mercredi 3 novembre 2010

"Le Cri" et "La Madone"


"Le Cri" peint en 1893.

Munch: "Je me promenais avec deux amis, le soleil se couchait. J'éprouvais comme une bouffée de mélancolie. Soudain, le ciel s'enflamma d'un rouge sang, je m'arrêtai, appuyé à la balustrade, las à en mourir. Je regardais les nuées qui flamboyaient comme - du sang et des épées - au-dessus du fjord d'un bleu sombre et de la ville. Mes amis s'éloignèrent et je restai tremblant d'angoisse, je perçus comme un long cri sans fin traversant la nature." 

Cri inaudible dans un climat de cauchemar.

Edvard Munch est un écorché vif et sa douleur prend la forme d'une stupeur: "Je reste seul avec des millions de poignards qui me déchirent le coeur et les blessures restent béantes. Sans la peur et la maladie, ma vie serait comme un bateau sans rames." Munch est hospitalisé à une clinique neurologique à Copenhague. Il est rééquilibré grâce à un traitement bénéfique d'électrisation. De retour en Norvège, il s'intéresse à la nature, il s'achète une propriété près d'Oslo où il meurt paisiblement en 1944, à quatre-vingt-cinq ans: "J'aime la vie, même malade..."

D'après un écrit de Valérie Maulmin


La Madone

Hymne à la vie, à l'amour, à la mort, ce tableau est une représentation insolite de la Vierge. Il fit scandale. Les yeux de la madone sont fermés et le visage est serein; son auréole rouge plutôt que dorée symbolise l'amour/douleur. La Madona est mère aussi, avec son ventre rond et un foetus et des spermatozoïdes encadrant le personnage. La Madone est femme, d'une beauté troublante avec des seins qui s'offrent. Cette oeuvre a marqué sa génération et continue d'attirer la convoitise.

Ces tableaux Le cri et La madone ont été volés au musée d'Oslo par deux individus armés et encagoulés sous le regard médusé des visiteurs. Les deux oeuvres ont été retrouvées en 2007, mais les voleurs sont encore recherchés.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J' ai apprécié ce texte sur Edvard Munch dont " le cri " demeure pour moi un tableau extraordinaire dans ce qu' il laisse comme interprétation à celui qui le regarde et s' attarde devant lui.
Je suis poète amateur et peintre occasionnel et j' avoue que, plus que la Joconde, ce tableau m' émeut énormément et en le regardant, j' éprouve un besoin intense de me plonger dans l' écriture de poèmes existentiels.
Bien cordialement à vous.
Jean-Claude Fissoun
email : jeanclaudefissoun@gmail.com
blog poésie : La Plume de l' Oiseau Rebelle.
Soyez les bienvenus !!!

Sorcière de coeur a dit…

Merci de votre témoignage et de votre poésie