lundi 31 décembre 2007

Fin d'une année

C'est la fin de cette année 2007 mais elle est inextricablement liée à celle qui suit. Chaque instant vécu a été porteur de passé et d'avenir. Un vieux proverbe nous met en garde: nos pensées, même les plus secrètes, risquent de se réaliser à un moment ou l'autre!

Je veux porter attention à mes pensées, les sortir de l'informalité rêveuse et les voir émerger concrètes, décisionnelles et efficaces.

Que la vibration d'amour qui m'habite en ce moment aille rejoindre l'ami qui travaille, en ce jour même, en Afganistan et mes deux petits amis Ricco et Maïa et à travers eux, tous les enfants du monde.

Une place en moi, d'une intensité extraordinaire est accessible à mes enfants et à leur famille, à mon compagnon, à mes parents, amies et amis. Cette place leur est acquise éternellement.

À tous ceux qui me croiseront à travers mes écrits, comme le battement d'aile de l'ange qui sourit, que vous soit accordé le bonheur d'aimer la vie. Bonne et heureuse année!

samedi 22 décembre 2007

Les cerfs-volants de Kaboul


Khaled Hosseini



J'ai tellement aimé ce livre.... J'ai été profondément émue en le lisant.... C'est un roman de Khaled Hosseini, un américain d'origine afghane.

Et voilà qu'on vient d'en faire un film! Il est évident que le livre sera meilleur que le film mais quand même... voici ce qu'Odile Tremblay en dit dans sa chronique: "Le panorama sauvage, les incursions dans l'univers féroce des Talibans, les saisissantes exécutions sommaires en font une oeuvre instructive et souvent poignante. Les scènes avec les cerfs-volants, éternels symboles de liberté, propulsent parfois le film en des zones d'émotion qui lui font alors effleurer celles du mythe.''
J'irai voir ce film...

L'excision

Une fillette est génitalement mutilée toutes les 15 secondes, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé.
Le Devoir, samedi, 22 décembre 2007.

mardi 18 décembre 2007

David et le Machu Picchu

Un jour, je suis allée voir David jouer une partie de hochey. Je me suis sentie 30 ans plus jeune, et... je revoyais Dominicke qui courait sur la patinoire. Je revivais une même intensité de plaisir. C'était une partie importante et David voulait que son équipe gagne. Mais ils ont perdu.

Il ne savait pas que j'étais là, dans l'assistance. Nous l'attendions, sa mère, ses soeurs et moi. Il est arrivé, ses cheveux blonds collés sur son front en sueur et une grande déception dans le regard et la démarche. «Mamigi, on a perdu mais j'ai bien joué!» Il avait de la peine même s'il avait obtenu l'Étoile du match. Pour le consoler, je lui ai envoyé par internet un diaporama avec des images saisissantes du Machu Picchu.

En revoyant ce diaporama, je me suis souvenu de ce moment fabuleux du film: Carnet de voyage ou Che Guevara traverse en moto toute l'Amérique du Sud. On le voit gravir une haute montagne dans la Vallée Sacrée et... tout à coup... à travers ses yeux, on voit se déployer un paysage d'une beauté magique: le Machu Picchu, l'énigmatique et mystérieuse cité perdue. Émotion garantie.

«Mamigi, raconte-moi des mystères!» qu'il me dit toujours cet enfant! Et bien des fois, je lui ai raconté l'histoire de Pizarro qui n'a jamais trouvé cet endroit, véritable trésor archéologique. Bien fait pour lui!
Et Manco Copac, l'Inca empereur qui organisa la rebellion et une résistance farouche contre les Conquistadors et qui fut trahi et assassiné par un conquistador à qui il avait sauvé la vie. Son fils, dernier prétendant mâle au trône inca fut décapité par les Espagnols. Les Incas étaient définitivement vaincus.

Quand je raconte ces histoires, j'ai devant moi un petit garçon fasciné et quand j'ai fini, il en redemande : mamigi, raconte-moi encore des lieux mystérieux!

J'aime ce petit garçon curieux, beau comme un coeur!

lundi 17 décembre 2007

Lanza del Vasto

«Tu crois pouvoir écraser cette chenille?
Bien, c'est fait, ce n'était pas difficile.
Bien, maintenant, refais la chenille... »
Lanza del Vasto

Le livre de toutes les beautés

Voici son histoire. J'ai souvent éprouvé une peine à jeter aux rebuts certaines revues aux paysages magnifiques, aux reproductions de grands maîtres et certains visages d'hommes et de femmes qui ont marqué l'histoire de l'humanité. Un jour, je me suis acheté un gros cahier-spirale et j'ai commencé à colliger des images, des poèmes, des photos, dessins, cartes et lettres d'enfants. Quand Rosalie venait chez-moi, nous regardions ces cahiers. Et je lui expliquais parfois la vie d'un peintre, parfois un bout d'Histoire et elle aimait vraiment ces cahiers. Puis, Alice s'y est intéressée avec autant de plaisir. Elles apprenaient des mots nouveaux: colliger, spicilège, florilège... 

J'ai décidé de continuer ce travail car il me procurait à moi aussi une réelle satisfaction. J'ai dédié deux cahiers à chacun de mes petits-enfants. À ce jour, je suis rendue à William. Je les garde précieusement car j'ai la croyance qu'avant de mourir, dans un moment d'intimité, je leur offrirai ces cahiers et j'aime penser qu'ils seront pour eux une  consolation. Ce sera un souvenir précieux du temps de leur petite enfance et une manifestation de mon amour qui continuera d'émaner de ces livres, après ma mort.

samedi 15 décembre 2007

Alice


































Alice, c'est la première! C'est la toute première aimée d'un bouquet somptueux de 9 petits-enfants. Elle a 12 ans maintenant. Quand elle vient chez-moi, ce qu'elle aime le plus, c'est se retrouver dans mon grand lit. Parfois, elle est prête à se coucher à 7 heures 30 !!! Là, on parle, on placote, on jase jusqu'à très tard.

Une fois, elle m'a demandé de lui parler de la mort. Je lui ai raconté le film "Jean de Florette". Ce vieil homme plutôt sympathique qui, un jour, eût la révélation des conséquences extrêmement graves d'un geste posé vingt ans plus tôt. Il était calme mais toute envie de vivre semblait s'écouler hors de lui. Ce soir-là, il a revêtu ses plus beaux vêtements, il a tiré de son tiroir un peigne de femme, celui d'une femme qu'il avait aimée toute sa vie et qu'il n'avait jamais revue. Il s'est allongé et la main serrant le peigne contre son coeur, il prit la décision de mourir. Simplement, ... son coeur cessa de battre.

Je lui ai dit que suite à ce film, j'aimais entretenir cette idée  insolite que je pouvais décider de l'instant de ma mort. Et qu'à ma mort, je remettrais à chacun de mes petits-enfants un souvenir spécial. Je bâtis pour eux un " Livre de toutes les beautés ". Elle aime bien cette idée, elle aussi.

Alice a écrit ce poème si beau, si profond: 

Quand…

Quand j’aurai vu toutes les montagnes,
Quand j’aurai tout visité, de l’Afrique à l’Espagne.
Quand je saurai tous les secrets de l’humanité,
Quand , même mes rêves ne me feront plus rêver.
Quand toutes réponses seront de mises,
Quand je me serai mariée à Venise.
Quand tous les continents n’auront plus de secrets,
Quand, même mes problèmes seront rejets.
Quand j’aurai réponse à toutes questions,
Quand je ne rêverai plus de voler comme un avion.
Quand mes rêves les plus fous ne me feront plus voyager,
Quand je n’aurai plus de comptes à régler.

