jeudi 15 mars 2012

Marie-Héllène et Joé chez les chiens-loups



La belle avec des loups

Un chiot-louveteau



Ballade en traîneau. Fabuleux!

La caresse d'un chien de traîneau

dimanche 11 mars 2012

Joé, un petit Cadet


Il a 12 ans ce garçon et depuis qu'il est petit, il aime se déguiser. J'ai vu Joé jouer au parc, tout un été, avec le masque et la cape noire de Zorro et de Dark Vader. Et que dire de sa collection de masques!!!


Joé, cadet militaire

Joé vient de réaliser un rêve d'enfant: faire partie des cadets. Il est de l'Armée royale canadienne. Avec ses grosses bottines noires et l'habit militaire, étrangement, cet enfant plutôt rebelle, aime la discipline, la hiérarchie gradée  et la  rigueur des cris de commandement. Il est à son affaire, il pratique ses pas et l'attention!  Des aventures, des camps, des voyages l'attendent; ce petit bonhomme est heureux.

Joé et sa Mamigi  en plein exercice.

Ici, il y a un manquement aux règles, mon pouce ne devrait pas paraître. Le salut  de Joé est impeccable!...

Quand même, ça me fait tout drôle!

vendredi 9 mars 2012

Judas, l'apôtre qui aimait Jésus...


Le baiser de Judas de Giotto

"Judas est un zélote, un militant politique très actif en faveur de la libération d'Israël. Il ne supporte plus cette attitude de Jésus qui refuse d'utiliser sa puissance au service d'une cause politique et il le livre aux grands-prêtres comme une sorte de provocation en espérant enfin, que Jésus réagira. Mais il n'en est rien puisqu'au jardin des Oliviers, Jésus ordonne à Pierre, qui veut le défendre, de ranger son glaive et il se laisse arrêter sans combattre.

Judas se suicidera de désespoir sans doute parce qu'il aimait Jésus et qu'il n'a jamais cru que Jésus puisse ainsi se laisser mourir au lieu d'apporter la délivrance à son peuple."

Ceci est la réflexion de Frédéric Lenoir, philosophe, sociologue et historien des religions.

 
Depuis plusieurs années, de nombreux textes tentent de réhabiliter l'apôtre Judas, celui qui vendit Jésus pour trente pièces d'argent.

Dans les années 70, un coffret de pierre a été trouvé dans une caverne au sud du Caire,  par un agriculteur. Dans ce coffre on découvre quelques manuscrits dont un évangile de l'apôtre Judas. Le manuscrit est une inestimable trouvaille archéologique et révèle une vision totalement inédite de la trahison de Judas.

Judas aurait donné Jésus aux Juifs non par trahison intentionnelle, mais en réponse à une détermination prévue par le Christ lui-même qui lui aurait expliqué que cela était nécessaire pour qu'il puisse accomplir le dessein divin de souffrir le sacrifice et le martyr. Dans les Évangiles canoniques, il n'est pas clair pourquoi Judas a fait ce qu'il a fait, mais l'Évangile de Judas nous donne une explication: en vérité, il a agi en accord avec les instructions de Jésus.

Extraits de l'Évangile de Judas:

Jésus dit à Judas: "Viens, que je puisse t'enseigner les secrets que personne n'a jamais vus. Car il existe un royaume grand et sans limite, dont aucune génération d'anges n'a vu toute l'étendue, dans lequel il y a un grand esprit invisible. Qu'aucun oeil d'ange n'a jamais vu, qu'aucune pensée du coeur n'a jamais comprise, et qui ne fut jamais appelé d'aucun nom". Judas, c'était l'apôtre initié.

jeudi 8 mars 2012

La mer... une drogue douce

Chaque année vers la fin de l'hiver, des images de la mer bleue et verte viennent doucement perturber ma quiétude. Je m'ennuie de la mer. Ce soir, il pleut et cela me rappelle des mers de pluie dans le Maine. Hier, le soleil était radieux et cela me rappelait les mers des îles, éclaboussantes de lumière. Je pense souvent à la mer Méditerranée ... et à la Tunisie... et je pense à Nana...

Magnifique photo de Cristina Favorido

C'est bon quand même, d'avoir de si beaux souvenirs dans la vie!

mercredi 7 mars 2012

Des anges m'entourent...

Mon fils m'a parlé: "Mom, la semaine dernière tu détestais le gouvernement américain, cette semaine c'est le gouvernement de Harper. Je t'envoie des vibrations d'amour en te suggérant de trouver du beau  aux États-Unis et au Canada, il y en a beaucoup".

Et je m'y suis appliquée. La première image qui a surgi et qui a coulé sur mon coeur comme le lait et le miel biblique, c'est le visage de trois petits enfants américains, William, Mathieu et Julia, les trois enfants de ma fille Frédérique-Anne. J'ai respiré à plein poumons mon émotion, j'avais le goût d'une guérison de l'âme.

