mercredi 12 juin 2013

Les Celtes




Le chaudron de Gundestrup: treize panneaux en argent repoussé, cinq à l'intérieur, huit à l'extérieur, disposés autour d'un fond circulaire. Il pesait neuf kilos. Cet objet extraordinaire était utilisé lors de cérémonies religieuses; leurs rituels étaient fastueux.

Ceux qui dans l'Antiquité seront appelés tantôt Keltoï, Galates, Galli (Gaulois) ne correspondent en fait qu'à une seule unité ethnique, les Celtes; ce sont des synonymes désignant les Barbares de l'Europe. les Celtes possèdent des racines qui se perdent dans la nuit des temps et leur nom apparaît tardivement grâce à l'écriture.

Au VIe siècle, les archéologues découvrent d'innombrables tombes enfouies sous des tumulus cachant des mobiliers funéraires somptueux, une surabondance de biens de prestige: chars, parures en or etc... le vin y acquiert une fonction fondamentale lors des cérémonies politiques et sacrées. On y trouve une débauche en matériel d'importation. Les fouilles ont mis à jour des résidences et des temples princiers exceptionnels, des activités métallurgiques et sidérurgiques. L'étain et l'ambre s'écoulaient à travers les voies fluviales.


Seul l'émail rouge était utilisé

Le VIe siècle annonce l'entrée en force des Celtes dans le cercle des puissances de la Méditerranée. Des centaines de milliers de Barbares, en quête de territoires sur lesquels s'établir, migrent au sud des Alpes vers l'Italie et les zones danubiennes. Une migration menée tambour battant en quelques décennies seulement. Une partie des Barbares s'installent en Italie et ce furent ceux-là même qui incendièrent Rome. Une autre partie des Barbares  divisèrent leur groupe en deux factions, l'une attaqua la Grèce, l'autre la Macédoine.

Je lis Les Celtes, Daniele Vitali. Ce livre est tellement beau; les photos sont magnifiques.

lundi 10 juin 2013

Trois gradués



David


Rosalie

J'ai deux petits-enfants qui terminent leur Secondaire avec brio. Un été les sépare de ce  fameux Cégep.  Cégep, ce nom garant de multiples satisfactions, d'interrogations et d'un petit peu d'anxiété. Rosalie ira vivre chez sa "ma tante Marie" pour ce temps d'étude. La joie est partagée par tous! La chanceuse!

Bonne réussite, mes deux amours!



Maude, cette belle jeune fille vient de graduer elle aussi. Son grand-père et moi  l'aimons de tout notre coeur et nous sommes heureux pour elle. Bon et enrichissant Cégep, Maude! 

Obama est un Bush sous stéroïdes....


Manifestation à Washington contre les conditions de détentions  de Guantanamo


J'ai lu un article dans Le Devoir de samedi qui m'a embêtée pas mal. En matière de renseignement et de politique étrangère, Obama est un Bush sous stéroïdes. Il a triplé le nombre de soldats en Afghanistan,  multiplié par dix les frappes de drones et, pour la première fois, utilisé des drones pour tuer des citoyens américains, sans autre forme de procès. Sur le front intérieur, il a étendu les formes de surveillance de la NSA. Sur presque tous les tableaux, il est allé plus loin que Bush. Et tout cela se fait en secret. Dès que quelqu'un apparaît comme suspect, il est placé sur une "watch list" qui compte maintenant  plus de 700 000 noms... etc... "

Je ne peux faire autrement que de poser un geste de désaveu. Je vais de ce pas effacer le blog écrit sur Obama et sa famille. (blog du 06/03/2013) Aimer sa famille, c'est naturel et il le fait très bien. Obama est président des États-Unis et le camp  Guantanamo n'est pas encore fermé malgré des promesses formelles. Cette prison américaine en terre cubaine, continue d'incarcérer illégalement certains détenus reconnus innocents. Je fais "une montée de lait" me semble-t-il....

vendredi 7 juin 2013

Ce soir, je n'ai encore que 71 ans...





Ce soir, je n'ai encore que 71 ans; une autre année prend fin. Je l'ai trouvée difficile souvent.  Il me semble que malgré les maladies de Guy, de ma mère et de ma fille en pleine  traversée existentielle, passage  douloureux, sacré, riche d'une  promesse de bonheur à réapprivoiser, j'ai bien tenu serré mon gouvernail.

Et voilà, je recommence une autre histoire! Je la souhaite pour eux trois et pour moi, aussi belle que je l'imagine.

J'aime bien l'esprit de  détermination de cette fillette. Je m'approche d'elle, je me fonds dans son aura et je m'imprègne de son énergie, de son audace et de sa vitalité, sachant que ce geste densifie et multiplie  sa couleur et la mienne. 

Qu'elle vienne la Vie!


L'intransigeance républicaine...


Warren Buffett, homme d'affaires,  philanthrope et investisseur américain


La conséquence de cette politique de réduction massive des impôts sur le budget des États-Unis entre 1981 et 1989 est sans appel : les comptes fédéraux ont toujours été déficitaires en dépit des coupes massives dans les services sociaux. Le gouvernement a donc recours à l'emprunt privé, sur les marchés  étrangers. La dette fédérale triple en huit ans, 2 857 milliards en 1989. Ces chiffres alarmants ne sont rien par rapport à la situation des États-Unis aujourd'hui. Le parti de l'éléphant s'est enfermé dans cette logique jusqu'aux années 2000.

G.W. Bush en 2001, a concédé les baisses d'impôts les plus importantes de l'histoire, à hauteur  de 1 600 milliards de dollars sur 10 ans. Il signe en 2003 un deuxième accord de réduction d'impôts, coûtant 1 200 milliards supplémentaires au trésor américain jusqu'en 2017. Ce que l'on nomme les Bush tax cuts vont bientôt contribuer à augmenter les inégalités criantes aux États-Unis. "Les États-Unis s'accoutument à des niveaux d'inégalité complètement fous". (T. Piketty) Cela explique pourquoi Mitt Romney, à la tête d'une fortune évaluée entre 190 et 250 millions de dollars ne paie que 15% d'impôts. Le millionnaire Warren Buffett a déclaré payer moins d'impôts que sa secrétaire. La dette du pays atteindra  environ 20 000 milliards de dollars en 2013. La primauté est donnée aux dépenses militaires plutôt qu'aux programmes sociaux et les républicains luttent toujours férocement contre les syndicats et refusent tout compromis avec les démocrates. Les finances américaines s'approchent dangereusement du point de non retour et tous les candidats n'ont eu de cesse, au cours de leurs débats, de critiquer le président Obama, unique responsable, selon eux, du déficit astronomique des États-Unis. La dérive droitière du Parti républicain se poursuit.

La  branche libertaire sous l'égide de Ron Paul propose un retour de toutes les forces américaines actuellement à l'étranger dans le but de mettre fin  à l'hémorragie budgétaire des États-Unis. Ron Paul est de loin le plus populaire des candidats républicains chez les jeunes. Il critique l'intervention de l'État fédéral dans la vie des citoyens américains, jusqu'à s'opposer au port national de la ceinture de sécurité. Il travaille à influencer la plate-forme économique du parti de l'éléphant vers un sens des responsabilités fiscales. Tout un défi!

Je lis, La nouvelle droite américaine de Soufian Alsabbagh

Un ajout, le 21 octobre 2013:
La dette du gouvernement américain vient d'atteindre un sommet colossal, 17 trillions de dollars !!!

mercredi 5 juin 2013



Joseph McCarty

Le maccarthisme, l'un des épisodes les plus marquants de l'histoire politique américaine d'après-guerre, est le premier fait d'armes de l'aile droite du Parti républicain. L'endiguement du communisme lancé par le président Truman et les prétentions du sénateur Joseph McCarty au sujet d'un complot communiste au sein du gouvernement de Washington amena un immense dérapage. Pendant cette période dite "la peur rouge", tous ceux qui étaient soupçonnés de sympathies communistes devinrent l'objet d'enquêtes, collectivement nommées "la chasse aux sorcières." 

Un autre pan de la droite américaine se dessine: le traditionalisme social et religieux. Le Parti républicain prendra bientôt sa forme actuelle.

