Claude Léveillée
Peu à peu, ma tristesse se métamorphose en joie: un artiste de génie est passé. Et j'étais là, vibrante, à aimer son oeuvre et à aimer cette ère de renaissance que vivait mon Québec. Ce même jour, trois de mes enfants se sont positionnés devant ce deuil.
Anne-Emmanuelle, c'est la championne pour atténuer la vibration dramatique de mes débordements de sensibilité: "Mom... c'est quand même pas la mort de John Lennon! Voyons!"
Vivement, aller rejoindre Marie-Héllène!!! Elle m'a prise dans ses bras et elle m'a dit : Mes condoléances maman!". Elle savait. C'est la deuxième fois que Marie-Héllène pose ce geste à mon endroit. C'était il y a longtemps, quand Mélina Mercouri est décédée.
Dominicke, dès qu'il a su, a tout de suite pensé à moi. Il m'a écrit. Lui aussi savait. Une enfance, imprégnée par les musiques de Théodorakis, Léveillée, Vigneault, Ferland, les Séguin... et Beethoven et Vivaldi.
Ce jour-là, on soulignait à nouveau mon anniversaire; Conrad a avoué qu'il avait pleuré lui aussi. Ah! C'était bon à entendre! Un homme en plus! Un musicien! J'aime bien Conrad! Le papa de Rose... Des milliers de personnes sont allées lui rendre hommage à la Cinquième salle de la Place des Arts. Il fut le premier québécois à donner un récital dans cette salle mythique. J'étais là!
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