mardi 2 novembre 2010

lundi 1 novembre 2010

Cours de peinture


Gi à l'oeuvre

Et voilà que je recommence à peindre. Un peintre français, Frank Chatel, nous donne des cours à Ste-Julie, chez Fabienne. Nous sommes un petit groupe de bonne humeur, avec nos chevalets, nos pinceaux et nous peignons. J'ai commencé mon travail avec deux toiles représentant chacune un visage de femme. Et j'aime ça!

J'habite alors, un espace intérieur intensément fragile mais captivant, où presque plus rien n'existe, si ce n'est la connivence entre la toile et les couleurs. Il y a un étrange appel venant de la toile et qui revendique des audaces, des jeux de couleurs, des harmonies, des effets saugrenus, souvent bien au-delà de ma propre volonté. Le prof nous le répète, il n'y a pas d'erreur... qu'une démarche évolutive qui mène à une possible perfection.

Parfois, de brefs découragements me sortent de ma bulle, mais je persévère. Maintenant, voilà que j'entends un appel subtil mais drôlement exigeant, une petite voix importune qui me sollicite constamment à reprendre mes pinceaux, comme s'il y avait une urgence, le feu quelque part. Fatiguant ça!!!! Après seulement deux cours!!!

Je suis allée à la grande vente annuelle de la Bibliothèque et j'ai acheté une grosse pile de revues sur les Arts. Je m'en délecte. J'ai un regard différent. J'observe avec un troisième oeil, on dirait.

Fabienne m'a inscrite à un site américain de tableaux d'amateurs. J'ai eu la surprise de voir mes deux visages de femme dans ce catalogue. Superbe feeling vécu avec une absence totale de prétention!



La Vive, ma deuxième toile


Pour un petit coup d'oeil furtif, voici l'adresse:



Une femme brûlée




Une agression à l'acide

Au Pakistan, les femmes sont les premières victimes de la charia mais aussi de la purdah, un ensemble de coutumes basées sur la ségrégation des sexes, dont le "wife burning". Chaque jour, des dizaines de femmes échouent dans les hôpitaux du pays, les maris disant que l'épouse s'est blessée en cuisinant avec une bonbonne de gaz. Ils ne seront pas poursuivis. Suite à ces attentats, de nombreuses femmes se suicident.

On déplore au Pakistan que la peine de mort soit appliquée aux violeurs, car cela oblige les violeurs à tuer leurs victimes! Alors qu'avant, celles-ci ne risquaient "que" la prison. Selon la loi coranique, une femme violée doit produire quatre témoins de l'agression. Sinon, elle tombe sous le coup de la loi contre le "zina", l'adultère.

Depuis les lois islamiques du général Zia, en 1979, le zina est puni de prison, de flagellation ou de lapidation. Des centaines de femmes et d'adolescentes sont enfermées dans toutes les geôles du pays et violées à qui mieux mieux. Sources: Marie Muller

J'ai failli vomir. La souffrance des femmes sur cette planète me bouleverse. Celle-là, cette jeune femme de la photo, je vais lui parler chaque jour, je vais prendre soin d'elle à ma façon. À ce moment-ci, je pleure avec elle. Je l'appellerai Nawal du nom de la femme torturée dans le film Incendies.

dimanche 31 octobre 2010

"L'implorante" de Camille Claudel


Camille Claudel, si tragiquement belle...

L'Implorante est l'oeuvre la plus mythique de Camille Claudel, la plus symbolique du destin de cette artiste! Cette sculpture continue d'émouvoir les foules. Destin tragique que celui de cette femme injustement enfermée dans un asile psychiatrique pendant trente ans et qui va mourir de faim, en 1943, asile affamé par un décret du minable Pétain. Abandonnée par sa famille, son amant et la société, Camille Claudel, la plus géniale sculpteure de son temps, fut enterrée dans une fosse commune. Elle était la maîtresse d'Auguste Rodin et la soeur du dramaturge Paul Claudel. Mais pourquoi Paul Claudel, grand poète et tragédien, diplomate français, chrétien, a-t-il abandonné sa soeur? Énigme douloureuse.


"L'implorante" sculpture de Camille Claudel


Avec une tendresse émue, à travers temps et espace,  je la prends dans mes bras. 

vendredi 29 octobre 2010

Le grand OUF!


Marie-Héllène et Joé derrière un rideau d'eau

C'est un grand OUF! collectif qui a jailli de nos coeurs. On n'a pas trouvé de cellules cancéreuses dans la bosse de Joé, derrière son oreille. Il prend un antibiotique, ce qui devrait le tirer d'affaire. J'imagine que si le médecin n'a pas pas jugé bon de commencer par ça, c'est qu'il craignait le pire et que ce pire aurait nécessité une intervention d'urgence... J'ai le goût de chantonner doucement. Bonne guérison mon petit homme!

jeudi 28 octobre 2010

Le fjord du Saguenay



Le fjord du Saguenay


Une maman coupe-vent

Une grande ballade sur la rivière Saguenay en bateau, dans le vent. Les falaises du fjord, merveilles naturelles, sont parmi les plus belles de l'Amérique du Nord. Elle sont remarquables, des oeuvres abstraites grandioses teintées d'ocre et de roux. Deux types d'eau se mêlent au fjord du Saguenay, une eau douce qui vient du lac Saint-Jean et l'eau glaciale et très salée qui vient du courant du Labrador. Et ces eaux glissent l'une sur l'autre. La marée de la rivière est forte, elle se fait sentir jusqu'à Chicoutimi.


Nous avons fait 20 km. en vélo autour du lac St-Jean et nous avons pique-niqué face à cette immensité bleue, on aurait dit la mer...

Petite marche audacieuse dans les eaux du lac Saint-Jean



Nous visitions Chicoutimi. Deux immenses arcs-en-ciel nous ont accueillis,  illuminant le paysage de douces couleurs irisées.

Nous sommes allés admirer la mythique petite maison blanche qui a résisté contre vents et marées à l'historique inondation de 1996.

Marie-Sol, Olivier Boisvert... et Céline


"Le vrai tombeau des morts, c'est le coeur des vivants" Jean Cocteau
Tu es immensément vivante mon amie, toi qui l'étais si immensément, ici!


Olivier


Marie-Sol

Ma fille Marie-Héllène m'a offert un voyage comme cadeau d'anniversaire. J'ai choisi le Saguenay pour le bonheur de revoir Marie-Sol et Olivier. Ce choix lui a fait très plaisir; elle a aussi une grande amie à Jonquières, Kathleen. 

J'aime ces deux enfants, les deux enfants de Céline, mon amie disparue depuis si longtemps. Il y a une force d'amour entre nous qui défie temps et turbulences. Ils sont beaux et riches de milles richesses et mille expériences de vie. Ils sont "debout" avec de tristes cicatrices à l'âme, du coeur au ventre, une maturité spirituelle et une confiance absolue en l'un et en l'autre. Un fil, dans la trame de leur tapisserie de vie, s'est dénoué. La vie sera bonne désormais, pour eux deux...

J'ai aimé cet instant de vie où ma fille Marie-Héllène et Joé étaient là avec Olivier et sa Gabrielle, avec Marie-Sol et ses deux fils, Nathan et Antoine, tous autour d'une même table. Olivier se rappelait à quel point il était amoureux de Marie-Héllène ... à cinq ans !!! "Voilà! maintenant, je sais pourquoi!" disait-il. Si charmant personnage!