jeudi 10 juin 2010

Dessins de monuments égyptiens de D. Roberts


Dessin du sphinx, David Roberts

Au milieu du siècle dernier ne subsistait plus que la tête du sphynx, lion à tête humaine enseveli par les vents érodants du désert, tout chargé de sable. L'archéoloque français Mariette après 1860, commença à le désensabler mais les travaux ne furent menés à terme qu'en 1925. Les dégradations de sa tête sont avant tout dues aux Mamelouks qui l'avaient pris pour cible lors d'exercices de tir au canon !!!


Temple de Dendérah, dessin de David Robert



Le portique du Temple de Dendérah

Le fanatisme des chrétiens est cause du martèlement des visages de la déesse, de même des figurations de nombreuses divinités à l'intérieur du sanctuaire. Sur la terrasse du Temple, s'élevait un observatoire astronomique d'où provient le célèbre zodiaque aujourd'hui au Louvre.

David Roberts est un peintre aquarelliste. En 1838, il arrive à Alexandrie et il reviendra d'Egypte avec 272 croquis et 3 cahiers remplis d'esquisses. Fils de l'Ecosse et de ses ciels de suie, il devint le peintre du fleuve-dieu. Il reçoit le choc de la lumière, le choc des couleurs, celui du gigantisme phraraonique et celui des morsures de moustiques et de fourmis. Il peint des journées durant, abrité sous un grand parasol. Pour ne pas heurter les esprits, il s'abstient même d'utiliser des pinceaux en poils de sanglier, le porc étant considéré par les musulmans comme un animal impur. Son oeuvre prolifique se présente comme un chemin de gloire, saisissant l'insaisissable. Il a acquis une réputation mondiale.

Je lis le magnifique livre de Guy Rachet et Jean-Claude Simoen dans une nouvelle édition des oeuvres de David Roberts en Égypte. Ce livre m'enchante et me dérange. On y voit des temples et des statues dramatiquement ensevelis et maintenant dégagés. Ça c'est fascinant! mais les dessins de Roberts nous révèlent aussi la précision presque parfaite des hiéroglyphes de certaines murales maintenant presque complètement dégradées en seulement un siècle.


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