mercredi 13 mars 2013

La fin de l'Empire inca



L'Inca Atahualpa


Une épidémie fait rage transmise par les Européens se trouvant dans le nord du pays. Huayna Capac, le onzième Inca est mourant. Huayna laissait  son empire au fils qu'il a eu d'une princesse de Quito dont il était éperdument amoureux et il  laissait à son fils légitime  tout ce qu'il avait lui-même rajouté par ses conquêtes dans le Nord. Ce partage sans précédent fut catastrophique. Une guerre civile éclata entre les deux demi-frères. Huascar fut immédiatement proclamé roi à Cuzco  et les hostilités s'ouvrirent dès le jour du couronnement. Huascar  réunit une armée  et déclara la guerre à son demi-frère. Atahualpa organisa à son tour une puissante armée. Tous les descendants  et les partisans de Huascar furent massacrés, même les enfants à naître seront arrachés du ventre de leurs mères mourantes. L'empire n'est plus que sang et vengeance.  Alors que Atahualpa se rendait à Cuzco pour y être couronné, on lui annonça une nouvelle extraordinaire: Viracocha, le premier dieu des Incas, créateur de toutes choses était de retour par la mer, suivi d'animaux ressemblant à des moutons: des chevaux. Mais il s'agissait du cruel conquistador Francisco Pizarro et  il demandait à être reçu par l'INCA.



Le Dieu Viracocha

Viracocha, d'après la légende, créa l'univers, parvint à  l'océan Pacifique et disparut derrière l'horizon sur un bateau, en prévenant les hommes qu'un jour, il reviendrait. L'arrivée de ces hommes fut interprétée par Atahualpa comme le retour du dieu Viracocha, le dieu barbu. Il décida donc de différer son voyage à Cuzco et se rendit dans la ville de Cajamarca. En 1532, Pizarro, après avoir traversé un col difficile, aperçut en contre-bas la vallée de Cajamarca qu'Atahualpa avait déjà fait évacuer. Avec ses troupes, Pizarro avança vers le campement des Incas. Atahualpa, assis sur un trône doré, fit savoir aux visiteurs qu'ils les recevraient le lendemain matin, dans la ville abandonnée. Sûr de son invincibilité, l'INCA n'ordonna aucun mouvement contre eux, les considérant comme ses invités. Pizarro prépara immédiatement ses plans pour le matin suivant. Il irait à la rencontre du "SAPA INCA" sur la place principale accompagné d'un moine et d'une poignée d'hommes seulement. Le reste des troupes resterait caché dans les bâtiments environnants, prêts à sortir et à ouvrir le feu sur les incas dès que le mot de passe "Santiago!" serait lancé.

Atahualpa hésitait. Ses doutes le tourmentaient. Devait-il croire la prophétie de son père sur des envahisseurs, destructeurs de la civilisation inca, ou bien fallait-il faire confiance à la légendaire promesse de retour faite par le dieu Viracocha, la divinité à peau blanche, créatrice de l'univers?

L'armée d'Atahualpa composée de 6 000 hommes se dirigea vers la ville de Cajamarca. Pizarro, arrivé sur la place principale, envoya le père Valverde au-devant d'Atahualpa. Le moine prononça une homélie de bienvenue, le mettant en garde contre la fausseté de ses croyances et lui demanda d'embrasser la foi chrétienne. L'INCA indigné, jeta à terre la Bible que le prêtre lui avait donné et désignant du doigt le soleil, il dit:" Mon Dieu vit encore!" Pizarro s'avança, saisit Atahualpa par le bras et s'écria: "Santiago!". Les soldats espagnols sortirent de tous les côtés et commencèrent à tirer dans tous les sens. Deux milles incas furent ainsi sauvagement assassinés et Atahualpa fut capturé et mis en prison. Pizarro demanda une rançon exorbitante impossible à payer. Les Incas dépouillèrent alors les bâtiments de leur or et de leur argent pour parvenir à réunir le montant convenu de 6 000 kilos d'or et presque le double d'argent. De tout le pays, les trésors affluaient. Alors qu'Atahualpa commençait à croire à sa libération, il fut condamné au bûcher pour hérésie le 29 août 1533. Bien qu'il se fut converti à la foi catholique, il fut exécuté, étranglé à un pieu, dans un lieu ouvert. Le dernier "SAPA INCA" venait de mourir.


Et c'est Francisco Pizarro qui entra triomphalement dans la capitale Cuzco. La ville fut systématiquement pillée, ses habitants torturés, violés et assassinés. Trente neuf ans plus tard, Pizarro fut à son tour assassiné.



D'après les écrits de Francesco Silvestri, Le Machu Pichu, la montagne perdue des Incas

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