Affichage des articles dont le libellé est Claude Léveillée. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Claude Léveillée. Afficher tous les articles

dimanche 12 juin 2011

Claude Léveillée


Claude Léveillée

Peu à peu, ma tristesse se métamorphose en joie: un artiste de génie est passé. Et j'étais là, vibrante, à aimer son oeuvre et à aimer cette ère de renaissance que vivait mon Québec. Ce même jour, trois de mes enfants se sont positionnés devant ce deuil.

Anne-Emmanuelle, c'est la championne pour atténuer la vibration dramatique de mes débordements de sensibilité: "Mom... c'est quand même pas la mort de John Lennon! Voyons!"

Vivement, aller rejoindre Marie-Héllène!!! Elle m'a prise dans ses bras et elle m'a dit : Mes condoléances maman!". Elle savait. C'est la deuxième fois que Marie-Héllène pose ce geste à mon endroit. C'était il y a longtemps, quand Mélina Mercouri est décédée.

Dominicke, dès qu'il a su, a tout de suite pensé à moi. Il m'a écrit. Lui aussi savait. Une enfance, imprégnée par les musiques de Théodorakis, Léveillée, Vigneault, Ferland, les Séguin... et Beethoven et Vivaldi.

Ce jour-là, on soulignait à nouveau mon anniversaire; Conrad a avoué qu'il avait pleuré lui aussi. Ah! C'était bon à entendre! Un homme en plus! Un musicien! J'aime bien Conrad! Le papa de Rose... Des milliers de personnes sont allées lui rendre hommage à la Cinquième salle de la Place des Arts. Il fut le premier québécois à donner un récital dans cette salle mythique. J'étais là!

vendredi 10 juin 2011

Claude Léveillée


Claude Léveillée (1933-2011)

Sa musique, dans ses envolées lyriques, a ruisselé sur mon âme. J'avais 20 ans, j'avais 25 ans, j'aimais... cette poésie "qui nous saoulait le dedans de pathétique". Par lui, j'ai découvert Nelligan, Gilles Vigneault...Par lui et les autres, j'ai senti le Pays vibrer en moi dans une floraison fabuleuse d'espoir. J'entends encore, parfois, cette onde de choc et d'éveil, d'existence et de fierté m'envahir mais maintenant presque toujours, elle s'allonge et se couche en tristesse dans un coin déçu de mon âme.

Félix Leclerc avait déployé pour moi une poésie de fables et de mots parlant de la beauté du monde. Claude Léveillée chantait une poésie qui bouleversait mon coeur: "Amène-moi au bout du monde... rien qu'une seconde..." Il est le principal vecteur d'intensité de ma jeunesse et de mes amours et à travers mes larmes, c'est aussi cette jeunesse que je pleure, la sienne, la mienne.

"Où sont passés les grands chevaux
qui nous faisaient libres et beaux ...

Je m'en vais sur la Lune,
Prenez grand soin de mes oiseaux,
Je m'en vais sur la Lune,
Prenez grand soin de cette pierre..."

Oui, Claude Léveillée, l'Artiste, message entendu!... Adieu et Bon Vent!