En 1968, l'apparente défaite des conservateurs est un leurre. Ronald Reagan est battu, Nixon est élu et c'est l'arrivée aux affaires d'une nouvelle génération dont quelques noms résonneront jusqu'aux années 2000, Donald Rumsfeld, Dick Cheney... Les républicains deviennent de plus en plus partisans d'un libéralisme économique toujours accru et tirent à boulets rouges sur les opposants de la guerre du Vietnam. Une paranoïa entre peu à peu dans le Parti républicain: une tendance des Américains à toujours sentir leur nation menacée par des complots. Après les francs-maçons et les catholiques au XIXe siècle, on craint une conspiration communiste et la guerre au Vietnam est l'occasion d'utiliser ces craintes à des fins électorales. Les républicains affirment avec force que toute augmentation des impôts est forcément nocive au climat des affaires, donc au peuple américain.

Après la présidence tant décriée de Jimmy Carter, Donald Reagan, candidat républicain, accède à la présidence et choisit George Bush comme colistier. Les modérés sont écartés du pouvoir,  George Bush prend le relais. En 1996, Bill Clinton, un démocrate, devient président des États-Unis et en 2000, George W. Bush, le fils du 41e président des États-Unis est élu de façon controversée face à Al Gore; le groupe de sénateurs républicains modérés passe de 20 à cinq membres et ne peut plus influencer l'agenda du président.

Après le 11 septembre 2001, Bush lance le Parti républicain sur la voie de l'extrémisme, au nom de la guerre contre le terrorisme. Il restreint les libertés individuelles, laisse libre court à la torture par l'armée, bafoue résolument les conventions de Genève. Le Club for Growth demande aux candidats républicains de faire serment de ne jamais augmenter les impôts après la baisse record de 1 600 milliards accordée par G.W. Bush. Il quitte la Maison-Blanche en 2009 et l'ère du Tea Party et de l'ultra-conservatisme s'installe dans un nouvel épisode de droitisation.

Suite du livre, La nouvelle droite américaine de Soufian Alsabbagh

lundi 3 juin 2013

Histoire du Parti républicain américain



Abraham Lincoln


La création de ce parti politique est née de la résolution du plus grave problème des États-Unis d'Amérique au XIXe siècle, la question de l'esclavage. Ce nouveau parti, appelé  parti de l'éléphant, va lutter pour mettre fin à la servitude des Noirs. Le Parti républicain se range aujourd'hui du côté de ceux qui ont les idées les plus intolérables, contraire à celles qui ont inspiré Abraham Lincoln.

La victoire d'Abraham Lincoln en 1860 est historique parce qu'elle marque la première présidence républicaine de l'Histoire mais aussi parce que Lincoln  va réussir la prouesse d'unifier son parti et bientôt son pays. La Proclamation d'émancipation, mise en oeuvre le premier janvier 1863, fait de tous les esclaves de l'Ouest des hommes libres. Après l'assassinat de Lincoln en 1865, des amendements accordent la nationalité et le droit de vote aux Noirs. Les républicains vont gouverner sans discontinuer de 1869 à 1885.

À la fin du XIXe siècle, les républicains vont prendre un tournant davantage pro-business. Ce virage à droite va se poursuivre en accordant la primauté aux intérêts des grandes entreprises au sein du parti. Une aile progressive va se développer marquée par la candidature de Théodore Roosevelt (1901-1909), celui-ci lance à l'échelle nationale l'idée d'une couverture maladie universelle. En vain. Les républicains pro-business parviendront à reprendre le contrôle du parti en 1920. C'est le début de douze ans de scandales politico-financiers  marqué par la grande crise de 1929. L'ère de la domination républicaine s'achève en 1932 par la victoire décisive du démocrate Franklin Delano Roosevelt.  

Après la guerre civile, la Reconstruction menée par les républicains forge la réputation des États-Unis comme une nation d'entrepreneurs, où chacun peut réussir en travaillant dur. Le discours de plus en plus acéré contre les syndicats en plein essor amène les syndicats liés à la cause républicaine à quitter le parti en masse jusqu'à la victoire de Roosevelt, sur un fond de crise économique. En matière d'immigration, le Parti républicain ne parvenait pas à se départir d'un très fort sentiment anticatholique. C'est avec cet héritage brouillé que les républicains vont entrer dans le XXe siècle.

Je lis La nouvelle droite américaine  de Soufian Alsabbagh