La Mort du général Edward Braddock, officier britannique, lors de la bataille de la Monongahela (1695-1755), bataille pour la prise du fort Duquesne.
La garnison du fort Duquesne, au confluent
de la rivière Ohio, Alleghanis et Monongahela, est formée de compagnies des troupes de la
marine, de miliciens canadiens qui ont construit des cabanes d'écorce à
l'extérieur de l'enceinte et de quelques huit cents indigènes qui vivent dans
des wigwams; deux de ses côtés sont protégés par les rivières et des palissades
de pieux hautes de deux mètres et demi, ses deux autres côtés sont protégés par
des remparts épais de trois mètres. Pour que les assiégeants ne puissent
s'abriter derrière, les souches ont été rasées au sol. Plus loin, du maïs pousse
dans une terre défrichée. Les Anglais sont obsédés, il veulent s'emparer de ce
fort français si bien organisé. Le capitaine Braddock à la tête de l'armée britannique
cherche un endroit propice où franchir la rivière, ils sont à quatorze
kilomètres du fort Duquesne. "Impressionnons les Français!" décide
Braddock. Il ordonne que l'armée royale, en uniformes rouges se mettent en
ordre de parade pour traverser la rivière, avec musique, bannières, les officiers
et la cavalerie à cheval, suivis des Virginiens en uniformes bleus. Harcelés par
des nuages de mouches noires qui leur sucent le sang, c'est une parade inutile, le colonel Beaujeu est encore loin. Mais leurs uniformes écarlates font de très belles
cibles. Les Anglais crient comme s'ils demandaient qu'on tire sur eux, pensent
les Canadiens. En fait, ils chantent le God save the King. L'ennemi est invisible. Les balles ne ratent pas les uniformes rouges mais c'est un feu
désordonné qui tirent sur cet ennemi invisible. Les Indiens sont de terribles
guerriers. Partout des blessés geignent et rampent dans le sang de leurs
compagnons ne sachant pas où se terre l'ennemi. Ils continuent de tirer sur ces
ennemis qui sont partout et nulle part.
Le colonel Washington qui seconde le général vient à son aide et tente de regrouper les formations. Une balle transperce le bras de Braddok et s'enfonce dans sa poitrine, le colonel regarde avec du mépris dans les yeux, ses soldats en déroute, qui abandonnent leurs compagnons morts ou blessés, les canons, les mousquets, les bagages, les provisions, les coffres des officiers. Plus tard, les vainqueurs reviennent au fort Duquesne avec des chevaux, des boeufs et des chariots chargés de butin: tonneaux, gamelles, mousquets et baïonnettes. Au fort, c'est la fête. Braddock s'éteint au soir du 13 juillet 1755.
À Philadelphie, la nouvelle de la mort de Braddock se répand, un deuil profond se propage dans les colonies.
Pour comprendre les causes de la déroute, le colonel Washington analyse la tactique de Braddock. La première erreur a été d'avoir sous-estimé la force des Français et surestimé la capacité de ses soldats. La deuxième erreur est inimaginable: Washington, avec dureté reproche à ses "chiens de soldats" d'avoir eux-mêmes tué ou blessé les deux tiers des effets britanniques: groupés en un corps de dix à douze rangs, chacun tirait sur l'homme qui marchait devant lui!!!
Le gouverneur de la Virginie ne supporte pas que le menaçant fort français Duquesne soit en territoire anglais. Il verse une somme de quarante mille livres pour financer une seconde expédition. L'attaque n'aura pas lieu en cet automne. Le découragement est total.
Je lis le tome 2 du livre de Roch Carrier, Le fabuleux roman d'un pays
Je lis le tome 2 du livre de Roch Carrier, Le fabuleux roman d'un pays
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire