jeudi 24 août 2017

La forêt, celle qui donne le ''frisson sacré''




Le pouls d'un arbre bat souvent beaucoup plus longtemps que le coeur d'un homme. Un chêne peut vivre plus de 10 siècles, un châtaignier 300 ans, un hêtre 120 ans. Ce qu'une forêt même aménagée, nous donne est sans prix: le silence, ou les souffles du vent, le mystères des chemins oubliés, les rumeurs et la présence des animaux sauvages, la peur aussi de l'imprévu, de l'inconnu. Comme la montagne, la forêt a le don de décupler nos sens, de nous rendre poreux à l'inaudible, à l'invisible. Elle éveille des sensations et des émotions endormies. Elle nous réveille, guérit nos nostalgies  et nous rajeunit.

Toutes les forêts ont un passé qui est le tissu chantant et verdoyant de l'Histoire. En ces forêts, des princes ont combattu des dragons, des rois furent assassinés et des princesses s'y sont endormies en des châteaux secrets, des guerres s'y sont déroulées. Elles sont notre mémoire.

Extrait d'un texte écrit par Jacques Lacarrière sur les forêts de France.

Quant à moi, quand je suis en forêt, silencieuse, méditative, je  marche dans les pas des Amérindiens, eux, qui étaient là mille ans avant nous; ils connaissaient les arbres qui guérissaient, et  reconnaissaient aux femmes le droit d'être cheffe de clan.  Je marche aussi dans les pas des premiers aventuriers venus de France, les ''coureurs des bois''  et qui marchaient de même, parfois contre parfois alliés dans les pas  guerriers ou sereins, des ''Indiens''. Voyages aux milliers d'embûches qui les ont menés jusqu'aux Rocheuses. 


La forêt guérit... qu'à cela ne tienne, j'ai des blessures du coeur à guérir. Je pars!


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