Le matin du 31 janvier, en djellabas et café en mains, Guy et moi, écoutons du Jacques Brel. Juste les plus belles chansons, celles qui nous émeuvent: Le plat pays, Amsterdam, Orly ... Guy se retient avec peine mais moi, je pleure sans retenue, les joues barbouillées de larmes et le coeur noyé, émerveillée devant ce génie de toutes choses humaines.
L'immense Jacques Brel
Un jour, j'ai dit à Dominicke: "Je veux te faire entendre une des plus belles chansons d'amour qui existe". C'était Orly. Il n'avait que 16 ans, il n'avait pas encore connu les déchirements de l'amour. Il a écouté avec attention, sans commenter.
Dans le livret d'un cd, intitulé Brel ou l'éloge de l'imprudence, Jean-Dominique Brierre parle de cette chanson. "Brel ne se montre guère tendre envers certaines femmes mais il met ici en scène une femme qui souffre. Il décrit une scène d'adieu aperçue dans un aéroport. Chaque expression, chaque attitude, chaque geste est montré avec une précision qui en disent long sur la sensibilité de l'auteur. Nul doute qu'un homme capable de percevoir aussi clairement tous les symptômes de la souffrance lors d'une séparation a dû lui-même beaucoup souffrir."
Cette chanson est d'une puissance dévastatrice.
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