lundi 21 janvier 2008

le mandala de Rosalie

Je pars demain. Tous les "Bons voyages !" accumulés, je les canalise dans ce mandala, je les imprègne d'une intention très forte. J'actionne la roue de vie afin que les étreintes et les voeux reçus se densifient et se vivent dans l'ATTENTION des plaisirs quotidiens, dans l'appel d' explorations de toutes sortes et dans une conscience aiguë du bonheur d'être en vacances bien loin de l'hiver... si près du désert. Merci Rosalie pour ce mandala si beau!

vendredi 18 janvier 2008

Avant de partir...



Chaque fois que Stéphanie et Michelle entendent le bruit d'un avion, elles courent vers la fenêtre: "C'est l'avion de mamigi!"  Mais...je ne suis pas encore partie!!!

Je me prépare pour un long voyage. Je n'aurai jamais, de toute ma vie, été si longtemps loin de mes enfants. Vacances, soleil, mer, et découverte d'un nouveau continent, l'Afrique! La décision bien ancrée d'être dans l'ATTENTION du moment présent me rassure, je survivrai!!!

Avant de partir, j'ai vu le tout premier pas de la petite Jeannie. Émouvant moment...Quand je la reverrai, elle courra tout partout!
J'ai assisté à une partie de hockey et David a compté un but superbe. "C'était pour toi, Migi! "
J'ai fait dodo avec 2 petites filles serrées dans mes bras, Michelle et Stéphanie.
J'ai chanté une chanson au téléphone à William et j'ai entendu vagir de bien-être, bébé Mathieu dans les bras de sa maman.

                                                         
                                                           
Demain, je verrai Joé, Alice et Rosalie.
Maintenant, je peux partir!

jeudi 17 janvier 2008

Marie-Héllène et la mort

Au coeur d'une réflexion profonde, Marie-Héllène a préparé, dans la sérénité, le déroulement d'un rituel sacré quand l'heure de sa mort sera venue : l'endroit, les chants, la musique.... Je sais cela, je connais ce besoin. Apprivoiser doucement, de très très loin, cet inexorable moment, pendant que la vie se vit encore avec ardeur. J'ai fait cela aussi.

Alors qu'elle me racontait tout ça avec simplicité et détachement, je me suis sentie au bord d'un gouffre. Non! Non! Je ne veux pas vivre la mort de mes enfants! J'ai eu un vertige de douleur. Non! Je veux mourir avant elle, avant eux tous! C'est une grande erreur existentielle que de survivre à ses enfants. Et une expérience parmi les plus dévastatrices. Peut-être bien aussi l'épreuve la plus spirituelle et la plus hautement initiatique mais... je la refuse de toutes mes forces. Que la grâce de vivre une longue et riche vie avec mes enfants et mes petit-enfants me soit accordée! De même que celle de mourir dans la paix de l'Esprit et du corps, entourée de leur amour.

 

mardi 15 janvier 2008

Rothko, peintre mystique






Mark Rothko, peintre du sublime, aimait dire : « Je voudrais élever la peinture au rang des émotions de la musique et de la poésie ».

Hedda Sterne : « Qui était cet homme qui a tué Mark Rothko? » Ces termes résument bien la surprise et l’incompréhension que provoqua son suicide. Rothko s’ouvrit les veines au dessus de l’articulation du coude, procédé plus radical que de se taillader les poignets. Le salut n’est pas venu, pas plus qu’il n’est venu pour Vincent Van Gogh. Né Rothkowitz, en Russie, il est mort en Amérique à 66 ans, le 25 février 1970. Il est considéré comme l’un des plus grands peintres du XXe siècle.

Je me suis laissée happer par l'énergie de ces carrés de lumière. Ces toiles si vibrantes, si lumineuses atteignent mon être dans un endroit sacré, l'endroit où le mot Révélation et Initiation s’amalgament. C’est mon esprit et mon âme qui aiment ses toiles. Je deviens pénétrante. Un silence s'installe qui devient lieu de méditation. J'entre là  où des images se fabriquent mystérieusement  et ... d'où éclatent les intuitions.

Sa mort me touche aussi cruellement que celle d'Amédéo Modigliani, Vincent Van Gogh et Dédé Fortin.

Que le Grand Repos lui soit bon! Et la Maison accueillante!


Alice dessine avec l'ordi...maintenant


Dessins d'Alice, à 5 ans et à 11 ans...
C'est magnifique! Tous les âges m'enchantent!






lundi 14 janvier 2008

Lettre , le jour où Michelle est née...


Anne-Emmanuelle, ma fille,


Je voulais te dire que parce que mes enfants ont foulé cette Terre, le monde est meilleur et qu'à travers moi, puis toi, voilà que naît une petite fille. Et le monde se recrée et le fragile équilibre entre toutes les forces contraires se refait. C'est l'amour, le lien ténu mais combien lumineux qui permet au monde de ne pas complètement sombrer dans le chaos. Quand tu dis à ton bébé: " Tu as droit, toi aussi, à ton millier de baisers par jour", tu illumines le monde sans le savoir. Quand tu prends une doudou et que tu enveloppes tendrement la tête de ton petit garçon, parce que c'est justement ce geste-là qu'il souhaitait, tu illumines le monde et tu refais sans cesse un équilibre invisible. Je pense à l'amour que Marie-Héllène et Denis portent dans leur coeur pour ce petit homme venu de si loin, Joé. Celui de Dominicke et Louise pour Alice et Rosalie. L'amour de Frédérique-Anne pour son Scott et l'amour qu'elle te porte, à toi, sa soeur jumelle. L'amour d'Alex, Laurier et le tien pour David et Stéphanie et bébé Michelle. L'amour vibrant que je vous porte depuis tant d'années fait que le soleil se lève encore chaque matin sur un monde meilleur. Le coeur des mères et des pères et la prière continuelle des ermites et des moines dans leurs abbayes sauvent le monde chaque jour. Merci Anne-Emmanuelle, pour cette adorable petite Michelle qui vient de naître. Gi xxx

jeudi 10 janvier 2008

Lettres à un jeune poète

«Je voudrais vous prier d'être patient en face de tout ce qui n'est pas résolu dans votre coeur. Efforcez-vous d'aimer vos questions elles-mêmes, chacune comme une pièce qui vous serait fermée, comme un livre écrit dans une langue étrangère. Ne cherchez pas pour le moment des réponses qui ne peuvent vous être apportées parce que vous ne sauriez pas les mettre en pratique, les "vivre". Ne vivez, pour l'instant, que vos questions. Peut-être, simplement en les vivant, finirez-vous par entrer insensiblement, un jour, dans les réponses».
Rainer-Maria Rilke
J'aime relire des beaux livres que j'ai déjà lus. Je les savoure avec un plus grand respect on dirait.