mercredi 16 mars 2016

Pompéi et le Vésuve au Musée des Beaux-Arts de Montréal
























Après avoir admiré ces oeuvres superbement sauvées par les archéologues, la direction du Musée avait aménagé les deux dernières salles dans le but de nous faire frémir de désolation et d'effroi. Assise par terre, nous ne regardions pas le Vésuve exploser, nous étions au coeur même de l'incandescence.

Au début, nous avons simplement vu sur l'immense écran, des volée d'oiseaux qui s'exilaient, puis les cris d'oiseaux ont fait place à toutes sortes de bêtes affolées qui  couraient, tous les chiens qui gardaient les opulentes demeures, collier au cou, prisonniers au bout de leur laisse aboyaient leur détresse impuissante. La salle s'assombrissait, la poussière de cendre tournoyait au plafond, les flammes devenaient de plus en plus magnifiquement effrayantes et des étincelles dorées flottaient au dessus de nos têtes. Le bruit était celui d'un enfer. Le spectacle était saisissant, la lave rouge descendait jusqu'à nous frôler presque. Des effets spéciaux qui asséchaient ma gorge. Spectacle terriblement beau!

Dans la dernière salle une grande tristesse m'a saisie! Les corps pétrifiés ensevelis sous les cendres ont été reconstitués. On a percé un trou à travers cendres et pierres et on a coulé du plâtre ou du ciment dans les espaces vidés de toutes substances, vingt siècles plus tard. Il y avait, éloigné des adultes,  un petit enfant couché face contre terre, il devait avoir le visage enfoui dans son oreiller, son petit corps gisait exactement positionné comme le petit Syrien abandonné sur une plage et qui avait ému le monde entier. J'avais le coeur serré. Je me suis assise à l'écart, et j'ai pris le temps de me remettre de mes émotions et de prier pour eux. Je me sentais liée à eux.

Une exposition inoubliable!


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