dimanche 6 août 2017

L'encre des savants est plus sacrée que le sang des martyrs


Boris Cyrulnik


Boris Cyrulnik évoque les conditionnements qui mènent au terrorisme, à la mort, aux croisades, à  l'inquisition, au nazisme, au djiadisme... Je lis Ivres paradis, bonheurs héroïques, de Cyrulnik

Le terrorisme djiadiste

Des individus qui se disent musulmans tuent sans états d'âme d'autres musulmans au Koweit, en Tunisie. Des individus autoproclamés Iman veulent imposer non  une façon de vivre mais de mourir, en promettant aux hommes une sexualité paradisiaque, tout en contraignant les femmes à cacher leur féminité.

Noua sommes en face d'un drame humain dans lequel se sont enfermés des hommes et des femmes atteints d'une maladie pour l'heure incurable.

L'islamiste terroriste, se barricade dans une certitude aveugle et reste sourd a un appel lancé il y a quinze siècles: ''Lis!''. Cette injonction de l'ange Gabriel détermine toute la dimension spirituelle, philosophique et intellectuelle du Coran. LIS! pour comprendre. ''Lis au nom du Seigneur qui a tout créé''. Lire, comprendre, réfléchir, penser et aller chercher le savoir.

Alors que la foi  demande de jeûner, de prier, de vénérer, le monde musulman fait face à ses propres démons qui attisent le feu dans la discorde et dont l'exigence est devenue: ''tuer!''. Une décadence proclamée. Ils remettent en question tout ce qu'a apporté la civilisation musulmane à l'Histoire: culture, art, science, spiritualité et justice.

Aucune prescription coranique le précise, enseigne  Jacqueline Chabbi, historienne spécialiste de l'Islam: ''Rien dans le Coran lui-même n'est dit sur le pèlerinage et les femmes. Une règle religieuse interdit même aux femmes de faire le Hadj le visage voilé! De plus la mixité est de rigueur lors de cet acte de piété. C'est un moment où le pèlerin doit être dans un état de sacralisation''.

Mahomet, l'ultime prophète, a sans cesse, durant  les vingt années de son apostolat, appelé à la tolérance en veillant à une égalité entre hommes et femmes dans une société patriarcale qui y était réfractaire.  Pratiques prescrites par des hommes et devenues  quasi divines à travers des règles strictes dont le but est de maintenir la femme dans un statut inférieur (voile, vengeance, crimes dits d'honneur, mariages imposés, virginité exigée...)

Mais cette référence à une puissance inaccessible et omnipotente paradoxalement rassure, car elle permet de se libérer de l'effort de la réflexion.  (Aziz Farès)


Aucun commentaire: