mardi 31 juillet 2012

Élisabeth Kübler-Ross, elle danse parmi les étoiles...


Élisabeth Kübler Ross


Élisabeth Kübler-Ross est décédée à 78 ans, en 2004. Elle était docteur en thanatologie, de renommée internationale.

La mort, disait-elle, est l'épreuve la plus difficile que nous rencontrerons tous. Elle souhaitait que sa "transition", sa "cérémonie de passage" donne lieu à des réjouissances. Elle disait qu'elle  irait danser dans les galaxies, parmi les étoiles. Sa mort lui a donné accès à la liberté dont elle ne jouissait plus dans la vie, confinée qu'elle était dans sa chambre et à ce corps qui ne fonctionnait plus.

"Si je lâche prise, alors je m'en irai. Toute ma vie, je me suis occupée des autres et j'ai laissé rarement les autres s'occuper de moi. Quand je parviendrai enfin à cette occupation, je pourrai m'envoler vers l'au-delà. Ces neuf dernières années, j'avais deux leçons à apprendre: la patience et l'amour".

Elle explique: Les enfants de ma génération ont vécu le deuil anticipatoire avec Bambi. C'est devant ce film que nous avons pour la plupart découvert que les êtres chers pouvaient mourir. Nos enfants, eux, ont fait cet apprentissage avec la mort du père de Simba dans Le roi Lion.

Les cinq étapes du mourant et de l'endeuillé sont le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l'acceptation.

Pour l'endeuillé, guérir c'est être capable de se souvenir et de se réorganiser. Étrangement, plus le processus du deuil progresse plus le contact avec l'être cher s'installe à nouveau. Quant au mourant, au moment ultime, il semble que ni peur ni panique ni anxiété n'est plus éprouvé. Une complétude physique est retrouvée. La mort est une transition vers un état de conscience suprême, où l'on continue de percevoir, comprendre, évoluer. La seule chose que nous perdons en mourant,  c'est notre enveloppe charnelle parce que nous n'en avons plus besoin. Nous nous trompons en pensant que toute communication est rompue après la mort. Même après la mort, il n'est jamais trop tard pour présenter ses excuses ou déclarer son amour à un conjoint, sa mère, son père ou un ami. Un deuil peut rester inachevé pendant 10 ans, 20 ans, voire plus. Il n'est jamais trop tard pour finaliser un deuil. 

Quand nous mourrons, nous aurons la surprise d'être attendus par ceux qui nous aimaient mais aussi par bien d'autres, des étrangers que nous avons marqués sans le savoir. L'important dans le deuil, c'est que l'on soit réconforté par la pensée que l'être cher existe toujours quelque part."

Le deuil, c'est le chemin à parcourir de la mort à la vie.

Sur le chagrin et le deuil, d'Élisabeth Kübler-Ross et David Kessler

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