Quand ceci sera accompli,
Quand tout ça sera fini.
Quand cela sera terminé,
Mon existence aura tôt fait de m’emporter.
Alice, 11 ans

vendredi 14 décembre 2007

Rosalie et ses rêves

« Je veux aller à Jérusalem un jour!» Elle n'avait alors que 8 ans ....Un tel désir chez une aussi petite fille m'impressionne. Tout allume cette enfant et déclanche sa créativité. Elle m'a envoyé un acrostiche à partir des lettres premières de "mamigi" . Elle venait d'apprendre ce mot à l'école.

m= merveilleuse
a= aimable
m= magique
i= irrésistible
g= gastronomique
i= intelligente
Évidemment le mot gastronomique m'a fait rigoler!
Elle a aussi écrit cet étrange et bouleversant poème:

La question du fleuve

Il était une fois,
Un fleuve qui n'avait pas de questions
Mais un jour, il posa la pire de pire question:
Comment se formait l'eau?
Alors qu'un fleuve c'est rempli d'eau...
Ce fleuve était rempli de... il ne savait pas quoi!
Cette question a tué le fleuve.
On n'avait plus de fleuve! Mais c'est la vie!

Rosalie, 8 ans

jeudi 13 décembre 2007

Les monarques

« Chère Mom,
Les monarques font plus de 4 000 kilomètres pour se reproduire et ainsi perpétuer la beauté sur la Terre. Je suis très heureuse que tu aies trouvé "ton monarque" peu importe le temps et les kilomètres parcourus. Je t'aime! Marie-Héllène»
Et mon "monarque" s'appelle Guy.

mercredi 12 décembre 2007

Une fille-amie

Marie-Héllène a une amie très chère . Elles se sont connues à l'université. Elle s'appelle Lou-Hélène et je l'aime aussi. Ses parents étant âgés, Marie-Héllène a pris conscience qu'un jour, son amie serait orpheline. Que Lou-Hélène n'ait plus de mère, lui parut d'une tristesse infinie. Ne pas avoir de mère, c'était impensable! « Mom, quand ce jour viendra, voudrais-tu l'adopter?» Et j'ai dit oui.

Et puis son père est décédé, puis sa mère... et je l'ai adoptée.
À Noël, l'an passé, je l'ai présentée à toute ma famille. J'ai officialisé l'adoption. J'ai donc une quatrième fille, je l'appelle ma fille-amie. Elle est magnifique et son coeur est vibrant et beau comme les rapides qui coulent sur son domaine. Elle fait de moi une femme encore plus riche et heureuse.


J'ai deux filles qui s'appellent Anne et deux qui s'appellent Hélène. C'est beau ça!

mardi 11 décembre 2007

Un logis à trouver...

Ma fille et sa famille déménagent en Montérégie. Moi aussi. Le vieux rêve d'une maison bi-génération refait surface ... nous attendons... Mais elles sont rares ces maisons-là. Finalement, ils ont trouvé une maison idéale pour eux. Et étrangement, je ressens un apaisement. Je ne suis plus à la remorque d'une décision qui vient d'ailleurs. Une énergie forte, bouillonnante et créative m'habite glorieusement. Je retrouve ma puissance personnelle. J'ai installé en moi un laser qui est d'ores et déjà en fonction. L'objectif: repérer le site qui abrite un logis et un espace extérieur parfaitement conçus pour deux personnes de bonne humeur qui aspirent à vivre heureux. Cet endroit existe et il sera libre au bon moment. Je sais aussi que des pisteurs bien spéciaux auront l'oeil ouvert pour nous. Je suis fébrile parce que je sais! D'avance, je dis: Merci la vie!

lundi 10 décembre 2007

Ma fille a deux fils...

Nous avons roulé de nombreuses heures à travers la montagne neigeuse pour ce moment si plaisant d'accueillir dans nos bras un petit bonhomme qui ressemble à un chérubin et un bébé qui ne fait que dormir et sourire. Ces deux petits garçons se sont endormis collés contre moi alors que je leur chantais des chansons très douces et qu'une aura de parfait bonheur m'envahissait. Je les ai regardés vivre, jouer et dormir avec les yeux du coeur. J'ai nettement senti les chemins que chacun d'eux traçaient, à leur manière, dans une appartenance au clan. Ces chemins sont uniques. Ils portent une odeur, un sourire, un regard et une empreinte de pas qui leur sont propres et qui mènent à mon coeur. Ils y ont inscrit leurs noms d'une façon indélébile,William et Mathieu.

samedi 8 décembre 2007

Vieillir et la force du visage

«La chirurgie esthétique est-elle un crime contre l'humanité? Ce que l'on fait à son visage a des implications sociales. Chaque visage représente l'Autre aux yeux de tous. La dissimulation du visage des âgés a sans doute contribué au déclin éthique de notre société. Ce qui compte avant tout, c'est que les vieux aient le courage de montrer leur visage, d'être vus pour ce qu'ils sont. Nous avons à la télé peu d'images exprimant l'intensité de l'être. Il y a si peu de visages à contempler, d'ancêtres visibles pour ancrer la communauté dans son histoire. Qui à la télé peut nous remuer jusqu'à l'âme? Quel personnage public pourrait nous remettre en marche par la simple force de caractère qu'exprime un visage marqué par l'âge? Nous n'avons plus d'anciens! Chacun regarde l'autre pour voir en lui. Le devoir de tout citoyen est de rendre public son visage. » James Hillman
Le visage âgé le plus parlant pour moi, c'est celui de Gilles Vigneault. J'ai reçu de mon frère Pierre, un beau livre : Gilles Vigneault, le poète qui danse. Ce livre foisonne d'images. Visage que j'aime, expressif, vivant, auréolé d'espace, de poésie et du pays encore à faire.... "Le roi heureux" de Félix, c'est lui!
Prière pour la vieillesse (extrait)

Je prie pour être vu
même si je meurs vieux
comme un fou
comme un passionné...
Yeats

mardi 4 décembre 2007

Vieillir et les trous de mémoire

«Tous les 10 ans après 50 ans, le cerveau perd à peu près entre 20 et 50 % de son poids. Mais parallèlement à cette détérioration, il se produit autre chose: dans les aires supérieures du cortex, le rythme des disparitions des cellules est très nettement inférieur, et les neurones restants augmentent leur activité. Certains neurones corticaux deviennent plus abondants après la maturité. L'arborescence des dendrites de nombreux neurones continue à croître chez les âgés en bonne santé.
En vertu du système Dapp (dernier arrivé, premier parti), le cerveau se débarrasse très rapidement des données nouvelles afin de conserver l'espace émotionnel suffisant pour l'évaluation de ce qui est là depuis longtemps. Le trou de mémoire concernant les événements du matin, ou ceux de la semaine dernière est un espace libre sur les étagères de la mémoire où viendront se ranger les données anciennes. Pour que le temps passé ne soit pas du temps perdu, il faut lui rendre sa présence. C'est pourquoi l'événement d'aujourd'hui n'est enregistré que s' il y a un lien avec le passé. Les aînés éprouvent aussi le besoin de répéter et de commémorer. Ils déposent ainsi des fleurs sur les événements qui ont marqué leur vie.

À la fin, l'impardonnable n'aura plus à être pardonné: l'impardonnable aura simplement été oublié! L'oubli, cette merveilleuse faculté des esprits âgés est peut-être la forme la plus authentique du pardon et une bénédiction.» James Hillman

Ce texte me fait réaliser que mes écrits quotidiens me font remémorer des événements précieux de ma vie et je dépose de ce fait, des bouquets d'étoiles et de fleurs sur ces événements, à tout jamais.

lundi 3 décembre 2007

Vieillir et le radotage

Répéter, souvent mot pour mot, est une spécialité de la vieillesse. La répétition d'une même histoire procure un réel plaisir. Les enfants le savent, eux qui nous réclament sans cesse les mêmes histoires sans en changer un seul mot. La répétition est indispensable à la transmission des histoires de génération en génération. Elle magnifie l'événement en commémorant son originalité. Elle donne aux événements une importance immortelle. La vie est une répétition et c'est là, la beauté de la vie! Récapituler est le mode de fonctionnement du monde. L'efficacité de la prière, une réussite artistique, la beauté d'un rituel et la force de caractère dépendent de répétitions minutieuses dont chaque instant, pris en soi, semble parfaitement inutile."Il est arrivé qu'une personne ait plus besoin d'histoires que de nourriture pour rester vivante" (Barry Lopez)

Les aînés qui ¨radotent¨ s'inscrivent simplement dans le sens de la vie. La patience est de mise....

Références: La force de caractère, James Hillman

dimanche 2 décembre 2007

À quoi ça sert la vieillesse?

Ce que ça fait du bien cette façon de voir ça!

Vieillir n'est pas un accident. C'est une nécessité propre à la condition humaine, une intention de l'âme. Vieillir est inscrit dans notre organisme et nous devons faire preuve d'imagination pour entrer avec grâce dans la vieillesse. Ces années supplémentaires sont nécessaires au caractère. L'activité mentale produit des neurones et nous sommes vivants tant que l'on ne nous a pas déclaré morts. On se trompe lourdement en voyant dans les phénomènes du vieillissement des signes de mort, car ce sont des rites d'initiation à une autre façon de vivre.

De même que l'âme vient au monde progressivement et qu'elle a besoin des années de l'enfance pour se former, elle quitte le monde progressivement et a besoin des années de la vieillesse pour faire ses bagages et s'en aller.

J'ai beaucoup aimé lire ce livre: La force du caractère de James Hillman et j'ai encore beaucoup à dire sur ces écrits.

samedi 1 décembre 2007

Enseigner la beauté...



Alain Finkielkraut,  philosophe et écrivain


Dans Le Devoir d'aujourd'hui, j'ai lu un texte d'Alain Finkielkraut:

«Les Grecs avaient une belle expression pour désigner la vulgarité. Ils l'appelaient "apeirokalia": manque d'expérience des belles choses. J'essaierais donc si j'étais professeur, de donner à mes élèves l'expérience des belles choses. Il est très important dans un monde toujours plus enlaidi, de donner très tôt aux élèves l'expérience des belles choses, de leur rappeler que, demain, ils seront des travailleurs et des consommateurs mais qu'ils ne seront pas que ça».

J'ai été émue en lisant ce texte, une émotion de confort : quelqu'un pense exactement comme moi. Quand j'ai pris ma retraite, on m'a demandé de résumer en quelques mots ce qui avait caractérisé mon enseignement, en faisant abstraction des matières académiques:
"Ma capacité de déceler la détresse vécue par certains enfants et celle de leur montrer la beauté du monde".

Ce matin, sans le savoir, ce philosophe a collé une belle étoile dans mon vécu de professeure.

vendredi 30 novembre 2007

Le rituel des 20 ans



Il arrive un temps, à l'adolescence, où les enfants ne veulent plus qu'on les prenne dans nos bras, qu'on les berce, qu'on les cajole. C'est fini! Et... c'est presque fini pour la vie !!! Les enfants grandissent et une petite nostalgie reste là en filigrane dans le coeur des parents. Ces temps, où les enfants juste pour le plaisir et le confort venaient se blottir et rire dans nos bras!

J'ai décidé d'un rituel. Le Rituel des Vingt Ans!

Le matin de cet anniversaire, je les prendrais dans mes bras et je les bercerais. Voilà!

C'est Dominicke qui eut le premier, 20 ans. Il mesure 6 pieds 2 pouces, ce fut long avant qu'il trouve sa coche. Ses bras et ses jambes dépassaient de partout. Ses soeurs amusées, regardaient la scène insolite en rigolant. Puis, Dominicke s'est apaisé. Sa tête reposait dans le creux de mon bras. Il a fermé les yeux. Et je l'ai bercé doucement. Sa respiration est devenue lente et régulière: il était redevenu un tout-petit, le poing fermé près de son beau visage.... J'étais émue parce que je savais que plus jamais je ne revivrais un moment semblable. Mes filles se sont tues. Nous étions au coeur d'un moment de grâce.

Étrangement, Dominicke ne se souvient plus du tout de ce moment. Je sais pourquoi, il était réellement redevenu un petit garçon. Une espèce de régression instantanée et non prévisible. Nous, on s'en souvient!

Quand Marie-Hélène a eu 20 ans, ce matin-là, elle est venue le coeur heureux, se blottir dans mes bras. Je la berçais et mon coeur était très proche de son coeur. Quelle chance nous avions d'avoir une personne aussi magnifique dans nos vies. Simplement, elle est là parmi nous, lumineuse et aimante. Elle est un joyau précieux pour nous tous. Je lui ai dit merci de nous avoir choisis pour expérimenter cette vie-ci. Et cette émotion de reconnaissance m' habite encore aujourd'hui.

Quand les jumelles ont eu 20 ans, ensemble, elles se sont garochées sur moi, dans un élan de rire et d'émotions camouflées. Le fauteuil a failli rendre l'âme. Exactement comme quand elles étaient petites, elles se sont mises à se chamailler jusqu'à ce que je crie au secours. Délicieux moments de vie! Quelle puissance de rires, de créativité et de bonheur, ces deux petites filles ont injecté à notre famille!

Je sais que les moments de ce rituel ont été infiniment précieux, beaucoup plus pour moi que pour eux. C'est de l'or pur pour mon coeur!

jeudi 29 novembre 2007

Pompéi




C'est à Pompéi et Herculanum que sont entreprises à partir de 1738, les premières fouilles archéologiques systématiques. Il s'agit de dégager une ville entière ensevelie sous la lave du Vésuve en l'an 79. Les corps des gens souvent morts d'asphyxie ont été recouverts de cendre volcanique puis se sont décomposés laissant des espaces vides. Les archéologues italiens, pour faire réapparaître les corps fantômes, coulent du plâtre dans les cavités et les creux deviennent pleins. Non seulement la coulée de plâtre reproduisait la forme et la disposition des cadavres, mais elle fixait aussi l'expression d'horreur imprimée sur le visage des malheureuses victimes.


Les raids aériens de 1943, détruisirent aussi  le petit musée installé à l'entrée de la ville. 150 bombes tombèrent sur la cité, certaines permirent de dégager, à partir de cratères qu'elles avaient creusés, des villas richement décorées et un sanctuaire de l'époque pré-romaine.


Mais le terrible Vésuve est encore là, constituant une menace permanente pour les trésors exhumés et restaurés.

mercredi 28 novembre 2007

Je veux qu'ils aiment l'opéra

Quand Rosalie est venue, nous avons trippé Verdi. Les Choeurs de Verdi ont envahi ma maison à tue-tête et les murs vibraient comme nous, d'une excitation grandiose. Rosalie, debout sur la table avec une baguette de chef d'orcheste improvisée, dirigeait les choeurs. Quand ¨Va Pensiero¨ a commencé nous étions émues serrées l'une contre l'autre, dans un moment unique de communion. Une grand-mère et une petite-fille s'aimaient sur un chant d'opéra parmi les plus beaux du monde!

mardi 27 novembre 2007

Théodore Monod, naturaliste libérateur

«Au lieu de parler de pays sous-développés, il serait plus juste de dire ¨autrement développés ¨, car en fait, sous-développés par rapport à qui? ou à quoi? À l'Americain way of life? À la civilisation de la bombe et du plutonium?»

Militant antinucléaire, antimilitarisme, défenseur des droits de l'homme et des animaux, Théodore Monod combat pour le respect de toutes formes de vie, pour la non-violence et pour la paix.

Doté d'une endurance exceptionnelle, il parcourt de nombreuses fois le désert dans les années 1950-60, non pas en chameau mais à pied.

J'aime beaucoup la noblesse de ce personnage et de son message, j'en parlerai souvent. Cet homme est inspirant!



lundi 26 novembre 2007

Une petite fille, déjà poète...























Cette petite fille n'avait que 6 ans quand elle a écrit ce si beau poème.
Rosalie a 11 ans maintenant, et elle est en train d'écrire un livre.
Je suis totalement impressionnée.

Quand...

Quand je suis sur le soleil,
ça m'émerveille
Quand je suis sur les nuages,
ça m'encourage
Quand je suis sur un oiseau,
je regarde de haut
cette petite graine qui rêve d'être un tournesol
de ce petit bout orangé
qui rêve d'être un légume
et de cette petite boule rouge
qui rêve d'être un fruit
Bref, j'admire la beauté du monde!

Rosalie

dimanche 25 novembre 2007

La femme et Pline

Pline décréta que le sang menstruel surtout chez les rousses, empêchait les céréales de germer, rendait aigres les moûts. À son contact les herbes mouraient, les arbres perdaient leurs fruits, le fer était attaqué par la rouille, les objets faits d'airain noircissaient et les chiens qui en avaient absorbé contractaient la rage.

Pline a écrit une histoire naturelle en 37 volumes. Il est mort enseveli sous les cendres de Pompéi lors de l'éruption du Vésuve en l'an 79 avant l'ère chrétienne. Quelle époque!

mardi 20 novembre 2007

Gaston Miron
























«D'un coup, le vent s'éprend d'un arbre seul. Voyez, il allume tous les rêves de son feuillage.»

Écrire n'était pas facile pour lui. Il vivait avec le sentiment douloureux de ne jamais pouvoir atteindre la perfection et dans l'angoisse obsédante de la recherche du mot juste. «Je suis sans cesse à me réécrire. Ma vie est une réécriture. Je bafouille tous les alphabets». Il souffrait de la pauvreté de son vocabulaire, il portait la douleur de toute une collectivité. Il savait bien que la langue reflète une culture. La souffrance que lui procurait la langue d'écriture le laissait de longues périodes sans écrire. La langue n'était pas seulement son problème d'écrivain à lui, mais celui d'un peuple et d'une culture.

Son engagement politique lui vaudra d'être arrêté et incarcéré en 1970, à l'issu de la Crise d'Octobre. «Vous pouvez me bâillonner, m'enfermer, je crache sur votre argent en chien de fusil, sur vos polices et vos lois d'exception, je vous réponds NON!». Il sera au côté de René Lévesque lors de la campagne référendaire sur la souveraineté du Québec, en 1980.

L'Homme rapaillé a fait l'objet de 7 rééditions dont 5 de son vivant. Il meurt le 14 décembre 1996 et le Québec offre au poète des obsèques nationales.

Références : Gaston Miron, le forcené magnifique

vendredi 16 novembre 2007

Michelle, ma belle....


Michelle Thibault

Michelle, petite fille de 3 ans, m'a téléphoné aujourd'hui:

- Mamigi, moi, j'aime tout le monde!
Et aussi, ma maman aime Michelle!
Cette enfant a une voix remarquable, rauque, basse et difficile à capter correctement au téléphone.
Mais ce magnifique témoignage d'amour  je l'ai bien entendu. Je crois qu'il s'agit ici d'un propos d'une âme ancienne...
Quand c'est moi qui fait le rituel du dodo, après l'histoire, c'est l'heure des mots d'amour: «Quand tu es née, je t'ai prise dans mes bras et je t'ai bercée doucement, tu étais une si jolie petite fille. Tu as ouvert tes beaux yeux et tu m'as regardée et je t'ai aimée. Voilà, maintenant, c'est pour toute la vie que je t'aime!»  Elle me tient la main très très fort et elle me regarde intensément et...elle s'endort!

Maman aime Michelle et Mamigi aussi aime Michelle.

jeudi 15 novembre 2007

Maïa et Ricco, 2 enfants virtuels


J'ai regardé avec attention un livre publié par le ¨National Géo¨ rempli de visages d'enfants, de tous les pays du monde. Deux visages d'enfants m'ont interpelée. Des yeux d'enfants m'ont regardée, ont parlé à mon âme. Plus je les scrutais plus ils s'installaient dans mes pensée et dans mon coeur. Je les ai adoptés. Je leur ai donné un nom, Ricco et Maïa. Ce sont mes enfants. Je sais que je ne les verrai jamais ni ne les connaîtrai sur cette Terre. Mais parce que je crois que nous sommes tous interreliés, toutes les prières, les bénédictions, les baisers que je leur donne se manifesteront par une douceur ou une habileté à être davantage heureux. J'ai mis leurs photos dans le grand album familial, ils font partie de ma famille.
Photo de Maïa

mercredi 14 novembre 2007

Oh'Shinnah





«La seule chose que nous ayons à donner, c'est la façon dont nous vivons notre vie» Oh'Shinnah, la chamane



J'ai fait un stage en spiritualité amérindienne avec Oh'Shinnah, une chef de clan amérindien. Une puissante et magnifique sorcière! Bien avant les travaux de Bakster, les Indiens savaient que la Terre avait une âme et les plantes une conscience. Elle nous a enseigné l'attention et le respect pour tout ce qui est vivant. Les végétaux et les animaux ont une mission ici-bas.

Les animaux sont des victimes consentantes pour permettre à l'humain de se nourrir, de s'abriter, de se vêtir, de jouer du tambour etc... Avant de tuer des bisons ou d'abattre un arbre ou de cueillir une fleur, l'Indien entre en contact avec l'âme de la bête ou celle de l'arbre ou celle de la fleur et lui rend grâce pour sa beauté, pour son utilité. Il est reconnaissant pour cette générosité et ce sacrifice perpétuel permettant à l'homme de vivre sa vie.

J'ai retenu cet enseignement. Avant de travailler dans une plate-bande, je parle aux plantes le langage du coeur. Quand mon fils Dominicke s'est acheté un arc, puis une carabine et qu'il commença une vie de chasseur,  je lui ai parlé de ces enseignements et de l'importance de se recueillir, de communiquer avec l'esprit du chevreuil et de lui exprimer de la reconnaissance pour le don de sa vie, afin de pouvoir manger cette viande si bonne, sans culpabilité. Il viendra ce jour, où les humains n'auront plus besoin de tuer un être vivant pour se nourrir.

Du peuple de son père, Oh'Shinna a hérité des traditions des Apaches et du peuple de sa mère, les traditions des Mohawks. Elle est titulaire d'une maîtrise de Psychologie Expérimentale de l'Université de Chicago. C'est une artiste accomplie, musicienne et chanteuse. La voie d'Oh'Shinnah est de parler pour la Terre et au nom de la Terre.

J'ai appris le rituel symbolique et spirituel du Feu Sacré. Nous en avons vécu plusieurs, depuis. Ce furent toujours de  grands moments!

mardi 13 novembre 2007

Les plantes ont une conscience...



































Cleve Backster a travaillé à la C.I.A. en tant qu'expert du polygraphe (détecteur de mensonge). En 1966, il découvre que les cellules vivantes, même végétales se révèlent sensibles aux émotions et intentions humaines. Il avait attaché avec des bracelets de caoutchouc, une paire d'électrodes aux extrémités d'une feuille de draceana. Il décida d'employer la vieille technique de la menace pour provoquer l'émotion. Il pensa à brûler la feuille avec une allumette. À cet instant même, il y eut une montée abrupte et prolongée de la plume enregistreuse. Backster n'avait même pas touché la plante ni sorti ses allumettes, il avait seulement pensé à brûler une feuille. Vouloir brûler une feuille à une plante sans en avoir vraiment l'intention est inutile, rien ne se passera. La plante capte l'intention réelle!
Il jeta alors quelques crevettes vivantes dans de l'eau bouillante. La plume du polygraphe fit un tel saut qu'elle déborda presque de la bande de papier enregistreuse. Grâce à un instrument encore plus élaboré, il découvrit que la réceptivité d'une unité de vie à une autre est universelle. Cela s'applique à toutes les cellules vivantes qu'elles que soit leur origine: fruits, légumes, moisissures, levures, sang, spermatozoïdes... Ces signaux ne sont pas limités par la distance. Ils peuvent parcourir des centaines de kilomètres: des caméras avec minuterie ont été placées à la fois sur le maître et sur son chien. À l'instant où le maître quitte son travail, même si ce n'est pas tous les jours à heure fixe, au domicile, le chien se dirige vers la porte. (expérience de R. Sheldrake)

La communauté scientifique occidentale était sous le choc: la plante n'ayant pas de cerveau ne pouvait pas avoir une conscience!!! La conception intellectuelle de la conscience, de la mémoire, de la communication était remise en question.

Tout cela s'accorde parfaitement bien avec la thèse ¨Gaïa¨, concept selon lequel la Terre serait un grand organisme vivant comportant ses propres correctifs. La Terre acceptera les violences que les humains lui infligent jusqu'à un certain point, après quoi elle poussera quelques borborygmes et grognements et une bonne partie de la population pourrait en payer le prix. 

Je la crois surtout capable de beaucoup d'autoguérison. C'est avec un grand élan d'amour que je dis Merci à la Terre, notre Mère, pour toutes les beautés, la prodigalité et les richesses qu'elle nous offre... encore...! Merci!

lundi 12 novembre 2007

Montségur



Ce chateau tombait en ruine. En 1204, les Cathares eurent l'autorisation de le remettre en état. Les Parfaits avaient besoin d'un tel lieu pour leur vie contemplative. Ils se construisaient de petites cabanes dans les rocs. Petit à petit, Montségur était devenue la capitale semi-clandestine du catharisme. Les fidèles y venaient même d'Espagne pour s'y recueillir. Le roi de France, Louis VIII, décida d'en finir avec l'hérésie cathare. Six milles soldats encerclèrent les hérétiques qui refusèrent de se battre. Aucun des Cathares ne renia sa foi pour échapper au bûcher. Un certain nombre de chrétiens et chrétiennes demandèrent même à se convertir afin de mourir avec les Parfaits.

Ils furent traînés sans ménagement devant un gigantesque bûcher: une enceinte faite de pieux et de branches d'arbres à l'intérieur desquels furent entassés des milliers de fagots de bois secs, le tout recouvert de résine. Puis, les soldats y jetèrent un à un les hérétiques enchaînés. Tous ces pauvres gens pleuraient, priaient certains même chantaient. Les feux commencèrent à prendre, les premières flammes s'élevèrent et 200 êtres humains hommes, femmes et enfants flambèrent comme des torches. Trois ou quatre heures plus tard, il ne restait plus que des os calcinés et des amas de chairs noircies. Une horrible odeur de mort et de fumée s'était répandue dans toute la vallée tandis que quelques moines et évêques catholiques récitaient le Pater Noster.

La terrible aventure des Cathares était terminée. Cette croisade honteuse n'avait pas pour but d'exterminer des Infidèles mais des chrétiens. On se rappelle la terrible phrase du cistercien Arnaud Amaury à Béziers : «Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens!» et 7000 personnes furent massacrées, la plupart des chrétiens catholiques. Derrière une idéologie religieuse, se profilait le désir d'agrandir le royaume de France. Ce qui fut fait.
Et encore une fois, en lisant et en relisant ces livres sur ce tragique événement, j'ai été bouleversée. Comme si j'avais en moi la pensée tenace d'avoir vécu cela. Une impression fulgurante et dévastatrice.
Étrangement, le fait d'écrire ce texte a délité cette souffrance mémorielle. Je suis apaisée. C'est fini! Enfin! Et quand mon fils chantera Les Chevaliers Cathares de Cabrel, j'aurai une distance émotionnelle vis-à-vis cette si belle et triste chanson.

Références: Les Cathares, de la gloire à la tragédie de R. Caratini



vendredi 9 novembre 2007

Mon mot sacré

«Chaque individu dispose d'une attention limitée qu'il peut orienter intentionnellement comme un rayon d'énergie ou qu'il peut disperser dans des activités décousues, aléatoires».
Mihaly Csikszenymihaly

L'ATTENTION c'est mon MOT sacré, celui qui me suit pas à pas, le MOT qui me recentre, me pacifie, me remet dans l'instant présent. Ce MOT, selon Oriah Mountain Dreamer, m'appelle depuis ma naissance, « il nous a été soufflé à l'oreille par le Bien-Aimé, dès le premier moment de notre naissance». C'est un portail, une porte d'entrée dans l'expérience de vivre. Ce MOT est un indicateur de ce qu'on est venu faire ici-bas et qui se rappelle à nous d'un millier de manières différentes: nos expériences douloureuses répétitives, nos échecs, nos errances afffectives, nos conquêtes...

J'entretiens une relation à vie avec ce mot et je l'explore maintenant dans ses manifestations multiples. Ce mot me ramène ¨chez-moi¨ et je l'ai entendu résonner dans mon coeur: l'ATTENTION.

Oriah Mountain Dreamer: «Quel est ce mot que vous êtes venus prononcer pour vous et pour vos proches? Demandez-le, cherchez-le, puis attendez sans attendre

jeudi 8 novembre 2007

Rimbaud






















Arthur Rimbaud


Je stimule ma mémoire en apprenant des poèmes par coeur.

J'ai commencé par Arthur Rimbaud, et le poème Sensation

De tous les mots émerge un feu d'artifice d' images d'une grande beauté, des sensations visuelles intenses:

les soirs bleus d'été / l'herbe menue / l'amour infini / un bohémien / ma tête nue / avec une femme...

Sensation

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds
Je laisserai le vent baigner ma tête nue

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien
Mais l'amour infini me montera dans l'âme
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien
Par la nature, heureux comme avec une femme.

C'est tellement beau! ...
L'amour infini me monte dans l'âme... aussi.
Rimbaud n'avait alors que 16 ans !
Charlebois chante ce poème.
Il a crée une musique sublime, lente comme une incantation, douce comme une méditation.
C'est un plaisir !

mardi 6 novembre 2007

Zorba le Grec

Ce personnage crée par Nikos Kazantzakis, est un hymne à la vie et à l'amour. Zorba porte en lui toute la sagesse des hommes mais aussi la rage et le désespoir. Pacifié, il vivra sa vie telle qu'elle est, simplement, mais il la vivra avec une fougue exceptionnelle et bouleversante.

C'est pendant ce tournage que fut créé le fameux sirtaki, une danse qui fut créée exclusivement pour les besoins du film et qui était alors inconnue des Crétois et allait cependant faire le tour du monde.
Zorba, ce personnage mythique a fait vibrer en moi une résonance infinie. De celle qui nous rend meilleurs...

lundi 5 novembre 2007

Mikis Théodorakis























J'ai écouté pour une dixième fois au moins le film ¨Zorba le Grec¨. La musique envoûtante de Mikis Theodorakis me bouleverse toujours autant. Et voilà que je me rappelle notre désarroi quand il fut fait prisonnier par les militaires de Papadopoulos et incarcéré à Macronissos, un enfer sur terre pour briser les âmes des résistants.
Nous aimions Theodorakis.
Après le souper, l'amie s'amenait avec son accordéon et nous virevoltions autour de la table, à la queue-leu-leu et nous chantions à tue-tête sur sa musique. Quand il fut fait prisonnier, nous étions consternés. Et certains soirs, ce n'était pas des contes de fée que je racontais à mes enfants mais l' histoire de la Grèce sous occupation, celle de Mélina Mercouri bannie de son pays et celle du poète musicien qui se battait avec des chansons.

Il était interdit à quiconque de jouer ou chanter du Theodorakis en Grèce. Nous, dans notre maison on s'en donnait à coeur joie!

L'opinion internationale se mobilisait et des pétitions par centaines de milliers s'acheminaient vers la Grèce demandant la libération de Theodorakis. Un jour, j'ai vu l'adresse dans le journal. J'ai réuni mes enfants autour de la table et j'ai écrit une lettre en mon nom et celui de mes 4 enfants demandant la fin de son incarcération. Comme Simone Signoret, Yves Montant, Juliette Gréco, Arthur Miller... et des milliers d'autres qui l'avaient fait avant nous. Parfois, on apprenait que Theodorakis était encore vivant. Nous pensions à lui.

Puis un jour, nous est arrivée une immense nouvelle. Mikis Theodorakis était libre! Évidemment, c'était un tout petit peu à cause de nous!!! La France et le Québec s'offraient comme terre d'accueil. Il a choisi la France mais c'est au Québec qu'il a donné son premier concert. J'étais là! Inoubliable! Spectacle donné toutes lumières allumées et sous haute surveillance, il était encore en danger de mort. Ce géant fatiqué continuait de lutter contre la dictature des colonels mais cette fois-ci, sous une pluie d'oeillets rouges. J'aime encore Theodorakis et pour toujours. C'est pareil pour Zorba!

dimanche 4 novembre 2007

Le Panthéon, Rome

Le ¨colonialisme¨ papal.

Le pape Urbain VIII commanda à Bernini un baldaquin de bronze situé sous la coupole de Michel-Ange. L'ensemble pèse 93 tonnes et se dresse à la hauteur d'un immeuble de huit étages. Sur la suggestion de Bernini, le pape utilisa un procédé scandaleux pour notre époque. Le Panthéon, un des rares monuments de l'époque des Césars, dont Rome pouvait encore s'enorgueillir, car les Goghs et les Vandales ne l'avaient pas trop détérioré. La voûte du portique était encore intacte sous Urbain VIII. Elle comportait de nombreuses parties de bronze. Le bronze fut volé au Panthéon, fondu et utilisé pour le baldaquin. On préleva aussi le bronze des sept nervures du dôme de Saint-Pierre et on le remplaça par du plomb. On rassembla ainsi une quantité de bronze si importante qu'après l'achèvement du baldaquin, la fonderie du Vatican put fondre 80 canons avec le surplus de métal!

La spoliation de cet antique monument déplut profondément aux Romains: «Ce que les Barbares n'ont pas fait, les Barberini l'ont fait!» Ils s'indignèrent lorsque que le pape concéda à sa famille, les Barberini, toutes les richesses du trésor pontifical. Il distribua à ses proches des sommes prodigieuses, le pape  ne faisait pas de distinctions entre les revenus de sa fortune personnelle et ceux des biens de l'Église. C'est ce pape qui condamna Galilée. Âgé de 70 ans, on obligea Galilée à s'agenouiller devant le Tribunal de l'Inquisition et à renoncer aux idées de Copernic et à sa propre vision de la science.

Y a de quoi frémir !!!

dimanche 28 octobre 2007

Édith Piaf, sublime et pathétique...

























Quand Édith Piaf est décédée en octobre 1963, j'ai pleuré.

Quelques heures plus tard, un vieil ami, Jean Cocteau disparaissait à son tour. «Quand il est mort le poète, tous ses amis pleuraient» chantait Gilbert Bécaud. Mais à la mort de Piaf, tout le monde pleurait: le pathétique ne peut pas mourir.

Un cortège de 60 000 personnes, un véritable raz de marée humaine, déferla dans les rues de Paris jusqu'au cimetière. Édith Piaf aimait Dieu mais l'Église dans l'Osservatore Romano, la qualifia d'idole du bonheur préfabriqué vivant dans le péché public et s'opposa à des funérailles religieuses.

Elle ne sut jamais oublier Marcel Cerdan. Le jour même de sa mort, Piaf trouva la force de monter sur scène et c'est à son amant qu'elle dédia ses cris d'amour et de détresse. Piaf a eu un instant de bonheur. Un instant... et elle retomba dans la nuit. Trop brutale, trop douloureuse, la mort de Cerdan plongea Édith dans une sorte de délire mystique. Pour retrouver Marcel, elle s'initia au spiritisme, fréquenta des voyants. Elle traînera longtemps dans tous ses déplacements un petit guéridon qui la mettait en contact avec ¨l'autre monde¨. Elle y retrouvait Cerdan, l'interrogeait. Il lui répondait, la conseillait, lui demandant de prendre soin de sa femme et de ses enfants. Ce qu'elle a fait avec une grande générosité.

Le public l'aime parce qu'elle souffre. Puis chanter devient pour elle un calvaire, ses mains et ses pieds sont déformés par des crises de rhumatisme; on la supplie de s'arrêter. Elle s'écroule sur scène puis revient et défaille encore.

Elle rencontre Théophanis Lamboukas, elle en fera Théo Sarapo, ¨je t'aime¨ en grec. Il a 27 ans, elle 47. Elle retrouve une sorte de pureté, cette rencontre est une rédemption pour elle. Elle l'épouse. Et la maladie revient. Elle s'éteint le 11 octobre 1963. Théo reste seul avec sa douleur et une dette colossale. La vie ne lui laissera pas le temps de payer les folles dépenses de sa femme, en 1970, il meurt à son tour d'un accident de voiture.

Édith Piaf est toujours vivante. Et nous sommes des milliers à continuer de l'aimer!

Références, Geneviève Beauvarlet

Les cathédrales et la femme....























Les cathédrales gothiques intègrent des symboles païens: le labyrinthe/la toile d'araignée, à Chartres notamment. On se réfère à la Grande Déesse qui tisse et guide le destin de l'homme.

Nombre d'églises contiennent une foule d'allusions féminines, certaines si éloquentes qu'elles troubleraient le fidèle un peu observateur. Les grands portails gothiques franchis en toute innocence par des générations de chrétiens sont en réalité, des représentations de la partie la plus intime de la Déesse. Ils attirent le croyant dans le sombre ventre de sa mère l'Église, le faisant bien souvent passé sous un bouton de rose, évocateur du clitoris. 

Dans l'église, le fidèle s'arrête auprès du bénitier, fréquemment en forme de coquille géante, symbole de la nativité de la Déesse (Naissance de Vénus, Botticelli). La coquille est le symbole classique de la vulve. Message subliminal !!!


Joé, de si loin venu...


Il y a 6 ans, un petit-fils m'arrivait du bout du monde, de Bielorussie : Joé.


Complètement dépaysé, paniqué, il avait pleuré tout le long du trajet en avion.
Sa maman en plus d'être en union de cœur avec la souffrance de l'enfant, devait composer avec les longs soupirs des gens autour, qui n'en pouvaient plus, eux non plus, d'entendre pleurer cet enfant.

À son arrivée à l'aéroport, j'ai pris Marie-Héllène dans mes bras et elle a éclaté en longs sanglots. C'était trop d'émotion.

Et Denis, radieux, tenait l'enfant dans les airs, à bout de bras : «On a gagné le gros lot!»

C'était un petit garçon de 2 ans, tout ¨pitou-piteux¨, maigrelet, malade, fatigué, les yeux bouffis de larmes et qui souriait. Nous souriait. Nous étions tous là, tout le clan, pour accueillir ce petit bonhomme venu de si loin pour tisser la toile de son destin au cœur de nos vies.

Ma fille est devenue une mère : « je suis si fière d'être la maman d'un petit garçon qui continue de m'émerveiller chaque jour, depuis 6 ans déjà!».


Et nous, nous avons vu cet enfant se métamorphoser, devenir un bel enfant en santé, intelligent, avec un désir d'aimer et d'être aimé, grand comme le ciel. Joé, c'est notre Joé. Il est nôtre et nous l'aimons.

Marie-Héllène, Denis et Joé, vous avez fait une vraie belle job ensemble!….

samedi 27 octobre 2007

Un mandala magnifique....

J’ai pris une rondelle de courgette entre mes doigts et je l’ai levée vers la lumière du soleil. Et un mandala magnifique aux lignes fines, d’un jaune-vert très doux s’est dessiné devant mes yeux. Une poésie!

vendredi 26 octobre 2007

Pour l'esprit illuminé....

Pour l'esprit terne, le monde entier est terne.
Pour l'esprit illuminé, le monde entier flamboie et rayonne.
R.W. Emerson

Nous voyons le monde non pas tel qu'il est mais tel que nous sommes.
S.R. Covey

Et moi, je dis: On peinture tout, sa maison et le monde avec la couleur qu'on met dans son bocal.

mercredi 24 octobre 2007

Propos sacrés du quotidien de Stéphanie

Une petite fille de 5 ans me téléphone tous les jours: «Tu vas bien Mamigi? Et elle me raconte des choses de grande importance. Et je l'écoute avec un intérêt immense et je m'émerveille.

- Ma petite soeur Michelle est tannante, elle a jeté une cassette dans les toilettes.
- J'ai hâte à l'été, je vais aller dans un camp avec Joé, 3 dodos!!!
- Je t'ai fait un beau dessin avec du bleu et du jaune. Tu vas l'aimer.
- Mamigi, viens-t-en dans ma maison tout de suite, je m'ennuie de toi.
- L'aimes-tu encore la carte que je t'ai envoyée?
- Je me balance très très fort maintenant.
- Mamigi, aujourd'hui on est en automne.
- On s'en va se promener chez ma tante Coco. William est malade.
- On a eu un gros orage comme toi tu les aimes. Avec plein de lumières dans le ciel.
- On a fait une belle cabane avec toutes nos doudous.
- J'ai une dent qui branle, j'attends la fée des dents.

Cette chronique au fil des jours, je l'appelle:¨Propos sacrés du quotidien de Stéphanie¨. Et c'est magnifique ça! Une petite fille et sa grand-mère sont sur une même longueur d'ondes: des chroniqueuses du quotidien!

mardi 23 octobre 2007

...mais les porcs....

« Les chiens nous adulent, les chats nous méprisent, mais les porcs nous traitent comme des égaux.»
Winston Churchill

lundi 22 octobre 2007

Le simple fait de connaître cette vérité étonnante.....

«Les événements malheureux de l'enfance n'entraînent pas de problèmes à l'âge adulte. Ce qui signifie que les ouvrages de Freud et de ses partisans ne sont pas valables. Bon nombres de gens sont indûment aigris par leur passé et indûment passifs face à leur avenir, croyant que les événements survenus dans leur vie les ont emprisonnés. Cette attitude constitue la trame philosophique qui sous-tend la VICTIMOLOGIE qui fait rage en Amérique et qui menace d'émousser le sens de la responsabilité individuelle. Le simple fait de connaître cette vérité étonnante que les circonstances du passé n'exercent que peu ou pas d'influence sur la vie adulte est libérateur. Les événements de l'enfance sont surévalués, l'histoire passée est surestimée. Les principaux traumatismes de l'enfance ont peut-être un impact sur la personnalité adulte mais à peine détectable.»

Martin E.P.Seligman, Le bonheur authentique
En effet, ces propos surprennent.Vraiment intéressant ! Enfin, un baume sur le coeur des parents nécessairement imparfaits... (tout comme leurs enfants d'ailleurs).

Je relis ce texte en 2018 et la science le considèrerait maintenant obsolète. Des différences apparaissent au niveau du cerveau  chez les enfants dont la mère  a vécu des stress émotionnels importants pendant la grossesse.

dimanche 21 octobre 2007

tu auras de longues branches....

J'ai gardé Joé et il a été formidable, le petit bonhomme!

- «Jojo, tu es une bonne graine de petit garçon, toi! Et un jour, tu auras de longues branches garnies de fleurs et de fruits! »
- Migi, j'aurai des branches qui sortiront de ma bouche !!!
Et le matin, au réveil:
-Mais... il y a un petit garçon dans mon lit !
- Migi, c'est moi, c'est moi, Joé !!!
Et moi de le prendre dans mes bras. Et nous commençons à chahuter dans le lit. Puis...
- Migi, prends mon pied et mets-le sur ton coeur!
Oups!... Voilà un moment... d'état de grâce. Avec une infinie précaution, je prends son petit pied dans mes mains et je le dépose sur mon coeur. Instant émouvant de silence et de tendresse.
- Tu es une vraie bonne grand-mère! Je t'aime Mamigi!
Nourriture somptueuse pour le coeur!

samedi 20 octobre 2007

Comment se fait-il......

« Comment se fait-il qu'une souffrance qui soit ni mienne ni de ma préoccupation doive immédiatement m'affecter comme si elle était mienne? » Schopenhauer
36 millions de foetus féminins ont été détruits en Indes, et chaque année des milliers de petites filles sont assassinées en les noyant, en les étouffant ou en leur remplissant la bouche et le nez de sable.

vendredi 19 octobre 2007

Des yeux éternels...

Des yeux qui pensent et qui évoquent les mystères de l'Égypte. Cette statue de bois, d'un réalisme troublant a été retrouvée à Saqqarah. On dirait qu'il y a un être vivant derrière la surface abîmée du visage. Ce regard intense et poignant a quelque chose d'hypnotisant!

jeudi 18 octobre 2007

Une enfant rit... rit...

Au bout du fil, j'entendais rire bébé Jeannie. Sa grande soeur faisait une pirouette avec un grand cri à la Tarzan devant elle. Et les rires dégringolaient comme une cascade d'eau. Maintenant encore, j'aime penser à ces rires et je me dis : «Ce que c'est bon ça, dans ma vie!»

mercredi 17 octobre 2007

J'ai la nostalgie de Dieu...

Branches fleuries d'amandier
«J'ai la nostalgie de Dieu...»
Vincent Van Gogh dans sa phase mystique, alors qu'il était pasteur.
1853-1890

mardi 16 octobre 2007

Complainte de Vincent



















Les circonstances exactes du suicide de Vincent Van Gogh, le dimanche 27 juillet 1890, restent mystérieuses. Dans les champs, il se tire une balle de revolver dans la poitrine, mais le coup dévie, et il ne décédera que deux jours plus tard. Porté à l'auto punition sacrificielle chaque fois que l'échec brise son désir, il brûle sa main au-dessus d'une flamme, il se tranche le lobe d'une oreille qu'il porte à une prostituée. Et c'est un excès de folie qui le fait passer du sacrifice au suicide. Il ne vendra qu'un seul tableau de son vivant.

Ci-dessus: Nuit étoilée.

Poème de Jacques Prévert :

Complainte de Vincent

À Arles où coule le Rhône
Dans l'atroce lumière du midi
Un homme de phosphore et de sang
Pousse une obsédante plainte
Comme une femme qui fait son enfant
Et le linge devient rouge
Et l'homme s'enfuit en hurlant
Pourchassé par le soleil
Un soleil d'un jaune strident
Au bordel tout près du Rhône
L'homme arrive comme un roi mage
Avec son absurde présent
Il a le regard bleu et doux
Le vrai regard lucide et fou
De ceux qui donnent tout à la vie
De ceux qui ne sont pas jaloux
Il montre à la pauvre enfant
Son oreille couchée dans le linge
Et elle pleure sans rien comprendre
Songeant à de tristes présages
Et regarde sans oser le prendre
L'affreux et tendre coquillage
Où les plaintes de l'amour mort
Et les voix inhumaines de l'art
Se mêlent aux murmures de la mer
Et vont mourir sur le carrelage
Dans la chambre où l'édredon rouge
D'un rouge soudain éclatant
Mélange ce rouge si rouge
Au sang bien plus rouge encore
De Vincent à demi mort
Et sage comme l'image même
De la misère et de l'amour
L'enfant nue toute seule sans âge
Regarde le pauvre Vincent
Foudroyé par son propre orage
Qui s'écroule sur le carreau
Couché dans son plus beau tableau
Et l'orage s'en va calme, indifférent
En roulant devant lui ses grands tonneaux de sang
L'éblouissant orage du génie de Vincent
De la misère et de l'amour
Et Vincent reste là, dormant, rêvant, râlant
Et le soleil au-dessus du bordel
Comme une orange folle dans un désert sans nom
Le soleil sur Arles
En hurlant tourne en rond
poème dédié à Paul Éluard.

Moi, ça me fait pleurer.....


le choc du sublime...


La sainte-Chapelle, Paris


Je donne des Ateliers de Visualisation créatrice.

Pour savoir si nous sommes dans une fréquence positive, une question clé : Comment je me sens présentement? Il n'est pas fructueux de stagner dans un stress trop longtemps. La loi de l'Attraction se met alors en action et notre vie devient le miroir de nos pensées dominantes. Chaque fois que nous nous sentons bien, nous attirons puissamment à nous les meilleures choses.

Quand nous dérivons dans des vibrations négatives, pour changer de fréquences, il suffit de nous concentrer sur un souvenir heureux. Ce n'est pas nécessairement facile, cela prend une intention volontaire.

Mon souvenir heureux:
La Sainte-Chapelle, à Paris, avec ma fille Marie-Héllène et Mélanie.

La Sainte Chapelle, un écrin de vitraux, fut conçue par le roi saint-Louis pour recueillir les saintes reliques de la Passion. Nous étions en état de choc. Choc du sublime! De cette beauté qui frôle l’âme et la rend meilleure. 

Un spectacle donné par un septuor jouait Les 4 saisons de Vivaldi. Cette musique montait le long des vitraux et redescendait dans nos cœurs, c’était divin.Tout à coup, une lumière surréelle venue de l’arrière s’est avancée devant nous. Nous nous sommes retournées d’une seule âme. Le soleil couchant faisait flamber la rosace comme un immense joyau rutilant. J’ai ouvert ma main, je l’ai déposée sur le genou de Marie-Héllène et elle a glissé sa main dans la mienne…nous pleurions toutes les trois. Et Vivaldi continuait à nous enchanter de ses 4 Saisons….La Beauté ressentie par l’esprit laisse des traces suaves. Nous savions toutes les trois, que ce moment nous liait à plus grand que nous. Inoubliable!

Et vous? Quel est votre moment de bonheur capable de vous remettre sur une voie positive?

lundi 15 octobre 2007

Quand Gilles Vigneault a écrit ce texte...

Anecdote intéressante.

J'apprends que Pierre Lemay était là quand Gilles Vigneault a écrit ce poème, J'ai mal à la terre.

Sur une période d'un an, Pierre lui a montré comment utiliser un ordinateur. Ils utilisaient ce poème pour travailler le traitement de texte. À l'époque, il voulait l'offrir à Diane Dufresne. Mais il semble bien qu'il l'ait plutôt gardé pour lui. Bouleversant poème! J'aime bien savoir que mon ami Pierre a frayé dans les grandes eaux de ce géant.

J'ai mal à la Terre

Jour de l'Environnement
En ce jour du 15 novembre, je m'unis aux blogueurs du monde entier.
Je joins mon coeur aux paroles de Gilles Vigneault, notre grand poète québécois.

J'ai mal à la Terre

J'ai mal à la Terre
Mal aux océans
Mal à mes artères
Aux poissons dedans
Mon ventre n'est plus qu'un cratère
Béant... Béant...
J'ai mal à la Terre

Le fond du pétrolier est sale
Nettoyer la cale
Et puis le Capitaine est saoul
On s'en fout
Il va virer sa poubelle
Dans la mer si belle
Et les poissons qui sont dessous
Les sous...Les sous...
L'albatros en a plein les ailes.

Mon règne animal m'interroge
On me détraque mes horloges
Je fais mes étés de travers dans l'hiver
Et pour grossir quelques fortunes
On vend le sable de la dune
On vend le sel, on vend le fer
Et l'eau et l'air
Avec les rayons de la lune
J'ai mal à la Terre
J'ai mal à la Terre




dimanche 14 octobre 2007

Une folie magnifique


J’avais devant moi 4 petits cerveaux bouillonnant de neurones et de synapses.

Après les chats, les tortues, les poissons et les chiens, les enfants voulaient un oiseau dans une belle cage. Lors de nos visites dominicales à l’Aquarium, nous avons appris... qu'un oiseau dans une belle cage était le grand prix d’un concours de dessins. Les enfants demandaient à tout le monde des copies du journal pour avoir le plus de dessins possibles à mettre dans la boîte.

Quatre enfants déterminés à gagner ce concours. Quelle force!

Le vendredi venu, vers 8 heures le soir, nous étions tous attablés autour de la table. Nous attendions que le téléphone sonne...Le silence était total. C’était surréaliste!

Nous visualisions la main qui plongeait dans la grande boîte et le monsieur qui lisait le nom du gagnant ou de la gagnante…..Chacun, dans son cœur, faisait la même prière : mon Dieu, faites que ce soit moi…

Quand le téléphone a sonné, tout le monde a sursauté et les cœurs débattaient à tout rompre.





















Dominicke Thibault était demandé au téléphone. Il a pris l’appareil et avec une toute petite voix, il a dit : Allo! Tous les yeux étaient rivés sur lui.

Dominicke avait gagné!
NOUS ÉTIONS TOUS GAGNANTS!
On criait, on pleurait, on s’embrassait.
Une jubilation intense!
Je pense que ce jour-là, cet événement a créé dans nos systèmes une formidable certitude: avec une détermination forte et une visualisation nette, on pouvait tout obtenir.
Encore aujourd'hui, je n'ose penser à la déception de ces enfants si le téléphone n'avait pas sonné... !!!

«On ne savait pas que c'était impossible, alors on l'a fait» (Jean Cocteau)

Si vous le voyez dans vos pensées, vous le tiendrez dans vos mains

Je donne des ateliers en Visualisation Créatrice.
En voici la dédicace:

Je dédie mes ateliers à Gaïa, notre mère à tous, La TERRE.
Puisse-t-elle nous pardonner nos excès!

Je dédie ces ateliers à toutes les femmes du monde, ces sublimes sorcières qui ont tellement souffert et qui malgré tout, comme le dit Daniel Lavoie continuent d’aimer les hommes.

Je dédie ces ateliers à mes enfants qui ont été des maîtres spirituels pour moi : de par leur tempérament, leur karma personnel, et tout l’amour qu’ils ont généré dans notre famille .

Je les dédie aussi aux familles qu’ils se créent à leur tour, les uns après les autres. Et pour les joies indicibles que ces enfants me procurent.

Je dédie ces ateliers à vous tous et toutes qui êtes là.
Vous avez utilisez la loi de l’ATTRACTION pour m’amener jusqu’à vous.
Je vous en remercie.

samedi 13 octobre 2007

... oppose-lui une résistance farouche!

Proverbe italien :

Si l'ennemi arrive par ici, fuis par là.
S'il arrive par là, fuis par ici.
Et s'il n'arrive pas, alors oppose-lui une résistance farouche!

Ce vieux proverbe ¨anti guerre ¨ m'enchante.

Dans le journal du matin, j'ai lu qu'Hitler disait qu'avoir l'Italie pour ennemie
coûtait à l'armée allemande quatre divisions et l'avoir pour alliée, six !!!

vendredi 12 octobre 2007

J'ai 3 ans, pis je m'en fous...

12 octobre, 2007

Le "Terrible two" est terminé. Voilà que commence l'ère des mauvais coups! Michelle a arrosé d'aplomb sa soeur avec le boyau d'arrosage. Elle a vidé la bouteille de shampoing dans la baignoire : féérie des bulles!!!

Fascinante petite fille! Elle surnomme son grand frère Dédé et la petite Jeannie Jano-toutou. Et elle fait de si jolis dessins!

Elle m'a téléphoné aujourd'hui, uniquement pour me dire: "Moi, j'aime ma maison!"

jeudi 11 octobre 2007

Un éléphant bleu à pastilles roses et jaunes






















J'ai expliqué à David que le cerveau n'enregistre pas les «ne...pas». Le cerveau doit se représenter mentalement la consigne avant de l'éliminer et il est ...trop tard!


- David, je te demande de ne pas penser à un éléphant bleu à pastilles roses et jaunes. Essaie!
- Je ne peux pas, je l'ai vu!
- Voilà! C'est ça!
David est un enfant inquiet. Quand sa mère part en auto, il lui fait un tas de recommandations sur la prudence....

Ce jour même, alors qu'Anne-Emmanuelle s'apprêtait à partir avec ses filles, je l'entends crier: «Maman, aie pas d'acccident!»
- David qu'est-ce que ton cerveau vient d'enregistrer là ?
- Aie un accident !!!? Est-ce que ça veut dire que maman va avoir un accident?
- Non, ça veut dire que ces mots vont générer de l'anxiété dans ton esprit. Essaie d' exprimer ta pensée différemment.
- Je ne sais pas Mamigi, aide-moi!
- Et si tu disais simplement...Bon voyage?

Cet enfant a bondi. Au bout de la galerie, à sa mère qui tournait le coin, il a hurlé: Bon voyage, maman! Il avait compris quelque chose d'important et de rassurant.