Mon amie Suzanne m'a écrit: "Je me demande quelle est l'utilité de te laisser envahir par de telles pensées radioactives, ma chère. Aujourd'hui nous ne pouvons rien d'autre que d'aimer la vie et les humains. J'essaie de centrer mes forces à tracer ma route, ce qui me rend moins sensible à toutes ces folies et ces fous. Je te souhaite de prendre une distance et de conserver précieusement tes larmes pour l'amour".

Une fissure s'est créée et le désenchantement s'est mis à s' y engouffrer et à suinter son fiel. C'était une visualisation bien faite et opérationnelle. Je me sentais mieux. J'ai retourné à la bibliothèque le livre La violence des religions monothéistes, sans le lire. Je ne veux pas  chauffer à blanc ma sensibilité de sorcière, encore une fois.

Je comprends avec acuité la parole de Bergson :"Il faudrait à l'humanité un supplément d'âme."


Je m'apaise... et cette si belle photo me chuchote une vie à vivre en rose....

Misère! Les enfumades d'Algérie...

Bashar-el-Assad, dictateur de la Syrie, misérable personnage

Après les terribles révélations sur Hiroshima, les politiques haïssables de Stephen Harper, le comportement ignoble de Bashar-el-Assad en train d'assassiner son peuple sous nos yeux, voilà que je lis Le dernier refuge de Salah Benlabed et j'apprends que le général français Bugeaud, lors de la guerre de l'Indépendance de l'Algérie a ordonné les enfumades de la tribu des Ouled Riah et des Sbéhas. On amenait de force hommes, femmes et enfants dans des grottes, on allumait des feux devant les entrées empêchant toute fuite. Un chef-exécutant, Pélissier, a déclaré : "C'était terrible, mais la peau d'un seul de mes tambours avait plus de prix que la vie de tous ces misérables".  Faute de pouvoir les enfumer à cause du manque de bois, Canrobert a pratiqué l' enmurement de quelque cinq cents Sbéhas dans d'autres grottes du nord. Ils les a emmurés vivants!

Je suis entrée dans une détresse, un découragement profond. L'humanité, quelle misère! L'inhumanité devrais-je dire. La tristesse tendait ses filets et mon âme était prise au piège. Nous sommes encore des barbares et cette pensée m'affligeait. Je me suis retrouvée dans un  état mental lamentable. Je  captais avec ma sensibilité  les infinies faiblesses des humains à travers tous les temps... même les plus anciens, de même les plus actuels, et je pleurais sur cette  marche si péniblement boiteuse de l'humanité.

Mais heureusement, des personnes qui m'aiment veillent au grain...

dimanche 4 mars 2012

Rudolf Noureev

Je lis  Les jours s'en vont, je demeure de Pierre Berger; il parle de sa chance d'avoir rencontré  et aimé tant de personnages célèbres. Sa façon de parler de Noureev est remarquable.


"Rudolf était solaire, c'est-à-dire qu'il rayonnait. Sa beauté coupait le souffle et affirmer qu'il fut le plus grand danseur de son temps est au-dessous de la vérité. Il fut la danse, comme Callas fut le chant. Ils avaient tout simplement du génie, ils n'avaient qu'à apparaître.

Le danseur qui l'impressionna le plus fut sans doute Érik Bruhn. Leur histoire d'amour fut brève, mais jamais l'admiration ne céda. Je me souviens des cours de danse qu'ils prenaient ensemble à Copenhague. Je n'oublierai jamais ces deux garçons si beaux, portés par la passion de leur art, qui allaient au bout de leurs forces, au bout d'eux-mêmes, s'arrêtaient épuisés, s'allongeaient sur le sol, inondés de sueur, incapables de se relever. 

Son visage était beau et arrogant, la lèvre fendue par un léger bec-de-lièvre qui, sur lui, ressemblait à une cicatrice laissée par une lame. Il avait un côté animal si moderne, que personne avant lui n'avait sublimé à ce point.

À l'Opéra de Paris, La Bayadère fut le dernier ballet que Noureev chorégraphia. Incapable de tenir debout, c'est assis dans un fauteuil, coiffé d'un bonnet de laine, qu'il reçut les acclamations d'une salle en délire, étranglée par l'émotion, qui devinait que sa fin  était proche. Le chemin fut long pour regagner sa voiture. Je l'aidai à s'asseoir. Nous nous embrassâmes. À travers la vitre, il me fit un signe de la main et partit à tout jamais.

Au cimetière russe de Geneviève-des-Bois, il repose maintenant au milieu d'autres Russes qui, comme lui, ont un jour fui leur pays pour trouver la liberté et vivre et mourir sur la terre de France".


Doué d'une technique exemplaire, Noureev est considéré comme l'un des plus grands danseurs du XXe siècle. Il osa braver son père, défier le pouvoir soviétique et le KGB et s'imposer dans un milieu artistique qui ne l'attendait pas.


Moi, qui n'ai rien de l'oiseau sauf les "ailes" de mon nom, j'ai toujours été éblouie par les envols de cet artiste inoubliable.