout être sensible devrait pouvoir sentir d'emblée, c'est ''Le chant du monde'' plus précieux, plus bouleversant, plus poétique que Le Cantique des Cantiques, il est intime, personnel, cosmique, libre et ininterrompu. Il embrasse les trilles de l'alouette et du rossignol et de la grive; le bruissement des planètes, et le tournoiement à peine perceptible des constellations, les sanglots, les pleurs, les cris et les gémissements des âmes blessées des mortels, tout comme le rire et les alléluias des élus; la musique séraphique des anges, les hurlements des damnés. La philosophie qui se cache derrière cette symphonie n'a pas de nom.
Giono rend toute la gamme des couleurs, des saveurs, des odeurs et des sensations. Les objets les plus inanimés y livrent leurs plus mystérieuses vibrations. Cette symphonie a pour fonction de libérer, de maintenir grandes ouvertes les portes de l'âme, d'encourager la méditation, l'aventure et le culte passionné.
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