vendredi 7 juin 2013

L'intransigeance républicaine...


Warren Buffett, homme d'affaires,  philanthrope et investisseur américain


La conséquence de cette politique de réduction massive des impôts sur le budget des États-Unis entre 1981 et 1989 est sans appel : les comptes fédéraux ont toujours été déficitaires en dépit des coupes massives dans les services sociaux. Le gouvernement a donc recours à l'emprunt privé, sur les marchés  étrangers. La dette fédérale triple en huit ans, 2 857 milliards en 1989. Ces chiffres alarmants ne sont rien par rapport à la situation des États-Unis aujourd'hui. Le parti de l'éléphant s'est enfermé dans cette logique jusqu'aux années 2000.

G.W. Bush en 2001, a concédé les baisses d'impôts les plus importantes de l'histoire, à hauteur  de 1 600 milliards de dollars sur 10 ans. Il signe en 2003 un deuxième accord de réduction d'impôts, coûtant 1 200 milliards supplémentaires au trésor américain jusqu'en 2017. Ce que l'on nomme les Bush tax cuts vont bientôt contribuer à augmenter les inégalités criantes aux États-Unis. "Les États-Unis s'accoutument à des niveaux d'inégalité complètement fous". (T. Piketty) Cela explique pourquoi Mitt Romney, à la tête d'une fortune évaluée entre 190 et 250 millions de dollars ne paie que 15% d'impôts. Le millionnaire Warren Buffett a déclaré payer moins d'impôts que sa secrétaire. La dette du pays atteindra  environ 20 000 milliards de dollars en 2013. La primauté est donnée aux dépenses militaires plutôt qu'aux programmes sociaux et les républicains luttent toujours férocement contre les syndicats et refusent tout compromis avec les démocrates. Les finances américaines s'approchent dangereusement du point de non retour et tous les candidats n'ont eu de cesse, au cours de leurs débats, de critiquer le président Obama, unique responsable, selon eux, du déficit astronomique des États-Unis. La dérive droitière du Parti républicain se poursuit.

La  branche libertaire sous l'égide de Ron Paul propose un retour de toutes les forces américaines actuellement à l'étranger dans le but de mettre fin  à l'hémorragie budgétaire des États-Unis. Ron Paul est de loin le plus populaire des candidats républicains chez les jeunes. Il critique l'intervention de l'État fédéral dans la vie des citoyens américains, jusqu'à s'opposer au port national de la ceinture de sécurité. Il travaille à influencer la plate-forme économique du parti de l'éléphant vers un sens des responsabilités fiscales. Tout un défi!

Je lis, La nouvelle droite américaine de Soufian Alsabbagh

Un ajout, le 21 octobre 2013:
La dette du gouvernement américain vient d'atteindre un sommet colossal, 17 trillions de dollars !!!

Aucun commentaire: