C'était le cadeau de Marie-Héllène pour moi: le spectacle "Quidam" du Cirque du Soleil, au Centre Bell. C'était d'une telle beauté! J'ai pleuré, j'ai ri, j'ai admiré, en proie à une fascination et un émerveillement incomparable.
Le quidam est un personnage sans tête avec un parapluie et qui, dans son errance, va déclencher tout le spectacle. Il laisse tomber un chapeau qu'une petite fille va s'empresser de ramasser et la féérie commence.
J'étais fascinée par les prouesses magistrales de l'équilibriste qui prenait pied dans de longues bandes de tissus rouges. Tout à coup, un formidable coup de tonnerre éclate annonçant la tragédie. L'homme perd pied et tombe, électrocuté m'a-t-il semblé. Et il tombe, il tombe sous nos yeux malheureux. Trois dames vêtues de longues robes rouges, telles des prêtresses, s'approchent et recueillent le corps inerte de l'homme qu'elles portent solennellement à bout de bras; et dans le brouillard, elles quittent la scène. Je pensais à cette scène inoubliable du film "La quête du Graal" où les trois dames du Lac, vêtues de blanc, emportent avec le même respect sacré, dans un dramatique brouillard, le corps du roi Arthur dans une barque, vers l'Île d'Avalon. J'ai trouvé ce numéro très émouvant.
Le numéro du clown cinéaste a été très précieux pour notre moral. J'entendais rire Marie-Héllène et Joé avec une telle ferveur dans le plaisir, que ma joie en était décuplée.
Le temps des Fêtes est tout à fait installé dans mes pensées et je suis sûre que Leila s'interroge sur la brillance joyeuse de mon aura de Noël.
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